jeudi 29 juillet 2010

TV5 Monde: un concours pour le développement

L’Organisation des Nations Unies s’est associée avec la chaîne TV5 Monde pour la deuxième édition de son concours : “United Nations Citizen Ambassadors” (“Citoyens Ambassadeurs aux Nations Unies”).
Ce concours propose aux habitants des cinq continents d’exprimer ce qu’ils pensent des objectifs du Millénaire pour le développement, un thème qui sera débattu lors du prochain sommet de l’ONU, du 20 au 22 septembre, à New-York.
Téléspectateurs et internautes francophones peuvent enregistrer et déposer sur Youtube une vidéo dans laquelle ils répondront à l’une des questions suivantes : “Pourquoi les objectifs du Millénaire pour le développement sont-ils importants pour vous et votre famille ?”, “Que fait votre communauté, votre ville ou votre pays pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement ?” ou “Comment la communauté internationale peut-elle mieux coopérer pour remplir ces objectifs du Millénaire pour le développement ?”.
Un jury désignera cinq messages qui seront annoncés au cours du Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement. Les gagnants seront reçus à New-York au siège de l’ONU pour La Journée des Nations Unies en octobre 2010.
Plusieurs personnalités se sont associées à ce projet, dont les chanteurs Youssou N’dour, Stevie Wonder et Angélique Kidjo, l’acteur Jackie Chan et la tenniswoman Maria Sharapova.


mardi 27 juillet 2010

Le paludisme dans le monde

Le paludisme (également nommé malaria) est une maladie tropicale endémique. Il se transmet le plus souvent par la piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. Il se traduit par de fortes fièvres, une forte anémie, des convulsions…Il peut être mortel s’il n’est pas soigné rapidement et correctement.
Le paludisme est connu depuis la Préhistoire ; en particulier, dans l’Antiquité, il a tué Alexandre le Grand en -323.
Les premières guérisons du paludisme ont lieu au XVIIème siècle en Amérique du Sud, grâce à la découverte de remèdes utilisés par les Incas. Le principe actif du médicament est isolé en 1820 ; il s’agit de la quinine.
Entre 1880 et 1898, les découvertes scientifiques successives permettent de comprendre le mécanisme de la transmission du paludisme à l’homme.
1934 : mise au point d’une molécule de synthèse permettant la lutte contre le paludisme : la chloroquine première amino-4-quinoléine. A la fin des années 40, le paludisme est éradiqué des Etats-Unis et d’Egypte. 1950 : l’OMS lance des programmes d’éradication du paludisme dans le monde. C’est un échec. Dans les années 50, le paludisme disparaît d’Europe et du Moyen-Orient. 1960 : apparition de souches résistantes à la chloroquine. 1987 : mise au point d’un vaccin dont l’efficacité n’est pas prouvée. 2002 : séquençage du génôme et début des recherches antipaludiques au niveau de la biologie moléculaire.
Actuellement, le paludisme concerne potentiellement 40% de la population mondiale, et tue entre 1 et 3 millions de personnes par an.
Aujourd’hui, 107 pays sont touchés de manière endémique par le paludisme ; cependant, l’OMS reconnaît que plusieurs pays d’Afrique du Nord, de Méditerranée Orientale et d’Asie Centrale sont sur le chemin de l’éradication.
L’Afrique est le continent le plus touché (90% des cas recensés). On estime que le paludisme y est responsable de 18% des décès d’enfants de moins de 5 ans (ce qui en fait la quatrième cause de mortalité infantile, devant le SIDA), et au moins 20% de la totalité des décès. La mortalité liée au paludisme y est en augmentation depuis les années 80. On estime que l’Afrique aurait besoin de 2 milliards de dollars par an pour combattre efficacement la maladie. Les autres zones les plus touchées sont l’Asie (Centrale et du Sud-Est), l’Amérique du Sud et l’Océan Indien. On estime à 1 milliards d’euros l’investissement nécessaire à la lutte contre le paludisme dans ces régions. L’Europe compte encore des cas, en raison du transport du moustique dans les avions.
Le paludisme affecte plus fortement les enfants en bas âge (90% des malades), les femmes enceintes et les populations rurales. Touchant particulièrement les populations marginalisées ne disposant pas d’un accès aux soins, il influe sur l’absentéisme scolaire et professionnel. Ainsi, il entraîne ces populations dans une spirale de pauvreté. On estime que le paludisme engendre une perte de croissance économique annuelle d’environ 1,3% dans les pays endémiques, et qu’il ampute en particulier de 12 milliards de dollars par an la croissance africaine. Ainsi, il contribue à creuser fortement les écarts de PIB entre les pays impaludés et non-impaludés.
Le paludisme nécessite une prise en charge médicale rapide à laquelle n’ont souvent pas accès les populations à risque. On constate depuis quelques années l’apparition de souches résistantes aux traitements. L’un des principaux moyens de lutte contre le paludisme est la pulvérisation d’un insecticide, le DDT. Cependant, les conséquences néfastes de celui-ci sur l’environnement sont désormais reconnues. De plus, les moustiques s’y montrent de plus en plus résistants.
Des campagnes de prévention à destination des femmes enceintes ont été lancées par l’OMS, mais nécessitent une réelle volonté politique dans les pays concernés. Les moustiquaires imprégnées d’insecticide constituent également une protection efficace. La propagation du paludisme par le développement du tourisme et des transports aériens est un enjeu majeur. En effet, les personnes vivant dans des régions non impaludées sont peu immunisées et donc plus vulnérables.

samedi 24 juillet 2010

Succès du projet « Eau à long terme » au Sénégal

Au total 1, 415 million de personnes supplémentaires ‘’ont un accès à l’eau potable’’ dans les zones couvertes par le Projet ‘’eau à long terme du Sénégal’’ (PLT).

En valeur relative, ce chiffre représente ‘’141 % de l’objectif initial, qui était d’un million de personnes supplémentaires.

A Dakar, le nombre de personnes supplémentaires qui ont un accès à l’eau potable s’élève à 725 000 contre 690 000 dans les centres de l’intérieur du Sénégal.

Concernant l’accès à l’assainissement, le taux de réalisation a atteint 103% de l’objectif pour l’assainissement collectif (144.500 personnes raccordées pour un objectif de 140 000), et 146% pour l’assainissement autonome et semi collectif (583 000 personnes desservies pour un objectif de 400.000).

Les objectifs du projet en matière d’assainissement communautaire et scolaire et d’éducation sanitaire ont été largement atteints avec la mise en place d’un mécanisme de génération et de gestion de la demande pour les services d’assainissement autonome qui va être dupliqué dans de nouveaux programmes dans le cadre du PEPAM.

Le Projet ‘’eau à long terme du Sénégal’’ a reçu le Prix d’excellence de la Banque mondiale qui récompense les meilleurs projets en Afrique.

jeudi 22 juillet 2010

Fonds mondial pour l'assainissement : 5 millions de dollars pour améliorer l'hygiène dans quatre régions du Sénégal

Dans le cadre de sa politique d'hygiène publique, le Sénégal bénéficie de 2 milliards de Fcfa de la part du Fonds mondial pour l'assainissement. Un programme visant à améliorer les conditions de vie des populations des localités de Tambacounda, Kédougou, Diourbel et Matam et s'étalant sur la période 2010-2015.
La question de l'assainissement constitue un levier fondamental des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). C'est pour cette raison que, de plus en plus, d'importants fonds sont levés pour les pays pauvres. Le Sénégal a pu bénéficier d'une enveloppe de 5 millions de dollars, soit plus de 2,6 milliards de F cfa, dans le cadre de l'amélioration des pratiques d'hygiène dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Diourbel et Matam. Cela, sur une période allant de 2010 à 2015. Une tranche qui devrait mener le Sénégal vers la finalisation des Omd. Ce programme est l'œuvre du Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement qui compte ainsi accompagner notre pays dans son processus de développement. Son objectif principal est de soutenir et d'accélérer la mise en œuvre des politiques nationales d'assainissement au Sénégal. Ce fonds est destiné à financer, sous forme de dons, des programmes d'activités. Mais c'est le conseil pour l'approvisionnement en eau qui choisit les différentes structures qui se chargeront d'exécuter les programmes ciblés.
Les régions sélectionnées abritent globalement les populations les plus défavorisées du Sénégal. C'est ainsi que, faisant d'une pierre deux coups, ce fonds pourrait résoudre une facette importante de la pauvreté dans ces localités, parallèlement à l'aspect hygiénique. Une manière de parvenir, par l'assainissement, à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Surtout qu'il reste encore beaucoup de choses à faire dans ce domaine afin de réduire la pauvreté à l'échelle nationale. ‘Le taux de couverture nationale est passé de 33 à 57 % entre 1990 et 2004, avec une augmentation de 53 à 79 % en milieu urbain et de 19 à 34 % en milieu rural’, notent des statistiques réalisées par l'Oms et l'Unicef. Des études qui montrent que le Sénégal pourrait bien atteindre les Omd dans le domaine de l'assainissement en milieu urbain. Cela, contrairement aux zones rurales où il est établi qu'avec un tel rythme de progression, les Omd ne seront pas atteints. C'est pourquoi les autorités sénégalaises comptent accélérer le rythme afin de pouvoir renverser la courbe. Une façon de réduire considérablement la pauvreté en milieu rural.

Les grands enjeux de l'Afrique au 21ème siècle

Dans cette intervention, Jean-Michel Severino présente les différents thèmes du Temps de l'Afrique : la formidable densification et urbanisation du sous-continent, l'assainissement de ses finances publiques, et son émergence stratégique dans le domaine agricole. Il ne fait pas l'impasse sur les risques de cette croissance, soulignant les sources de conflits qu'elle générera notamment à travers la question migratoire. Face à ces mutations, il appelle l'Europe à poser un nouveau regard sur l'Afrique et à y re-déployer des politiques ambitieuses.


Les grands enjeux de l'Afrique au 21ème siècle
envoyé par letempsdelafrique. - L'actualité du moment en vidéo.

dimanche 18 juillet 2010

Vivre avec moins d’un dollar par jour

Le seuil de pauvreté est une statistique de la Banque Mondiale. On qualifie d’extrême pauvreté le fait de vivre avec moins d’un dollar par jour (à parité de pouvoir d’achat). Cette définition est fréquemment remise en question car elle ne prend pas en compte les différences de prix des biens entre les pays ni la variété des manques qu’elle recouvre pour les personnes concernées.
Les principales causes d’extrême pauvreté sont les conflits, les catastrophes naturelles et les déplacements de population. De manière réciproque, les régions pauvres sont plus vulnérables aux catastrophes et plus sujettes aux guerres.
Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour.
En Asie, le nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour a été réduit de 25 millions en 10 ans grâce à la croissance économique. En revanche, la situation s’est aggravée en Afrique subsaharienne.
Depuis 1990, le revenu moyen des personnes vivant avec moins d’un dollar par jour a peu augmenté, voire diminué en Afrique subsaharienne (de 0,62 à 0,60 dollar).
Les régions les plus pauvres accueillent les trois quarts des 37 millions de réfugiés du monde.
Les foyers extrêmement pauvres sont généralement des familles nombreuses de 6 à 12 personnes), comprenant de nombreux enfants.
Contrairement aux idées reçues, même les personnes extrêmement pauvres font des choix de consommation et ne dépensent pas tout leur budget dans les produits de première nécessité.
La nourriture représente entre 55% et 75% du budget des familles pauvres. Cette proportion tend à diminuer.
Même dans la nourriture, une sélection est faite : les produits les plus achetés sont les céréales, mais une partie du budget est alloué à des produits plus coûteux par calorie, ce qui signifie que les foyers pauvres ne cherchent pas seulement à augmenter leur nombre de calories. Les plus pauvres consomment en moyenne 1400 calories par jour.
La possession d’une terre varie selon les pays : de 4% des foyers pauvres du Mexique à 99% dans la région d’Udaipur en Inde.
La pauvreté a des conséquences dramatiques sur la santé : 34% des pauvres de moins de 50 ans estiment avoir des difficultés à mener leurs activités quotidiennes.
4% du budget en moyenne est alloué à l’alcool et au tabac.
Environ 10% du budget annuel est dépensé pour des fêtes (mariage, fêtes religieuses…). En revanche, ces foyers ne dépensent presque rien pour les divertissements communs en Occident (cinéma…).
La proportion de foyers pauvres possédant une télévision est très variable selon les pays : 11% dans certaines régions d’Inde, 70% en Afrique du Sud.
Au moins 50% des enfants (garçons et filles) des foyers pauvres vont à l’école.
Les individus pauvres sont particulièrement sujets au stress.
Les individus pauvres exercent souvent plusieurs activités professionnelles : 47% des pauvres urbains d’Indonésie tirent leurs revenus d’au moins deux sources.
Les individus pauvres tendent à emprunter de l’argent de manière informelle plus qu’à des institutions, ce qui n’est pas forcément à leur avantage. Ils se réunissent en groupe pour pouvoir épargner.
L’objectif du millénaire de l’ONU concernant la pauvreté est de réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour, et de promouvoir l’accès à un emploi décent pour tous, y compris les femmes et les jeunes. Ce programme s’appuie sur la coopération internationale (impliquant à la fois les Etats et la société civile) et vise non seulement la croissance économique des pays concernés, mais surtout le bien-être des individus.
L’Asie du Sud-Est a globalement atteint cet objectif, contre seulement 15% des pays africains.
L’Union Européenne a mis en place une politique commune d’aide au développement visant à réduire la pauvreté via le dialogue politique, les relations économiques et commerciales et l’aide financière et technique.
En 2001, à l’initiative de MSF et du producteur indien de médicaments génériques CIPLA a été lancé un programme de trithérapie à moins d’un dollar par jour ; le défi est d’amener les grandes compagnies pharmaceutiques à réduire de 95% le prix qu’elles demandent aux gouvernements de pays en développement pour les trithérapies, et de favoriser le développement de l’industrie pharmaceutiques nationale dans ces pays. Le Nigéria a été le premier pays à mettre en place ce projet.

vendredi 16 juillet 2010

Le Gabon prouve que les OMD peuvent être atteints en Afrique

En visite au Gabon, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a de nouveau exprimé sa certitude que l'Afrique, et notamment le Gabon, pouvait réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
« Le Gabon est en train de montrer au monde que les Objectifs du Millénaire pour le développement sont à notre portée », a dit le Secrétaire général devant l'Assemblée générale en soulignant qu'au Gabon « la mortalité infantile a diminué durant les 20 dernières années » et que « les taux de scolarisation gabonais font l'envie de plusieurs pays ».
« Mon message est clair : l'Afrique peut réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement. Le potentiel de l'Afrique est sans limite, car elle dispose de vastes ressources matérielles et humaines », a-t-il insisté.
« Elle compte 1 milliard d'hommes et de femmes, dont la moitié n'a pas 30 ans. Ils ont besoin des outils qui leur permettront de créer des emplois et des revenus », a-t-il ajouté.
Il a ensuite appelé le secteur privé à davantage investir en Afrique qualifiant les pays d'Afrique subsaharienne de « fauves qui se mettent en marche », en faisant référence aux « tigres économiques de l'Asie » des années 1990.
Entre 2000 et 2008, les pays d'Afrique ont enregistré un taux de croissance deux fois plus élevé que lors des deux décennies précédentes. Depuis 2000, l'Afrique subsaharienne a connu une croissance plus rapide que celles du Brésil et de l'Inde.
« L'an dernier, malgré une terrible récession mondiale, l'Afrique a été une des deux seules régions du monde à enregistrer une croissance économique positive », a précisé Ban Ki-moon.
« L'Afrique n'a pas besoin de charité. L'Afrique a besoin d'investissements et de partenariats », a-t-il martelé aux parlementaires gabonais.
Après avoir visité le mois dernier le Malawi, l'Ouganda et le Burundi, le Cameroun, l'Afrique du Sud, le Bénin, la Sierra Leone et hier la République démocratique du Congo, le Secrétaire général souhaite mobiliser la communauté internationale dans la perspective du Sommet de New York consacré aux OMD en septembre prochain.
« Le succès couronne l'effort. Sans efforts, nous courons à l'échec. Tel fut mon message au Sommet du G-20 qui s'est tenu au Canada. Je le redirai au Sommet des Objectifs du Millénaire pour le développement, qui se tiendra en septembre à New York », a-t-il promis.
« Les pays développés doivent tenir leurs engagements et doubler leur aide à l'Afrique... une promesse qu'ils ont faite à plusieurs reprises aux Sommets du G-8 et du G-20, ainsi qu'aux Nations Unies », a-t-il conclu.

Source ONU

mardi 13 juillet 2010

L'Angola sur la bonne voie pour réaliser les Objectifs du Millénaire

L'Angola a fait des progrès considérables et quasiment rempli cinq des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) définis en 2000 par les Etats Membres de l'ONU et qui doivent être atteints d'ici à 2015. C'est ce qu'a annoncé l'UNICEF lors d'une conférence de presse organisée à Genève, en Suisse.
En partenariat avec les autorités angolaises, l'agence onusienne a organisé la première enquête en grappes à indicateurs multiples (MICS) dans ce pays, afin d'évaluer la réalisation des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Les résultats sont sans appels : la malnutrition est passée de 35% à 23%, le taux de scolarisation des enfants atteint 76%, l'égalité des sexes est sur le point d'être atteinte avec 98 filles scolarisées pour 100 garçons, la mortalité infantile à baisse de 20% tandis que la proportion d'enfants mourant du paludisme a chuté de 23%.

Malnutrition, égalité des sexes, éducation, promotion des femmes, mortalité infantile? autant de domaines inclus dans les OMD et dans lesquels l'Angola a fait des progrès.

Pour le Représentant de l'UNICEF en Angola, Koen Vanormelingen, ces bons résultats sont à mettre d'abord à attribuer à la croissance économique que connait le pays depuis 2002. Mais les progrès enregistrés dans les OMS sont aussi le fruit des efforts de réhabilitation et de revitalisation du gouvernement angolais qui consacre 30% de son budget au secteur social.

Après avoir mis en avant les avancées du pays, Koen Vanormelingen a souligné les retards qui persistaient, notamment la lutte contre la mortalité maternelles à l'accouchement. Le nombre décès reste trop élevé, principalement parce que la présence de sages-femmes reste insuffisante, dans 48% des accouchements seulement.

En dépit de la bonne scolarisation des enfants en bas âge, les chiffres de l'éducation restent également insuffisant, notamment parce que seulement 35% des enfants angolais terminent à temps leurs études primaires et parce que les 27 ans de guerres civiles ont privé des milliers de personnes d'éducation élémentaires.

Autre point noir pour le Représentant de l'UNICEF en Angola, l'eau et l'assainissement. Aujourd'hui, 42% des Angolais ont accès à l'eau potable et 60% à des systèmes d'assainissement efficaces. « Combiné avec la pauvreté et les disparités, cette situation risque de remettre en cause les gains engrangés dans les domaines de l'éducation et de la santé des enfants et celui du développement », a-t-il mis en garde.

Koen Vanormelingen a également indiqué que l'une des raisons pour lesquelles l'Angola restait à la 143ème place dans le Rapport 2009 sur le Développement de l'ONU résidait dans le fait que 90% des Angolais habitaient encore dans des bidons-villes.

« Le pays a réalisé les tâches les plus faciles de reconstruction des infrastructures et des institutions mais doit maintenant s'attaquer au défis de l'amélioration de son capital humain », a-t-il précisé devant la presse.

Il a conclu en rappelant que, comme convenu avec le Fond monétaire international (FMI), le gouvernement angolais devait poursuivre ses investissements dans le secteur social, renforcer aussi les ressources allouées à la réduction de la pauvreté et à la formation professionnelle de sa jeunesse.

dimanche 11 juillet 2010

« Mettez les enfants les plus vulnérables au cœur du sommet du Millénaire »

Les responsables politiques de l'Union européenne sont réunis fin à Bruxelles pour discuter de leur position quant au sommet organisé en septembre par le secrétaire général des Nations unies sur les objectifs du Millénaire. Ces huit engagements-clé ont été inspirés par la Déclaration du Millénaire des Nations unies, qui, il y a dix ans, a lancé une dynamique globale sans précédent pour la construction d'un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste pour tous.

La réunion de Bruxelles est une chance à saisir pour l'Union européenne pour réaffirmer son engagement historique en faveur des droits de l'enfant, en particulier des enfants les plus négligés et marginalisés. Nous, l'Unicef, espérons vivement que les responsables de l'UE saisiront cette opportunité.

Car aujourd'hui, à l'heure où le monde évalue les progrès réalisés pour atteindre les objectifs du Millénaire, il est de plus en plus clair que des millions d'enfants sont laissés pour compte. En effet, les statistiques montrent des fractures de plus en plus grandes entre les pays riches et les pays pauvres et des disparités flagrantes au sein même des pays en développement.

Dans des pays comme l'Afghanistan et la République démocratique du Congo, par exemple, la mortalité des enfants de moins de cinq ans n'a pas baissé de plus d'un point, alors qu'elle a globalement chuté de 30 % entre 1990 et 2008.

Une femme nigérienne a une chance sur sept de mourir d'une cause liée à sa grossesse au cours de sa vie. Dans les pays les plus riches, ce risque n'est que de un sur 8 000 en moyenne.

DÉFENDRE HAUT ET FORT LES DROITS DE L'ENFANT

Dans les pays en développement, les enfants issus des catégories les plus pauvres sont deux à trois fois plus exposés au risque de malnutrition que les enfants issus des catégories les plus riches ; ils sont deux ou trois fois plus susceptibles de souffrir d'un retard de croissance. Ils ont aussi deux ou trois fois moins de chances d'aller à l'école.

Dans certains pays, ces disparités augmentent et affectent plus particulièrement les filles, les enfants issus des communautés indigènes ou appartenant à des minorités ethniques.

Cet état de fait est alarmant et appelle une action immédiate.

Si, pour atteindre les objectifs du Millénaire, nous concentrons nos efforts sur les zones et les populations les plus faciles à atteindre, nous remporterons sans doute un succès statistique, mais ce dernier, laissant sur de côté ceux qui ont le plus besoin d'aide, masquera un échec moral.

Nous devons davantage concentrer nos efforts sur les enfants oubliés.

En 1948, la communauté internationale a fait valoir que nous sommes tous "nés libres et égaux en dignité et en droits". Cet engagement fondamental est au cœur de la Convention internationale des droits de l'enfant ; il est rappelé dans la Déclaration du Millénaire et réaffirmé dans la Déclaration de Paris de 2005, le programme d'action d'Accra de 2008 et dans de nombreuses déclarations sur les droits humains.

En ce moment décisif, ceux qui constituent les 20 % plus pauvres de la planète devraient devenir la première des priorités internationales. Dans cet esprit, nous espérons que l'Union européenne saisira, à Bruxelles, l'occasion de défendre haut et fort les droits de l'enfant et prendra la tête des efforts entrepris pour mettre les enfants les plus vulnérables au cœur du sommet mondial de septembre.

Antony Lake, directeur général de l'Unicef

vendredi 9 juillet 2010

Crime organisé : l'Assemblée générale débat des moyens de réduire une menace globale

Les Etats Membres de l'ONU se penchent sur les moyens d'endiguer ce que le Secrétaire général a décrit lui-même comme « une menace sécuritaire multinationale », un fléau qui a profité de la mondialisation et remet en cause aujourd'hui la paix, la stabilité et la souveraineté des Etats.
Dans un rapport intitulé « La mondialisation du crime », l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) s'inquiète du pouvoir d'influence qu'offrent aux organisations criminelles transnationales les milliards de dollars qu'elles gagnent chaque année du trafic de drogue, d'être humain, de ressources naturelles ou de contrefaçons, de la piraterie ou de la cybercriminalité.

Pour l'agence onusienne, il faut changer de stratégie, perturber les marchés de ces organisations plutôt que ces organisations elles-mêmes. « Pour lutter contre le crime organisé, il faut le priver de ses marchés », c'est la principale conclusion du rapport de l'ONUDC, qui sert de base aux travaux de l'Assemblée générale.

Le document de 314 pages revient sur les formes actuelles du crime organisé, la manière dont les organisations ont su profiter de la mondialisation pour se développer, étendre leurs réseaux, accroitre leurs champs d'action et leurs ressources.

« La menace n'est pas seulement économique. Les profits du crime et la menace de l'usage de la force permettent aux criminels d'influencer des élections, des partis, des hommes politiques, les cercles du pouvoir et même les militaires », indique le rapport, qui estime qu'aujourd'hui les états vulnérables ne sont pas les seuls menacés, les pays industrialisés étant les principaux marché des organisations criminelles.

Pour les auteurs du rapport, le défi majeur est de parvenir à réduire la demande de biens illicites qui alimente le trafic et enrichi les organisations. L'ONUDC appelle donc à une réponse globale, en utilisant toutes les ressources offertes par la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, signée à Palerme, en Italie, en 2000.

« Pour combattre le crime organisé, nous devons être nous-mêmes organisés, travailler ensemble, agir avec encore plus de détermination que nos adversaires », a demandé en ouverture de la réunion de l'Assemblée générale, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Soulevant l'inadéquation des politiques nationales, il a appelé les Etats Membres à mieux utiliser « les mesures riches et détaillées » contenues dans la Convention de Palerme, pour combattre le blanchiment d'argent, confisquer les biens et les avoirs des organisations, mettre un terme au secret bancaire, mener conjointement des enquêtes, protéger les témoins, échanger des informations et apporter une assistance juridique mutuelle.

Intervenant ensuite pour présenter le rapport de l'ONUDC, le Directeur de l'organisation, Antonio Maria Costa, a souligné que « certains gouvernements n'étaient pas en mesure de soutenir la lutte contre le crime organisé transnational dans la mesure où ils en étaient complice ». « D'autres n'en sont pas capables, car ils n'en n'ont pas les moyens », a-t-il ajouté, précisant qu'aucun pays ne pouvait en réalité s'attaquer seul à un tel problème.

Dans son rapport, l'agence onusienne établit qu'en Europe, 140.000 personnes sont victimes chaque année du trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelles, ce qui génère environ 3 milliards de dollars de revenus à ceux qui les exploitent.

Le continent est aussi l'un des marchés les plus juteux pour l'héroïne. Les ventes ont rapporté 20 milliards de dollars l'année dernière et la Russie est le premier marché de la planète avec 70 tonnes consommée en 2009. Dans ce pays, les narcotiques tuent chaque année 40.000 personnes, deux fois plus que le nombre de soldats tués pendant l'invasion de l'Afghanistan.

Face à une menace globale, le Directeur de l'ONUDC, Antonio Maria Costa, a donc appelé lui aussi à une réponse globale, consistant à perturber les marchés des organisations criminelles.

« Le démantèlement de groupes criminels ne fonctionne pas, dans la mesure où ceux qui sont arrêtés sont immédiatement remplacé », a-t-il souligné, ajoutant que la lutte contre les groupes mafieux n'empêcherait pas les activités mafieuses de se poursuivre si le marché et la demande continuent d'exister. Il a aussi dénoncé « l'armée » de criminels en cols blancs, dont les avocats, les banquiers, qui couvrent les activités criminelles de ces organisations et blanchissent leurs revenus.

Dans son développement devant l'Assemblée générale, Antonio Maria Costa, a également rappelé que « lorsque les Etats n'offrent pas à leur population les services public de base et la sécurité, les criminels se substituent à eux et prennent la place ».

« Atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) serait un antidote efficace contre le crime qui est lui-même un obstacle au développement », a-t-il conclu.

Source : ONU

mercredi 7 juillet 2010

Ban Ki-Moon au G20 : Lutter contre la pauvreté est la clé de la reprise économique

Alors que l'économie mondiale est toujours fragile, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté les dirigeants des 20 pays les plus industrialisés (G20), qui se réunissent à Toronto, au Canada, à davantage investir dans des politiques de lutte contre la pauvreté.

« J'encourage toutes les initiatives qui permettront de renforcer la stabilité de l'économie globale, de l'environnement et la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) », a écrit M. Ban dans une lettre adressée aux dirigeants du Groupe 20.

« Plus que jamais, les investissements en faveur des populations les plus pauvres du monde sont nécessaires pour combler les écarts dans la réalisation des objectifs de développement y compris des OMD », a dit le Secrétaire général.

Un Sommet sur les OMD est prévu en septembre 2010 à New York pour faire le point sur leur avancement. Ban Ki-moon a par ailleurs salué l'intention du G20 d'inclure le développement à l'agenda d'une seconde rencontre prévue en novembre 2010 à Séoul, en République de Corée.

« Une telle approche pourra nous aider à répondre à l'insécurité alimentaire et au changement climatique tout en créant des emplois », a souligné Ban Ki-moon. Il a aussi appelé les dirigeants du G20 à « mettre un terme à la réalité honteuse de la mortalité maternelle et de l'enfant » dans le monde.

Le Secrétaire général a publié un rapport sur l'impact de la crise économique globale, intitulé les « Voix des vulnérables ». Le document révèle que les pays qui semblent avoir relativement bien résisté aux conséquences directes de la crise risquent de voire leurs capacités de résilience s'affaiblir sur le long terme.

Alors que de nombreux pays ont mis en place des 'plans de sauvetage', la crise a fortement touché les plus faibles. Selon le Sous-secrétaire général à la planification des politiques, Robert Orr, l'embryon de reprise économique vient des pays en développement.

« Mais cela ne signifie pas que simultanément on ne souffre pas dans ces pays », a-t-il souligné. « Malgré les indicateurs macro-économiques positifs dans un grand nombre de pays en développement qui guident actuellement l'économie mondiale, des citoyens de ces mêmes pays souffrent de manière disproportionnée », a précisé Robert Orr.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a récemment publié un rapport, intitulé « Que faut-il faire pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement - Une évaluation internationale », qui répertorie les différentes mesures prioritaires dans la perspective du Sommet sur les OMD qui réunira les leaders mondiaux à New York en septembre prochain.

« Pour le grand nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté, les Objectifs du Millénaire pour le développement ne sont pas des cibles abstraites et ambitieuses ; ils donnent les moyens d'accéder à une meilleure existence et, de manière générale, à un monde plus juste et en paix », a déclaré jeudi Helen Clark, administratrice du PNUD, lors d'une conférence de presse organisée pour le lancement du rapport.

Selon le PNUD, cette évaluation démontre que l'aide bien ciblée et prévisible est un catalyseur d'importance cruciale dans l'atteinte des OMD et qu'elle a permis d'obtenir des résultats significatifs au Burkina Faso, au Mozambique, au Rwanda, en Ouganda et au Vietnam.

Le rapport, qui sera communiqué aux États Membres en vue de la rédaction du texte final du Sommet des OMD de septembre prochain, estime aussi que l'incapacité de parvenir à un accord dans les négociations commerciales de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) relatives au Cycle de Doha est la plus importante lacune dans l'élaboration d'un partenariat global en faveur du développement. L'accès aux marchés pour les produits des pays en développement ne s'est pas sensiblement amélioré, et les subventions nationales à l'agriculture par les pays riches continuent à éclipser les progrès en matière d'OMD.




lundi 5 juillet 2010

Aucun acteur ne peut atteindre seul les Objectifs du millénaire ou combattre seul les changements climatiques

A l'occasion de sa première visite à Bruxelles comme Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark a souligné l'importance du partenariat entre les deux entités.

" Aucun acteur ne peut atteindre seul les Objectifs de développement du millénaire (OMD), combattre seul les changements climatiques ou franchir seul les obstacles qui se présentent au monde. Mais comme l'a montré le partenariat UE-PNUD, et plus généralement celui UE-ONU, on peut faire ensemble ce qu'on ne peut pas faire seul ", a déclaré Helen Clark, devant les membres des Comités des Affaires étrangères et du Développement sur les OMD du Parlement européen.

L'administratrice du PNUD a salué le partenariat de longue date existant entre son agence et l'Union européenne.

" Ce partenariat est particulièrement significatif, dans la mesure où l'UE est un important bailleur de fonds de nos activités et plus généralement du développement, comme le sont d'ailleurs aussi la plupart des pays de l'UE ", a-t-elle insisté.

Helen Clark, qui s'est aussi entretenue pendant sa visite avec le Président du Parlement européen, le Haut représentant pour la Politique étrangère et vice-président de la Commission européenne et le Président du Conseil de l'Europe, a présenté le dernier rapport sur le partenariat PNUD-UE.

vendredi 2 juillet 2010

La lutte contre la désertification, un objectif essentiel

D’après une déclaration d'Achim Steiner, Directeur Exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la lutte contre la dégradation environnementale des sols, par la protection et la restauration des terres et des sols désertiques, est un élément à part entière de la lutte contre la désertification et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

La dégradation des sols est un obstacle pour la gestion de plusieurs défis liés à l’environnement et au développement, depuis le changement climatique et la disparition de la biodiversité jusqu’à la sécurité alimentaire et l’éradication de la pauvreté dans le monde.

Au niveau mondial, la désertification concerne désormais 3,6 milliards d’hectares, ce qui représente près de 25% de la masse de terre de la planète. La désertification menace la vie de près d’un milliard d’individus dans près de 100 pays, et entraîne des pertes de 42 milliards de dollars chaque année.

Si la tendance continue, l’Evaluation des Ecosystèmes pour le Millénaire prévoit que les communautés pauvres qui vivent dans des terres désertiques et aux franges de désert seront les plus affectées.

En 1994, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait décrété que le 17 juin serait la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse, afin de promouvoir la prise en compte de cette question dans l’opinion publique, et l’application de la Convention des Nations Unies pour Lutter contre la Désertification dans les pays les plus touchés par ces phénomènes, notamment en Afrique.

Tandis que la dégradation des terres et la désertification en résultant sont de vrais défis pour la planète et représentent parfois des facteurs de menace dans certains pays, ils peuvent aussi être source d’apprentissage.

En effet, dans une région du Kenya, le gouvernement a travaillé main dans la main avec les agriculteurs locaux pour améliorer les pratiques agricoles afin de lutter contre les effets de la désertification résultant de l’érosion et des incendies volontaires.

Des milliers de kilomètres de terrasses agricoles et de canaux de drainage ont été construits et de nouveaux systèmes de cultures et d’élevage ont été mis en place. En quarante ans, la dégradation des sols a été résolue.

La Chine est un pays qui lutte également contre la dégradation des sols à grande échelle. Près de 400 millions d’individus vivent sous la menace de la désertification, et la moitié de la population vivant dans des régions désertiques est sous le seuil de pauvreté.

Ningxia est l’une des provinces chinoises la plus durement touchée par la désertification. Le gouvernement local a insisté sur le fait que la lutte contre la désertification était une priorité majeure et après près de cinquante ans d’efforts, la province peut désormais montrer que la tendance à la détérioration de la désertification a été inversée. Aujourd’hui, Ningxia et la première province de Chine à réaliser un inversement complet de la désertification.

Il a fallu du temps et beaucoup d’efforts dans les deux cas, mais les résultats positifs des deux opérations sont évidents.

Le PNUE a pendant plusieurs années soutenu les pays afin d’améliorer la coopération dans le contrôle de la dégradation des sols et la désertification en résultant. Récemment, un système de rapport en ligne a été conçu pour surveiller les performances et les impacts sur les Etats membres.

La désertification désigne la dégradation des sols des zones arides, semi-arides et subhumides, imputable à une variété de facteurs, notamment aux variations climatiques (le Sahara était humide entre 8-000 et 3-000 ans avant J.-C.), mais aussi aux activités de l'homme. La désertification est la transformation en désert à la suite de la gestion des sols ou des changements climatiques.

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