vendredi 30 octobre 2009

L’appel de Cotonou lancé par Jacques Chirac contre le trafic des faux médicaments

Plusieurs chefs d’Etat et responsables politiques ont lancé un appel à Cotonou pour une mobilisation contre les faux médicaments. Ce triste commerce représente 10% du commerce pharmaceutique mondial, soit 45 milliards d’Euro, chiffres avancés par l’Organisation mondiale de la santé. L’appel de Cotonou vise à inciter les responsables politiques du monde entier à se mobiliser contre ce fléau. Parmi les signataires de cet appel, l’ancien président français Jacques Chirac.
« Les trafiquants ont compris que c’était plus profitable que de la drogue parce que c’est beaucoup moins contrôlé que la drogue », explique le professeur Marc Gentilini, médecin de la Fondation Chirac. « De plus en plus de morts sont liées à la prise de médicaments trafiqués, sous-dosés ou contenant des impuretés ; on a même vu des vaccins qui étaient remplacés par de l’eau », a déploré le professeur Gentilini.
Le Président Jacques Chirac a souhaité poursuivre son action et ses combats, notamment à travers la création d’une Fondation pour le développement durable et le dialogue des cultures.
Reconnue d’utilité publique en mars dernier, la Fondation CHIRAC a été officiellement lancée le lundi 9 juin au Musée du Quai Branly. Cette Fondation entend agir en priorité dans les domaines de la responsabilité écologique, la solidarité, le dialogue des cultures et des civilisations.
La Fondation a identifié quatre domaines d’actions prioritaires dont le Président CHIRAC pense qu’ils déterminent aujourd’hui les conditions d’une paix durable pour demain. Il s’agit de l’accès à l’eau, l’accès aux médicaments de qualité, la lutte contre la déforestation et la désertification, et la sauvegarde des langues et des cultures menacées. Dans chacun de ces domaines, la Fondation soutiendra des initiatives concrètes afin de faire changer les choses sur le terrain.
Mais Chirac considère que, de toutes les inégalités, la plus blessante est l’inégalité devant la santé. C’est la raison pour laquelle il est urgent d’agir contre la prolifération des faux médicaments.
L’appel vise à endiguer la banalisation de la production et de la vente des faux produits pharmaceutiques ; à soutenir les acteurs publics et privés, déjà engagés dans cette lutte ; à éveiller les consciences aux risques encourus par la prise de ces faux médicaments..
Cet appel à la mobilisation internationale contre les faux médicaments n’est en réalité que la première étape d’un processus qui devrait aboutir à l’ONU au vote d’une convention d’interdiction de la production et du commerce de faux médicaments.
Lors de la cérémonie de très nombreuses allocutions ont été prononcées. Dans son discours, le président Yayi Boni a cité le cas de son pays, le Bénin, on compte plus de « 6000 vendeurs ambulants de médicaments et 80% de Béninois assurent acheter dans la rue leurs médicaments. Cela fait un manque à gagner et une perte au titre des taxes pour l’Etat ».
S’inscrivant dans la même logique, Louis Michel, député européen et co-président de l’assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, a déclaré que sur le plan économique le vrai perdant c’est d’abord le malade, puis les industriels et les Etats. « Je vois dans l’appel de Cotonou l’expression d’une volonté politique pour lutter contre ce fléau. Il ne s’agit pas là d’un combat banal mais d’un combat salutaire pour toute l’humanité ».
Selon l’OMS, « un médicament sur quatre utilisé dans les pays en développement est faux », alors que « 200.000 décès par an pourraient être évités, si les médicaments prescrits contre le paludisme étaient conformes à la réglementation et capables de traiter réellement la maladie. », explique Jacques Chirac. « Nous, chefs d’Etat, ou anciens chefs d’Etat, responsables politiques et citoyens des nations d’Afrique, des Amériques, d’Asie et d’Europe, réunis à Cotonou ce lundi 12 Octobre 2009 à l’invitation de son Excellence Monsieur Thomas Boni Yayi, Président de la République du Bénin, et à l’initiative de la Fondation Chirac, considérons que l’accès universel à des soins et des médicaments de qualité est un droit fondamental » et que « dans la plupart des pays en développement, des franges importantes de la population n’ont pas accès à ce droit fondamental, ce qui est contraire à la dignité humaine et constitue une injustice génératrice de déséquilibres et de tensions ».
Selon Jacques Chirac, « la production et la vente de faux médicaments constituent un crime et une atteinte à l’ordre public » ; et « le trafic international des faux médicaments nuit gravement aux relations pacifiques entre les Etats ».

mercredi 28 octobre 2009

L’eau enjeu de l’alimentation

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation placée sous l’égide de la FAO, l’association ALLIES, a convié le 14 octobre, les entreprises, les ONG et les collectivités, désireuses d’agir solidairement dans la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté, à participer à un Forum, dont la vocation est de susciter des projets, de multiplier les synergies et partenariats entre acteurs engagés pour combattre ces fléaux.
ALLIÉS est un réseau associatif d’acteurs français des secteurs publics et privés : ministères, médias, collectivités, entreprises, organisations agricoles, centres de recherche, ONGs, qui mettent en commun leurs compétences et leurs expertises pour optimiser leurs actions au service des plus démunis. ALLIÉS, fait partie de l’Alliance Internationale contre la faim et la pauvreté, placée sous l’égide des agences de l’ONU traitant des questions alimentaires. Première alliance nationale en Europe, créée sous l’impulsion de la FAO, elle contribue comme les 36 autres alliances nationales à accroître les efforts pour atteindre le Premier Objectif du Millénaire pour le Développement : réduire de moitié la malnutrition et la pauvreté d’ici 2015 dans le monde et y compris en France. Ce réseau associatif initie et coordonne des groupes de travail établis en fonction des actions et des expertises complémentaires de chacun. Un Comité d’éthique, veille à la transparence des relations entre ses membres et au respect des règles éthiques établies par l’ONU dans la réalisation des actions au service des populations démunies. ALLIÉS, mène aussi des actions d’information auprès des institutions, et auprès du grand public à travers un groupe de travail réservé au traitement du problème de la faim, la malnutrition et la pauvreté dans les médias.
A cette occasion, Dominique Heron, Directeur des partenariats de Veolia Environnement, a accordé une interview à Afrik.com.

S.T (Salah Taoufik): Dans quelles conditions soutenez-vous les projets de développement proposés par les ONG ?
D.H.(Dominique Héron) : Un projet ne s’improvise pas, il est planifié et doit se dérouler selon un processus rigoureux (objectifs, échéance, réalisation et suivi). Nous devons apporter aussi notre compétence et expérience aux projets sélectionnés. La présence des relais sur place est essentielle pour la réalisation et l’accompagnement de ces projets.

S.T. : Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets concrets financés par Véolia Environnement ?
D.H.: A titre indicatif, nous avons soutenu un projet pour faciliter l’accès à l’eau à Tanger (Maroc) dans des quartiers anciens. Il y avait des querelles de voisinage autour des fontaines publiques, des piratages du réseau et des conflits d’usages. Grâce à une solution de branchement social et la mise en place des bornes fontaines, nous avons pu éliminer le stress généré par l’inquiétude relative à l’approvisionnement en eau. Les situations d’abus de pouvoir ont cédé la place à une meilleure convivialité. Et cela a réduit de manière significative les risques d’échec scolaire chez les enfants- notamment les filles- astreints à la corvée d’eau.

S.T. : Quelles sont donc les conditions de réussite des projets adoptés par votre opérateur ?
D.H: Les solutions proposées doivent surtout être transférables et s’inscrire dans le contexte socioculturel local en tenant compte de la contribution des citoyens. C’est la raison pour laquelle nous menons avec le même succès d’autres projets similaires au Brésil et en Afrique du Sud.

Interview réalisé par pour Afrik.com

lundi 26 octobre 2009

La FAO pointe la baisse de l’aide et des investissements dans l’agriculture


Le déclin de l’aide et des investissements dans l’agriculture a provoqué une hausse régulière de la malnutrition dans le monde pendant plus d’une décennie, avant que le nombre de personnes souffrant de la faim n’atteigne le chiffre record d’un milliard sous l’effet de la crise économique, affirme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport publié mercredi.
Si cette tendance ne s’inverse pas, les Objectifs du millénaire pour le développement, par lesquels la communauté internationale s’est engagée à diviser par deux le nombre de personnes souffrant de la faim d’ici 2015, ne seront pas tenus, avertit la FAO.
Après les progrès enregistrés dans la lutte contre la faim dans les années 80 et au début des années 90, le nombre de victimes de la malnutrition a commencé à augmenter en 1995 pour atteindre 1,02 milliard cette année sous l’effet combiné de prix élevés des denrées alimentaires et de la crise financière mondiale. La barre du milliard a été franchie en juin, alors que le nombre de personnes souffrant de malnutrition était de 963 millions il y a un an.
Sur le long terme, la tendance haussière s’explique par la baisse de l’aide et des investissements privés dédiés à l’agriculture depuis le milieu des années 80, souligne l’agence onusienne basée à Rome dans son rapport sur « L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde ».
« Dans la lutte contre la faim, l’accent devrait être mis sur l’accroissement de la production alimentaire », a déclaré le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, à l’Associated Press. Le « bon sens » voudrait que l’on donne la priorité à l’agriculture, « mais c’est le contraire qui s’est passé », a-t-il ajouté.
En 1980, 17% de l’aide fournie par les pays donateurs allait à l’agriculture. Cette proportion a chuté à 3,8% en 2006 et n’a que légèrement augmenté ces trois dernières années, explique M. Diouf.
A cela, s’est ajoutée la hausse des cours des denrées en 2007 et 2008 qui a contraint des familles pauvres à vendre leurs maigres biens et à réduire leurs dépenses alimentaires, de santé et d’éducation. Même si les prix, qui ont provoqué des émeutes de la faim l’an dernier, se sont stabilisés, ils restent élevés, surtout dans les pays en développement, souligne M. Diouf.
De son côté, la crise économique mondiale augmente le chômage, réduit les transferts de fonds des travailleurs immigrés vers leurs pays et complique la tâche des pays pauvres qui veulent obtenir des crédits pour acheter des produits alimentaires, poursuit le patron de la FAO.
Trente pays ont désormais besoin d’une aide alimentaire d’urgence, dont 20 en Afrique. C’est la région Asie-Pacifique, la plus peuplée du monde, qui compte le plus grand nombre de personnes souffrant de la faim, avec 642 millions, devant l’Afrique sub-saharienne (265 millions).
La crise actuelle est sans précédent sur le plan historique, souligne le nouveau rapport. Alors que les pays en développement sont aujourd’hui « plus intégrés financièrement et commercialement à l’économie mondiale qu’il y a 20 ans », ils sont beaucoup plus exposés aux chocs sur les marchés internationaux, précise le document.
Selon M. Diouf, les dirigeants de la planète commencent à comprendre qu’il faut accroître les investissements dans l’agriculture. Il évoque l’objectif fixé au sommet du G-8 de L’Aquila en juillet de lever 20 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros) pour aider les paysans des pays pauvres à produire plus. Reste que des investissement plus importants seront nécessaires pour tenir les engagements des Objectifs du millénaire pour le développement, souligne le rapport.
La FAO, qui accueille un sommet mondial sur l’alimentation le mois prochain, estime que la production alimentaire mondiale devra augmenter de 70% pour nourrir une population qui, selon les projections, atteindra 9,1 milliards d’habitants en 2050. Pour y parvenir, les pays pauvres auront besoin de 44 milliards de dollars (29,5 milliards d’euros) d’aide par an à leur secteur agricole, contre 7,9 milliards de dollars (5,3 milliards d’euros) aujourd’hui.

Source : canadian press

samedi 24 octobre 2009

La présence permanente en Asie des grandes ONG permet une mobilisation contre les catastrophes

Séisme en Indonésie, typhon aux Philippines, au Vietnam et au Laos, tsunami aux îles Samoa et Tonga : l'Asie a subi en quelques jours une série de catastrophes dévastatrices, qui ont provoqué des milliers de morts et privé d'eau, de nourriture et de toit des centaines de milliers de personnes. François Danel, directeur d'Action contre la faim, n'a pas souvenirs d'événements frappant "presque simultanément aussi fort". Cette accumulation complique la tâche de l'aide humanitaire. "Une telle succession est difficile à gérer, surtout quand un événement imprévisible, comme un tremblement de terre, s'ajoute aux phénomènes climatiques auxquels nous sommes davantage préparés, comme les tempêtes tropicales", affirme Marie-Noëlle Rodrigue, responsable des opérations d'urgence chez Médecins sans frontières.
Les équipes des agences de Nations unies et des ONG d'aide humanitaire d'urgence sont en train de faire route vers les zones sinistrées, afin d'évaluer les besoins des populations. "L'accès à l'eau potable, la fourniture d'alimentation et d'abris temporaires sont des priorités dans ce genre de situation, explique M. Danel. La coordination avec les gouvernements, les agences des Nations unies et les autres ONG doivent nous permettre d'être les plus pertinents possibles."
Les humanitaires sont cependant loin de découvrir ces zones. La plupart des organisations sont présentes en permanence dans les pays touchés depuis des années, et disposent de réseaux locaux sur lesquels elles peuvent s'appuyer. "Environ six cents personnes travaillent pour notre organisation dans les cinq pays touchés, explique Melanie Brooks, porte-parole de Care. Ils travaillent sur l'accès à l'eau, l'assainissement, la santé, mais ont aussi été formés pour répondre aux urgences." "Notre ligne de conduite est d'anticiper les catastrophes, en prépositionnant du matériel et en formant les hommes du réseau", affirme Jean-François Riffaud, de la Croix-Rouge française. Cette politique démontre aujourd'hui son utilité."
Pour être présentes sur tous les fronts, les ONG vont cependant avoir rapidement besoin de fonds. "La question des arbitrages financiers ne se pose pas encore, affirme M. Danel. Nous savons qu'en cas de catastrophe les Etats et les populations civiles se mobilisent pour nous fournir des moyens supplémentaires, et nous espérons que cela sera le cas cette fois-ci." La Commission européenne a débloqué, jeudi 1er octobre, 3 millions d'euros - auxquels l'Allemagne a ajouté 1 million d'euros - pour les sinistrés indonésiens et l'Espagne 1 million d'euros pour les secours aux Philippines, tandis que les Etats-Unis se sont engagés à verser 2,2 millions d'euros.
Mais les ONG redoutent une éventuelle lassitude de leurs donateurs. "Nous lançons des appels répétés, constate Sébastien Deschamps au Secours catholique. Or il est difficile de mobiliser sur plusieurs sujets à la fois." La Croix-Rouge a d'ailleurs décidé de lancer un appel commun en faveur des "sinistrés de l'Asie et du Pacifique".

jeudi 22 octobre 2009

Eau: le goût et le coût – article de l'hydrogéologue Thierry Helsens, installé au Mali depuis 2002


J'accompagne aujourd'hui une délégation malienne dans la Commune de Dandé à 65 km de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, dans la province du Houêt. Commune rurale comptant au total 21.000 habitants dont le chef lieu est habité par une population de presque 10.000 personnes. L'objet de notre visite est la gestion du service de l'eau. Avec 4 bornes fontaines, 5 puits modernes et 5 forages équipés de pompes à motricité humaine, on pourrait imaginer que les problèmes d'eau sont, au moins partiellement, résolus. Il n'en est rien. Après une petite discussion avec le maire (qui en est à son premier mandat), son premier adjoint et le responsable du réseau, nous voyons que rien n'est simple quand il s'agit de goût et de coût.
Le réseau d'adduction d'eau
potable a été réalisé en 2006. Les six premiers mois tout a globalement bien marché, le chef de centre encaissait des recettes intéressantes (près de 650.000 FCFA le premier mois). Assez en tout cas pour assurer le fonctionnement, rémunérer les fontainiers et remettre un salaire décent au chef de centre. Manque de bol, au bout de ces six mois le forage connaît quelques problèmes: l'eau est épisodiquement trouble, à tel point que, progressivement, la population qui montrait quand même quelques réticences à payer le service de l'eau, se détourne complètement de celle du réseau. Retour donc aux puits modernes ou traditionnels et aux pompes manuelles, où l'eau est
gratuite (alors que l'eau du réseau est vendue 500 FCFA le m3 soit 0,75 euros).
Visite tout d'abord à la borne fontaine du marché, celle qui en principe devrait le mieux fonctionner, attirer le plus de clients. Je prends une calebasse d'eau au robinet, elle est claire, nous la goûtons à tour de rôle. Elle a effectivement un très léger goût d'argile mais bon, rien de scandaleux.
Ici je dois quand même ouvrir une petite parenthèse. On est surpris de constater à quel point les populations sahéliennes et surtout sahariennes sont sensibles au "goût" de l'eau. Un Maure par exemple sera capable de déceler une petite concentration de sel dans son thé et vous dira que votre eau est salée alors même que vous êtes largement dans les normes de potabilité de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Dans certains villages du Sahel les populations estiment que l'eau claire (celle du forage) n'a "pas de goût" et parfois y mettent même une petite poignée d'argile, histoire de...
Une chloration dans un réseau d'eau peut amener la population à se détourner de l'eau potable, le goût est jugé désagréable. Le fer, sans être nocif pour la santé (parfois il est même le bienvenu), donne à partir d'une certaine concentration un goût à l'eau, très vite décelé. En fonction de la rareté de la ressource en eau, il sera plus ou moins bien accepté. Enfin, pour la petite histoire, je connais des villages sahéliens au Mali où les ânes, après avoir été habitués à l'eau du forage, refusent de boire l'eau des puits!
Retournons à notre commune de Dandé, le problème est bien le goût de l'eau, par rapport à son coût. Les ressources alternatives (c'est-à-dire les ressources gratuites) sont nombreuses. Dans cette région où il pleut en moyenne 1200mm par an, les mois de saison des pluies voient parfois les gestionnaires de l'eau potab
le fermer carrément. Tout le monde va au champ et boit l'eau disponible sur place. Le niveau d'eau des nappes est élevé et le moindre puits de 3m ou 4m de profondeur vous donne de l'eau les 3/4 de l'année. Le problème, évidemment, est qu'elle n'est pas potable. Mais ça, les populations de Dandé ont apparemment du mal à le comprendre, ou à l'admettre.
Nous demandons aux femmes ce qu'elles pensent de l'eau du robinet. La réponse est immédiate: "Cette eau n'est pas bonne, nous n'en voulons pas, nous préférons l'eau de nos puits qui est claire et bonne". Boukary, le chef de centre est consterné: "Quand je dis à mes parents que l'eau de notre puits n'est pas potable, je me fais presque insulter car c'est celle qu'ils ont bue toute leur vie, celle que j'ai moi même bue enfant". Nous décidons d'aller voir le puits d'une de ces femmes, juste derrière la mosquée, à 200m du marché.
Y'a pas photo (enfin si, voi
r ci-dessus) le puits, et même le forage, donnent une eau fortement boueuse que les enfants boivent sans aucun problème et sans que nous le leur demandions. Le puits est complètement ouvert et doit ramasser à la moindre pluie l'ensemble des déjections animales (voire humaines). Les estomacs du village doivent être en béton, ou alors ceux qui restent sont les plus solides. La pompes manuelle, 100m plus loin, donne exactement la même eau boueuse.

Difficile dans le cas de cette commune d'arriver à sensibiliser la population aux problèmes de santé dès lors que le forage de l'adduction d'eau potable lui-même donne une eau douteuse (sans doute la conséquence d'un mauvais équipement du forage). Reste à faire un nouveau forage et à démontrer ensuite aux populations que l'eau du réseau est bien la meilleure pour la santé. En tout cas, c'est pas facile.

Source : Mali-blog

mardi 20 octobre 2009

Les pays pauvres supporteront 80% des dégâts du changement climatique

Les pays en développement vont supporter 80% des dégâts occasionnés par le changement climatique alors qu'ils ne sont à l'origine que de 30% des émissions de gaz à effet de serre, a indiqué dimanche la Banque mondiale.
«Les dégâts du changement climatique, dans une proportion d'environ 75 à 80%, seront supportés par les pays en développement alors qu'ils ne contribuent qu'à hauteur d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre», a précisé devant la presse à Istanbul l'économiste en chef de la Banque mondiale, Justin Lin.
Marianne Fay, économiste auprès de la Banque mondiale en charge du développement durable, a pour sa part estimé à 300 milliards de dollars par an à partir de 2030 le coût d'adaptation nécessaire au changement climatique.
Pour un réchauffement de la planète de 2° Celsius en 2050, «les coûts de l'adaptation entre 2010 et 2050 seront de 75 à 100 milliards de dollars par an» pour les seuls pays en voie de développement, avait déjà indiqué la Banque mondiale fin septembre.
Une course contre la montre est engagée avant le sommet sur le climat prévu en décembre en Copenhague, censé aboutir à un accord sur les moyens de limiter le réchauffement climatique. Un premier accord avait été conclu à Kyoto (Japon) en décembre 1997, mais il n'a jamais été ratifié par les Etats-Unis.

Source : AFP

samedi 17 octobre 2009

35 milliards de dollars

En 2005, les pays du G8 s’étaient engagés à doubler l’aide publique au développement afin de remplir les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés pour 2015. Mais voilà, entretemps, la crise financière est passée par là. Les bons résultats déjà obtenus – comme le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25$ par jour, passé de 1,8 milliard à 1,4 milliard entre 1990 et 2005 - ont toutes les chances de se volatiliser.
Au final, constate un rapport de l’ONU, l’aide totale reste inférieure à la cible de 0,7% du revenu national brut des donateurs qui avait été fixée par les Nations Unies. En 2008, seuls le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède ont atteint ou dépassé cet objectif. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon ne désespère pas. Pour lui, les objectifs restent "à notre portée, même dans les pays très pauvres", si tant est qu’il y ait une volonté politique forte et un financement adéquat et soutenu...

jeudi 15 octobre 2009

Kenya : les enfants des décharges

Au printemps dernier, la Banque Mondiale avait elle-même tiré la sonnette d’alarme : 700.000 enfants africains pourraient mourir chaque année à cause de la récession mondiale... Mais pour les enfants qui survivent, aucun budget n’est prévu.
Reportage choc diffusé par Arte sur Dandora, la plus grande montagne d’ordures du Kenya. On y verse 2.000 tonnes de déchets par jour et 10.000 personnes y cherchent des restes d’aliments ou d’autres détritus qu’ils pourront vendre pour quelques cents.


REPORTAGE ENFANTS DECHARGES NAIROBI KENYA 2009 1
envoyé par DOCUMENTAIREROOTS. - L'info internationale vidéo.



REPORTAGE ENFANTS DECHARGES NAIROBI KENYA 2009 2
envoyé par DOCUMENTAIREROOTS. - L'info internationale vidéo.

source : dailymotion

mardi 13 octobre 2009

Un bébé sur 10 nait prématurément dans le monde


Basé sur des statistiques de l'OMS, un rapport américain dresse un constat pour le moins alarmant. Chaque année, près de treize millions d'enfants naissent à moins de 37 semaines de grossesse dans le monde. Parmi eux, plus d'un million ne survivront pas.
Plus de 85 % de tous les enfants nés avant-terme naissent en Afrique et en Asie, soit 11 millions de bébé au total. Mais si les pays en développement sont particulièrement affectés par ce problème, les pays occidentaux ne sont pas épargnés : aux Etats-Unis, le nombre de bébés prématurés a augmenté de 36 % depuis 25 ans, précise cette étude.
Un nombre de grossesses plus important chez les femmes de plus de 35 ans et un recours croissant aux techniques de procréation médicalement assistée sont pointés par les auteurs comme étant des explications au nombre croissant de bébé prématurés dans les pays développés. Dans les pays en développement, c'est la malnutrition et le manque de soins qui sont en cause.
"Les naissances avant-terme représentent un énorme problème mondial avec des coûts émotionnels, physiques et financiers très lourds pour les familles, les systèmes de santé et les économies nationales", souligne le Dr Jennifer Howse, présidente de l'organisation caritative américaine "The March of Dimes" qui a produit ce rapport. Ce dernier a été présenté à la quatrième conférence sur les défauts de naissance et les handicaps dans les pays en développement, se tenant cette semaine à New Delhi en Inde.
"Rien qu'aux Etats-Unis, le coût annuel des soins pour les prématurés, et les problèmes de santé dont ils souffrent le plus souvent, atteint les 26 milliards de dollars", souligne-t-elle dans un communiqué. "Si les dirigeants dans le monde souhaitent atteindre les objectifs du Millénaire de l'ONU pour le développement visant entre autres à réduire la mortalité infantile et à améliorer la santé maternelle, la lutte contre les naissances prématurées doit être prioritaire" ajoute-t-elle.

lundi 12 octobre 2009

L’eau, priorité affichée de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a besoin d’un financement de 205 milliards de FCFA (312,7 millions d’euros) pour un programme d`urgence destiné à réduire d’ici 2011 son déficit en eau potable, a-t-on appris auprès de la Société de distribution d’eau de Côte d`Ivoire (Sodeci).
Le district d’Abidjan, qui compte près de cinq millions d’habitants, représente plus de 70% de la production et de la consommation d’eau potable du pays. La capitale économique ivoirienne fait face à un déficit journalier en eau potable de 150.000 m3, dû à la fraude sur les réseaux et au gaspillage dans les administrations et établissements publics.
Le pays a également besoin d’un financement de 440 milliards de FCFA (671,2 M EUR) sur la période 2012-2015 pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui visent à réduire de moitié la proportion de la population ivoirienne (40% actuellement) n’ayant pas accès à l’eau potable. 

Ces résultats ont été publiés à l’issue d’"états généraux de l’eau potable en Côte d’Ivoire", la dernière semaine d’août dans la capitale politique Yamoussoukro, auxquels participait le président Laurent Gbagbo. Selon les participants, le déclenchement de la crise politico-militaire en 2002 a mis un coup d’arrêt aux programmes et projets d’eau potable. Mais le vrai problème n’est peut-être pas seulement là : les impayés de l’Etat vis-à-vis de la Sodeci se chiffrent à 52 milliards de Fcfa, et se creusent de 8 milliards tous les mois. Ce qui semble manquer aujourd’hui, c’est avant tout un engagement ferme des dirigeants et en premier lieu du Chef de l’Etat. Celui-ci, lors de ces assises, a négligemment déclaré au sujet du règlement des impayés : «Nous allons nous débrouiller ». Cela rend sceptique…

samedi 10 octobre 2009

Quand mourir de faim est un crime

Juan Carlos González Marcos est devenu le symbole de la répression cubaine et de la crise alimentaire qui secoue le pays. Inconnu il y a encore quelques semaines, ce chômeur de 48 ans, surnommé Panfilo, s’est fait connaître par une vidéo vue plus de 400 000 fois sur YouTube.
Lors d'une émission de télévision, Panfilo s'est immiscé dans le champ de la caméra pour dénoncer le manque de nourriture sur l’île. "On a besoin de bouffe […] On crève de faim", martèle-t-il, passablement éméché.
Dans ce témoignage, Panfilo raconte le difficile quotidien des Cubains et accuse, au passage, le régime en place de ne pas être capable de nourrir son peuple.
Ce message à charge n’a pas échappé au gouvernement cubain, et les sanctions n’ont pas tardé à tomber. Panfilo est détenu dans la prison de haute sécurité de Valle Grande à La Havane, la capitale cubaine. Le 12 août, après deux jours de procès, il a été condamné à deux ans de prison. Son crime : être un "danger pour la société".
Depuis, la Commission cubaine des droits de l’Homme et de la réconciliation nationale a lancé une campagne de sensibilisation en vue d’obtenir la libération de Panfilo. Le message de cette organisation indépendante basée à Cuba : "Dire qu'on a faim ne constitue pas un crime". En quelques semaines, la campagne Jama i libertad (Bouffe et liberté) a pris une véritable ampleur dans le monde entier.
Frappée par un embargo depuis 1962 et trois violents ouragans successifs en 2008, Cuba doit faire face à sa plus grave crise économique depuis la chute du régime soviétique en 1991.
Alors que l’île est dotée d’un des sols les plus fertiles de la région, ses habitants doivent se serrer la ceinture. La Havane peine à importer à hauteur de ses besoins en raison d'un manque de liquidités. Conséquence : les rayons des magasins, déjà peu fournis, sont de moins en moins approvisionnés.
Depuis juin, les Cubains sont également soumis à des mesures d’économie drastiques. Le carburant et l'électricité sont rationnés dans les entreprises d'Etat. Les climatiseurs sont coupés, des entreprises suspendent leurs activités, des fonctionnaires réduisent leur temps de travail… Et les bœufs remplacent les tracteurs dans les champs agricoles.
L’absence de matières première ne sont pas sans effet sur le quotidien des Cubains, qui doivent apprendre à faire face aux pénuries de yaourts et de papier toilettes.
Pour remédier à cette dépendance alimentaire, le chef de l’État, Raul Castro, mise sur l'augmentation de la production agricole, à savoir la répartition des terres en friche aux petits producteurs. Pour l'heure, seuls 39 % de terres en friche appartenant à l’Etat (1,5 million d’hectares) ont été octroyés.


Source : youtube

vendredi 9 octobre 2009

22 millions de dollars pour l’éducation à Haïti

La Banque mondiale (BM) a annoncé qu'elle allait accorder une enveloppe de 22 millions de dollars à Haïti afin d'améliorer le sort des écoliers du pays le plus pauvre du continent américain.
Ce don permettra, selon l'organisme international basé à Washington, à au moins 135.000 enfants d'avoir accès à l'école primaire pendant une année supplémentaire. Les fonds permettront également d'améliorer les résultats de 40.000 écoliers, indique la BM dans un communiqué. Une partie de la somme doit aussi être affectée à l'acquisition de nouvelles fournitures scolaires.
Ce don émane du projet "Education pour tous" lancé par la Banque mondiale il y a sept ans qui, selon ses concepteurs, a vocation à permettre aux enfants des pays en développement de sortir du système scolaire en ayant au moins terminé l'école primaire. Selon les derniers chiffres de l'UNICEF publiés il y a deux ans, à peine un enfant haïtien sur deux est scolarisé dans le primaire.
En plus des 1,2 milliard de dollars d’allègement de dette approuvée le 30 juin 2009, la Banque mondiale a accordé au total près de 300 millions de dollars d’aide à Haïti depuis 2005.

jeudi 8 octobre 2009

D'ici à 2050, l'agriculture nécessitera de colossaux investissements

L'agriculture des pays en développement nécessite des investissements nets de l'ordre de 83 milliards de dollars par an si l’on veut être en mesure de nourrir 9,1 milliards de personnes en 2050, annonce aujourd'hui la FAO.
Cela équivaut à un accroissement d’environ 50 pour cent des investissements dans l’agriculture.
Les chiffres sur les besoins d'investissements en agriculture sont consignés dans un rapport de synthèse préparé pour le Forum d'experts de haut niveau sur le thème “Comment nourrir le monde en 2050“, Forum qui se tiendra au siège de la FAO, à Rome, les 12 et 13 octobre 2009.
Quelque 300 économistes et experts internationaux participeront à ce Forum.
Selon le rapport, les investissements doivent être ciblés sur la production agricole et animale ainsi que les services de soutien tels que chaînes du froid, installations de stockage, infrastructures de marchés et transformation primaire.

Importance des investissements privés
Les besoins d’investissements annuels projetés pour 2050 comprennent quelque 20 milliards de dollars pour la production agricole et 13 milliards pour la production animale.
La mécanisation représenterait le secteur d investissement le plus important, suivi du développement et de l’amélioration de l’irrigation.
Et 50 milliards de dollars par an seraient alloués aux services en aval pour obtenir un accroissement de 70 pour cent de la production vivrière mondiale d’ici à 2050.
L’essentiel de ces investissements, dans l’agriculture primaire comme dans les services en aval, viendra du secteur privé, y compris les achats d’outils et de machines par les agriculteurs et les investissements des entreprises dans les installations de transformation.

Investissements publics
En outre, des fonds publics seront également indispensables pour améliorer le fonctionnement des systèmes agricoles et renforcer la sécurité alimentaire, indique le rapport.
Parmi les secteurs prioritaires d’investissements publics figurent: i) la recherche-développement; ii) les grandes infrastructures telles que routes, ports et énergie et les institutions agricoles et services de vulgarisation; iii) l’éducation, en particulier des femmes, l’hygiène, l’approvisionnement en eau potable et les soins de santé.
En 2000, les dépenses publiques mondiales affectées à la R&D agricole atteignaient quelque 23 milliards de dollars seulement. De surcroît, elles étaient extrêmement irrégulières.
L’Aide publique au développement (APD) vers le secteur agricole a chuté d’environ 58 pour cent en termes réels entre 1980 et 2005, sa part passant de 17 pour cent à 3,8 pour cent du total de l'APD. Elle s’élève actuellement à 5 pour cent environ.
Sur les nouveaux investissements nets requis par l’agriculture, 29 milliards devraient être alloués aux deux pays comptant les plus vastes populations: l’Inde et la Chine.
Pour ce qui est de la répartition régionale, l’Afrique subsaharienne nécessiterait d'environ 11 milliards de dollars, l’Amérique latine et les Caraïbes environ 20 milliards, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord 10 milliards, tandis que 20 milliards iraient à l’Asie du Sud et quelque 24 milliards à l’Asie de l’Est.


Ecarts régionaux
Les projections indiquent de grandes disparités dans l’impact des nouveaux investissements à l’échelle régionale lorsqu’on les traduit en termes par habitant.
Etant donné les différents taux de croissance démographique, l’Amérique latine, à titre d'exemple, serait appelée à réduire quasiment de moitié sa main-d’œuvre agricole, tandis que l’Afrique subsaharienne doublerait la sienne.
Cela signifie que d’ici à 2050, un travailleur agricole d’Amérique latine disposerait d’un stock de capital - ou actifs matériels tels qu’équipement, terres et bétail - 28 fois supérieur à celui de son ou sa collègue d’Afrique subsaharienne.
Les investissements étrangers directs dans l’agriculture des pays en développement pourraient contribuer largement à combler le fossé des investissements, selon le rapport.
Mais des questions d’ordre politique et économique se posent en ce qui concerne "l'accaparement des terres" dans les pays pauvres et victimes d’insécurité alimentaire.
Les accords relatifs à ce genre d'opération devraient être conçus de manière à optimiser les avantages revenant aux populations locales, en améliorant concrètement leur sécurité alimentaire et en réduisant la pauvreté.

mardi 6 octobre 2009

Une Bulgare à la tête de l’Unesco

C’est désormais une diplomate bulgare, Irina Bokova, qui dirigera l'Organisation des Nations unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (Unesco)
Au terme d'un cinquième tour de scrutin, c'est donc une candidature « européenne » qui l'a emporté. Une coalition s'était, en effet, formée pour faire échec au candidat égyptien Farouk Hosni, auteur de propos antisémites et accusé de pratiquer la censure dans son propre pays.Irina Bokova a vu se rallier à sa candidature plusieurs pays européens ou sud-américains après les défections de l'Autrichienne Ferrero-Waldner et de la candidate équatorienne. Même les États-Unis s'étaient finalement ralliés à elle. Mais ce fut très serré. Irina Bokova l'a emporté par 31 voix contre 27 voix à Hosni.Âgée de 57 ans, Irina Bokova est ambassadrice de Bulgarie en France. C'est une ancienne communiste, devenue une Européenne convaincue et parlant couramment anglais, espagnol, français et russe. Elle sera la première femme à diriger l'Unesco.
« Bokova s’en va vers le plus haut poste international jamais occupé par un Bulgare", écrit Svetoslav Terziev, le correspondant diplomatique du quotidien Sega. "Mais il est difficile d’imaginer qu’elle a été élue en raison de sa nationalité", poursuit-il, rappelant la conjecture internationale très particulière de cette élection dans laquelle elle apparaissait, il y a encore quelques semaines, comme le grand outsider. Selon Svetoslav Terzivev, ce n’est certainement pas le soutien diplomatique bulgare qui a joué ici un rôle décisif. "Etre soutenu pour le gouvernement d’un pays vu comme ‘le plus corrompu de l’Union européenne’ n’est certainement pas un avantage", ironise-t-il. "Candidate du compromis", elle aura la lourde tâche de réformer l’UNESCO, que Sega compare aux écuries d’Augias.

lundi 5 octobre 2009

Le choléra repart au Zimbabwe

Cinq nouveaux cas de choléra ont été enregistrés au Zimbabwe où l'épidémie a récemment fait des milliers de morts, ont indiqué vendredi les autorités sanitaires.
Les nouveaux cas ont été enregistrés dans le district de Chipinge, dans l'est du pays.
"Nous enregistrons toujours des cas sporadiques dans cette zone, donc il n'y a vraiment pas de quoi paniquer à ce stade", a déclaré à la presse le ministre de la Santé, Henry Madzorera.
"Nous devons juste nous assurer que nous avons les réserves suffisantes pour ces quelques cas", a ajouté le ministre sans plus de précisions.
L'année dernière, le Zimbabwe a été frappé par la pire épidémie de choléra de son histoire qui a tué plus de 4.200 personnes sur plus de 100.000 malades.
Fin juillet, le ministère zimbabwéen de la Santé avait annoncé que cette épidémie, qui avait débuté en août 2008, était terminée.
Une nouvelle épidémie de choléra au Zimbabwe est "presque inévitable" dans ce pays, où la maladie est devenue endémique, avaient affirmé en août les Nations unies.
Selon l'ONU, quelque six millions de personnes n'ont pas ou peu accès à l'eau potable et aux installations sanitaires au Zimbabwe, ce qui favorise la propagation du choléra, infection transmise par une bactérie intestinale hautement contagieuse se transmettant par les eaux usées.

Source : AFP

vendredi 2 octobre 2009

Des stars au service des OMD

L'acteur américain, Matt Damon, a annoncé fin septembre le versement prochain de 2 millions de dollars dans le cadre d'un projet visant à favoriser l'accès à l'eau potable à plus de 50 000 familles haïtiennes. Les fonds qui transiteront par son organisation humanitaire, Water.org, et serviront également à l'installation d'infrastructures sanitaires au cours des 3 prochaines années.

Invité par l'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton à prendre la parole lors de son congrès annuel Clinton Global Initiative, Matt Damon a une nouvelle fois prouvé son engagement envers Haïti. La star d'Hollywood qui avait visité Haïti en septembre 2008, a soutenu que l'action de son organisation s'étend à des programmes de subvention ainsi que l'appui aux institutions de micro-finances.

L'annonce a été faite au cours du cinquième congrès annuel de la Clinton Global Initiative (CGI) qui rassemble des décideurs internationaux et un panel de stars pour concevoir et mettre en œuvre des solutions innovantes afin de résoudre des défis climatiques, humanitaires et religieux.

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