En février dernier, les représentants de l’ONU ont rappelé aux pays les plus riches les menaces pesant sur la planète, et dont les pays les plus démunis risquent d’être les premiers à souffrir.
Le siège des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) accueillait pour une durée de 5 jours une centaine de ministres et un millier de délégués de 140 pays pour poser les bases de l’économie verte de demain.
« Relancer l’économie mondiale est essentiel mais des mesures centrées sur ce seul objectif, ne garantiront pas un succès durable » estime le PNUE, dans une étude publiée en ouverture de son 25ème forum annuel.
L’agence des Nations Unies dédiées à l’environnement appelle toutes les économies à intégrer plus largement les considérations environnementales dans les plans de relances économiques.
Selon elle, les pays du G20, les Etats-Unis, l’Union européenne et les pays riches de l’OCDE devraient sur les deux prochaines années, consacrer au moins 1 % de leur PIB à réduire leur dépendance aux énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon). Cette mesure permettrait de réduire les émissions de CO2, fortement responsables du réchauffement climatique.
Pour ce qui est des pays émergents et moyennement riches, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud ainsi que la Corée ou la Turquie devraient tenter d’en faire autant « dans la mesure du possible » explique le PNUE.
Si la quantité dédiée à l’environnement devraient être la même pour les pays en voie de développement, ils devraient principalement se consacrer à des programmes d’amélioration du service et du traitement de l’eau pour les pauvres.
« Il ne s’agit pas seulement de mettre en place une économie plus verte » explique le PNUE. L’objectif du New Deal écologique est aussi de « répondre à des menaces imminentes contre le changement climatique, l’insécurité énergétique, la pénurie croissante d’eau douce, la détérioration des écosystèmes, et par-dessus tout, la pauvreté qui empire ».
Selon les récentes estimations de l’Agence internationale pour l’énergie, la demande mondiale en énergie augmentera de 45 % d’ici 2030, portant le prix du baril à 180$. 45 % c’est aussi le taux d’augmentation des émissions des gaz à effets de serre d’ici 2030, jusqu’à rendre le climat ingérable.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement propose des solutions innovantes pour mettre en place cette « économie verte ».
Par secteur, il propose ainsi des solutions inspirées d’innovations venant des quatre coins du monde.
Pour le bâtiment, l’organisation avance le concept du « bio-mimétisme » qui consiste, comme son nom l’indique, à copier la nature. Cité ici en exemple, le centre commercial Eastgate au Zimbawe est conçu sur le modèle d’une termitière et consomme environ 90 % moins d’énergie qu’une structure comparable.
Le rapport met en avant « l’économie circulaire », face aux deux milliards de tonnes de déchets produits dans le monde. L’économie dite circulaire, vise à mettre à profit des synergies entre différents centres de production industriels en faisant en sorte que les déchets des uns servent de matériaux de base aux autres.
Sujet majeur de préoccupation au sein du PNUE, l’eau est au cœur des débats. Face à la pénurie d’eau qui attendrait 4 milliards de personnes d’ici à 2030 selon les dernières estimations, l’organisation insiste sur la nécessité de préserver cette ressource. L’exemple à suivre ici, est celui d’une industrie papetière en Finlande. Cette dernière a réussi à réaliser 90 % d’économie sur sa consommation d’eau en installant un système de recyclage et de traitement biologique des eaux usées.
Enfin, le PNUE dresse un bilan relativement effrayant pour lequel elle ne donne aucunes solutions. D’ici 2050, avec 9 milliards d’habitants prévus sur la planète, la disponibilité des terres sera de 0,1 hectare, ce qui nécessitera pour nourrir la population mondiale une augmentation de la productivité agricole « impossible à atteindre avec des moyens conventionnels » constate l’organisation pour l’environnement.
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