lundi 31 mai 2010

Infrastructures hydrauliques en Afrique de l’ouest : Les chiffres qui parlent

Avec seulement 17% de son potentiel hydro-électrique utilisé et une facture des importations alimentaires de plus de 17 milliards de dollars américains par an, il n’y a aucun doute que le sous développement de l’Afrique s’expliquerait en partie par son faible niveau de développement des infrastructures hydrauliques, notamment dans sa partie occidentale.

Pour nourrir sa population qui a l’un des taux de croissance les plus importants du monde, le continent n’a pu irriguer que 6% de son potentiel de 35 millions d’ha de terre, ce qui ne représente que 2,3 % des terres irriguées dans le monde à un moment où l’Asie est à 37%. Mais, cela n’est pas surprenant quand on sait que sur les 45 000 grands barrages dans le monde, la part de l’Afrique est de 1300, soit 3%. Dans cette part congrue, l’Afrique de l’Ouest ne fait pas bonne mine. Seulement 110 grands barrages y sont installés, dont 78 pour le géant nigérian.

Or, pour la plupart basées sur l’agriculture, les économies des Etats de l’Afrique de l’ouest deviennent de plus en plus vulnérables au changement climatique. La rétention de l’eau à travers le développement de grandes infrastructures hydrauliques, se pose aujourd’hui à cette zone en termes d’obligation à satisfaire dans l’urgence. Elle ne pourra pas continuer à perdre une partie de son PIB pour des difficultés de maîtrise d’eau. Ben Ampomah de la Commission ghanéenne des Ressources en eau est formel : « L’Afrique de l’Ouest perd 5% de son PIB à cause d’une couverture insuffisante en eau et assainissement, 2% pour les délestages, 5 à 25% à cause des sécheresses et inondations et 5% seront perdus à cause des futures impacts liés aux changements climatiques ».

Et, c’est conscient de cela qu’en 2008, à Tunis, les ministres en charge de l’eau des Etats africains, ont admis dans une déclaration que : « le développement des infrastructures hydrauliques est le principal moteur pour amorcer la croissance économique dont on a besoin pour réduire la pauvreté et accéléré le développement ». Mieux, dans la même année, les chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine ont placé « La question des infrastructures hydrauliques au centre des priorités de l’agenda de développement en Afrique ». Si aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que le développement en Afrique passe par la réalisation des grandes infrastructures, le continent va devoir faire face à un gap financier important.

Selon Ben Ampomah, le gap financier pour l’extension des grandes infrastructures est estimé à 50 milliards de dollars américains par an. Il a indiqué que 5 milliards de dollars US iront à la construction de retenues d’eau à multi usages, 20 milliards de dollars pour des retenues à dominance hydroélectrique, 5 milliards pour la maîtrise des eaux à usage agricole, 12 milliards de dollars pour l’eau potable et l’assainissement, 1 milliard de dollars pour la désalinisation et 2 milliards de dollars pour la prise en charge des mesures non-structurelles et les institutions de gestion.

Assane Koné pour Reussirbusiness

vendredi 28 mai 2010

Le travail des enfants ne connaît pas la crise


Le mouvement contre le travail des enfants s’essouffle dans le monde. Tel est le constat du Bureau international du travail (BIT) dans son dernier rapport. D’après les statistiques de l’organisation sur l’année 2008, 215 millions d’enfants sont astreints au travail.

Cela représente 13,6 % de la population totale des moins de 18 ans, contre 14,2 % en 2004. « Les progrès ne paraissent ni suffisamment rapides, ni suffisamment complets pour permettre d’atteindre les objectifs que nous avons fixés », commente Juan Somavia, directeur général du BIT.

Le monde s’est engagé à éliminer les pires formes de travail des enfants, celles qui mettent en péril leur santé ou leur sécurité, d’ici à 2016 dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Ce problème touche encore aujourd’hui 115 millions d’enfants, contre 128 millions en 2004. Les progrès relevés en la matière concernent essentiellement les filles (– 25 %) et les jeunes entre 5 et 14 ans (– 31 %). « Dans ses pires formes, le travail des enfants recule plus vite que les autres formes de labeur », note le rapport.

La plupart des enfants continuent d’être employés dans l’agriculture (60 %) puis les services (27 %) et l’industrie (7 %). Un sur cinq seulement est rémunéré. L’Asie demeure le continent le plus touché en nombre avec 116 millions de jeunes concernés mais également la zone dans laquelle les progrès sont les plus sensibles (– 4 %), suivi par l’Amérique latine (– 1 %). « L’Afrique subsaharienne se trouve dans la situation la plus alarmante, précise le rapport. Dans cette région, un enfant sur quatre travaille et un sur huit occupe une fonction dangereuse pour sa santé. »

Quel que soit le continent, l’emploi des enfants recule plus vite en paroles qu’en actes. La convention sur les pires formes de travail a été ratifiée par 171 des 183 États membres de l’Organisation internationale du travail (OIT) en moins de quinze ans, un record pour un traité international. Et des discussions sont engagées avec les dernières nations qui manquent à l’appel, parmi lesquelles l’Inde et les États-Unis.

« Mais le nombre de pays qui ont fixé des objectifs assortis d’un calendrier demeure encore très faible », regrette le directeur général du BIT, Juan Somavia. Il en appelle à une prise de conscience des syndicats et des employeurs à l’échelon national.

Source La Croix

mercredi 26 mai 2010

Livre : De l'eau pour tous les affamés - par Jean Louis Ballif

L’équation est simple, irréfutable, a force de loi. Eau = vie. Sans la première, la seconde s’essouffle, périclite, s’éteint. Un postulat à partir duquel Jean-Louis Ballif compose cet essai impliqué, inquiet, qui nous informe sur notre manière surréaliste de gérer l’eau aujourd’hui et les conséquences désastreuses que cela entraîne. Ainsi, famine, maladie, conflits, mort pullulent déjà, risquent de s’amplifier pour atteindre des proportions cataclysmiques… A n’en pas douter, l’eau sera donc l’enjeu du siècle qui s’ouvre et nous confrontera à nos propres responsabilités. Aussi la lecture de ce texte est-elle indispensable. Elle relève en effet d’un humanisme et d’une philanthropie qui doivent s’affermir et faire plus que penser à des solutions d’avenir… Ils doivent passer à l’action.

Lire la préface de ce livre ici

lundi 24 mai 2010

Santé : des progrès réels mais insuffisants

Des progrès "encourageants" vers la réalisation de l'ensemble des objectifs du millénaire sur la santé ont été réalisés ces dernières années mais sont "décevants" en matière de mortalité infantile et surtout maternelle, a indiqué lundi l'OMS.
"Concernant les OMD (Objectifs du millénaire pour le développement), ce que nous voyons cette année ce sont certainement des progrès encourageants", a estimé la coordinatrice du département statistique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Carla Abou-Zahr, lors d'un point de presse.
Présentant les Statistiques sanitaires mondiales 2010, elle a relevé que "moins d'enfants mouraient" dans le monde (-30% entre 1990 et 2008), "moins d'enfants étaient en insuffisance pondérale" (16% en 2010 contre 25% en 1990), et que plus de femmes avaient recours à une aide médicale pour accoucher.
De même le nombre de personnes contractant le virus du sida s'est réduit (-16% entre 2001 et 2008), les traitements contre la turberculose fonctionnent mieux et l'accès à de l'eau potable de plus en plus répandu (à 87% contre 77% sur la même période).
"Malgré ces progrès, nous ne sommes globalement pas sur la voie d'atteindre tous les objectifs du millénaire" sur la santé, a reconnu Mme Abou-Zahr.
C'est en matière de mortalité maternelle que les progrès ont été "les plus décevants", selon l'OMS qui estime que "peu de pays en développement sont en bonne voie pour atteindre" la cible prévue d'une réduction annuelle de 5,5% de ce taux (la baisse actuelle étant de 1,3% par an en 2001 et 2008).
La mortalité infantile (objectif de ramener sous les 34 pour 1.000 la mortalité des enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement) reste également problématique même si les décès sont passés de 12,5 millions à 8,8 millions entre 1990 et 2008.
A l'échelle mondiale, on estime que près de 40% des décès chez les enfants de moins de cinq ans surviennent au cours du premier mois de vie, rendant "urgentes" les actions pour améliorer les soins aux nouveaux-nés.
La région la plus en retard pour la réalisation des huit OMD issus d'un accord lors d'un sommet des Nations unies en 2000, est l'Afrique, malgré de grandes disparités entre pays. Ainsi neuf pays parmi les 38 en bonne voie pour atteindre la cible de l'OMD relative à la réduction du paludisme, sont sur ce continent.
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont estimé fin avril que seul l'objectif de réduire de moitié le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté serait atteint avec certitude en 2015.

source AFP

samedi 22 mai 2010

Haïti : l’Espagne contribue à l’amélioration de l’accès à l’eau et l’assainissement dans les zones rurales

Un don de $10 millions du Fonds de la Coopération espagnole pour l’eau et l’assainissement en Amérique latine et dans les Caraïbes (Fonds espagnol) financera la construction d’infrastructures pour l’eau potable et de latrines dans les petites collectivités rurales du département de l’Artibonite. Ces infrastructures profiteront à 60 000 personnes dans les localités rurales.
La Banque interaméricaine de développement (BID) qui a fourni l’assistance technique nécessaire à la préparation du projet, suivra la mise en œuvre de ce dernier. Elle participe aussi à sa conception avec le gouvernement haïtien et le Fonds espagnol en question. Le programme sera réalisé par la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA).
Les autorités haïtiennes ont choisi le département de l’Artibonite (1,5 million d’habitants) parce que celui-ci nécessitait urgemment des investissements dans les installations d’eau et d’assainissement. Environ 50 % de la population rurale de l’Artibonite a accès à une eau, pas toujours potable et seulement 15 % a accès à une forme d’installation sanitaire.
Dans l’esprit des leçons tirées des précédents programmes financés par la BID, l’Espagne et d’autres bailleurs de fonds, cette opération contribuera à créer, dans les villages de 5 000 habitants au plus, des comités de l’eau s’appuyant sur les collectivités. Les collectivités prendront toutes les décisions importantes concernant leurs propres projets : de la participation au programme jusqu’au choix entre plusieurs autres solutions ayant un coût différent. Il est prévu que ce don finance l’aménagement de 12 à 15 systèmes d’alimentation en eau potable, de latrines et d’autres systèmes appropriés d’évacuation des eaux usées.
La participation des localités consistera à s’assurer que les systèmes d’adduction d’eau et d’assainissement et le coût de l’eau qui en résulte soient proportionnels au pouvoir d’achat des populations. En outre, un programme de suivi apportera une assistance technique continue pour assurer la durabilité des installations d’eau potable et d’assainissement.

Les fonds serviront également à la mise en place d’une autorité régionale de régulation de l’eau et l’assainissement et au renforcement de la présence rurale de la DINEPA. Une composante de santé publique est aussi prévue pour contribuer à l’éradication d’une forme de parasites intestinaux connue sous le nom d’helminthes transmis par le sol. Des activités de sensibilisation aux règles d’hygiène et d’assainissement seront notamment organisées. Les helminthes touchent environ 33 % de la population de l’Artibonite.
Il s’agit du sixième projet d’expansion et d’amélioration de la couverture d’eau potable et de services d’assainissement conjointement mené par la BID et le Fonds espagnol. Ce Fonds a été lancé en 2008 à l’initiative du Président espagnol José Luis Rodríguez Zapatero.
En octobre 2009, L’Espagne et la BID ont respectivement fourni $20 millions et $19 millions, tout cela sous forme de dons, pour étendre et améliorer les services d’adduction d’eau et d’assainissement pour environ 150 000 haïtiens vivant dans les villes de Saint-Marc, Port-De Paix, Les Cayes, Jacmel, Ouanaminthe et Cap-Haitien. Par ailleurs, la BID exécute en ce moment un programme de $15 millions visant à étendre ces services aux zones rurales des départements de Grande Anse, de Nippes, de l’Artibonite et de l’Ouest.
Plus tard au courant de cette année, le Fonds espagnol et la BID devraient également cofinancer un projet similaire, d’une valeur de $50 millions, à Port-au-Prince. En outre, l’année dernière, avec l’assistance technique de la BID, l’Espagne a mis sur pied un fonds bilatéral de $100 millions destiné à financer des opérations de réforme du secteur de l’eau et l’assainissement en Haïti.
L’Espagne et la BID contribuent à l’expansion de l’accès à l’eau potable et l’assainissement à travers des projets qui sont soit approuvés, soit en cours de mise en œuvre dans des pays comme le Pérou, la Bolivie et le Guatemala (voir les liens à droite). Les deux institutions préparent aussi des projets destinés aux zones rurales et périurbaines du Brésil, du Costa Rica, de l’Équateur, d’El Salvador, du Honduras, de l’Uruguay et du Panama.
Avec ce don de $10 millions, l’apport de l’Espagne à ce secteur a atteint $262 millions en moins d’un an. Dans le cadre de son partenariat avec la BID, l’Espagne contribuera, pour un montant total de $450 millions, à des projets d’adduction d’eau et d’assainissement. La BID fournira environ $300 millions sous forme de dons et de prêts et supportera une bonne partie des coûts liés à la préparation et l’exécution des projets. Près de 4 millions de personnes à faible revenu vivant dans les localités rurales et périurbaines de la région devraient bénéficier de ces investissements.

mercredi 19 mai 2010

Indonésie : la préservation de l’eau au coeur du dialogue inter-religieux

Belle initiative que celle de ces jeunes catholiques, protestants et musulmans d'Indonésie, qui veulent agir ensemble contre la pollution de l'eau !

Dans l'élan du World Water Day célébré le 22 mars dernier, des jeunes de toutes confession sont monté un projet baptisé « Care for the Water ».
La première Journée mondiale de l'eau (World Water Day), a été instituée par les Nations unies en 1993. Depuis, le 22 mars de chaque année, les Etats sont invités à consacrer une journée à sensibiliser la population et à proposer des actions concrètes pour améliorer la gestion des ressources en eau. Cette année, le thème choisi par les Nations unies portait sur la qualité de l'eau et s'intitulait « De l'eau propre pour un monde sain ».
« C'est notre droit d'utiliser l'eau pour vivre », a expliqué lors d'une célébration eucharistique le 18 avril dernier, le P. Stefanus Ardian Wicaksono à son groupe de jeunes paroissiens de l'Eglise de l'Assomption. « Mais nous devons nous rappeler que nous avons également le devoir de préserver cette eau, parce que nous n'en sommes pas les propriétaires , mais seulement les dépositaires » (1).
Durant la messe, de l'eau contenue dans des kendi (2) a été bénie par le P. Wicaksono avant d'être portée en procession jusqu'à la rivière Boyong, à 4 km de là. Les récipients ont alors été confiés à un artiste local, Jemek Supardi, qui a ensuite versé l'eau bénite dans la rivière en signe de purification.
« L'eau appartient à Dieu et il veut que nous en fassions usage pour nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants ainsi que pour toutes les créatures vivantes sur la terre », a déclaré le P. Wicaksono. « C'est donc un péché si nous ne l'utilisons pas avec respect ».
Parmi les nombreux pays d'Asie confrontés aux difficultés de gestion des ressources en eau, l'Indonésie est particulièrement touchée par la détérioration de la qualité de l'eau, la pollution aquatique et les problèmes de santé publique dus au manque d'infrastructures sanitaires et de traitement des eaux usées.

A Jakarta, considérée comme l'une des villes les plus polluées de la planète, seul un réseau rudimentaire de caniveaux dessert les eaux usées, qu'elles soient d'origine domestique ou industrielle. Les nappes phréatiques sont elles aussi polluées et la capitale indonésienne doit faire face à de fréquentes inondations qui répandent dans les rues les eaux contaminées, inondations majorées par la déforestation intensive de l'île de Java.
Dans les quartiers pauvres, l'absence de traitement des eaux usées et le manque d'accès à l'eau potable détériorent chaque année davantage les conditions de vie de la population, régulièrement victime d'épidémies de choléra, de polio, de diarrhée aigue et d'autres maladies liées à l'hygiène et à l'eau. Ces dernières sont entre autres responsables d'une mortalité infantile anormalement élevée, aussi bien dans les villes que dans les campagnes où selon les statistiques officielles de 2006, 37 % des foyers n'auraient ni sanitaires, ni accès à l'eau potable.
Dans son édition du 16 janvier dernier, The Jakarta Post faisait état du rapport alarmant du département pour l'environnement de la province centrale de Java. Selon l'agence gouvernementale, toutes les rivières de la région du centre de Java étaient aujourd'hui polluées, avec des taux extrêmement élevés d'engrais chimiques, de fumier, des matières fécales humaines et de différents déchets industriels toxiques.
En Indonésie, de nombreuses usines déversent leurs déchets dans les rivières, provoquant une pollution telle que la vie aquatique y est devenue impossible et les risques sanitaires pour la population considérables, leurs eaux étant utilisées pour les besoins domestiques et la culture des rizières. Le Citarum, qui coule à l'ouest de l'île de Java, a été déclaré en 2009, le fleuve le plus pollué du monde. Plus de 500 usines y déversent leurs déchets toxiques et les ordures y forment un magma compact, véritable égout à ciel ouvert.
Lors de la réunion interreligieuse du 18 avril, l'accent a été mis sur l'éducation et la responsabilisation de chacun dans la lutte pour la préservation des ressources en eau. Hajj Sukamato, un responsable musulman, a fait remarquer aux quelque 150 jeunes catholiques, protestants et musulmans réunis pour le projet Care for the Water, que la région, pourtant très peuplée, avait beaucoup de chance d'avoir accès à une eau non contaminée.
Aloysius Heri Susilo, coordinateur du projet, a parlé quant à lui de l'importance des éco-systèmes. La session s'est achevée par une prière commune, menée par les différents leaders religieux dont le P. Ardian et Hajj Sukamto.

En Indonésie, la protection de l'environnement est une préoccupation récente, due en partie à l'impulsion de l'Eglise au sein de laquelle les jeunes n'hésitent pas à s'engager pour faire évoluer les mentalités et les comportements, formant souvent comme à Pakem, des groupes de travail interreligieux réunissant catholiques, protestants et musulmans.
(1)Ucanews, 20 avril 2010
(2)Le kendi est un vase traditionnel à bec verseur , utilisé surtout dans le cadre de rituels religieux, généralement de purification.

source : Zenit

vendredi 14 mai 2010

Financement novateur de projets communautaires d'approvisionnement en eau au Kenya

Cette vidéo raconte l'histoire d'un projet novateur qui améliore l'accès à un approvisionnement fiable en eau potable des communautés rurales du Kenya, financé en associant un crédit commercial à une subvention basée sur les résultats. Le projet aide les petits prestataires communautaires de services d'eau à accéder au financement dont ils ont besoin pour améliorer les systèmes de distribution d'eau et pour raccorder les familles modestes aux réseaux d'eau courante. Il démontre qu'un investissement dans des projets communautaires d'approvisionnement en eau courante peut être viable pour des banques commerciales. Après un projet pilote réussi, le programme est en cours de réplication à l'échelle nationale pour atteindre plus de 165 000 bénéficiaires dans 55 communautés.


lundi 10 mai 2010

Coopération pour le développement, Rapport 2010

Le Rapport sur la coopération pour le développement est un ouvrage de référence. Chaque année, il offre aux lecteurs des statistiques et des analyses incontournables concernant les évolutions intervenues sur la scène internationale de l’aide.
À cinq ans à peine de l’échéance fixée pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), beaucoup reste à faire. Or, les crises économique, alimentaire et climatique de ces dernières années sont venues compliquer encore la tâche. Le présent rapport de l'OCDE montre la réaction rapide qu’a eue le CAD pour ancrer solidement la dimension développement de ces crises dans les priorités politiques et pour faire en sorte que l’attention de la communauté du développement reste centrée sur l’accroissement du volume et de l’efficacité de l’aide.

jeudi 6 mai 2010

"Investissez plutôt sur le développement que sur les armes" – Ban Ki-Moon

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a exhorté les différents pays membres de l'organisation à investir davantage en faveur du développement économique que sur les armes.
Prenant la parole au cours d'un débat de l'Assemblée générale de l'ONU sur le désarmement et la sécurité dans le monde, Ban Ki-Moon a déclaré que les dépenses pour les armes dans le monde dépassent actuellement mille milliards de dollars américains et ne cessent d'augmenter.
Il a soutenu que c'est un défi pour l'ONU et la communauté internationale d'inverser la tendance d'un monde "sur-armé" et où le développement est "mal financé".
"En accélérant le désarmement, nous pourrons dégager les ressources nécessaires pour lutter contre les effets des changements climatiques, contre l'insécurité alimentaire et réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", a-t-il déclaré.
Les déclarations de Ban Ki-Moon font suite au sommet sur la sécurité nucléaire tenu à Washington D.C, au cours duquel les leaders du monde ont accepté de restreindre le nombre de détenteurs d'armes nucléaires vulnérables dans les quatre prochaines années.
Se prononçant sur le sommet, lors de son discours devant les délégués des 192 pays membres de l'Assemblée générale, Ban Ki-Moon a considéré le résultat du sommet comme très encourageant.
Il a également salué le récent traité en faveur de la réduction des armes nucléaires signé entre la Russie et les Etats-Unis et a exhorté les pays membres à mettre à profit la dynamique de ces récents développements au niveau mondial.
Le secrétaire général de l'ONU a mis notamment l'accent sur la nécessité de lutter contre les armes de destruction massive et sur la limitation des armes conventionnelles.
"J'encourage l'Assemblée générale de l'ONU à continuer à renforcer la mise en oeuvre du Programme d'action de l'ONU sur les armes de petit calibre et les armes légères et de progresser vers un traité sur la vente d'armes", a-t-il déclaré.

Dans son allocution, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Ali Triki, s'est dit optimiste quant au succès des conclusions qui seront issues de la conférence d'évaluation (tenue tous les cinq ans) du Traité de non- prolifération nucléaire (NPT), vieux de 40 ans.
La réunion va prendre des mesures pour l'application du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT).

Source : ONU

mardi 4 mai 2010

Israël veut aider l'Afrique à faire fleurir le désert

Ayant conquis le désert sur son propre territoire, Israël est disposé à mettre son savoir-faire au service des pays africains qui cherchent à s'assurer une production agricole régulière malgré une pluviosité de plus en plus imprévisible.
L'objectif d'Israël est de partager ses connaissances, notamment en matière d'irrigation et de gestion de l'eau, et non de se mettre en quête des ressources naturelles de l'Afrique, a déclaré le ministre israélien de l'Agriculture, Shalom Simhon.
"Nous ne venons pas ici en Afrique pour prendre leurs ressources aux pays africains. Nous venons ici pour donner notre savoir-faire à ces pays afin qu'ils se développent", a-t-il expliqué dans une interview à Reuters, dans le cadre d'une tournée au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Gabon.
Dix millions d'habitants de la région sont confrontés à des pénuries alimentaires en Afrique centrale et de l'Ouest en raison d'une absence ou d'un retard des pluies saisonnières.
"Israël est le seul pays au monde qui a été en mesure de conquérir le désert. Plus de 50% de ce que nous exportons est produit dans des zones semi-arides. C'est notre atout, et c'est ce que nous aimerions apporter ici", a dit Simhon pendant le week-end, alors qu'il se trouvait au Sénégal.

Israël, a-t-il fait valoir, pourrait aider le Sénégal à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations, qui couvrent actuellement 80% de ses besoins alimentaires.
"L'agriculture traditionnelle du Sénégal fonctionne au rythme d'une récolte par an. Nous savons comment faire pour passer à trois ou quatre récoltes annuelles. Nous pouvons l'enseigner", dit-il.
Le ministre n'a pas divulgué de chiffres concernant les projets d'aide de son pays à l'agriculture africaine, mais il a souligné que plusieurs projets, financés par Israël, étaient d'ores et déjà développés au Sénégal.
"L'un des aspects les plus importants, c'est la technologie et l'utilisation de l'eau. Le monde est en train de s'assécher. Il y a moins d'eau, moins de jours de pluie", fait-il remarquer.
"En Israël, nous utilisons de l'eau recyclée, de l'eau dessalée, de l'eau de pluie, de l'eau saumâtre, ce qui n'est pas le cas dans presque partout ailleurs dans le monde, et nous en tirons les tomates les plus douces", ajoute-t-il.
Le recherches en hydrologie ont permis aux agriculteurs israéliens d'utiliser 30% d'eau en moins tout en doublant leur production au cours de la dernière décennie, ce qui donne au pays un excédent agricole de 150%.
"Nous arrivons avec les connaissances, l'expertise, et la volonté de partager celles-ci avec d'autres pays", a-t-il ajouté, en soulignant qu'il revenait aux pays africains de fixer leurs priorités et de rechercher l'aide disponible.

Source : Agence Reuters

samedi 1 mai 2010

Accélérer les progrès de l'UE dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement

La Commission européenne a adopté fin avril un ambitieux plan d'action destiné à accélérer les progrès de l'UE dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
En 2009, le niveau des aides apportées par l'UE a diminué légèrement pour se situer à 49 milliards d'euros, soit 0,42 % du RNB de l'UE, ce qui est encore loin de l'objectif collectif intermédiaire de 0,56 % du RNB d'ici 2010, puis de 0,7 % du RNB à l'horizon 2015.
Prodiguant plus de la moitié de l'aide internationale, l'UE reste le donateur le plus généreux dans le monde. La Commission propose aux États membres un certain nombre d'actions venant à l'appui des OMD. Celles-ci visent à accroître le niveau de l'aide en augmentant son efficacité et en l'orientant davantage vers les pays et secteurs qui en ont le plus besoin.
Afin de contribuer au plan d'action, la Commission a aussi adopté une communication sur la fiscalité et le développement, qui a pour objet d'augmenter les revenus nationaux des pays en développement en instaurant des régimes fiscaux plus forts et en luttant contre la fraude fiscale sur le plan international.
Le plan d'action expose la position que l'UE pourrait adopter dans la perspective du sommet des Nations unies sur les OMD de septembre prochain.
Pour le président Barroso, l'année 2010 offre à l'UE l'occasion de renouveler son engagement à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Alors que l'UE célèbre l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, il est important de rappeler que le défi de la pauvreté ne se limite pas aux frontières de l’UE. Mr Barroso invite les États membres à intégrer les pays en développement dans notre réflexion sur l'avenir. La promotion du développement doit faire partie intégrante de la réponse de l’Europe aux défis mondiaux. L'occasion est donnée de faire de la décennie qui commence une nouvelle décennie pour le développement et Mr Barroso s'engage à titre personnel à faire progresser ce point lors des grandes rencontres internationales de l'année, qu'il s'agisse des sommets du G8 et du G20 ou de la réunion des Nations unies sur l’évaluation des OMD.
Le commissaire européen chargé du développement, M. Andris Piebalgs veut que l'Europe conserve son rang de chef de file jouissant d'une grande crédibilité dans la lutte contre la pauvreté. Il est important de tenir les promesses d'intensifier et d'améliorer l'aide en vue de réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015. Ce plan d'action montre comment l'UE peut maintenir son avance en collaborant avec les pays en développement au redressement de la barre en vue de la réalisation des OMD. Ces objectifs restent à sa portée, pour autant que les États membres soient prêts à un effort financier et en aient la volonté politique.
Le plan d'action de l'UE propose des moyens pour garantir l'augmentation de l'aide par les États membres et reconnaît la nécessité de recourir à des sources de financement novatrices. Il s'intéresse aussi à la qualité de l'aide: la Commission veut rendre l'aide plus efficace en partageant le travail et les responsabilités au sein de l'UE et en veillant à ce qu'il n'y ait pas de pays "orphelins de l’aide". La Commission fera également en sorte que toutes ses politiques soient cohérentes avec ses objectifs de développement.

Le plan d'action se compose de douze points:

*Demander aux États membres d'établir des plans d'action annuels réalistes et vérifiables afin d'atteindre leurs objectifs1 respectifs et de publier leurs premiers plans avant septembre 2010. Le Conseil européen devrait mener à bien un processus d'examen par les pairs parmi les États membres. Le plan d'action appelle aussi à un partage équitable des charges avec les autres donateurs au niveau international pour relever leur degré d’ambition.

*Augmenter l'efficacité de l'aide, grâce à une meilleure coordination des programmes d'aide nationaux au niveau de l'UE. Cette mesure, synonyme de rentabilité accrue, pourrait permettre d'économiser de 3 à 6 milliards d'euros environ chaque année. Le plan de l'UE pour la reconstruction d'Haïti en est un bon exemple. Il convient aussi de promouvoir l'efficacité de l'aide à l'échelon international.

*Cibler les États fragiles et les plus négligés au regard des OMD.

*Cibler les OMD les plus négligés, en prenant des mesures sectorielles en matière d'égalité hommes-femmes, de santé, d'éducation et de sécurité alimentaire.

*Promouvoir l'appropriation des OMD par les pays en développement en travaillant dans le cadre de partenariats tels que la stratégie commune UE-Afrique.

*Faire en sorte que d'autres politiques de l'UE telles que la sécurité, le commerce, l'immigration, la sécurité alimentaire et le changement climatique soient en adéquation avec les objectifs de développement.

*Mobiliser les ressources nationales au moyen d'une meilleure fiscalité dans les pays en développement. Parallèlement, promouvoir les principes de la bonne gouvernance en matière fiscale et soutenir la lutte contre la fraude fiscale à l'échelon international.

*Renforcer l'intégration régionale et le commerce régional pour favoriser la croissance et l'emploi.

*Soutenir les initiatives en matière de financements novateurs à haut revenu potentiel et faire en sorte qu'elles profitent aux plus démunis.

*Faire de l’engagement contracté par l’UE à Copenhague de fournir un financement à mise en œuvre rapide de 2,4 milliards d’euros par an dans le cadre de la lutte contre le changement climatique un test pour l'efficacité et la cohérence de l'aide.

*Lancer un nouveau plan pour mieux traiter les situations de conflits et y intervenir plus efficacement, tout en garantissant un meilleur fonctionnement entre les actions ayant trait au développement et à la sécurité.

*Aider les pays en développement à acquérir un poids accru dans l'architecture de la gouvernance internationale, à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international et soutenir la réforme des Nations unies en faveur du renforcement de ses agences.

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