dimanche 29 novembre 2009
La pneumonie, fléau qui tue 4000 enfants par jour
jeudi 26 novembre 2009
Lancement par Amendis du programme "Aïd Ecolo" à Tétouan
mardi 24 novembre 2009
« L'aide fatale » au développement ?
Le Monde, par la plume de Jean-Michel Severino, directeur général de l'Agence française de développement et membre-fondateur du blog www.ideespourledeveloppement.org, exerce un droit de réponse :
Nombreuses ont été les tentatives, au cours de l'histoire, de décomplexer le "riche" en montrant qu'aider son prochain est en réalité nuisible à ce dernier. Mme Moyo n'ajoute donc qu'un mauvais ouvrage à cette longue série.
Mauvais ouvrage, car on aurait apprécié une charge plus construite, permettant de faire avancer le débat sur la qualité des politiques publiques. Or les Etats cités en exemples de réussite sont précisément ceux qui ont concentré les plus gros volumes d'aide publique au développement. Le Ghana, le Botswana, le Mozambique, la Tanzanie... ces pays qui ont connu les meilleurs taux de croissance africains dans les années ayant précédé la crise sont également des "chouchous des bailleurs" ("aid darlings"). Tout au moins peut-on dire que l'aide ne les a pas empêchés de croître !
Par ailleurs, l'auteure manque le point fondamental, pourtant objet d'un torrent de publications depuis cinquante ans : toute forme d'apport financier extérieur dans un pays s'accompagne d'effets pervers dont il convient de tenir compte. Par exemple un apport de devises, sous forme de prêt ou de don, privé ou public, lucratif ou non, tend par ses effets sur la balance des paiements à dégrader la compétitivité d'un pays (c'est la théorie du "Dutch disease").
En outre, plus la gestion d'un flux extérieur est centralisée, plus le risque de corruption est élevé. Mais débattre sérieusement de ces problèmes aurait eu l'inconvénient d'obliger l'auteure à admettre qu'il y a peu de différence, en termes d'effets pervers, entre une émission obligataire d'un pays pauvre sur un marché privé ou un don ou un prêt par une institution publique de développement. Le bénéfice final net dépend de l'usage qui en est fait, et des gains de productivité économique internes qu'il suscite.
Il est un point, cependant, sur lequel il convient de rendre hommage à Mme Moyo : son ouvrage répercute un discours entendu en Afrique, dont la légitimité est réelle. Car à force d'avoir mis un accent excessif sur les seules questions sociales (santé, éducation), et de "bonne gouvernance", un grand nombre de bailleurs et d'ONG ont oublié l'importance du cadre macroéconomique dans lequel s'insèrent ces investissements. Une interprétation caricaturale des Objectifs du millénaire pour le développement a contribué à créer des situations de dépendance, et des niveaux de dépense publique dans les pays en développement déconnectés de leurs capacités budgétaires. Cette situation est à la source du plaidoyer africain pour une nouvelle priorité donnée à l'investissement dans les infrastructures, l'agriculture et le secteur privé, dont Mme Moyo se fait justement l'écho.
Quant à l'aide plus généralement, il convient d'en faire un bilan plus mesuré. La réalité est que dans la crise de l'endettement africain, de 1985 à 2000 environ, elle a surtout été mobilisée pour refinancer la dette et amortir les chocs sociaux des ajustements de finance publique. On lui doit ainsi la préservation des indicateurs de développement humain dont on aurait dû voir une chute proportionnelle au recul des PIB par habitant. Mais les volumes d'aide accordés n'ont pas permis de faire plus. Ils ont même été divisés par deux durant la période, subissant la dégradation du statut géopolitique de l'Afrique après la chute du mur de Berlin.
Le nouveau siècle incite à l'espoir : la croissance africaine a redémarré pour des raisons structurelles (urbanisation, assainissement des finances publiques, cours des matières premières...). Elle permet les réorientations pour lesquelles plaide Mme Moyo : plus d'accent sur l'investissement, le secteur privé... C'est d'ailleurs la voie empruntée par de nombreux bailleurs, et dont témoigne en outre la reprise durable des investissements directs étrangers dont bénéficie l'Afrique : la charge de L'Aide fatale enfonce donc des portes ouvertes à grands battants. Mais malheureusement, le moment où les acteurs publics pourront se retirer du continent africain n'est pas encore venu.
On aurait ainsi aimé que les anciens employeurs de Mme Moyo lisent son ouvrage : cela les aurait dissuadés de se désengager de l'Afrique dans la crise. Ce qui aurait évité aux institutions publiques de développement de venir se substituer en catastrophe pour apporter les montants considérables dont ces pays ont besoin pour poursuivre de solides projets d'investissement. En ce sens, l'ouvrage s'inscrit à contretemps, à l'heure où les pays africains demandent aux pays industrialisés un accroissement massif des transferts en leur faveur au nom des compensations des effets du changement climatique et des impacts de la crise économique mondiale.
Un mauvais livre peut faire un bon débat. Il aura le mérite de rappeler aux dévots de l'aide que celle-ci a des effets pervers structurels, et aux grands prêtres du marché qu'il en est de même pour ce dernier. Entre les deux, il y a place pour une double réalité : la croissance ne peut provenir que d'un secteur privé dynamique. Et aucun marché n'est soutenable sans une régulation d'une part et une politique sociale et de redistribution d'autre part - une politique dont les inconvénients sont réels mais dont les avantages dépassent largement le coût.
lundi 23 novembre 2009
Bonne nouvelle : La mortalité maternelle réduite de moitié en 10 ans en Europe de l'est et en Asie centrale
Selon le rapport, le taux est passé de 51 à 24 pour 100 000 accouchements entre 2000 et 2009.
« La bonne nouvelle est que la mortalité maternelle a été réduite de moitié dans la région. La mauvaise nouvelle est que chaque jour des femmes meurent inutilement en donnant la vie », a dit Thea Fierens, directrice régionale du FNUAP, à l'ouverture d'une rencontre regroupant les pays concernés par le rapport.
Les représentants de 20 pays d'Europe de l'est et d'Asie centrale participaient à cette rencontre au cours de laquelle ils ont renoué leurs engagements à lutter contre la mortalité maternelle et à investir dans les droits et la santé de la femme.
« Les femmes qui sont pauvres, jeunes, migrantes ou refugiées, ainsi que celles qui vivent dans des régions rurales isolées n'ont pas un accès suffisant aux services de santé reproductive », a dit Mme Fierens. « L'investissement dans la planification familiale et la contraception moderne est une des façons les plus efficaces de progresser et de se rapprocher des objectifs du millénaire ».
La rencontre a visé aussi à mettre l'accent sur les défis auxquels font face certains gouvernements dans la réalisation des huit Objectifs du Millénaire pour le développement, fixés par l'ONU en 2000.
Le cinquième des objectifs du millénaire, l'amélioration de la santé maternelle, vise à diminuer de 75% la mortalité des femmes à l'accouchement et d'atteindre un accès universelle à la santé reproductive d'ici 2015.
« Nous voulons vraiment atteindre cet objectif pour nous assurer que chaque naissance soit sûre, que chaque enfant soit désiré et que tout le monde ait accès à des soins de base, y compris les immigrés, les jeunes, les personnes déplacées et les Roms », a expliqué Mme Fierens.
La rencontre coïncide avec le 15ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement qui a eu lieu au Caire en Egypte en 1994.
Source : UNFPA, ONU
samedi 21 novembre 2009
ONU : la crise de l'eau sera le plus grand défi du siècle
vendredi 20 novembre 2009
Copenhague : Ban Ki-Moon place « la barre haut »
jeudi 19 novembre 2009
Sommet contre l'insécurité alimentaire à Rome
"Nous allons redoubler d'efforts pour atteindre d'ici à 2015 les cibles de l'Objectif du Millénaire pour le développement et les objectifs des Sommets mondiaux de l'alimentation. Nous nous engageons à prendre aussitôt que possible des mesures pour éliminer durablement la faim", affirme une déclaration adoptée lundi 16 novembre à Rome, premier jour du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui se tient depuis lundi au siège de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
"Nous sommes vivement préoccupés par le fait que le nombre de victimes de la faim et de la pauvreté dépasse aujourd'hui le milliard. Cette situation pèse de façon inacceptable sur la vie, les moyens d'existence et la dignité d'un sixième de la population mondiale. Les effets d'un sous-investissement chronique dans la sécurité alimentaire, l'agriculture et le développement rural ont récemment été exacerbés par les crises alimentaire, financière et économique", poursuit cette déclaration.
Les prix des denrées alimentaires se maintiennent en effet à des niveaux obstinément élevés dans les pays en développement, si bien que le nombre de personnes souffrant de la faim ne cesse d'augmenter depuis deux ans. Selon les estimations de la FAO, le nombre de personnes victimes de la faim pourrait croître de 100 millions en 2009 et dépasser le seuil du milliard.
Aucun nouvel engagement chiffré ne figure pourtant dans le texte adopté d'une quarantaine d'articles, notamment pas les 44 milliards de dollars annuels pour l'agriculture, jugés nécessaires par la FAO. Le représentant du saint-Siège, qui était présent, s'est élevé avec une virulence rare contre cet état de fait : En 2002, le célèbre sommet du Millénaire avait proclamé que le nombre des personnes souffrant de faim aurait dû diminuer de moitié, passant des 800 millions de l'époque à 400 millions en 2015; or, en 2009 nous sommes arrivés à 1 milliard et 200 millions! Une horrible tragédie, une très forte incitation aux migrations, une très grave menace pour la paix ».
« Il est évident que la voie principale pour affronter le problème est de favoriser le développement agricole des pays les plus pauvres, en y impliquant le plus possible les communautés locales, autrement dit en mettant ‘la personne humaine au centre du développement' », ajoute-t-il en citant la dernière encyclique du pape, Caritas in Veritate.
« C'est dans l'intérêt de la communauté mondiale, de cette famille de peuples que nous devrions être. Pour les participants au sommet de Rome, cela ne devrait pas être difficile à comprendre. Mais il faudrait ensuite agir en conséquence. Sinon les morts causées par la faim augmenteront encore ».
Source : FAO
Renforcement du partenariat Africano-Chinois
dimanche 15 novembre 2009
Le Népal manque d'infrastructures sanitaires
samedi 14 novembre 2009
Paris engage 1,1 million d'euros pour la lutte contre le sida
jeudi 12 novembre 2009
Peut-on se permettre un échec au sommet de Copenhague ?
Le Fonds mondial pour la Nature (WWF) a organisé une conférence sur l’enjeu du sommet international sur le climat de Copenhague, à l’occasion de son Université qui s’est déroulée à Paris les 20 et 21 octobre.
Le contexte
La conférence sur le thème « Peut-on se permettre un échec à Copenhague ? » a réuni autour d’une même table :- Jean-Charles Hourcade, directeur du Centre de recherche sur l’environnement et le développement (Cired)- Kim Carstensen, directeur du WWF en charge des négociations sur le climat- Stéphane Hallegatte, économiste et ingénieur climatologue à Météo France et au Cired- Sébastien Léger, directeur associé du cabinet d’études McKinsey & Company France
L’enjeu
Kim Carstensen (WWF) : "Le risque est de sortir du sommet de Copenhague avec un accord fixant des objectifs sur le long terme, mais peu ambitieux. On négocie aujourd’hui sur des chiffres inférieurs aux 25 à 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 recommandés par les scientifiques pour limiter le réchauffement à 2°C."
Jean-Charles Hourcade (Cired) : "Copenhague doit permettre de se mettre sur les bons rails. Déjà, c’est une bonne chose de sortir d’une parenthèse de huit ans de négociations sans les Etats-Unis. Mais il est essentiel de sortir de la logique intellectuelle qui consiste à négocier sur des objectifs chiffrés, qui peuvent être un gigantesque bluff politique, car tout dépend des moyens qu’on met derrière. Pour convaincre les Chinois, il faut leur parler du problème des ressources et de la sécurité énergétique. Il faut s’engager sur les rails d’un rééquilibrage des finances mondiales. La seule solution est de lier la question climatique et la réforme de la finance internationale, pour réorienter l’argent dans des secteurs comme le bâtiment, le transport ou l’énergie."
Stéphane Hallegatte (Cired) : "Il faut absolument éviter de sortir de Copenhague avec un engagement non contraignant, du type des objectifs du millénaire de l’ONU. Les moyens sont plus importants. Il faut encourager et non freiner les actions domestiques, notamment dans les pays en voie de développement, sans qui les objectifs de réduction des émissions des GES sont inatteignables. Il faut malgré tout fixer un objectif à l’horizon 2050 et pas seulement 2020 : on a besoin de changements structurels dans des secteurs (bâtiment, transports…) où on ne verra pas d’amélioration à court terme. Il va falloir trouver un accord qui satisfasse tout le monde, sur la base des intérêts de chacun."
Vers un accord "juridiquement contraignant" ?
Jean-Charles Hourcade (Cired) : "Il est impossible d’avoir un accord « juridiquement contraignant ». Le Sénat américain et la Chine n’accepteront jamais de signer un texte où figure le mot « sanction ». Une négociation, c’est avant tout une question de rapport de force au niveau géopolitique."
Kim Carstensen (WWF) : "Le Sénat américain commence à bouger sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mettre un chiffre sur la table pour les Etats-Unis est déjà une très bonne chose car sans eux, il sera impossible de convaincre le Canada, l’Australie ou le Japon de faire plus d’efforts."
Énergie : moratoire sur le charbon ? Stockage du CO2 ?
Sébastien Léger (McKinsey) : "Un moratoire sur le charbon est impossible. Les énergies renouvelables ont aujourd’hui une capacité de production qui n’a rien à voir avec celle des énergies renouvelables. Le charbon fournit encore 40% de l’électricité au niveau mondial. Le captage/stockage du CO2 peut être un bon levier pour un charbon moins polluant, l’autre étant de moderniser les plus vieilles centrales à charbon. Mais la priorité doit être la mise en place de politiques de réduction de la consommation d’énergie, car la séquestration du carbone ne sera pas commercialisable avant 2020-2025. Peut-être aura-t-on trouvé d’autres solutions miracles d’ici là, mais en attendant on est obligés de prendre cette option au sérieux."
Kim Carstensen (WWF) : "Le stockage de carbone est effectivement un mal nécessaire, mais il doit aller de pair avec une réduction importante de la déforestation et des investissements ambitieux en matière d’énergies renouvelables."