samedi 30 août 2008

Congrès mondial des jeunes sous la bannière des ODM

Le 4e Congrès mondial des jeunes s’est tenu, du 10 au 21 août à Québec, sous le thème du "Développement mené par les jeunes", avec la participation de plus de 600 jeunes actifs dans le domaine du développement durable.

Ces jeunes des plus énergiques et dynamiques, âgés entre 18 et 30 ans et provenant des quatre coins de la planète, ont échangé avec leurs pairs sur les défis posés par le développement durable, les meilleures pratiques et expériences en la matière et ont défini avec des représentants des gouvernements les moyens par lesquels ils peuvent contribuer concrètement à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (ODM).
Au programme de ce Congrès, organisé par les ONG "Peace Child International" et "Taking It Global", avec la Commission canadienne pour l'Unesco, le Secrétariat à la jeunesse du Gouvernement du Québec, l'Institut du nouveau monde et l'Université de Laval, des ateliers, des conférences, des activités culturelles et des débats.

Voir l'interview de Anke Green, représentante de Programme jeunesse de l’ONU, au Congrès mondial des jeunes sur



vendredi 29 août 2008

L'efficacité de l'aide au développement en question

Une réunion de haut niveau sur l’efficacité de l’aide au développement se tiendra début septembre au Ghana. En prélude à ces assises, la société civile et le gouvernement camerounais harmonisent leurs propositions. La société civile pose son diagnostic. Le rapport général de la consultation nationale sur la société civile et l’efficacité de l’aide le relève fort opportunément : “La Déclaration de Paris peut être considérée comme une étape importante dans la bonne direction pour accroître l’efficacité de l’aide au développement; mais il faut reconnaître, en même temps, que la Déclaration de Paris seule ne peut permettre l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, encore moins la réalisation effective des droits humains dans nos pays”. Le Groupe de travail, composé d’une dizaine d’organisations parmi lesquelles le Basc Caritas de l’Église catholique, le Cosader ou encore la Plate forme dette, ne se situe pas loin de l’impression générale qui se dégage de l’opinion publique en ce qui concerne l’aide au développement. De l’avis d’un grand nombre, cette aide est, soit détournée, soit orientée vers des secteurs non prioritaires.

Il faut donc harmoniser des vues afin d’adopter une nouvelle approche. La société civile camerounaise prépare déjà sa participation à la réunion sur l’efficacité de l’aide publique au développement; car un décalage existe entre le volume de l’aide et les résultats concrets produits sur le terrain. Cette asymétrie est renforcée par la mauvaise gouvernance, la faible décentralisation et la faible implication des autres acteurs du processus. Mais la volonté d’associer la société civile s’est affichée au mois d’avril dernier. Le ministre de l’économie, de la planification du développement et de l’aménagement du territoire camerounais, a participé à la consultation nationale sur la société civile et l’efficacité de l’aide. Pour Jean Marc Bikoko, syndicaliste et membre du groupe de travail, “c’était la preuve de la volonté du gouvernement de s’associer à la société civile pour chercher des solutions consensuelles, afin que nous puissions parler d’une même voix par rapport à cet épineux problème qui est celui de l’aide publique au développement.”

samedi 23 août 2008

Apporter de l’eau douce dans les îles

Comment apporter de l’eau douce dans les îles ? Il existe deux méthodes principales.
La première, soulignée par le site Human Village, est le dessalement de l’eau de mer, comme cela a été fait à Karavatti, l’une des 27 îles indiennes des Laquedives situées dans la mer d’Oman.
Un autre procédé existe, qui est la collecte de l’eau de pluie. Ainsi, l’ONG Caritas Sénégal - avec l’aide de la Fondation hollandaise Rain - a mis en place 41 ouvrages d’« impluviums » pour la collecte des eaux pluviales dans les îles du Saloum. Elle assiste aussi les populations de cette région avec un renforcement de capacité en matière de maintenance et d’hygiène des systèmes de stockage. Cependant, la collecte comporte aussi des risques. Selon AllAfrica, « le chef de service régional de l'hydraulique de Fatick, Babacar Sarr, a attiré l'attention des populations sur les mesures de maintenance, d'hygiène. « L'eau a besoin d'être protégée. Surtout lorsqu'elle est stockée.
Car si cette eau n'est pas bien protégée, s'il n'y a pas une bonne hygiène, elle peut être contaminée », avertit le responsable régional de l'hydraulique. « C'est pour cela que nous avons beaucoup insisté sur les mesures d'hygiène et sur la maintenance des ouvrages. Il faut nettoyer avant et après la saison des pluies et faire en sorte que la soute ne soit pas contaminée. Caritas a pris des dispositions allant dans ce sens, en assistant les populations avec un renforcement de capacité en matière de maintenance et d'hygiène », ajoute-t-il.
Cette seconde méthode présente cependant un inconvénient majeur qui est la saisonnalité de la pluie qui est de moins en moins prévisible en raison des perturbations climatiques. Il apparait par conséquent, que les méthodes mises en œuvre pour palier les manques d’eau doivent être développées en parallèle car elles sont complémentaires. A ce titre nous pouvons souhaiter que la méthode de la réutilisation des eaux usées soit également étudiée. Dernièrement un singapourien témoignait d’ailleurs sur son blog de l’efficacité de cette méthode ().

dimanche 17 août 2008

L’Afrique du Sud à l’honneur lors de la dernière conférence de Bordeaux sur la recherche de l’eau

A Bordeaux, en France, a eu lieu le 24 juillet dernier, une conférence scientifique internationale sur la recherche de l’eau durant laquelle ont été abordés le thème du développement durable et les questions des ressources, de l’assainissement et de la distribution. L’Afrique du Sud, était présente en tant qu’invitée. Selon Novethic, « en Afrique du Sud, la population n’ayant pas accès à l’eau potable a augmenté de 23 % entre 1990 et 2004. Pourtant, le pays est le seul, parmi les Nations Unies, à avoir inscrit le droit à l’eau dans sa constitution. Alors, pourquoi une telle dégradation ? L’eau se fait rare en Afrique, certes, mais là n’est pas la raison principale. C’est toute la politique de distribution qui est mise en cause par les chercheurs. Le problème d’accès à l’eau potable, mais aussi la salubrité des installations, celle des moyens de stockage de l’eau et des sanitaires font que le circuit de distribution est dans un état pitoyable. Dès lors, les maladies prolifèrent et emportent notamment les malades du sida, dont le système immunitaire est affaibli. Par ailleurs, l’exode rural massif que vivent les pays en voie de développement comme l’Afrique du Sud, intensifie le problème. Les distributeurs d’eau peinent à suivre le phénomène et les réseaux sont insuffisants pour alimenter les populations urbaines grossissantes. »

Les thèmes suivants ont été abordé : « Eau et sécurité alimentaire », « Eau et santé », enfin « Eau, industrie et économie ».

Les principales questions abordées sur le thème « Eau et sécurité alimentaire » concernent l’eau pour la production agricole (irrigation, dégradation des sols et érosion). Une attention particulière est portée sur les conflits d’usage entre les stratégies et pratiques de production agricole (intensification, type de culture, variétés cultivées…) et les nécessités de préservation de l’environnement (écosystèmes, biodiversité).

Concernant «Eau et santé », l’accent est mis ici sur les recherches et les technologies d’assainissement et de purification de l’eau (ex: rôle des nanotechnologies, fourniture d’eau et amélioration de l’accès à une eau de qualité pour les populations incluant les aspects liés à l’urbanisation et aux migrations de populations) et la lutte contre les maladies liées à l’eau (bilharziose, paludisme, onchocercose etc.).

Enfin, le thème « Eau, industrie et économie » aborde les conflits d’accès et d’usage pour promouvoir une utilisation industrielle de l’eau respectueuse de l’environnement (ex : production électrique, énergie nucléaire, mines et industrie métallurgique).

jeudi 14 août 2008

Ouverture de la semaine mondiale de l’eau


2,5 milliards d’humains n’ont pas accès à des installations sanitaires ! 5 000 enfants meurent chaque jour de ce manque ! Les chiffres sont donc effrayants et chacun d’entre nous n’aura qu’à se projeter quelques instants seulement dans un quotidien dépourvu d’infrastructures sanitaires pour mesurer combien il est essentiel de pouvoir disposer de ce « confort minimum », véritable élément d’une dignité humaine.

L’assainissement est donc le thème central de la semaine mondiale de l’eau qui se tient à Stockholm du 17 au 23 août 2008. Cette 18e édition réunit 2 500 experts en provenance de 140 nations, c’est dire toute l’importance accordée au sujet. D’autres thèmes sont inscrits à l’ordre du jour de cette manifestation qui mérite une large publicité : le réchauffement climatique, l’eau et les frontières, la gestion des ressources, les bioénergies... autant de sujets prééminents pour le devenir de l’humanité.


Comme l’affirmait Cécilia Martins - directeur de projet à l’institut international de l’eau de Stockholm - dans un entretien donné au quotidien Libération, « la crise de l’assainissement est toujours mise de côté lorsqu’on évoque les questions de l’eau ou du développement » tant le sujet reste tabou puisqu’il y est question d’urine et d’excréments. Les rejets intimes des humains demeurent toujours un sujet très délicat à évoquer, car ils sont telle une cohorte archaïque et cauchemardesque qui peuple l’inconscient collectif collant à l’humanité tout entière, cela de toute éternité.
Pourtant, les Nations unies, dans un accès de courage ont décrété l’année 2008 comme celle de l’assainissement, soit une mise en avant capitale alors que ce thème a toujours fait l’objet d’un traitement au fond du jardin.

La première journée de travail sera donc consacrée à la promotion de l’hygiène des mains dans les pays les plus démunis, où 5 000 enfants meurent chaque jour de diarrhées du simple fait de ne pouvoir se laver les mains dans les conditions minimum exigées par la santé publique.

Ensuite, les débats feront état de la problématique de l’eau dans les situations post-conflictuelles avec les exemples ougandais, haïtien et nord-coréen notamment. Les spécialistes développeront plus précisément le rôle que peut jouer l’eau dans la résolution des conflits humains. Mais, chacun le mesure, l’eau est aussi, en amont, la source de tensions importantes dans le monde, tant le bien est précieux parce que rare, paradoxe sur une planète recouverte à 70 % par l’eau. La situation en Palestine, mais aussi au Tibet reste liée aussi à l’eau. En effet, l’enclave palestinienne de Gaza souffre régulièrement du déficit en eau, alors que la ressource est accaparée par leur voisin à cause d’une agriculture intensive très exigeante en eau. Pour ce qui est des relations sino-tibétaines, on sait que le toit du monde abrite des réserves en eau essentielles pour l’Empire du Milieu, même si cette thématique n’est pas celle que l’on a tendance à mettre en avant dans l’approche de ce conflit.

La question de la corruption sera aussi abordée car on sait que le traitement de l’eau dans le monde génère aussi de telles dérives. En effet, les sommes en jeu dans quelques projets liés à l’eau et à son assainissement sont si importantes, que les esprits les plus malveillants n’ont pas hésité à se laver les mains de toute attitude empreinte d’éthique. A ce titre, le rapport mondial sur la corruption souligne combien ces comportements criminels aggravent la raréfaction de la ressource en eau, annulant les efforts produits par ailleurs afin de résoudre le manque cruel de ladite ressource. Ainsi, les fonds alloués peuvent faire l’objet de ponctions illicites qui amputent d’autant la viabilité des projets mis en développement. Là encore, les solutions sont connues, mais il faut une volonté ferme et unanime afin de mettre un terme à pareilles dérives dont les conséquences se mesurent en vies humaines perdues.

10 milliards de dollars par an sont nécessaires pour réduire de moitié d’ici 2015 le nombre d’humains n’ayant pas accès aux sanitaires, chiffre équivalent au budget annuel consacré par les Européens à l’achat de crèmes glacées ! La mise en comparaison est donc volontairement choquante, et chacun pourra savourer cette donnée tout en dégustant sa sucrerie préférée de l’été...

vendredi 8 août 2008

La pénurie alimentaire aggravée par le manque de ressources en eau

Selon le New-York Times, « la pénurie globale alimentaire place le Centre-Est et le Nord de l’Afrique dans un dilemme, forçant ces pays à choisir entre le développement de récoltes afin de nourrir une population croissante et la préservation de leurs très faibles ressources en eau. »

Une dizaine de pays dans ces régions possède des aquifères asséchés et n’ont pas les moyens d’irriguer ces zones par de l’eau dessalée. Ainsi, plusieurs d’entre eux préfèrent importer les denrées alimentaires plutôt que de les produire.


mardi 5 août 2008

République Démocratique du Congo : connexion massive de personnes aux réseaux d’eau

Selon Relief Web, le site lié à l’ONU qui couvre les enjeux humanitaires, « 20.000 personnes d’une banlieue de la capitale Kinshasa sont désormais connectées au réseau de distribution d’eau de la Regideso », en République démocratique du Congo.
Le site ajoute que la « détermination du gouvernement » de se rapprocher d’un des Objectifs du Millénaire qu’est l’accès à l’eau potable, est « plus qu’évidente sur le terrain. » Jeannine Mabunda, Ministre des Finances, précise que la « Regideso a reçu un fond pour atteindre le chiffre de dix millions de Congolais ayant un accès à l’eau potable, étant donné que l’eau est l’un des cinq chantiers de la République. » Selon le site internet, « le plan de développement de la desserte en eau potable pour la période 2006-2015 a pour objectif à terme, de faire passer la proportion de la population urbaine ayant accès à l’eau potable de 40 % en 2005 à 80 % en 2015. »

lundi 4 août 2008

Un beau projet pour les femmes africaines

En février dernier, la fondation Bill et Mélinda Gates a accordé un don de 19 millions de dollars à un projet de réduction de la pauvreté et d’autonomisation des femmes appuyé par le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement), dédié à l’accroissement de la productivité et des revenus des agricultrices grâce à une mécanisation à moindre coût.

Le projet se démarque par sa dimension concrète : sa composante majeure est une « plate-forme multifonctionnelle (MFP), moteur diesel monté sur un châssis auquel peuvent être raccordés toute sorte d’outils », notamment des moulins à grain, des décortiqueuses, des chargeurs de batterie et diverses machines de menuiserie-charpenterie. En Afrique, en milieu rural, les maisons ne sont pas raccordées au réseau électrique, et les ménagères passent jusqu’à six heures par jour à ramasser du bois de feu, aller chercher de l’eau, décortiquer et piler les céréales, etc., ce qui ne leur laisse guère de temps pour exercer un emploi quelconque hors de chez elles. Les filles obtiennent souvent des résultats scolaires médiocres car elles doivent aider leur mère, ce qui se traduit par une fréquentation scolaire irrégulière, voire par l’abandon de leurs études.
La plate-forme multifonctionnelle permet d’effectuer des travaux ménagers tels que le décorticage et la mouture du sorgho, du mil, du maïs et autres céréales, qui se font généralement à la main, au moyen d’un pilon et d’un mortier ou d’une meule, cette mécanisation ayant pour résultat d’en faire des activités économiques rentables. Elle peut également produire de l’électricité pour l’éclairage, la réfrigération et le pompage de l’eau, ce qui permet d’alimenter les communautés en eau propre et d’améliorer les soins de santé et les services d’éducation.

« Ce projet emploiera une technologie efficace par rapport au coût pour apporter des améliorations significatives dans la vie des femmes d’Afrique de l’Ouest, en leur apportant du
temps libre, ressource la plus rare pour elles, et en leur permettant des vendre dans les marchés des produits de valeur supérieure et à une fréquence supérieure aussi, ce qui augmentera leurs revenus et améliorera leurs conditions de vie », a noté Rajiv Shah, Directeur du développement agricole au Programme de développement mondial du PNUD. « Nous espérons tirer des leçons de cette initiative pour savoir si ces plates-formes permettraient d’atteindre des communautés encore plus nombreuses en Afrique », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, un minimum de 24 de ces plateformes sera alimenté en biocarburants…

L’initiative contribuera à la réalisation des objectifs de la politique régionale d’accès à l’énergie de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), adoptée en janvier 2006, visant à fournir aux populations rurales et périurbaines des services énergétiques, notamment pour la mécanisation agro-alimentaire.

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