dimanche 29 novembre 2009

La pneumonie, fléau qui tue 4000 enfants par jour

Plus de cinq millions d'enfants pourront être sauvés au cours des six prochaines années si un plan global de lutte contre la pneumonie est adopté dans le monde entier, selon l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce « Plan d'action mondial pour prévenir et combattre la pneumonie» (GAPP) a été lancé conjointement par les deux institutions, à l'occasion du Sommet mondial de la pneumonie à New York.

« La pneumonie est la principale cause de décès chez les moins de cinq ans, elle tue plus de 4000 enfants par jour», affirme Ann M. Veneman, Directrice générale de l'UNICEF. « Des interventions efficaces destinées à réduire la mortalité qu'entraîne cette maladie doivent être utilisées plus largement et mises à la disposition des enfants à risque. »

Selon le Dr Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, « ce plan d'action offre une stratégie pour prévenir et combattre la pneumonie, qui tue plus d'enfants aujourd'hui que toute autre maladie. Nous savons que cette stratégie sera efficace, et si on l'applique dans tous les pays où la maladie est prévalente, nous serons en mesure d'empêcher des millions de décès. »

Ce Plan d'action mondial recommande un certain nombre de mesures, définit des objectifs et cibles spécifiques et donne une estimation des coûts et du nombre de vies qui seront sauvées. Le coût de la mise en oeuvre de ce nouveau plan dans les 68 pays à prévalence élevée est estimé à 39 milliards de dollars d'ici à 2015.

Le plan vise à améliorer la sensibilisation à la pneumonie en tant que cause majeure de décès chez les enfants, et l'UNICEF et l'OMS cherchent des appuis auprès des décideurs politiques nationaux, des agences donatrices et de la société civile pour procéder à sa mise en ouvre immédiate.

La stratégie du Plan d'action mondial comprend trois éléments :
- Protéger chaque enfant en procurant un environnement où le risque de pneumonie est faible. La promotion de pratiques saines, comme l'allaitement exclusif pendant les six premiers mois de la vie, une alimentation adéquate et le lavage des mains, jouera un rôle important à cet égard.
- Empêcher les enfants de contracter une pneumonie en améliorant la couverture de vaccins pertinents, comme le vaccin contre la rougeole et le vaccin pneumoccoccique conjugué.
- Traiter les enfants qui tombent malades en leur donnant des antibiotiques et des soins adéquats, y compris au niveau de la communauté.

Les décès dus à la pneumonie infantile sont étroitement liés à la malnutrition, la pauvreté et un accès inadéquat aux soins de santé. Les deux recommandations clés de la stratégie concernent le renforcement des systèmes de santé et l'amélioration de l'accès aux soins en donnant davantage de moyens aux agents de santé au niveau de la communauté.

Après le lancement du plan, le Groupe de travail mondial sur la pneumonie, qui comprend l'UNICEF, l'OMS et d'autres institutions de l'ONU, ainsi que des ONG et des établissements d'enseignement supérieur, coordonnera les initiatives pour appuyer sa mise en ouvre, en particulier dans les pays où la pneumonie représente un lourd fardeau.

Source : UNICEF

jeudi 26 novembre 2009

Lancement par Amendis du programme "Aïd Ecolo" à Tétouan

A l'approche de l'Aïd Al Adha, et dans le souci de préserver l'environnement, la société Amendis Tétouan, filiale de Veolia Environnement Maroc, a lancé le programme "Aïd Ecolo", lors d'une cérémonie organisée, mercredi à Tétouan, en partenariat avec la délégation du Ministère de l'éducation nationale.
Pour ce faire, Amendis et ses partenaires ont choisi le collège Fqih Morer, pour le lancement de ce programme visant à sensibiliser les élèves, et à travers eux, les parents et les habitants de leurs quartiers, à la nécessité de préserver la propreté de la Colombe Blanche et partant, prévenir tout risque d'inondations à cause des réseaux d'assainissement qui, en pareille occasion, se trouvent souvent obstrués par les déchets résultants de l'abattage des moutons.
Elèves, enseignants, ONG locales, représentants des élus et des autorités locales ont suivi les péripéties de ce programme initié par Veolia le 16 novembre dernier à Rabat, Salé, Témara, Tanger, Tétouan, M'diq et Fnideq.
Pièces théâtrales, poèmes, chants, projection de documentaires et de vidéos sur l'action menée sur le terrain par des élèves dans différents quartiers, ont marqué cette cérémonie au cours de laquelle, le directeur régional d'Amendis, Louis Medica, s'est félicité de la mobilisation de ces élèves et des enseignants pour la réussite de ce programme.
Il a indiqué, à cet égard, que pas moins de 20.000 tonnes de déchets solides ont été évacuées par la société dans la seule ville de Tétouan depuis le début de l'année, d'où l'importance de cette campagne à la veille de l'Aïd Al Adha.
Ce programme, lancé en partenariat avec une trentaine d'associations de quartier de la région, l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) et Action verte, a porté sur des opérations de nettoiement dans les quartiers les plus touchés, une campagne porte à porte, la distribution de 25.000 sacs plastiques biodégradables spécialement conçus pour récolter les déchets issus de l'abattage de moutons, et enfin une campagne de communication (affiches et flyers).

source : biladi

mardi 24 novembre 2009

« L'aide fatale » au développement ?

Nous nous sommes faits l'écho ici de l'ouvrage Aide fatale (JC Lattès, 250 p., 20 euros), écrit par l'économiste zambienne, Dambisa Moyo, qui fait parler de lui ces derniers temps. Sa thèse ? Non seulement l'aide au développement n'a pas réussi à extirper la pauvreté d'Afrique, mais elle est la cause même de sa perpétuation, en raison de la corruption et de la dépendance qu'elle génère. L'auteur y explique notamment que la solution au financement des pays pauvres réside dans leur accès aux marchés internationaux - obligataire, commercial, etc. Ces thèses chocs ont mené le magazine Time à classer Mme Moyo parmi les "personnalités les plus influentes de l'année" ; le Financial Times a quant à lui organisé un grand débat autour du livre, qui connaît un certain succès.
Le Monde, par la plume de Jean-Michel Severino, directeur général de l'Agence française de développement et membre-fondateur du blog www.ideespourledeveloppement.org, exerce un droit de réponse :

Nombreuses ont été les tentatives, au cours de l'histoire, de décomplexer le "riche" en montrant qu'aider son prochain est en réalité nuisible à ce dernier. Mme Moyo n'ajoute donc qu'un mauvais ouvrage à cette longue série.
Mauvais ouvrage, car on aurait apprécié une charge plus construite, permettant de faire avancer le débat sur la qualité des politiques publiques. Or les Etats cités en exemples de réussite sont précisément ceux qui ont concentré les plus gros volumes d'aide publique au développement. Le Ghana, le Botswana, le Mozambique, la Tanzanie... ces pays qui ont connu les meilleurs taux de croissance africains dans les années ayant précédé la crise sont également des "chouchous des bailleurs" ("aid darlings"). Tout au moins peut-on dire que l'aide ne les a pas empêchés de croître !
Par ailleurs, l'auteure manque le point fondamental, pourtant objet d'un torrent de publications depuis cinquante ans : toute forme d'apport financier extérieur dans un pays s'accompagne d'effets pervers dont il convient de tenir compte. Par exemple un apport de devises, sous forme de prêt ou de don, privé ou public, lucratif ou non, tend par ses effets sur la balance des paiements à dégrader la compétitivité d'un pays (c'est la théorie du "Dutch disease").
En outre, plus la gestion d'un flux extérieur est centralisée, plus le risque de corruption est élevé. Mais débattre sérieusement de ces problèmes aurait eu l'inconvénient d'obliger l'auteure à admettre qu'il y a peu de différence, en termes d'effets pervers, entre une émission obligataire d'un pays pauvre sur un marché privé ou un don ou un prêt par une institution publique de développement. Le bénéfice final net dépend de l'usage qui en est fait, et des gains de productivité économique internes qu'il suscite.
Il est un point, cependant, sur lequel il convient de rendre hommage à Mme Moyo : son ouvrage répercute un discours entendu en Afrique, dont la légitimité est réelle. Car à force d'avoir mis un accent excessif sur les seules questions sociales (santé, éducation), et de "bonne gouvernance", un grand nombre de bailleurs et d'ONG ont oublié l'importance du cadre macroéconomique dans lequel s'insèrent ces investissements. Une interprétation caricaturale des Objectifs du millénaire pour le développement a contribué à créer des situations de dépendance, et des niveaux de dépense publique dans les pays en développement déconnectés de leurs capacités budgétaires. Cette situation est à la source du plaidoyer africain pour une nouvelle priorité donnée à l'investissement dans les infrastructures, l'agriculture et le secteur privé, dont Mme Moyo se fait justement l'écho.
Quant à l'aide plus généralement, il convient d'en faire un bilan plus mesuré. La réalité est que dans la crise de l'endettement africain, de 1985 à 2000 environ, elle a surtout été mobilisée pour refinancer la dette et amortir les chocs sociaux des ajustements de finance publique. On lui doit ainsi la préservation des indicateurs de développement humain dont on aurait dû voir une chute proportionnelle au recul des PIB par habitant. Mais les volumes d'aide accordés n'ont pas permis de faire plus. Ils ont même été divisés par deux durant la période, subissant la dégradation du statut géopolitique de l'Afrique après la chute du mur de Berlin.
Le nouveau siècle incite à l'espoir : la croissance africaine a redémarré pour des raisons structurelles (urbanisation, assainissement des finances publiques, cours des matières premières...). Elle permet les réorientations pour lesquelles plaide Mme Moyo : plus d'accent sur l'investissement, le secteur privé... C'est d'ailleurs la voie empruntée par de nombreux bailleurs, et dont témoigne en outre la reprise durable des investissements directs étrangers dont bénéficie l'Afrique : la charge de L'Aide fatale enfonce donc des portes ouvertes à grands battants. Mais malheureusement, le moment où les acteurs publics pourront se retirer du continent africain n'est pas encore venu.
On aurait ainsi aimé que les anciens employeurs de Mme Moyo lisent son ouvrage : cela les aurait dissuadés de se désengager de l'Afrique dans la crise. Ce qui aurait évité aux institutions publiques de développement de venir se substituer en catastrophe pour apporter les montants considérables dont ces pays ont besoin pour poursuivre de solides projets d'investissement. En ce sens, l'ouvrage s'inscrit à contretemps, à l'heure où les pays africains demandent aux pays industrialisés un accroissement massif des transferts en leur faveur au nom des compensations des effets du changement climatique et des impacts de la crise économique mondiale.
Un mauvais livre peut faire un bon débat. Il aura le mérite de rappeler aux dévots de l'aide que celle-ci a des effets pervers structurels, et aux grands prêtres du marché qu'il en est de même pour ce dernier. Entre les deux, il y a place pour une double réalité : la croissance ne peut provenir que d'un secteur privé dynamique. Et aucun marché n'est soutenable sans une régulation d'une part et une politique sociale et de redistribution d'autre part - une politique dont les inconvénients sont réels mais dont les avantages dépassent largement le coût.

lundi 23 novembre 2009

Bonne nouvelle : La mortalité maternelle réduite de moitié en 10 ans en Europe de l'est et en Asie centrale

Le taux de mortalité des femmes à l'accouchement a diminué de moitié au cours de la dernière décennie en Europe de l'est et en Asie centrale, selon un rapport rendu public jeudi 13 novembre à Istanbul par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Selon le rapport, le taux est passé de 51 à 24 pour 100 000 accouchements entre 2000 et 2009.
« La bonne nouvelle est que la mortalité maternelle a été réduite de moitié dans la région. La mauvaise nouvelle est que chaque jour des femmes meurent inutilement en donnant la vie », a dit Thea Fierens, directrice régionale du FNUAP, à l'ouverture d'une rencontre regroupant les pays concernés par le rapport.
Les représentants de 20 pays d'Europe de l'est et d'Asie centrale participaient à cette rencontre au cours de laquelle ils ont renoué leurs engagements à lutter contre la mortalité maternelle et à investir dans les droits et la santé de la femme.
« Les femmes qui sont pauvres, jeunes, migrantes ou refugiées, ainsi que celles qui vivent dans des régions rurales isolées n'ont pas un accès suffisant aux services de santé reproductive », a dit Mme Fierens. « L'investissement dans la planification familiale et la contraception moderne est une des façons les plus efficaces de progresser et de se rapprocher des objectifs du millénaire ».
La rencontre a visé aussi à mettre l'accent sur les défis auxquels font face certains gouvernements dans la réalisation des huit Objectifs du Millénaire pour le développement, fixés par l'ONU en 2000.
Le cinquième des objectifs du millénaire, l'amélioration de la santé maternelle, vise à diminuer de 75% la mortalité des femmes à l'accouchement et d'atteindre un accès universelle à la santé reproductive d'ici 2015.
« Nous voulons vraiment atteindre cet objectif pour nous assurer que chaque naissance soit sûre, que chaque enfant soit désiré et que tout le monde ait accès à des soins de base, y compris les immigrés, les jeunes, les personnes déplacées et les Roms », a expliqué Mme Fierens.
La rencontre coïncide avec le 15ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement qui a eu lieu au Caire en Egypte en 1994.

Source : UNFPA, ONU

samedi 21 novembre 2009

ONU : la crise de l'eau sera le plus grand défi du siècle

Le 8 novembre à Wu Xi (Est de la Chine), pendant le forum mondial 2009 sur l'environnement et le logement, le président de la Commission de la gestion de l'environnement des Nations Unies, David Anderson, a déclaré que l'eau qui était d'ores et déjà la cause de conflits, de décès et de maladies, constituera le plus important défi mondial de ce siècle.
Les statistiques de l'ONU indiquent qu'actuellement quelques 1,1 milliard d'individus n'auraient pas accès à l'eau potable, et que ce chiffre atteindra les 3,1 milliards en 2050. A cette échéance, les réserves d'eau douce seront réduites à 2,5% du volume aquatique terrestre total.
M. Anderson a ajouté que le changement climatique qui façonne déjà la crise à venir, influencerait directement sur la quantité et la qualité de l'eau. Ce dernier a lancé un appel aux pays du monde entier pour préserver les sources d'eau et pour rendre leur place aux rivières et aux fleuves dans l'écosystème, afin de reconstituer les réserves en eau.

vendredi 20 novembre 2009

Copenhague : Ban Ki-Moon place « la barre haut »

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a insisté sur un accord global "contraignant" lors du sommet de Copenhague en décembre sur le climat, dans un entretien paru dimanche 1er novembre dans un quotidien grec.
"Nous allons faire tout notre possible pour aboutir à un traité efficace (...) et contraignant; on ne veut pas le reporter", a indiqué Ban Ki-moon.
"Si, pour quelque raison que ce soit, cela s'avère impossible, il y aura un accord politique qui nous conduira à de nouvelles négociations après le sommet de Copenhague. Mais il faut mettre la barre haut et ne pas réduire nos ambitions", a-t-il ajouté.
Mercredi, le secrétaire exécutif de la Convention climat des Nations unies, Yvo de Boer, a indiqué qu'il serait "physiquement impossible" de finaliser tous les détails d'un traité à Copenhague mais que le sommet devra permettre d'aboutir à un accord "sur l'essentiel" et "finaliser les détails en 2010".
Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen a aussi reconnu qu'il ne croyait pas dans l'adoption d'un accord global juridiquement contraignant.
La communauté internationale doit sceller en décembre à Copenhague un nouvel accord de lutte contre le changement climatique qui doit entrer en vigueur en 2013 après l'expiration du protocole de Kyoto.

jeudi 19 novembre 2009

Sommet contre l'insécurité alimentaire à Rome

Les chefs d'État et de gouvernement, ainsi que le représentant de la Communauté européenne, qui se sont rassemblés mi-novembre à Rome dans le cadre du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire, ont convenu de prendre toutes les mesures nécessaires aux niveaux national, régional et mondial afin d'enrayer immédiatement l'augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim, de la malnutrition et de l'insécurité alimentaire et de réduire sensiblement ce nombre.
"Nous allons redoubler d'efforts pour atteindre d'ici à 2015 les cibles de l'Objectif du Millénaire pour le développement et les objectifs des Sommets mondiaux de l'alimentation. Nous nous engageons à prendre aussitôt que possible des mesures pour éliminer durablement la faim", affirme une déclaration adoptée lundi 16 novembre à Rome, premier jour du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui se tient depuis lundi au siège de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
"Nous sommes vivement préoccupés par le fait que le nombre de victimes de la faim et de la pauvreté dépasse aujourd'hui le milliard. Cette situation pèse de façon inacceptable sur la vie, les moyens d'existence et la dignité d'un sixième de la population mondiale. Les effets d'un sous-investissement chronique dans la sécurité alimentaire, l'agriculture et le développement rural ont récemment été exacerbés par les crises alimentaire, financière et économique", poursuit cette déclaration.
Les prix des denrées alimentaires se maintiennent en effet à des niveaux obstinément élevés dans les pays en développement, si bien que le nombre de personnes souffrant de la faim ne cesse d'augmenter depuis deux ans. Selon les estimations de la FAO, le nombre de personnes victimes de la faim pourrait croître de 100 millions en 2009 et dépasser le seuil du milliard.
Aucun nouvel engagement chiffré ne figure pourtant dans le texte adopté d'une quarantaine d'articles, notamment pas les 44 milliards de dollars annuels pour l'agriculture, jugés nécessaires par la FAO. Le représentant du saint-Siège, qui était présent, s'est élevé avec une virulence rare contre cet état de fait : En 2002, le célèbre sommet du Millénaire avait proclamé que le nombre des personnes souffrant de faim aurait dû diminuer de moitié, passant des 800 millions de l'époque à 400 millions en 2015; or, en 2009 nous sommes arrivés à 1 milliard et 200 millions! Une horrible tragédie, une très forte incitation aux migrations, une très grave menace pour la paix ».
« Il est évident que la voie principale pour affronter le problème est de favoriser le développement agricole des pays les plus pauvres, en y impliquant le plus possible les communautés locales, autrement dit en mettant ‘la personne humaine au centre du développement' », ajoute-t-il en citant la dernière encyclique du pape, Caritas in Veritate.
« C'est dans l'intérêt de la communauté mondiale, de cette famille de peuples que nous devrions être. Pour les participants au sommet de Rome, cela ne devrait pas être difficile à comprendre. Mais il faudrait ensuite agir en conséquence. Sinon les morts causées par la faim augmenteront encore ».

Source : FAO

Renforcement du partenariat Africano-Chinois

Alors que les effets pervers du néo-colonialisme chinois en Afrique sont dénoncés avec toujours plus d'ardeur par des ONG, la 4ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) a adopté lundi 8 novembre "la Déclaration de Charm el-Cheikh".
Dans la déclaration, les ministres des Affaires étrangères et les ministres chargés de la coopération économique de Chine et de 49 pays africains, réunis dimanche 7 et lundi 8 à Charm el-Cheikh, en Egypte, ont convenu que les objectifs déterminés lors du Sommet de Beijing du Focac en 2006 ont été largement réalisés.
Notant que le Forum sur la coopération sino-africaine est devenu de plus en plus forte et a fait preuve de vigueur et de vitalité, les ministres ont réaffirmé leur volonté de parvenir à"un nouveautype de partenariat stratégique entre la Chine et l'Afrique" caractérisé par l'égalité politique et la confiance mutuelle, la coopération économique où tout le monde gagne, et les échanges culturels.
Ils ont indiqué que les deux parties vont renforcer le dialogue stratégique, augmenter les visites à haut niveau, étendre les bénéfices mutuels, promouvoir le commerce et l'investissement bidirectionnels.
Les deux parties vont maintenir l'unité et l'appui mutuel pour aborder conjointement les défis amenés par la crise financière mondiale et s'assurer que les efforts de l'Afrique pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne seront pas inversés.
Les efforts de coopération seront renforcés dans les domaines prioritaires comme l'allègement de la pauvreté, la protection de l'environnement, la formation et le renforcement des capacités et les technologies de l'information et des communications.
La déclaration souligne la nécessité d'une attention spécifique dans l'infrastructure, l'agriculture et la sécurité alimentaire. Les deux parties vont aussi approfondir les échanges peuple à peuple et culturels.
Dans la déclaration, la Chine s'engage à œuvrer dans les limites de ses aptitudes à augmenter progressivement l'aide à l'Afrique, à réduire et annuler la dette due par les pays africains, à étendre l'investissement en Afrique, ouvrir davantage le marché chinois aux produits africains.
La déclaration appelle la communauté internationale, notamment les pays développés, à déployer de plus grands efforts pour mitiger les effets de la crise financière sur les pays en développement, surtout les pays africains. Elle indique l'opposition de la Chine et des pays africains au protectionnisme commercial sous toutes ses formes.
Les ministres chinois et africains ont aussi réaffirmé le besoin de renforcer le rôle des Nations Unies, et rappelé la nécessité de réformer le système financier international et d'augmenter la représentation et la voix des pays en développement dans ce système.

dimanche 15 novembre 2009

Le Népal manque d'infrastructures sanitaires


Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, la moitié des Népalais n’ont pas de toilettes chez eux et plus de 14 millions d'habitants font leurs besoins dans la nature. Malgré la distribution par le gouvernement de subventions pour construire des toilettes et la mise en place des programmes de sensibilisation aux gestes d’hygiène, les progrès en termes d’installations sanitaires restent insuffisants. Dans des districts ruraux à l’ouest du pays, comme Rukum et Jajarkot, on est encore très en dessous de la moyenne nationale. Seulement 23 % des habitants possèdent des toilettes et 46 % ont accès à l’eau potable. "Dans ces régions, les communautés ne savent pas qu’il est important de se laver les mains avant et après être allé faire ses besoins", s’inquiète l’épidémiologiste Bishwa Raj Khanal dans le quotidien Nepali Times. L’absence de toilettes entraîne le développement de maladies telles que la diarrhée ou la polio et surtout oblige les femmes à s'éloigner de leurs maisons, à la recherche d’un endroit tranquille. Pour améliorer la situation, les Népalaises pourraient prendre exemple sur les Indiennes de l’Haryana, qui refusent de se marier si la maison du futur mari ne dispose pas de toilettes !

Source : Courrier International

samedi 14 novembre 2009

Paris engage 1,1 million d'euros pour la lutte contre le sida

Paris continue la lutte contre le virus du sida en Afrique. Fin, octobre 2009 le Conseil de Paris a en effet voté l’attribution de plusieurs subventions à des programmes de lutte contre le sida en Afrique.
Au total 1 106 380 euros ont été alloués à des ONG françaises spécialisées dans le VIH/sida et qui ont été sélectionnées pour leur savoir-faire et leur capacité d’action. Parmi ces ONG on peut citer la Croix-Rouge française, Médecins du Monde, l’OPALS, Sidaction, Sida Info Service
Avec cette nouvelle subvention, Paris franchit la barre des 12 millions d’euros engagés pour cette lutte depuis 2001, 12 millions d’euros consacrés à la lutte contre le sida en Afrique et qui ont permis la mise en oeuvre de 50 programmes dans plus de 20 pays africains. Au total ce sont 50 000 malades qui ont directement bénéficié de l’aide de la Ville de Paris .
A noter que ce conseil du mardi 20 octobre sera aussi l’occasion d’entériner un nouveau partenariat, avec l’ONG « Médecins Sans Frontières ». Un programme, doté d’une subvention de 100 000 €, sera lancé à Nairobi pour prendre en charge les malades coinfectés par le VIH et la tuberculose.

jeudi 12 novembre 2009

Peut-on se permettre un échec au sommet de Copenhague ?

Le Fonds mondial pour la Nature (WWF) a organisé une conférence sur l’enjeu du sommet international sur le climat de Copenhague, à l’occasion de son Université qui s’est déroulée à Paris les 20 et 21 octobre.

Le contexte

La conférence sur le thème « Peut-on se permettre un échec à Copenhague ? » a réuni autour d’une même table :- Jean-Charles Hourcade, directeur du Centre de recherche sur l’environnement et le développement (Cired)- Kim Carstensen, directeur du WWF en charge des négociations sur le climat- Stéphane Hallegatte, économiste et ingénieur climatologue à Météo France et au Cired- Sébastien Léger, directeur associé du cabinet d’études McKinsey & Company France

L’enjeu

Kim Carstensen (WWF) : "Le risque est de sortir du sommet de Copenhague avec un accord fixant des objectifs sur le long terme, mais peu ambitieux. On négocie aujourd’hui sur des chiffres inférieurs aux 25 à 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 recommandés par les scientifiques pour limiter le réchauffement à 2°C."

Jean-Charles Hourcade (Cired) : "Copenhague doit permettre de se mettre sur les bons rails. Déjà, c’est une bonne chose de sortir d’une parenthèse de huit ans de négociations sans les Etats-Unis. Mais il est essentiel de sortir de la logique intellectuelle qui consiste à négocier sur des objectifs chiffrés, qui peuvent être un gigantesque bluff politique, car tout dépend des moyens qu’on met derrière. Pour convaincre les Chinois, il faut leur parler du problème des ressources et de la sécurité énergétique. Il faut s’engager sur les rails d’un rééquilibrage des finances mondiales. La seule solution est de lier la question climatique et la réforme de la finance internationale, pour réorienter l’argent dans des secteurs comme le bâtiment, le transport ou l’énergie."

Stéphane Hallegatte (Cired) : "Il faut absolument éviter de sortir de Copenhague avec un engagement non contraignant, du type des objectifs du millénaire de l’ONU. Les moyens sont plus importants. Il faut encourager et non freiner les actions domestiques, notamment dans les pays en voie de développement, sans qui les objectifs de réduction des émissions des GES sont inatteignables. Il faut malgré tout fixer un objectif à l’horizon 2050 et pas seulement 2020 : on a besoin de changements structurels dans des secteurs (bâtiment, transports…) où on ne verra pas d’amélioration à court terme. Il va falloir trouver un accord qui satisfasse tout le monde, sur la base des intérêts de chacun."

Vers un accord "juridiquement contraignant" ?

Jean-Charles Hourcade (Cired) : "Il est impossible d’avoir un accord « juridiquement contraignant ». Le Sénat américain et la Chine n’accepteront jamais de signer un texte où figure le mot « sanction ». Une négociation, c’est avant tout une question de rapport de force au niveau géopolitique."

Kim Carstensen (WWF) : "Le Sénat américain commence à bouger sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mettre un chiffre sur la table pour les Etats-Unis est déjà une très bonne chose car sans eux, il sera impossible de convaincre le Canada, l’Australie ou le Japon de faire plus d’efforts."

Énergie : moratoire sur le charbon ? Stockage du CO2 ?

Sébastien Léger (McKinsey) : "Un moratoire sur le charbon est impossible. Les énergies renouvelables ont aujourd’hui une capacité de production qui n’a rien à voir avec celle des énergies renouvelables. Le charbon fournit encore 40% de l’électricité au niveau mondial. Le captage/stockage du CO2 peut être un bon levier pour un charbon moins polluant, l’autre étant de moderniser les plus vieilles centrales à charbon. Mais la priorité doit être la mise en place de politiques de réduction de la consommation d’énergie, car la séquestration du carbone ne sera pas commercialisable avant 2020-2025. Peut-être aura-t-on trouvé d’autres solutions miracles d’ici là, mais en attendant on est obligés de prendre cette option au sérieux."

Kim Carstensen (WWF) : "Le stockage de carbone est effectivement un mal nécessaire, mais il doit aller de pair avec une réduction importante de la déforestation et des investissements ambitieux en matière d’énergies renouvelables."

mardi 10 novembre 2009

Le Maroc plaide pour la mise en place un «réel partenariat mondial»

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Mohamed Loulichki, a plaidé, fin octobre à New York, pour un «réel partenariat mondial», unique moyen pour aider au développement de l'Afrique, auquel la Communauté internationale dans son ensemble est appelée à s'engager.
«Le Maroc demeure convaincu qu'il est nécessaire de mettre en place un réel partenariat mondial pour le développement de l'Afrique, qui reste l'unique moyen pour aider le Continent à réaliser ses objectifs de développement et donner espoir aux millions de personnes africaines qu'ils peuvent vivre dignement, à l'abri de la pauvreté et des pandémies», a affirmé l'ambassadeur devant l'Assemblée générale de l'Onu.
En effet, a poursuivi l'ambassadeur, qui intervenait à l'occasion d'un débat consacré notamment au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) et aux causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durable en Afrique, «le constat se confirme de plus en plus que la conjonction des crises successives a rendu plus difficile la mise en œuvre des Objectifs du millénaire du développement (OMD) dans le Continent, en ralentissant le rythme de leur réalisation à l'horizon de 2015».
Il en veut pour preuve les estimations sur les projections économiques en Afrique qui, en avançant «un taux de croissance inférieur à 3% pour l'année 2009, restent largement inférieures au taux de 7% annuel, considéré comme nécessaire» pour permettre au continent d'atteindre les OMD à l'échéance fixée.
Pour sa part, a-t-il dit, le Royaume n'a cessé d'œuvrer, d'une manière résolue, conformément à la vision de S.M. le Roi Mohammed VI, pour le renforcement des liens de partenariat avec les pays africains et le développement d'une coopération Sud-Sud fructueuse et mutuellement bénéfique, axée sur le développement humain et le partage des expériences.
Signe de son engagement, en faveur du développement du Continent africain, le Maroc a initié plusieurs programmes de partenariat et de coopération avec les pays africains, touchant à des domaines aussi variés que celui des infrastructures, de l'agriculture, de la santé, de l'éducation, de la formation des cadres, du transport ou des télécommunications afin de promouvoir la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement dans ces pays, a rappelé M. Loulichki.
Le Royaume, a-t-il affirmé, a toujours été convaincu des avantages et mérites de la coopération Sud-Sud dans la promotion du développement économique et social de notre Continent, sans préjudice de l'apport précieux de la coopération Nord-Sud.
Preuve également de sa solidarité avec les pays les moins avancés (PMA) d'Afrique, le Maroc a pris l'initiative d'annuler leur dette bilatérale et leur accorde un accès à son marché sans contingent et en franchise de droits de douane, a rappelé le diplomate.
Dans ce contexte, il a souhaité que «le renouvellement pour le G20 et le G8 des engagements pris à l'égard du Continent africain pour lui permettre d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement soient diligemment et pleinement concrétisé», déplorant que l'aide publique au développement accordée à l'Afrique avant même la survenue de la crise était largement inférieure aux 72 milliards de dollars par an, considérés comme nécessaire pour permettre au continent d'atteindre ses objectifs de développement.
Citant le rapport de la CEA au titre de cette année 2009, il a relevé que l'aide publique au développement destinée à l'Afrique a baissé de presque 11% en 2007 par rapport à son niveau de 2006. De plus, l'Afrique qui a reçu, en 2006, 41% du flux total de l'aide internationale, n'a obtenu que 37% de ce flux en 2007.
C'est ainsi que des millions de personnes, vivant en Afrique, risquent de sombrer dans la pauvreté et le dénuement, a-t-il averti lors de cette séance de l'AG axée également sur la «Décennie pour faire reculer le paludisme dans les pays en développement, particulièrement en Afrique».
De plus, les récentes crises et leurs conséquences sur les économies africaines n'ont fait qu'aggraver leur situation sanitaire et sociale, en diminuant par là même les chances de réalisation des objectifs du millénaire liés à la santé dans le Continent.
En effet, en dépit des avancés enregistrés grâce aux efforts entrepris par les pays africains et leurs partenaires au développement, le VIH/Sida, la malaria et le paludisme continuent de représenter pour le Continent un défi majeur, qui risque de compromettre son processus de développement, a-t-il dit.
Que ce soit pour le Sommet sur la sécurité alimentaire, la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques, la Conférence des Nations unies sur la coopération Sud-Sud, ou le dialogue de haut niveau sur le financement du développement, la Communauté internationale dans son ensemble est appelée à s'engager en faveur du développement de l'Afrique, a souligné M. Loulichki pour qui «cet engagement doit se traduire par des mesures concrètes, particulièrement la mobilisation des moyens de leur mise en œuvre, pour que la réalisation des OMD puisse devenir une réalité en Afrique».

Source : Le Matin

lundi 9 novembre 2009

« Le temps presse. Il nous faut saisir ce moment historique pour œuvrer de manière responsable et décisive pour le bien commun. »


Avec seulement six ans avant l'échéance de 2015 pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, ce sont ces termes que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a choisis pour prier instamment les gouvernements de participer de manière constructive aux préparatifs de la réunion de haut niveau du mois de septembre 2010, destinée à passer en revue les progrès réalisés vers les OMD et d’autres objectifs internationaux de développement.
L’Assemblée générale des Nations Unies a pris la décision en juillet 2009 de tenir cette réunion plénière de haut niveau à l’ouverture de sa soixante-cinquième session en 2010. À la demande de l’Assemblée, le Secrétaire général a livré un rapport indiquant la forme et les modalités proposées pour l’événement, qui devraient faire l’objet d’un accord par le biais de consultations avant la fin de 2009. L’Assemblée a encouragé tous les pays à être représentés à cette importante réunion au niveau des chefs d’État et de gouvernement.
Dans le rapport sur les Objectifs du millénaire pour le développement 2009 publié au début de l’année, le Secrétaire général affirme : « Nous avons fait des progrès importants à cet égard et remporté de nombreux succès sur lesquels s’appuyer. Mais nous avançons trop lentement pour atteindre nos objectifs ». La réunion de haut niveau de 2010, espère-t-il, ne se bornera pas à renouveler les engagements déjà pris, mais peut aussi galvaniser de manière décisive une action coordonnée de toutes les parties prenantes et permettre d’obtenir le financement nécessaire pour assurer la réalisation de tous les objectifs cruciaux en matière de développement d’ici à 2015.

jeudi 5 novembre 2009

La pauvreté mondiale n’est pas acceptable

La crise économique constitue une nouvelle raison pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), et non une excuse pour ne pas les réaliser, a déclaré le président de la Commission européenne, Jose-Manuel Barroso, ouvrant le dialogue au cours de la quatrième édition des Journées européennes du développement (JED).
"Les pays les plus pauvres au monde sont plus durement touchés par la crise, et nous ne devons pas les laisser derrière", a affirmé Barroso.
La quatrième édition des JED - une plate-forme pour le dialogue mondial sur des questions de développement – a démarré à Stockholm, en Suède, jeudi. Pendant trois jours, 4.000 personnes et 1.500 organisations venues de cette communauté de développement débattront de la démocratie et du développement, de la crise économique et des changements climatiques.
Des publications critiques sur le développement, tels que le Rapport européen sur le développement, l’Indice 2009 de l’engagement pour le développement, le Rapport 2010 sur le développement mondial, seront lancées au cours des JED, ajoutant de l'eau au moulin de trois jours de discussions et de tables rondes.
Des délégués venus de 125 pays sont représentés, y compris des chefs d'Etat et d’importantes personnalités du monde, dont des lauréats du Prix Nobel.
Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, a souhaité la bienvenue aux participants en appelant à une coopération afin de réduire la pauvreté tout en agissant sur les changements climatiques, qui toucheront plus durement les populations les plus pauvres du monde.
"Les pays doivent mettre de côté les intérêts nationaux étroits et ne doivent pas tomber dans des calculs cyniques sur la façon d'éviter de réduire leurs propres émissions. Les défis sont trop graves et énormes pour être négociés", a indiqué Reinfeldt.
"La pauvreté mondiale n’est pas acceptable", a déclaré Barroso. "Je n'accepte pas non plus qu’au 21ème siècle, des gens meurent simplement parce qu'ils n'ont pas assez de nourriture et d'eau potable. Les pays ont besoin de cette solidarité".

Source : communiqué de presse de la CE

dimanche 1 novembre 2009

Rapport Eurobaromètre spécial « L'aide au développement en période de crise économique »

À la veille de la quatrième édition des Journées européennes du développement, un rapport Eurobaromètre spécial consacré à «l'aide au développement en période de crise économique» montrait que la crise qui frappe les pays européens n'a pas entamé le soutien de l'opinion publique à l'aide au développement, qui reste élevé.
Près de 90 % des Européens continuent de penser que le développement est une question importante et 72 % sont favorables au respect des engagements souscrits à l'égard des pays en développement, voire à leur renforcement. Pour M. Karel De Gucht, commissaire européen chargé de la coopération au développement et de l’aide humanitaire, « ce sondage montre clairement que les citoyens attendent de leurs gouvernements et de la Commission européenne qu'ils mettent la main au porte-monnaie pour financer l'aide au développement. Même dans le contexte de la crise économique, j'en appelle à nouveau aux États membres de l'UE pour qu'ils respectent leur engagement d'augmenter l'aide au développement pour la porter à 69 milliards d'euros d'ici à 2010, ce qui correspond à l'objectif à mi parcours fixé dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement. »
Une large majorité des citoyens européens (61 %) considère que l'Europe peut contribuer positivement au débat sur le développement à l'échelle mondiale. « Les Européens comprennent de mieux en mieux l'enjeu du développement. Ils réclament une meilleure couverture des questions relatives au développement par leurs médias nationaux », indique M me Margot Wallström, vice-présidente de la Commission européenne et commissaire responsable de la stratégie de communication.
Il est intéressant de noter que la crise économique n'est pas considérée comme particulièrement menaçante pour les pays en développement. Un Européen sur deux voit la pauvreté comme le principal défi à relever par ces pays, devant la crise économique et la crise alimentaire (35 %). Les Européens semblent comprendre qu'au-delà de la récession économique, la pauvreté est le problème structurel majeur.
Deux Européens sur trois (64 %) justifient l'octroi de l'aide par des raisons d'intérêt propre, à savoir le commerce, le terrorisme, les migrations et les relations politiques avec les pays tiers.Il n'y a pas de désintérêt pour la question, 42 % des Européens réclamant une couverture médiatique accrue des problèmes liés au développement. 74 % des Européens n'ont jamais entendu parler des objectifs du millénaire pour le développement, mais ce taux est inférieur à celui de 2007 (80 %).
Le rapport expose les résultats à l'échelle de l'UE, mais aussi par pays. Ceux-ci montrent que la coopération au développement contribue à resserrer les liens entre les États membres au sein de l'Union européenne. L'efficacité de l'aide requiert une cohérence accrue et un consensus plus large entre les États membres. Les sondages européens montrent que depuis 2004, les différences entre les pays s'estompent, notamment entre les pays qui ont rejoint l'UE depuis 2004 et les autres États membres.
Des données sont fournies sur le niveau d'éducation, l'âge et le statut socio économique des personnes interrogées.
Le rapport Eurobaromètre spécial n° 318 sur «l'aide au développement en période de crise économique» a été réalisé en mai-juin 2009. Il visait à apprécier si, dans les pays européens, la récession économique avait entamé le soutien de l'opinion publique à la coopération au développement. Bien que ce sondage, le dernier en date, ait eu pour objectif premier d'évaluer l'incidence de la crise sur la manière dont les Européens perçoivent l'importance de l'aide au développement, il s'inscrit dans le cadre d'une série visant à étudier le degré de sensibilisation des Européens aux questions liées au développement depuis 2004. Des comparaisons avec les résultats d'enquêtes antérieures sont effectuées lorsque cela est possible.

Source : Publi News

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