vendredi 29 mai 2009

OIE: le changement climatique a un impact important sur l'émergence des maladies animales

Le changement climatique a un impact important sur l'émergence et la réémergence des maladies animales, a averti l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) lors de sa 77e Assemblée générale, qui se tient du 24 au 29 mai.
"De plus en plus de pays attribuent au changement climatique l'apparition d'au moins une maladie émergente ou réémergente, sévissant ou ayant sévi sur leur territoire. C'est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer et qui nous impose d'aider les services vétérinaires du monde entier à se doter de structures conformes aux normes internationales de bonne gouvernance pour y faire face", a expliqué Bernard Vallat, directeur général de l'OIE.
L'OIE a sorti récemment une étude intitulée "Conséquences des changements climatiques et des modifications de l'environnement sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes et sur la production animale", dans laquelle Peter Black, rapporteur australien, a appelé à une nouvelle approche pour prévenir ces dangers.
Selon l'OIE, 126 des pays et régions membres de l'organisation ont participé à cette étude, dont 71% se sont déclarés " extrêmement inquiets" quant à l'impact attendu du changement climatique sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes. 58% d'entre eux ont identifié l'apparition récente d'au moins une maladie émergente ou ré-émergente sur leur territoire comme étant directement liée au changement climatique.
Par conséquent, les membres ont mandaté l'OIE pour prendre en charge cette problématique en utilisant ses capacités scientifiques et ses réseaux notamment aux niveaux global, régional et sous-régional. Ils ont notamment préconisé des actions nouvelles au niveau de la recherche, du renforcement des capacités nationales dans les systèmes sanitaires publics et privés et au niveau de la communication pour prévenir ou réduire les effets du changement climatique sur la production animale et sur les maladies, y compris celles transmissibles à l'homme, a indiqué l'OIE dans un communiqué.

source : Xinhua

mercredi 20 mai 2009

Campagne de mobilisation de l’ONG Aide et Action pour l’alphabétisation

Selon un rapport mondial de suivi de l’Unesco publié en 2008, environ 774 millions de personnes dans le monde dont 64 % de femmes seraient encore analphabètes, soit la totalité des habitants de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

La Campagne Mondiale pour l’Education (CME) se focalise cette année sur l’alphabétisation : des projets comme les bibliothèques scolaires et l’éducation préscolaire sont pris en charge. Au-delà de ce programme, il s’agit de se mobiliser pour sensibiliser les populations aux questions de santé, en particulier celle du VIH/Sida et à d’autres sujets : développement de la citoyenneté, protection de l’environnement, égalité des sexes…

L’alphabétisation n’est donc « plus une fin en soi, mais une opportunité pour changer les mentalités et les comportements ».

mardi 19 mai 2009

Les pays riches devraient encourager les efforts de la Chine contre le changement climatique

Des experts sur le changement climatique ont demandé mercredi 13 mai à Bruxelles aux pays développés d'encourager le mouvement positif de la Chine face au changement climatique.

Nicolas Stern, économiste et l'un des principaux experts sur le changement climatique de la Grande-Bretagne, a déclaré que les efforts intensifiés par la Chine pour faire face au changement climatique au cours de ces dernières années étaient remarquables.

"Le mouvement en Chine est très clair et fort", a-t-il déclaré lors d'un point de presse après une rencontre avec le président de la Commission européenne (CE) Jose Manuel Barroso.

"Nous, en tant que le monde riche, a le devoir et l'intérêt d'aider à rendre ce mouvement encore plus fort", a-t-il dit.

Il a dit que les dirigeants chinois font une analyse approfondie de ce qui doit être fait. La stratégie énergétique de la Chine dans le 12ème plan quinquennal qui commencera en 2011 se réfère explicitement à des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a-t-il dit. Il y avait des discussions en Chine que ses émissions atteindraient le pic d'ici 2020.

M. Stern a déclaré que le monde développé devrait aider la Chine non seulement sur le changement climatique, mais aussi sur la réduction de la pauvreté, et aider à soutenir la croissance économique en Chine. En particulier, les pays riches doivent partager la technologie avec la Chine.

Rajendra Kumar Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a dit la Chine est consciente et préoccupée par la sécurité énergétique et les impacts du changement climatique sur l'environnement.

Il a dit que la Chine est convaincue que la réduction des émissions a des avantages. Mais il a dit que le monde développé doit prendre le leadership dans la lutte contre le changement climatique.

"En prenant le leadership, vous trouverez que certains des marchés émergents font ce qui est possible de leur part, a-t-il dit au même point de presse.

Les deux experts sont également encouragés par les mouvements positifs dans les Etats-Unis. M. Pachuari a prédit que "des efforts concrets" des Etats-Unis lors de la conférence mondiale sur le changement climatique en décembre à Copenhague feraient partie des efforts de la communauté mondiale, si ils ne sont pas le leadership.

M. Stern a déclaré les Etats-Unis et l'Australie ont fait beaucoup bien qu'ils aient encore une distance avec les engagements de l'Union européenne (UE). Il a dit que le leadership de l'UE sur le changement climatique est essentiel. "Il est vital que l'UE continue ce leadership", a-t-il souligné.

Si le leadership de l'UE devient fragile, les répercussions seront très importantes, a-t-il enfin averti.


Source : Agence Xinhua

dimanche 17 mai 2009

La Chine accorde une aide humanitaire d'urgence au Pakistan

La Chine accordera un million de dollars d'aide humanitaire d'urgence au Pakistan afin d'aider les milliers de civils déplacés à cause des conflits armés entre le gouvernement et le Taliban.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a déclaré jeudi que la Chine avait pris note de l'appel à l'aide internationale lancé par le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani pour aider plus de 500 000 civils déplacés à cause des conflits dans la province frontalière du nord-ouest du Pakistan.

"En tant que voisin amical, la Chine suit de près la situation au Pakistan", a indiqué Ma Zhaoxu.


Source : Radio Chine Internationale

320 millions pour lutter contre la pauvreté au Burkina

L'Union européenne a accordé au Burkina Faso une aide de 320 millions d'euros pour lutter contre la pauvreté, a-t-on appris le 9 mai auprès de la délégation de l'UE à Ouagadougou.

L'accord a été signé la veille entre le ministre burkinabè de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, et l'ambassadeur de l'UE à Ouagadougou, Amos Tincani.


L'aide de l'UE, un don non remboursable de 210 milliards de francs CFA (320 millions d'euros), sera étalée sur six ans.

Cette aide entre dans le cadre du 10ème Fonds européen de développement (FED) et représente 60% de la totalité des engagements de l'UE en faveur de ce pays qui s'élèvent à 529 millions d'euros (347 milliards de francs CFA) pour la période 2008-2013.

Dénommé "Contrat OMD" (Objectifs du millénaire pour le développement), ce soutien vise notamment à aider le Burkina Faso dans son objectif de croissance, de réduction de la pauvreté, d'amélioration des services de santé, d'éducation, de sécurité alimentaire et de gestion des finances publiques.

Selon M. Tincani, "ce contrat constitue le plus vaste programme d'appui budgétaire général de l'histoire de la coopération au développement entre l'UE et un Etat de la zone Afrique-Caraïbe-Pacifique. C'est également le plus gros programme jamais approuvé entre la Commission européenne et le Burkina Faso".

Au titre du 9ème FED et pour la période 2001-2007, l'UE avait offert au Burkina 433 millions d'euros.

Pays d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso compte aujourd’hui 14 millions d'habitants dont 43,5% vivent avec moins d'un dollar par jour et l’espérance de vie de la population adulte ne dépasse pas en moyenne 50 ans.


Ban Ki-moon: le développement durable plus que jamais d'actualité

Le concept de développement durable avancé par les Nations Unies il y a 22 ans est plus que jamais d’actualité, a déclaré mercredi 13 mai le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de la 17e session de la Commission sur le développement durable à New York. « Beaucoup de gens disent que notre monde est à un tournant. Si nous n'agissons pas ensemble, si nous n'agissons pas de manière responsable, si nous n'agissons pas maintenant, nous risquons de glisser dans un cycle de pauvreté, de déchéance et de désespoir », a déclaré M. Ban à l'ouverture de cette session.

« Il y a 22 ans, les Nations Unies ont avancé l'idée d'un développement durable comme moyen d'échapper à ce cycle. Cette idée d'une approche intégrée et globale du développement reste plus que jamais valide aujourd'hui. Elle montre comment répondre à la crise du climat, à la crise alimentaire et à la crise énergétique. Elle contient des solutions durables à la crise financière et à la récession mondiale », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a insisté sur la nécessité d'aboutir à un accord en décembre lors du Sommet de Copenhague sur le changement climatique. Il a rappelé qu'il avait invité les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l'ONU à une réunion de haut niveau sur cette question le 22 septembre à New York.

Concernant la crise alimentaire, il a estimé que cette crise n'était « pas encore derrière nous ». « Des prix alimentaires élevés ont pour conséquence que 100 millions de personnes dans les pays à bas revenus risquent de rejoindre les rangs des mal-nourris », a-t-il dit.

Il s'est dit encouragé par l'initiative de la Commission sur le développement durable d'organiser une table ronde ministérielle sur une révolution verte durable pour l’Afrique, à laquelle les femmes doivent être, selon lui, pleinement associées.


Source : agence Xinhua

Sombre bilan de l’Unicef sur la situation des enfants en Afrique


L'insécurité alimentaire, les conflits et l'instabilité politique menacent le bien-être et la vie des millions d'enfants dans la Corne de l'Afrique, a indiqué vendredi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef). L'Unicef a averti dans un communiqué publié à Nairobi que c'est une réalité que des millions de familles seront vulnérables à moins qu'une action urgente ne soit entreprise. "Ces derniers mois nous avons témoigné une croissance stable du nombre d'enfants souffrant de malnutrition grave, ce qui signifie davantage d'enfants devant le risque de mourir et de maladies", a indiqué Dorothy Rozga, directrice régionale adjointe de l'Unicef pour l'Afrique de l'est et australe. "Nous sommes témoins de tragédies trop familières et à moins que nous agissions en urgence, la situation de beaucoup plus d'enfants ne peut qu'empirer", a-t-elle affirmé.

On estime que 19,8 millions de personnes, dont quatre millions d'enfants de moins de cinq ans, ont besoin d'une aide urgente. Il s'agit d'une augmentation substantielle par rapport au chiffre de 14 millions en septembre 2008.

Selon l'Unicef, la combinaison du changement climatique, de la crise économique mondiale et de la hausse des conflits et de l'insécurité, y compris le détournement de bâteaux au large de la côte somalienne, contribuent à cette situation urgente. "Nous devons relever le défi du statu quo. Nous avons grand besoin des gouvernements nationaux pour qu'ils démontrent une direction forte et accomplissent leurs responsabilités afin de protéger les plus pauvres et les plus vulnérables", a souligné Mme Rozga. "Nous avons également besoin des donateurs internationaux pour fournir des financements afin de faire face aux impacts immédiats tandis que nous devons avec les gouvernements nationaux trouver de meilleures façons de travailler avec les communautés pour atténuer leur vulnérabilité." L'Unicef a indiqué un nombre croissant d'enfants souffrant de grave malnutrition, un état qui peut conduire à la mort si l'on ne les soignent pas rapidement.

Dans l'est du Kenya, le choléra causé par les mauvaises conditions sanitaires et l'eau non propre contribue à aggraver la malnutrition et la mortalité alors qu'en Somalie, le taux de malnutrition est supérieur de 18,6% et même à 20% dans certaines régions du pays, selon l'Unicef.

A Djibouti, le taux de malnutrition reste au-dessus du plafond des normes de l'OMS. Entre décembre 2007 et décembre 2008 il y a eu une augmentation du nombre d'enfants mal nourris dans le pays, de 7.302 cas à 18.417 cas, notamment dans les banlieues de la capitale et dans la région du Nord-Ouest.

En Erythrée, la saison des pluies "Bahari", qui arrive normalement en octobre, a été en retard et irrégulière.

Dans les provinces de Gash Barka et d'Anseba du pays, les taux de malnutrition s'élèvent au-dessus du plafond du niveau d'alerte de l'OMS de 15%, et en février les taux d'admission aux centres d'alimentation thérapeutiques étaient déjà deux à six fois plus élevés qu'en 2008.

"En Ethiopie, vu le retard des pluies Belg et l'approche de la famine, il y a des indications que les mauvaises conditions de sécurité alimentaire dans certaines régions du pays empireront", a indiqué l'agence onusienne.

Toujours selon l'Unicef, l'accès à l'eau et aux services sanitaires sûrs est extrêmement limité dans la région, rendant fort susceptible l'apparition des maladies transmises par voie d'eau.

Le choléra et des maladies diarrhéiques ont été rapportés au Kenya, en Ethiopie, en Erythrée et en Somalie, menaçant davantage la vie des enfants. Au Kenya, entre le début janvier et la mi-avril, l'apparition du choléra a affecté plus de 2.000 personnes dans 20 districts, a signalé l'Unicef. En Somalie, la violence continue à Mogadiscio a empêché l'accès aux traitements et soins du choléra, a souligné l'agence onusienne. Un important déclenchement de diarrhée aiguë a été rapporté dans le sud en Ethiopie. "L'Unicef, travaillant étroitement avec ses partenaires humanitaires, cherche à élargir son assistance aux plus vulnérables et à leur assurer des services complets, dont les soins de santé, accès à l'eau et aux sanitaires propres et sûrs, traitements pour la malnutrition, ainsi que les réseaux de protection pour l'enfant et l'octroi de prêts". "Ces efforts ont accru la capacité de traitement en Ethiopie, de 20.000 cas par mois en janvier 2008 à quelque 80.000 cas maintenant. Ce système innovateur a besoin d'être soutenu et complémenté par l'Unicef et d'autres partenaires", a indiqué le communiqué.


samedi 16 mai 2009

Mise au point des toilettes à dessèchement contre la contamination des eaux souterraines


Selon le Journal All Africa, le centre d'énergie solaire et d'hygiène (CESH) basé à Tambacounda a mis au point des toilettes à dessèchement, basées sur le principe de la séparation entre les déchets liquides et solides, en vue d'une récupération de l'eau à des fins d'arrosage et des selles pour le compostage.

Le centre entend partager l'expérience avec les populations de Tambacounda, à travers une collaboration avec le service d'hygiène.

"Nous avons installé des toilettes à dessèchement (...), avec des canalisations pour récupérer les selles sèches, (pour) la séparation de l'eau, de l'urine et des déchets", a expliqué Abdou Karim Sané le promoteur du centre et président du Cercle des amis de Tambacounda.

"Les selles sèches servent de compost, l'urine et l'eau servent d'arrosage des fleurs et l'eau des selles reste dans une fosse septique remblayée de sable de latérite qui tue les microbes", sous l'effet de la chaleur, a-t-il expliqué. "C'est la récupération de tout, l'économie de l'eau, l'hygiène", a-t-il résumé.

"Ici quand la fosse est pleine et on n'a pas les moyens de la vider, on la ferme", a fait remarquer M. Sané avant de souligner : "n'oublions pas que la nappe souterraine n'est pas loin , toutes les maladies, les diarrhées proviennent de ces contaminations", a-t-il soutenu.

L'objectif visé par le centre à travers la mise au point des toilettes à dessèchement, qu'il a qualifiées d' "innovation", est d'attirer l'attention de la population sur l'importance de l'hygiène "en tout lieu" que ce soit dans les écoles, ou tout autre endroit, a-t-il expliqué.

"Ce sont des constructions qui ne sont pas chères, mais il faut un suivi, il faut être discipliné, car sans discipline, on peut contaminer encore, on peut propager des maladies, parce que l'eau ne doit pas (être en) contact avec les selles", a-t-il poursuivi. . "Nous avons ces derniers temps travaillé avec le service d'hygiène, parce qu'il faut tester les selles qui regorgent de maladies", identifier les types de maladie et voir si elles peuvent être utilisées comme compost. Etant dans un pays musulman où on se lave après les selles, un bidet est utilisé séparément de la chaise anglaise à cet effet.

"Il faut aussi que la population soit sensibilisée", a-t-il ajouté, précisant que le centre "reçoit des demandes, mais (...) ne veut pas prendre de risque, parce qu'il faut que la personne soit bien informée sur les dangers et les avantages".

"(Etre) moins cher ne veut pas dire être bon", a souligné le président du cercle des amis de Tambacounda, précisant que "la construction est simple mais l'application peut être difficile parce qu c'est un changement de mentalité" que cela demande.

Construites sur une hauteur d'un mètre ou plus ces toilettes sont dotées de deux fosses directes recueillant respectivement les matières fécales et liquides. Deux tuyaux sont placés, l'une pour drainer les eaux usées jusqu'à l'emplacement des fleurs et l'autre, les urines vers une fosse septique. Selon la coordonnatrice du centre, il était prévu que ces urines soient réutilisées pour l'arrosage, mais cela n'est pas encore appliqué.

"A Tambacounda, les fosses septiques et les puits ne sont pas très éloignés de la nappe souterraine, ce qui est la cause de beaucoup contaminations, l'eau potable faisant défaut", a-t-il souligné.

Abdou Karim Sané, a par ailleurs, déploré les habitudes des populations, consistant à nettoyer les cours des maisons pour jeter les ordures à côté. "Chaque cour est propre, mais devant on dépose des ordures", a-t-il dit. Toujours en matière d'hygiène, le CESH cherche à mettre en Å"uvre la sélection des déchets et envisage de confectionner des sacs en tissus qui pourront remplacer les sacs en plastique utilisés pour faire des achats.

"Pour tout cela, il faut un travail en synergie, a-t-il dit, car le centre seul ne peut pas tout faire".

Créé lors des inondations de 1998 où beaucoup de familles avaient perdu leurs maisons et s'étaient réfugiées à l'école Sada Maka Sy, le CESH a reçu certaines d'entre elles. Faute de moyens, pour construire des maisons aux populations, il a été conçu, selon son promoteur, pour servir de centre de réflexion.

L'objectif était, a-t-il expliqué, de réfléchir sur différents thèmes, "en s'appuyant sur l'école pour redistribuer les savoirs sur les méthodes de construction en argile, sur l'énergie solaire, sur différents thèmes, dont l'hygiène". Les élèves devaient servir de relais pour la démultiplication de ces résultats dans leurs familles respectives.


© All Africa


jeudi 14 mai 2009

La Crise risque de faire mourir 700 000 enfants africains

Selon Shantayanan Devarajan,économiste en chef pour l’Afrique à la Banque Mondiale, la crise commence à affecter l'Afrique subsaharienne et pourrait faire basculer six millions de personnes dans l'extrême pauvreté. Lors d'une entrevue accordée au quotidien Le Monde, il a soutenu que la croissance africaine de 5% par année avait permis de faire reculer la pauvreté de 58% à 50% de 1995 à 2005.

Or, l'actuelle crise va faire reculer la croissance et l'économiste croit que si la récession s'installe en Afrique, le soutien populaire aux mesures appliquées depuis les années 1990 risque de disparaître. Selon lui, le tout risque d'être amplifié par le fait que les pays riches appliquent actuellement des politiques inverses à celles conseillées aux pays africains, par exemple la nationalisation de leurs banques et l'accroissement des déficits budgétaires.

Shantayanan Devarajan ajoute que si la récession affecte l'Afrique, elle va contribuer à faire mourir au cours de leur première année 700 000 enfants africains par an. “Les causes de cette surmortalité sont toutes imputables à la crise : nutrition dégradée, eau potable plus rare, assainissement plus inefficace, services de santé moins présents, parents obligés de délaisser leurs enfants pour assurer la subsistance de la famille, etc.”

Dans ce contexte, la banque mondiale va augmenter l'aide à l'agriculture qui recevra, cette année, 1 milliard de dollars contre 400 millions par an seulement, il y a cinq ans, et espère que les bailleurs de fonds tiendront leurs promesses d'aide.

mercredi 13 mai 2009

14 mai : Présentation à Paris du « rapport de suivi mondial 2009 » de la Banque Mondiale

Jeudi 14 mai, la Banque Mondiale présentera à 14h30 son rapport de suivi dans ses locaux parisien.

Le Rapport de suivi mondial 2009 : Une crise du développement alerte l’opinion contre les nombreux risques que fait peser la crise. La croissance des pays en développement pourrait chuter à 1.6% en 2009, comparée à une moyenne de 8.1% en 2006-2007, ce qui signifie un accroissement de la pauvreté majoritairement en Afrique sub-saharienne, brisant l’élan amorcé dans cette région au cours des dernières années. De 55 à 90 millions personnes additionnelles risquent de tomber sous le seuil de la pauvreté extrême et le nombre de personnes souffrant de faim chronique risque d'atteindre le milliard cette année.

Le Rapport préconise d’accorder une attention particulière aux programmes et aux services de protection sociale ciblant les plus pauvres et les groupes vulnérables contre les effets immédiats de la crise, d’accélérer la réalisation des objectifs de développement humain, notamment dans le domaine de la santé où les perspectives sont les plus sombres, mais aussi la mobilisation du secteur privé pour atteindre les objectifs de développement dans un contexte de crise.

L’auteur du rapport, Zia Qureshi, Conseiller principal au Bureau de l’Economiste en chef et Vice Président Senior de la Banque mondiale sera présent et répondra aux questions. Cette séance sera présidée par Mr. Jean Louis Vileajus, Président de Coordination Sud et délégué général du Comité français pour la solidarité internationale (CFSI).

Cependant pour ceux que ça intéresse et qui ne pourront y assister un aperçu du rapport est disponible en français sur le site de la BM.

Pour s’inscrire : http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/PAYSEXTN/WBEUROPEFREXTN/FRANCEINFRENCHEXT/0,,contentMDK:22167565~menuPK:563457~pagePK:64027988~piPK:64027986~theSitePK:563375,00.html

Lancement à Washington du programme 'Frontier 100' par la fondation Bill et Melinda Gates

Un nouveau programme, baptisé "Frontier 100", vient d'être lancé à Washington, dans le cadre du sommet de l'organisation Initiative for Global Development (IGD) de la Fondation Bill et Melinda Gates. Ce programme permet d'identifier les chefs d'entreprise les plus performants exerçant leurs activités dans les pays en développement et de les mettre en contact avec des chefs d'entreprise des USA et d'Europe

"Frontier 100" a tenu ainsi sa première réunion à la veille du sommet de l'IGD organisé du 6 au 8 mai dans la capitale fédérale américaine,

Les membres de cette nouvelle structure auront pour mission de suivre la mise en oeuvre de toutes les recommandations issues de l'IGD. Ils devront proposer des business modèles à même de permettre aux pays en voie de développement d'accéder à l'investissement et aux différents marchés, en particulier américain, de construire des infrastructures, d'attaquer la pauvreté la plus évidente et d'aider à promouvoir l'éducation.

Les membres de Frontier 100 ont une certaine pratique et expérience de ce type de modèles qui favoriseront, à travers des partenariats extrêmement précis, l'émergence d'entreprises qui créent des emplois et permettent au secteur privé de ces pays d'apprendre à travailler, à exporter et à fabriquer les produits répondant aux critères exigés par les marchés des pays développés. Selon ses initiateurs, "Frontier 100" réunit, au départ, 20 présidents d'entreprises d'Afrique et s'élargira ultérieurement à d'autres régions dont l'Asie du sud-est et l'Amérique centrale, avec l'adhésion chaque année de 20 autres chefs d'entreprises.

Le sommet de l'organisation Initiative for Global Development, co-présidé par Madeleine Albright et Colin Powell, a réuni des dirigeants de premier plan du monde des affaires, dans le but notamment de promouvoir des réformes dans la politique américaine en matière d'aide extérieure et de commerce et d'examiner les stratégies du secteur privé en vue de réduire la pauvreté mondiale.Les deux anciens secrétaires d'Etat américain ont souligné que les efforts des USA de promouvoir le développement et de réduire la pauvreté dans le monde sont "un composant vital" de la politique étrangère américaine, relevant le "rôle crucial" du secteur privé dans la réalisation de la croissance économique. « Il y a une prise de conscience extrêmement sérieuse et sincère par rapport à la question de rééquilibrer socialement et économiquement l'état du monde », on-il indiqué, notant que la réduction de la pauvreté et du sous-développement est devenue non seulement "une obligation morale, mais aussi un impératif de sécurité nationale".

La fondation Mosaic investit 5 millions de dollars au Maroc pour l’accès à l’eau

Le monde arabe compte plus de 42 millions de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable. En son sein, le Maroc devrait bénéficier d’une aide importante grâce à l’investissement de la Fondation Mosaic, qui lors de son 12e gala annuel organisé début mai à Washington autour de la thématique de la crise de l'eau dans le monde, a annoncé qu’un projet d'une valeur de cinq millions de dollars portant sur la valorisation de l'eau sera réalisé dans la région de Souss-Massa-Drâa.


Prenant en compte les priorités de la région, le projet portera entre autres sur l'amélioration de l'efficacité du système de l'irrigation et l'encouragement des cultures nécessitant moins d'eau.

La Fondation Mosaic, établie en 1998 par les épouses des ambassadeurs arabes accrédités dans la capitale américaine, s'est fixée pour mission d'améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants et de promouvoir la compréhension entre le monde arabe et les Etats Unis. Depuis son établissement, elle a fait des donations totalisant plus de 7,3 millions de dollars à diverses institutions éducatives et caritatives pour le financement de projets dans plusieurs pays arabes, dont le Maroc.

Cette année, la Fondation Mosaic a consacré son temps et ses ressources à la diffusion du message que l'accès à l'eau potable est l'un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé, diminuer la pauvreté et promouvoir les pays en développement.

Sénégal : éradiquer la pratique de l’excision d’ici 2012 ?

L'excision – ablation de la partie externe du clitoris – ou l'infibulation – suture des grandes ou petites lèvres de la vulve sont monnaies courantes au Sénégal ou au Mali. On estime qu’environ 20% des femmes y ont subi cette pratique.

L’ONG internationale Tostan qui intervient dans la région de Kolda (Sud du Sénégal) depuis quelques années, se fixe comme principal objectif d’éradiquer la pratique de l’excision d’ici 2012, a récemment déclaré son coordonnateur regional, Abdoulaye Kandé.

’’Le gouvernement avait parlé de 2015. Nous, à Tostan, nous considérons, vu l’état actuel des lieux, que nous pouvons atteindre cet objectif dès 2012’’, a dit M. Kandé lors d’un atelier de formation des moniteurs et animateurs de l’ONG.

Selon lui, près de 2000 communautés ont déclaré officiellement avoir abandonné l’excision dans les régions du Sud du pays.

Derrière l’excision, il s’agit aussi d’abandonner les mariages forcés et les grossesses précoces. L’organisation compte mener des activités de sensibilisation sur le respect des droits Humains, pour amener les populations à mieux cerner les risques et les dangers liés à ces pratiques traditionnelles.

samedi 9 mai 2009

Les agences de l’eau françaises engagées aux côtés d’Action contre la Faim !

En 2008, cinq des six agences de

l’eau françaises (Agence de l’eau

Seine-Normandie, Adour-Garonne,

Artois Picardie, Rhin-Meuse et Loire-

Bretagne) ont cofinancé des projets

au Zimbabwe, en Haïti, en Mongolie,

en Birmanie, en Indonésie, en RCA

ou au Népal. Grâce à leur soutien,

des milliers de familles ont bénéficié

des programmes eau, assainissement

et hygiène de l’association.

Accord FAO-Chine: 30 millions de dollars pour l'agriculture du Sud


La Chine vient de mettre à la disposition de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) un fonds fiduciaire de 30 millions de dollars en appui à des projets d'amélioration de la productivité agricole dans les pays en développement. Il s'agit essentiellement d'aider un certain nombre de pays, notamment en Afrique, à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Un accord en ce sens a été paraphé mardi à Beijing. La Chine a rejoint ainsi le peloton des grands pays donateurs de la FAO, souligne la FAO dans un communiqué.


Aux termes de cet accord, le gouvernement de Pékin offrira les services d'experts agronomes chinois aux pays en développement: assistance technique, formation, intrants et petits équipements sont au programme.


D'une durée de trois ans à raison de 10 millions de dollars l'an, le fonds fiduciaire sera centré sur l'Afrique, mais il n'exclura nullement d'autres régions du monde.


"Cet accord historique souligne l'importance du rôle de la Chine dans l'arène mondiale aujourd'hui", a déclaré José María Sumpsi, sous-directeur général de la FAO responsable du département de la coopération technique, lors de la signature de l'accord. Côté chinois, l'accord a été paraphé par Niu Dun, vice-Ministre de l'agriculture.


La Chine fournit son assistance technique à l'Afrique par le truchement des projets de la FAO depuis déjà plusieurs années.


En 2005, ce pays a lancé une nouvelle alliance stratégique avec la FAO dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Cette forme de coopération permet aux agriculteurs des pays en développement de profiter de l'expertise d'agronomes d'autres pays du Sud.


Cette alliance stratégique est mise en œuvre dans le cadre des programmes nationaux et régionaux de sécurité alimentaire de la FAO. Elle prévoit le déploiement d'un grand nombre d'experts agronomes chinois - jusqu'à 3.000 experts - dans les pays en développement qui ont besoin d'assistance technique pour améliorer leur productivité et leur production agricole.


Le Nigéria figure parmi les principaux bénéficiaires de la coopération Sud-Sud offerte par la Chine avec le soutien de la FAO.


Quelque 500 experts et techniciens chinois y ont œuvré sur des projets de terrain entre 2003 et 2007, contribuant ainsi à la mise en œuvre du programme national de sécurité alimentaire de ce pays.


Depuis la création du programme de coopération Sud-Sud, plus de 700 agronomes chinois ont fait bénéficier de leur expertise des milliers d'agriculteurs dans différentes régions du monde, notamment dans les Caraïbes et le Pacifique.


jeudi 7 mai 2009

L’épidémie de cholera au Zimbabwe semble enrayée

Le choléra en Afrique  australe continue à baisser, mais les autorités internationales et locales de la santé ont souligné la nécessité de rester vigilant,  a rapporté jeudi l'agence de presse sud-africaine SAPA, citant les sources de l'ONU.  "Dans l'ensemble, la durée et la magnitude de l'épidémie  soulignent la nécessité de renforcer la surveillance", indique un  communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de  l'ONU (OCHA). 

Du 3 au 17 avril, 4.579 nouveaux cas de la maladie ont été  signalés dans neuf pays africains : l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la  Zambie et le Zimbabwe, contre 6.460 nouveaux cas enregistrés  durant les deux semaines précédant le 3 avril, selon l'OCHA. 

Les autorités ont mis en garde contre une recrudescence du  choléra d'ici trois semaines, lors du retrait des inondations dans la région, où plus de 1,2 million de personnes sont sinistrées. "Ceux qui ont été déplacés à cause du déluge ont du mal à  accéder aux abris, à l'eau potable et aux installations sanitaires, s'exposent au risque élevé d'attraper la maladie", a averti  l'OCHA. 

 Depuis août 2008, le nombre de cas du choléra en Afrique  australe a atteint 155.692, dont 96.718 cas au Zimbabwe, le pays  le plus touché au monde, révèlent les statistiques de l'ONU. Le nombre de cas mortels rapportés s'est élevé à 4.686, dont  4.218 au Zimbabwe, selon la même source.

Les indicateurs semblent donc plutôt encourageants : mais la grippe porcine va détourner les feux de l’actualité sur d’autres drames, et il ne faut pas oublier que le sous-investissement dans des infrastructures d’accès à l’eau et de traitement tue chaque jour des milliers de personnes.

 

mardi 5 mai 2009

Rapport de la Banque Mondiale et du FMI « suivi mondial 2009 : une crise de développement »

Jusqu’à récemment, les économies à faible revenu, qui se trouvent pour la plupart en Afrique subsaharienne, étaient relativement protégées de la crise financière internationale, car leurs banques et leurs bourses étaient éloignées de la débâcle des subprimes (crédits hypothécaires à risque) et de l’effondrement des banques d’investissement.

Pourtant, aujourd’hui, la plupart des régions dans le monde sont confrontées à la récession. Dans les pays pauvres, cela entraîne un effondrement des exportations. Les budgets des gouvernements sont mis à mal, tandis que l’aide étrangère risque de se retrouver à cours de promesses de dons, au moment même où les pays pauvres en ont le plus besoin.

« Oui, nous sommes affectés par la crise financière », assure Tembani Ndeula, un jeune fermier du Malawi.« Notre économie dépend de l’agriculture, et particulièrement de la culture du tabac. Ce qui touche le reste du monde nous touche aussi. Le Malawi va être considérablement affecté par la crise, or nous sommes déjà l’un des pays les plus pauvres du monde ».

Chaque année, la Banque mondiale et le FMI publient le Rapport de suivi mondial (pdf) afin d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Dans sa dernière édition, il parle cette année d’une « crise du développement » et en appelle à une action internationale urgente afin d'éviter que ne s’effritent les progrès difficilement réalisés contre la pauvreté, la faim, l’illettrisme et les maladies.

« À cause de la crise financière, estime Zia Qureshi, principal auteur du Rapport et Conseiller principal de la Banque mondiale, les perspectives concernant la réalisation des objectifs de 2015 sont plus sombres que jamais. Les pays en développement vont avoir besoin d’aide pour surmonter les retombées de la crise car elle commence à restreindre fortement leurs ressources et atteint d’abord les personnes les plus vulnérables. »

La crise alimentaire récente a fait sombrer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté, et avec la perspective d’une croissance très ralentie dans les pays en développement, on s’attend à ce que la réduction de la pauvreté soit freinée. Selon des estimations, le nombre de personnes que la crise financière a entraîné en 2009 dans l’extrême pauvreté varie de 50 à 90 millions .

Dans le monde en développement, le nombre total de personnes vivant en 2009 avec moins de 1,25 dollar par jour devrait s’établir à 1,184 milliard, soit moins que les 1,375 milliard qui étaient estimés en 2005, même si le chiffre total atteint des sommets alarmants .

Le nombre de personnes dans le monde qui souffrent de la faim de manière chronique a augmenté en 2008 avec la crise alimentaire. Il sera supérieur à un milliard en 2009, affectant ainsi les progrès déjà réalisés dans la lutte contre la malnutrition et rendant d’autant plus importants les investissements dans le secteur de l’agriculture.

« Alors que des récessions frappent de manière simultanée toutes les grandes régions du monde », affirme John Lipsky, Directeur général adjoint du FMI, « la probabilité de reprises lentes et douloureuses est bien réelle dans plusieurs pays. De ce fait, la lutte contre la pauvreté constitue un défi qu'il faut relever de manière encore plus urgente ».

« En Afrique, où la plupart des gens travaillent à leur compte, explique Joy Phumaphi, Vice-Présidente chargé du Développement humain à la Banque mondiale, le chômage prend le visage d’une femme qui cultive des légumes pour les vendre sur les marchés, et qui se rend compte que les gens ne peuvent plus les lui acheter. »

« Cette femme est obligée de faire des choix difficiles, comme retirer ses enfants de l’école, attendre qu’un enfant soit très malade avant de l’emmener chez le médecin, ou encore nourrir sa famille avec des aliments de mauvaise qualité, sans la viande ou les légumes dont ils ont besoin.»

On estime qu'entre 200 000 et 400 000 enfants de plus dans le monde pourraient mourir chaque année à cause de la crise, entre 2009 et 2015. Si aucune action n’est entreprise maintenant, ce sont entre 1,4 et 2,8 millions d’enfants supplémentaires qui mourront d’ici 2015 .

Pendant que les familles se battent pour concilier des besoins accrus avec des revenus en baisse, la crise financière affecte également profondément la capacité des gouvernements des pays à faible revenu à répondre aux besoins publics dans des secteurs essentiels.

Dans un autre rapport publié aujourd’hui, qui s’intitule "Éviter la crise humaine", la Banque prévient que dans 23 pays, les programmes de traitement et de prévention du Sida vont être remis en cause d'ici la fin 2009, en conséquence de la crise économique mondiale. Or, 60 % des personnes séropositives et sous traitement anti-rétroviral dans le monde, vivent dans ces 23 pays.

Dans des pays tels que l’Éthiopie, 50% du budget de la santé du gouvernement dépend de l’aide des pays riches.

« Il est urgent que face à de telles menaces, les donateurs honorent, voire même dépassent leurs engagements d’aide », estime Zia Qureshi. « Bien que l’aide officielle totale ait connu entre 2007 et 2008 une augmentation bienvenue de 10%, elle reste cependant très loin des objectifs de 2010 établis lors du sommet de Gleneagles, objectifs qui incluent les engagements spécifiques pour l’Afrique.»

L’efficacité de l’aide est aussi doublement importante alors que les délais d’action sont courts. Il est nécessaire de réévaluer les systèmes existants et les institutions des pays, afin de s’assurer qu’ils travaillent efficacement, en utilisant de manière ciblée les ressources disponibles.

Pour protéger les investissements stratégiques en « capital humain », les pays vont devoir rapidement renforcer les filets de protection sociale, à l'aide par exemple des transferts de fonds ciblés. Cet outil aide les familles pauvres à faire face à une baisse des revenus, sans devoir sacrifier les dépenses liées à l’école et les soins de santé.

Bien que les gouvernements conservent un rôle prépondérant, le secteur privé, qu’il soit lucratif ou non-lucratif, intervient de plus en plus dans la santé et l’éducation. Les fournisseurs privés apportent plus de la moitié des services utilisés pour répondre à des besoins ayant trait aux objectifs de développement pour le Millénaire. De même, dans de nombreux pays en développement, une grande majorité des dépenses de santé provient de sources privées.

Pendant comme après la crise, il serait préférable que les gouvernements continuent à travailler étroitement avec le secteur privé, en tirant parti de sa capacité potentielle à apporter innovation et flexibilité, mais aussi en améliorant leurs propres compétences et capacités dans les domaines de la conclusion de marché, de la surveillance et de la régulation.

Dans le monde entier, les perspectives de rétablissement dépendent de politiques efficaces qui contribuent à redonner confiance dans le système financier, à recapitaliser les banques et à contrer la demande mondiale en baisse. Même si les responsabilités reposent largement sur les pays riches, les pays en développement doivent poursuivre leurs efforts pour améliorer le climat des investissements dans le secteur privé.

Le renforcement du secteur privé pendant la crise, et pas seulement dans les marchés émergents ou les pays à revenu intermédiaire, mais aussi dans les pays plus pauvres, devrait améliorer la croissance future et les perspectives de redressement dans toutes les économies en développement.

« L’Afrique fait partie intégrante de la solution à la crise, affirme Joy Phumaphi, Vice présidente de la BM en charge du développement. Le continent possède un marché en croissance, avec de nombreuses possibilités en termes d’innovation et de nouvelles technologies ; nous devons préserver et protéger cette richesse. Dans le cas contraire, ce serait une chance de perdue pour l’ensemble de l’économie mondiale. »

Toutes les institutions financières internationales s’efforcent de répondre encore plus vigoureusement à la crise pour aider notamment à combler le gouffre financier dans les pays en développement, qui selon certaines estimations, atteindrait mille milliards de dollars. Les pays membres du G-20, qui se sont récemment réunis à Londres, se sont mis d’accord pour soutenir un triplement des ressources du FMI, qui atteignent 750 milliards de dollars, parmi d’autres actions d’application concrète.

Tandis que le FMI s’attaque aux problèmes de la balance des paiements, le Groupe de la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales concentrent leurs efforts sur la santé, l’éducation, les infrastructures et le financement du commerce. Ils poursuivent également les efforts entrepris pour combattre le changement climatique et protéger l’environnement, des objectifs qui ne peuvent être laissés à l'écart au cours d’une période d'urgence en matière de développement.

Dans ce contexte, les assemblées de printemps de la BM et du FMI se sont closes sur une note sombre : « La crise économique mondiale s’est transformée en catastrophe humaine et en désastre dans les pays en développement », ont-ils finalement déclarés.Plus personne ne nie désormais que les objectifs de développement du millénaire sur réduction de la pauvreté, sont compromis.

lundi 4 mai 2009

Grippe porcine : l’Afrique peut-elle affronter une pandémie ?

Le virus de la grippe porcine apparu au Mexique, a déjà tué près de 150 personnes. Et il se propage dangereusement dans le monde. En trois jours, des cas avérés ou suspects ont été détectés aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne, en Grande Bretagne, en Chine… Lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a porté son niveau d’alerte à 4 sur une échelle de 6, ce qui correspond à un risque élevé de pandémie. Pour l’heure, l’Afrique semble ne pas être touchée, mais le continent est très vulnérable, indique l’organisation des Nations-unies.

 

« Aucune région du monde n’est à l’abri » du virus de la grippe porcine, a indiqué, lundi 27 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a relevé son niveau d’alerte à 5 sur une échelle de 6. Ce qui signifie une augmentation « significative du risque de pandémie ». L’Afrique, surtout les pays qui sont de grandes destinations touristiques, est exposée. Dans un communiqué publié lundi, Michèle Montas, la porte-parole de Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies, a indiqué que les pays pauvres du continent sont particulièrement vulnérables. D’après elle, après les crises alimentaire, énergétique, économique et financière… qui ont durement frappés ces pays, les Nations-unies doivent « veiller à ce qu’ils ne soient pas aussi touchés de manière disproportionnée par une crise potentielle de la santé ». La Banque Mondiale, les institutions de développement et d’aide humanitaire des Nations unies sont prêtes, indique-t-elle, à mettre des fonds à disposition des pays qui en auront besoin pour combattre l’épidémie.

 

D’ores et déjà, quelques rares pays africains annoncent des mesures de précaution. Au Maroc, voisin de l’Espagne où le premier cas européen de la maladie a été signalé, le ministère de la santé indique avoir pris des dispositions contre l’introduction du virus A/H1N1 sur son territoire. Un dispositif déjà mis en place en 2005 a été réactivé. Ce plan destiné à faire face à une épidémie de grippe humaine d’origine aviaire reste de mise, selon les autorités du royaume chérifien, pour la grippe d’origine porcine. Les principales mesures préventives concernent, notamment, le renforcement des contrôles sanitaires au niveau des frontières terrestres, portuaires et aéroportuaires. Des caméras détectrices de fièvres ont été installées dans les aéroports. La surveillance épidémiologique, clinique et biologique de la grippe commune et des infections respiratoires aiguës sévères a également été renforcée.

En Algérie, au Ghana et au Togo, les autorités sanitaires ont déclaré observer de près l’évolution de la maladie et avoir renforcé les contrôles sanitaires. Même si des titres de la presse africaine ont largement fait écho de la propagation rapide du virus à travers le monde et de l’alerte donnée par l’Organisation mondial de la santé (OMS), la plupart des Etats africains observe le silence face au danger qui se profile.

samedi 2 mai 2009

L'UNICEF « mieux reconstruire » afin d'améliorer l'approvisionnement en eau dans la zone sismique en Chine


Le 12 mai 2008, la Chine était frappée par le pire des tremblements de terre qu'elle ait connus depuis trente ans. Un effort massif de reconstruction a suivi. Dans l'élan du premier anniversaire du désastre, l'UNICEF a entrepris la visite des sites les plus durement touchés dans les provinces du Sichuan et de Gansu. Voici le récit d'une de ces visites.

Par un matin frais du début du mois de mars, Gou Xiumian qui porte un seau en plastique, marche vers le point d'eau de sa cour et ouvre le robinet.
Pour beaucoup de personnes dans le monde, tourner un robinet pour obtenir de l'eau est assez banal. Pour Gou Xiumian, pourtant, c'est un luxe qu'elle ne connaissait jusqu'ici qu'à la télévision.
L'accès insuffisant à l'eau sûre a toujours été une cause de soucis pour Mme Gou et les villageois de Caochuan, situé dans la Province de Gansu dans le nord-ouest de la Chine . Alors, le système d'approvisionnement en eau soutenu par l'UNICEF et construit dans ce village montagneux l'année dernière change vraiment la vie.

Le souvenir pénible des corvées d'eau est toujours présent dans la mémoire desvillageois. Pendant des générations, ils ont dû marcher trois kilomètres jusqu'à un ruisseau pour aller chercher de l'eau. Un voyage aller-retour qui prenait environ une heure.. Pour rendre les choses encore plus difficiles, ils devaient souvent attendre, parce que c'était la seule source d'eau pour tout le village et la queue était souvent longue.
He Gangyao, 37 ans, raconte que son mulet était bien utile alors. M. He ne pouvait porter que 25 litres d'eau, tandis le mulet pouvait tirer 100 litres. Mais malgré tout, 125 litres d'eau suffisaient à peine pour les besoins quotidiens de M. He et sa famille, et de leurs animaux. « J'ai toujours fait attention de ne pas gaspiller la moindre goutte d'eau, parce que je sais qu'elle est très précieuse, » raconte la fille de M. He, Il Tingting qui a 12 ans.

Le village de Caochuan, dans le comté Xihe, avoisine la Province du Sichuan dans le sud-ouest de la Chine. Il est largement peuplé par les Han, les Hui et les groupes ethniques tibétains. C'est une des régions qui ont été sévèrement touchées par le séisme qui a frappé la région en mai dernier.
Avec une moyenne des précipitations annuelles d'à peine 500 millilitres, le comté souffre également de sécheresse chronique. Depuis décembre dernier, 247 des 384 villages de Xihe manquent d'eau potable; 15, 9 pour cent seulement de la population du comté a l'eau courante à la maison.
Dans le cadre de sa stratégie « Mieux reconstruire » pour surmonter l'ampleur du désastre, l'UNICEF a aidé des collectivités locales frappées par le séisme à construire des systèmes d'approvisionnement en eau dans les villages isolés comme Caochuan, dans les trois provinces - Sichuan, Gansu et Shaanxi. L'organisation apporte un soutien financier et technique. 

Dans le seul comté de Xihe, 39 projets de ce type ont été construits ou sont à l'ordre du jour. Celui dans le village de Caochuan, a été lancé en septembre dernier. Il apporte l'eau courante à chacune des 270 maisons du village, ainsi qu'à l'École primaire Caochuan, où He Tingting est inscrit en cinquième année. « Il y a un robinet provisoire dans notre cour, » explique-t-elle, « Pendant les récréations, quand nos mains sont sales, nous nous précipitons pour les laver. »
Ce robinet provisoire sera bientôt remplacé par un robinet permanent. Il apporte la promesse de bien meilleurs souvenirs pour la nouvelle génération d'enfants du village.

vendredi 1 mai 2009

Vers un vaccin contre le cholera ?

Alors que l’épidémie au Zimbabwe commence à peine à refluer, mais pourrait à tout moment repartir du fait des problèmes d’approvisionnement en eau, l’Institut international du vaccin (IVI) a annoncé que ses chercheurs ont mis au point un nouveau vaccin contre le choléra, qui du fait de son prix modique pourrait fournir une arme bon marché contre cette maladie dans les pays pauvres.
Contracté via les aliments ou l'eau contaminés, le choléra reste un problème de santé majeur dans les pays en développement, et est à l'origine de quelque 120.000 décès par an.
Actuellement, le seul vaccin largement disponible est bien trop cher pour la plupart des habitants des pays pauvres, avec par exemple un prix de 18 dollars la dose au Bangladesh, selon l'IVI, basé à Séoul. On recense deux autres vaccins contre la maladie mais leur diffusion est plus restreinte.
L'IVI, créé en 1997 sous l'égide des Nations unies, précise dans un communiqué que le nouveau vaccin oral mis au point par ses chercheurs sera vendu environ un dollar la dose.
Le choléra affecte les peuples très pauvres, explique le directeur général de l'IVI John Clemens, dans un entretien à l'Associated Press. "Si on veut qu'un vaccin contre le choléra soit utilisé, il doit être abordable. Il est absolument impératif que le coût soit le plus bas possible."
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne recommande pas la vaccination contre le choléra, car celle-ci n'offre pas une protection suffisante et peut causer de graves effets secondaires. La grande majorité des vaccins anti-choléra sont utilisés par des voyageurs. L'OMS et d'autres experts réfléchissent toutefois à la manière dont ces vaccins pourraient être utilisés dans des cas d'urgence.
Le nouveau vaccin "est une très bonne nouvelle pour la santé publique et les pays affectés par le choléra", estime Marie-Paul Kieny, directrice de l'Initiative de l'OMS pour la recherche sur les vaccins. On pourrait envisager son introduction dans certains pays où la maladie est endémique, précise-t-elle.
L'agence sanitaire indienne a approuvé le nouveau vaccin oral, qui devrait être fabriqué en grande quantité par une société indienne à partir de la fin avril, selon l'IVI, qui espère que le traitement recevra l'agrément de l'OMS cette année.
Des essais menés en Inde sur 67.000 personnes montrent que le nouveau vaccin protège de la maladie à environ 70%, selon l'IVI. Les vaccins anti-choléra actuellement disponibles offrent une protection oscillant entre 60% et 90%.

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