La mer Méditerranée, qui borde les rives de 22 pays, est devenue un enjeu majeur dans l’équilibre du bassin méditerranéen. Au cour d’importants échanges maritimes et d’un flux touristique croissant, la Méditerranée subit de plein fouet les atteintes d’une pollution d’origine anthropique menaçant, entre autres, sa biodiversité. Due en grande partie aux réseaux assainissement défaillants des pays riverains, cette pollution est très révélatrice des difficultés approvisionnement en eau des populations.
C’est pourquoi, le 21 mars 2009, à l’occasion du 5ème Forum Mondial de l’Eau qui se tient à Istanbul (Turquie), des universitaires et des étudiants des écoles d’ingénieurs de 11 pays membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) présenteront un projet commun baptisé « l’Union Méditerranéenne des Jeunes Ambassadeurs de l’Eau » (UMJAE). Celui-ci concerne, à terme, la réalisation dans les pays du Sud d’infrastructures consacrées à la dépollution de la mer Méditerranée.
Ce même jour, les Jeunes Ambassadeurs de l’Eau lanceront un appel pour que leur projet obtienne la labellisation de l’Union pour la Méditerranée (Appel d’Istanbul), marquant ainsi le désir d’intégration de la jeunesse méditerranéenne dans le processus de l’UpM.
Le 22 mars 2009, à l’occasion de la Journée Internationale de l’Eau, la déclaration commune de l’UMJAE et l’Appel d’Istanbul seront officiellement envoyés aux présidences Nord et Sud de l’Union pour La Méditerrannée.
Le 9 juin 2009, l’UMJAE devrait soumettre à l’UpM, au cours de la conférence internationale organisée en France, une proposition de réalisation concrète d’actions de coopération décentralisée, pour validation de leur intégration dans les projets retenus par l’UpM.
L’UMJAE a été lancée par l’association française « l’Ambassade de l’eau », qui s’est donnée pour objectif de former les étudiants des écoles d’ingénieurs méditerranéennes à la problématique de l’eau. La vocation du réseau de jeunes ambassadeurs ainsi constitué, est de mobiliser les élus de leurs pays afin d’agir en faveur de la conception et de la réalisation de projets d’infrastructures améliorant l’accès à l’eau ainsi que le réseau d’assainissement des différents pays concernés.
Construite en 3 phases - Education, Partage, Réalisation - l’Union Méditerranéenne des Jeunes Ambassadeurs de l’Eau, si elle obtient sa labellisation de l’UpM, serait le premier projet, depuis la création de cette dernière, le 13 juillet 2008, à être initié et porté par de jeunes acteurs, proches des populations et appelés à avoir un rôle actif dans le devenir de leurs pays. Dans le cadre de la coopération décentralisée, L’UMJAE permettrait aussi de développer de part et d’autre de la Méditerranée, des chaînes de solidarité entre jeunes, entre jeunes et élus et entre élus.
S’inscrivant concrètement dans le processus visant à relancer le dialogue entre l’Europe et la Méditerranée, ce projet, mené sous la bannière méditerranéenne, devrait contribuer, avec la mise en place d’une nouvelle culture de l’eau, au développement durable de cette région du monde et participer ainsi au maintien de la paix.Les Jeunes Ambassadeurs, leurs professeurs, les élus impliqués dans le projet de l’UMJAE, et les collectivités territoriales Nord et Sud sollicitées dans le cadre de projets de coopération décentralisée, devraient alors prendre des mesures afin de s’engager concrètement dans la mise en oeuvre des actions identifiées par les Classes d’Eau Méditerranéennes et de passer à leur réalisation.
Au-delà de l’implication des membres du réseau ainsi constitué et de la concrétisation de ces premiers projets dans les différents pays participants, l’enjeu est de capitaliser au profit d’actions concrètes futures. Ainsi, de nouvelles Classes d’Eau vont être initiées par d’autres écoles mais également par d’autres pays de l’UpM, permettant ainsi d’identifier des actions complémentaires liées à la dépollution de la mer Méditerranée et de pouvoir, grâce à la coopération décentralisée, les réaliser au cours des années à venir.
Types de Projets déjà proposés : Bassins souterrains Sud Algériens - Bassins versants, changements climatiques en Algérie - Projets fogarra au Sud Algérien - Vers un assainissement urbain durable en Espagne - Vers une ville durable : gestion intégrée de l’eau dans les bâtiments en France - Préservation des ressources en eau à Tripoli, Liban - Caractérisation de la qualité et de la vulnérabilité et protection contre la pollution des ressources en eau du bassin de l’Oum Er Rbiaâ, Maroc - La gestion de la rareté hydrique en Alep, Syrie - Protection des ressources naturelles contre la pollution en Tunisie.
Ce projet est une parfaite illustration du thème retenu pour le Forum mondial de l’Eau d’Istanbul « Bridging divides for water ».
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