mercredi 30 juillet 2008

L’éducation primaire en Afrique





I Définition et Historique :
Le taux de scolarisation représente le pourcentage d’enfants en âge d’aller à l’école primaire qui fréquente effectivement une école.
L’Afrique est le continent où le taux de scolarisation est le plus faible. Les principales causes de ce retard sont les guerres, le SIDA et les plans d’ajustement structurel qui incitent les Etats à ne plus investir dans l’éducation.
Les premières écoles modernes (distinctes de l’enseignement traditionnel) sont apparues en Afrique dans les années 1960.
Les deux décennies suivantes ont vu de gros progrès en la matière grâce à l’implication des gouvernements : au début des années 80, certains pays étaient presque parvenus à l’éducation pour tous.
La crise économique qu’a subie l’Afrique dans les années 80 a réduit fortement les investissements en matière d’éducation, ce qui a dégradé la situation.
En 1990, la conférence de Jomtien sur l’Education pour tous visait à promouvoir les actions de l’ONU concernant l’enseignement. Cette volonté a été relayée par certains gouvernements africains (en particulier au Malawi) ; cependant, les efforts pour augmenter le taux de scolarisation ont pu nuire à la qualité de l’enseignement.
La biennale de l’éducation en Afrique s’est tenue à Maputo en mai 2008.

II Situation actuelle :
Le taux d’alphabétisation des adultes en Afrique est d’environ 60% (contre 82% en moyenne dans le monde), et le taux de scolarisation des enfants de 60%.
L’Afrique abrite la moitié des 77 millions d’enfants du monde qui ne vont pas à l’école.
On observe une inégalité entre les sexes en matière de scolarisation : en Afrique subsaharienne, on compte 86 filles scolarisées pour 100 garçons (chiffre inférieur à 75 au Tchad ou au Burkina Faso).
Dans la moitié des pays d’Afrique subsaharienne, moins de 60% des enfants scolarisés terminent effectivement le cycle d’éducation primaire (22% au Malawi contre 98% à l’Ile Maurice).
L’un des problèmes majeurs est celui de la qualité de l’enseignement : au Lesotho ou en Zambie, presque aucun des élèves en 6ème année d’études ne possède les compétences minimales de référence en mathématiques.
Les classes sont surchargées ; le rapport peut aller jusqu’à 70 élèves pour 1 enseignant (au Mozambique et au Tchad).
Au Kénya ou au Malawi, moins de 60% des enseignants ont reçu une quelconque formation.



III La lutte pour l’éducation
L’objectif du millénaire fixé par l’ONU était d’assurer l’éducation primaire pour tous avant 2005, c’est-à-dire de faire disparaître l’inégalité entre les sexes dans l’accès à l’enseignement primaire. A l’horizon 2015, l’objectif était de s’assurer que tous les garçons et toutes les filles parviennent au bout de cet enseignement.
- On estime qu’une dizaine de pays africains seraient capables d’atteindre l’objectif d’Enseignement Primaire Universel. 3 pays (Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe et Seychelles) y sont déjà parvenus. L’ile Maurice et les Seychelles ont atteint l’objectif de parité ; le Kénya devrait également le réaliser rapidement.
Dans la moitié des pays d’Afrique, les dépenses pour l’éducation représentent moins de 4% des dépenses publiques (contre 6% recommandés). Ces dépenses publiques ne sont pas toujours bien utilisées : au Sénégal, seulement 16% des ressources non salariales sont parvenues aux écoles auxquelles elles étaient destinées. De plus, elles ne sont pas réparties géographiquement de manière équitable.
L’aide internationale à l’éducation de base a doublé entre 1998 et 2003, mais ne représente que 3% de l’aide totale.
On estime à 7 milliards de dollars l’investissement nécessaire pour réaliser l’Enseignement Primaire Universel et l’égalité entre les sexes dans l’accès à l’éducation dans le monde.

Sources :
« L’éducation en Afrique », Afrique Relance ONU

Programme « Biennale 2008 de l’éducation en Afrique », ADEA

« Rapport mondial de suivi sur l’EPT, L’alphabétisation, un enjeu vital, Aperçu régional - Afrique subsaharienne », ADEA, 2006

lundi 28 juillet 2008

Vivre avec moins d’un dollar par jour ?

On entend souvent le fameux seuil « d’un dollar par jour » utilisé comme indicateur pour de nombreuses politiques de développement. L’ONU, à travers notamment les objectifs du millénaire, a également recours à cet indicateur qui semble, à première vue, très abstrait.


Le seuil de pauvreté est une statistique de la Banque Mondiale. On qualifie d’extrême pauvreté le fait de vivre avec moins d’un dollar par jour (à parité de pouvoir d’achat). Cette définition est fréquemment remise en question car elle ne prend pas en compte les différences de prix des biens entre les pays ni la variété des manques qu’elle recouvre pour les personnes concernées.

Les principales causes d’extrême pauvreté sont les conflits, les catastrophes naturelles et les déplacements de population. De manière réciproque, les régions pauvres sont plus vulnérables aux catastrophes et plus sujettes aux guerres. Les régions les plus pauvres accueillent les trois quarts des 37 millions de réfugiés du monde.

Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour. En Asie, le nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour a été réduit de 25 millions en 10 ans grâce à la croissance économique. En revanche, la situation s’est aggravée en Afrique subsaharienne. Depuis 1990, le revenu moyen des personnes vivant avec moins d’un dollar par jour a peu augmenté, voire diminué en Afrique subsaharienne (de 0,62 à 0,60 dollar).

samedi 26 juillet 2008

WaterAid : Défense de l'assainissement

A l’occasion du sommet du G8 au Japon, WaterAid - organisation caritative britannique spécialisée dans l’approvisionnement et l’assainissement de l’eau - vient de publier un rapport sur ces questions intitulé « Tackling the silent killer : The case for sanitation »

L’absence d’infrastructure d’assainissement serait à l’origine de la mort de 9,7 millions d’enfants de moins de cinq ans dans le monde en 2006. De plus, 2,5 milliards de personnes, c’est-à-dire 40% de la population mondiale, auraient besoin de meilleures conditions sanitaires et d’assainissement.

dimanche 20 juillet 2008

G8 : résoudre la crise mondiale de l'eau

A Hokkaido, au Japon, à l’occasion du sommet du G8 (qui a inscrit dans l’un de ses ordres du jour la question de l’accès à l’eau et l’assainissement dans la thématique « Afrique et Développement »), la Coalition Eau - un regroupement d’ONGs - adresse aux Etats membres un ensemble de recommandations afin de « résoudre la crise mondiale de l’eau. »

Parmi ces recommandations, la Coalition Eau propose de « réitérer et préciser les termes d’un engagement financier fort permettant de donner une suite concrète aux objectifs d’accès à l’eau et à l’assainissement », d’« initier une dynamique régionale et internationale permettant d’accélérer l’atteinte de l’Objectif du Millénaire n°7 (OMD 7) » et de « soutenir la mise en œuvre opérationnelle des plans d’action nationaux pour l’eau et l’assainissement dans les pays accusant un retard préoccupant. »

vendredi 18 juillet 2008

L'Afrique toujours fragilisée au niveau de l'eau

A Abuja, au Nigeria, lors du Congrès des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique du 7 juillet dernier, le maire de la Ville de Rabat (Maroc), Omar El Bahraoui, a déclaré que le continent « est toujours aussi fragilisé au niveau de l’eau » et que les pays africains « ont vraiment beaucoup à apprendre les uns des autres » pour régler les pénuries et le problème du déversement des eaux usées.

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