jeudi 18 décembre 2008

Haïti : création d’un bureau humanitaire

La Commission européenne a entreprit d’aider au développement de Haïti par le biais de financements importants et l’ouverture d’un bureau humanitaire.

Le Service d'aide Humanitaire de la Commission européenne (ECHOL) a annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau humanitaire en Haïti chargé d’évaluer les besoins alimentaires et d’effectuer le suivi de l’aide apportée par la Commission européenne.

Un plan global sera également mis sur pied, avec pour objectif de donner une réponse humanitaire coordonnée et d’inscrire Haïti comme bénéficiaire prioritaire. Les axes du plan sont l’augmentation de l’accès aux services de bases : d’une part la nutrition et d’autre part le renforcement de la résilience des plus vulnérables, a indiqué Peter Zangl, directeur général du service de l’aide humanitaire de la Commission européenne.

La Commission européenne a décidé d’allouer 6 millions d’euros en plus pour renforcer cette aide ainsi que les moyens de subsistance de la population. Elle a octroyé respectivement 2,7 millions et 2 millions d’euros pour les dégâts causés par le cyclone Gustav, et de l’ouragan Hanna afin de venir en aide à plus de 100 000 victimes dans 8 départements. 6 millions d’euros sont en outre dédiés au renforcement de la protection civile. 1 million d’euros est disponible pour le programme de préparation des catastrophes (DIPECHO) et 8 millions d’euros sont alloués pour réduire le problème de malnutrition et la mortalité infantile par le biais de santé, d’eau potable d’installations sanitaires et de sécurité alimentaire.

Rappelons, si besoin en est, que Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde

mercredi 17 décembre 2008

Photoreportage

Un peu de copinage aujourd’hui pour mettre en valeur vos actions pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Sur le site de Michel Lagarde, vous pouvez tout d’abord voir de belles photos d’associations qui oeuvrent en faveur des ODM, mais aussi le solliciter pour qu’il capture votre action. Quelques belles images choisies, pour le reste, la balle est dans votre camp !
http://www.photoslagarde.com/

mardi 16 décembre 2008

Forum du sud pour une Méditérannée nouvelle

Les MEDays 2008, Forum du Sud pour une méditerranée nouvelle se sont déroulées du 26 au 28 novembre 2008 à Tanger au Maroc. Ce forum a été organisé par l’Institut Amadeus, association visant à promouvoir la coopération Maghreb-Union Européenne dans le cadre du processus de Barcelone. L’objectif principal était de « stimuler une meilleure compréhension des questions relatives aux différents processus politiques, économiques et sociaux en cours dans la région, afin de concrétiser enfin cette nouvelle conception de la méditerranée. »
400 participants se sont réunis incluant des « décideurs gouvernementaux et des administrations publiques, des chefs d’entreprise, des universitaires, des chercheurs, des représentants de la société civile et des experts d’organisations internationales. »
Parmi les intervenants, était présents Taïeb Fassi Fahri, ministre des Affaires étrangères du Maroc, Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Taoufiq Hejira, ministre de l’Habitat. Ils ont adopté la déclaration dite de Tanger, qui se veut une feuille de route pour le développement de la Méditerranée et de ses partenaires a clôturé le forum.
A l’issu du forum, Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition zimbabwéenne, s'est vu décerner le grand prix « MEDays 2008 » du dialogue politique.

lundi 15 décembre 2008

Petit guide des mauvaises pratiques des ONG occidentales en déplacement…

Sans quoi le fossé entre acteurs du Nord et populations du Sud ne cessera de se creuser ! Je vous recommande vivement la lecture de ce long article du Monde Diplomatique qui revient sur une question épineuse, à la limite de l’insoluble. Comment rendre efficace « l’ingérence » humanitaire dans les pays du Sud ? Sans vous réécrire le très bon article de Michel Galy, voici les principales idées qu’il avance au sujet des « professionnels occidentaux » qui cherchent à aider, supposément, les populations dans le besoin (supposément aussi).


- Les « pros » des ONG vivent entre eux dans de riches quartiers réservés aux élites occidentales, ce qui leur donne une mauvaise image

- Ces micro-sociétés régies par leurs lois finissent par dérégler les structures au cœur desquelles elles sont supposées travailler. L’idée d’un « environnement durable » comme précisé dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement, c’est (enfin à mon sens), justement de ne pas imposer un modèle externe ou de dérégler les éco-systèmes locaux par l’arrivée de 4x4 climatisés !

- Il existe une différence entre les micro-ONG très présentes sur le terrain, qui s’adaptent à la vie locale (ne serait-ce que faute de moyens de faire autrement) et les mastodontes de l’aide au développement.

- L’humanitaire se professionnalise, avec la présence d’écoles incontournables dans le milieu. Conséquence : le personnel local est affecté aux tâches de simples exécutants et n’est pas associé à la prise de décision, qui se fait souvent dans les QG occidentaux des ONG.

- Les grandes ONG vivent dans des « sociétés parallèles », au point qu’elles n’utilisent même plus les infrastructures locales. Les voyages en avions, par exemple, sont souvent des vols spéciaux. Ils ne suivent l’actualité que sur les grands « networks » occidentaux, négligeant la vitalité des radios, dans le cas de l’Afrique. Les mafias locales s’enrichissent au passage du train de vie de ces consultants de l’humanitaire.

- Les ONG locales, souvent nombreuses, sont reléguées au rang d’amateurs face à la haute technicité (en termes de moyens, de personnel, de durée) des ONG occidentales. Et pourtant, elles sont beaucoup plus proches des réalités du terrain.

- Les ONG choisissent leur terrain de jeu… et ce n’est pas toujours le plus urgent, il leur est souvent plus facile de rester dans des zones d’accès facile qu’au fin fond des territoires. Sans parler de celles qui vont où elles veulent, sans aucune consultation des pouvoirs et sociétés civiles locales. Ces « choix de zones » peuvent avoir des répercussions sur la composition et/ou les interactions interethniques de ces pays.

Comme le dit l’anthropologue de l’université de Kinshasa, Léon Matangila : « Politique, religion et ONG sont les trois voies congolaises de l’enrichissement rapide ! »


dimanche 14 décembre 2008

Partager les budgets des ministères de la Santé pour plus d’équité

Plutôt que de passer par l’aide au développement « classique » et un quota du PIB global de chaque pays à allouer au développement en général, il serait peut-être plus utile de cibler les quotas et de leur attribuer une destination précise. C’est en tout cas la volonté qu’ont exprimé pas moins de 62 pays réunis à Bamako lors d’un forum mondial portant sur les questions de santé de 3 jours.

« Les représentants de ces pays ont invité les gouvernements du monde à allouer 2% du budget de leur ministère de la santé à la recherche pour la santé, le développement et l’équité. »

Cet appel ne concerne pas que les gouvernants, mais aussi la sphère privée, les financeurs, ou encore les agences internationales qui s’occupent de l’aide au développement. Ces 2% correspondent à une utilisation polyvalente pour une réelle politique de santé publique dans les pays en développement, des transferts de technologie à la formation, en passant par la création d’instances de régulations ad hoc dans les pays cibles.

« L’appel à l’action de Bamako », le texte final du forum, précise plus en profondeur 23 points qui résument l’opinion et les débats des 1000 participants du forum

Cette politique, rappelle Bamanet (site de la communauté malienne), avait été lancée à Mexico en 2004 lors d’un forum identique, et on en saura probablement plus sur la réalisation de cet objectif qui participe aux OMD lors de la prochaine session du forum sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité qui aura lieu à Cuba en novembre 2009.

samedi 13 décembre 2008

7ème sommet de l’énergie du développement durable

Le 7ème sommet de l’énergie du développement durable s’est déroulé du 1er au 3 décembre 2008, à Dakar au Sénégal. Ce sommet s’est penché notamment sur les conséquences du prix de l’énergie en Afrique pour les pays non producteurs de pétrole.
Ce fut l’occasion d’étudier les moyens d’adapter les économies des pays africains à une hausse du prix du pétrole. Les conséquences de la crise financière et économique sur la production et la consommation d’énergie, ainsi que sur la production, l’approvisionnement et la distribution d’électricité furent également discutées, dans une approche très concrète. Revue de quelques problématiques locales :
Le fioul coûte cher en Afrique et les revenus des consommateurs sont très faibles, pour un tarif de l’électricité très élevé. La solution pour atténuer le prix de l’électricité reste les subventions. « On ne peut pas faire autrement pour les populations qui sont dans les zones éloignées, où les coûts de production sont très élevés», avance M. Christophe Jacquin de la société Aggreko. « La seule solution est qu’il y ait un financement qui permet d’éviter le coût de l’investissement et de passer peut-être à la petite production renouvelable. C’est sûrement quelque chose de très efficace, mais le financement coûte cher. Sur les grosses agglomérations comme Dakar par exemple, c’est sûr que le recours à un combustible moins cher est la solution, cela prend du temps. Mais c’est sûrement la solution.» Le gaz est également moins coûteux. La solution pourrait passer par la conversion des unités de production diesel en des systèmes à gaz.
Par ailleurs, le taux de mise en œuvre de la ressource hydraulique sur le continent est le plus faible du monde. L’Europe est à plus de 60% d’exploitation de son potentiel hydroélectrique. L’Amérique du Nord aussi est à 60%, tandis que l’Amérique latine est à 40%. «Mais en Afrique, on est à 7-8% d’exploitation de tout notre potentiel hydroélectrique, qui est quand même considérable. Rien qu’en Guinée, on a un potentiel de 6000 Mw. Plus 1000 Mw pour ce qui est du potentiel du fleuve Sénégal. Sans parler de la RDC (Congo), où nous avons le site le plus puissant au monde», déclare Alioune Fall, l’ancien président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Csre), qui présidait la deuxième journée de la rencontre sur l’énergie. Le site de Inga, au Congo Kinshasa, a la capacité de produire 40 000 Mw, qui pourraient alimenter l’Afrique australe ainsi que l’Egypte, en passant par le Nigeria.
La solution finale reste néanmoins la diversification des ressources énergétiques pour la production de l’électricité. Des réformes doivent aussi être entreprises, en impliquant le secteur privé dans le financement des ouvrages et dans la gestion du secteur.
Lorsque de telles conclusions sont formulées, il est plus aisé de comprendre à quel point les problématiques de l’eau et de l’énergie peuvent finalement se rejoindre. Plus globalement, ne pourrait on pas en déduire qu’en matière de ressources les solutions résident dans la complémentarité des solutions apportées ?

Microsoft mets son poids dans la bataille pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement

On connaît bien le géant du logiciel et de l’informatique Microsoft, ainsi que la volonté affichée de son fondateur et ancien PDG Bill Gates d’investir du temps et de l’argent pour aider l’Afrique à se sortir de ses crises à répétitions, notamment en matière de santé et d’éducation, via La Bill & Melinda Gates Fondation, dotée d’environ 30 milliards de dollars.

Ces thématiques recoupent en partie les Objectifs du Millénaire pour le Développement, mais Microsoft avance un peu plus dans cette direction grâce à la nouvelle édition de son prix « Imagine Cup ». Ce concours, ouverts aux étudiants en informatique, design ou intelligence artificielle, était jusqu’ici basé sur un axe particulier chaque année, comme l’environnement en 2008.

Désormais, l’Imagine Cup sera, pour 2009, 2010 et 2011 au moins, basée sur les OMD ! Une occasion en or de médiatiser un peu plus un sujet qui semble actuellement passer au second plan des préoccupations des grands Etats et de la communauté internationale. Les candidats devront donc réfléchir à des projets répondant à cet objectif afin d’être financés par Microsoft.

Ce concours ne s’adresse pas qu’aux férus d’informatiques, à en croire les différents sujets primés :

  • conception de logiciel

  • développement embarqué

  • systèmes et réseaux

  • jeux vidéo

  • design

  • photographie

  • court métrage

  • etc.

Inscriptions jusqu’au 31/01/2009. Prix à partager : 210 000$, Date de la finale au Caire : juillet 2009.

Plus d’infos sur le site de Microsoft directement.


jeudi 11 décembre 2008

Le Gabon est à mi-chemin des Objectifs du Millénaire

C’est une très bonne nouvelle qui nous vient d’Afrique, à un moment où l’attention de la communauté internationale semble plus se focaliser sur les problèmes des grandes banques que sur ceux du continent noir.

Lors d’un séminaire de trois jours sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui s’est ouvert mercredi 19 novembre à Libreville en présence du ministre de la Planification et de la Programmation du Développement Richard-Auguste Onouviet et de la représentante du PNUD Mme Bintou Djibo, les conférenciers ont pu annoncer les progrès réalisés par le pays.

Sur les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Gabon, qui peut se targuer d’un PIB par habitant de 5 000$ (soit à peine moins que l’Afrique du Sud et tout de même deux fois plus que les pays du Maghreb, voir ici pour les PIB/habitants de l’Afrique), semble être en mesure d’atteindre d’ici 2015 au moins trois d’entre eux :

- une éducation primaire pour tous

- l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes

- un environnement durable

D’autres objectifs seront plus complexes à atteindre, comme la lutte contre la faim et la lutte contre le SIDA.

La représentante du PNUD a insisté sur les réformes à poursuivre dans le pays, notamment dans la promotion d’une « gouvernance économique et financière grâce à la consolidation de la croissance économique par la diversification de ses bases productives nationales, la promotion d’une meilleure insertion des groupes défavorisés dans le circuit de production et de commercialisation, ainsi qu’un meilleur accès au plus grand nombre des citoyens aux services sociaux de base et de qualité ».

Les bons résultats du pays ne doivent pas occulter certaines zones d’ombre, qui ont eu pour conséquence de rétrograder le Gabon dans le classement de l’Indice de Développement Humain (de la 117e à la 124e place). C’est notamment le cas dans le domaine de l’accès à l’eau et à l’électricité, domaine dans lesquels le gouvernement gabonais n’a décidé aucun investissement ces dernières années malgré l’importante augmentation de la demande. Ce défaut d’investissement ayant pour conséquence des faiblesses des infrastructures ne permettant plus de répondre correctement aux besoins toujours croissants des habitants. Enfin, un tiers des Gabonais vivent toujours sous le seuil de pauvreté.


mercredi 10 décembre 2008

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement menacés par la crise

Le Figaro revient sur les Objectifs du Millénaire, un sujet si peu traité dans les grands médias… et évidemment, quand il reparait, c’est rarement signe de bonnes nouvelles. On pouvait s’en douter, la crise va avoir des répercussions négatives sur la poursuite de ces objectifs, qui, je le rappelle, devraient être réalisés pour 2015… autant dire demain !

C’est le président de la Banque Mondiale Robert Zoellick qui dresse le parallèle entre la crise actuelle et les ODM. En raison de l’envolée des prix de l’alimentaire, 100 millions de personnes supplémentaires ont été poussés dans la pauvreté, et c’est sans compter ceux qui ont « franchi » le seuil de la malnutrition .

Si les prix des aliments ont baissé après le pic de cet été, ça n’est pas pour autant signe que la crise est terminée, loin de là. La dévaluation des monnaies, par exemple, renchérit les importations de denrées alimentaires.

La lutte contre la faim figure en haut de la liste des Objectifs du Millénaire pour le Développement, qui visent principalement à diviser par 2 le nombre de personnes frappées par la pauvreté. La question de leur alimentation est « vitale », au sens propre comme au figurée.

lundi 8 décembre 2008

Microsoft mets son poids dans la bataille pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement

On connaît bien le géant du logiciel et de l’informatique Microsoft, ainsi que la volonté affichée de son fondateur et ancien PDG Bill Gates d’investir du temps et de l’argent pour aider l’Afrique à se sortir de ses crises à répétitions, notamment en matière de santé et d’éducation, via La Bill & Melinda Gates Fondation, dotée d’environ 30 milliards de dollars.

Ces thématiques recoupent en partie les Objectifs du Millénaire pour le Développement, mais Microsoft avance un peu plus dans cette direction grâce à la nouvelle édition de son prix « Imagine Cup ». Ce concours, ouverts aux étudiants en informatique, design ou intelligence artificielle, était jusqu’ici basé sur un axe particulier chaque année, comme l’environnement en 2008.

Désormais, l’Imagine Cup sera, pour 2009, 2010 et 2011 au moins, basée sur les OMD ! Une occasion en or de médiatiser un peu plus un sujet qui semble actuellement passer au second plan des préoccupations des grands Etats et de la communauté internationale. Les candidats devront donc réfléchir à des projets répondant à cet objectif afin d’être financés par Microsoft.

Ce concours ne s’adresse pas qu’aux férus d’informatiques, à en croire les différents sujets primés :

  • conception de logiciel

  • développement embarqué

  • systèmes et réseaux

  • jeux vidéo

  • design

  • photographie

  • court métrage

  • etc.

Inscriptions jusqu’au 31/01/2009. Prix à partager : 210 000$, Date de la finale au Caire : juillet 2009.

Plus d’infos sur le site de Microsoft directement.


dimanche 7 décembre 2008

Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement sur le financement du développement

La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement sur le financement du développement s’est déroulé à Doha au Qatar, le 28 novembre.
Cette conférence à l’initiative de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies à réunis plus de 60 chefs d'Etat et de gouvernement, dont 25 venant d'Afrique. Etaient notamment présents les présidents du Zimbabwe, Robert Mugabe, du Soudan, Omar el-Béchir et d'Algérie, Abdelaziz Bouteflika.
A partir du 29 novembre et jusqu'au 2 décembre, s'est déroulée une conférence au niveau ministériel.
Cette conférence s'est penchée sur plusieurs problématiques telles que le financement du développement autour des objectifs du millénaire de l'ONU, les propositions du Qatar relatives à la réforme du système financier international, incluant un instrument de surveillance des trente premières banques mondiales, et un système d'alerte sur les crises financières au sein du Fonds monétaire international (FMI), et le suivi de la mise en œuvre de la déclaration adoptée à Monterrey, au Mexique, en vue du développement social des pays du tiers-monde..
L’organisation Coordination sud attend de cette conférence des « engagements plus ambitieux » : le respect de l’engagement de consacrer 0,7 % du PNB à l’Aide publique au développement (APD) en 2015 et l’amélioration de la qualité de cette APD, l’annulation des dettes insoutenables ou odieuses des pays du Sud, la lutte contre l’évasion fiscale et la fuite des capitaux, le démantèlement des paradis fiscaux et la restauration des fiscalités nationales, la mise sur pied de taxes internationales pour financer les objectifs du millénaire pour le développement et la production de biens publics mondiaux.

samedi 6 décembre 2008

Aide humanitaire : Ban Ki-Moon lance un appel à contribution aux pays développés

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a lancé un appel à contributions aux pays développés à hauteur de 7 milliards de dollars, afin d'apporter une aide humanitaire pour 30 millions de personnes dans le monde en 2009.
« Notre objectif est d'aider les gens les plus vulnérables à survivre l'année qui vient et à leur permettre de commencer à trouver le chemin qui les fasse sortir de la pauvreté et du désespoir vers la dignité, la sécurité et l'autosuffisance auxquels a droit chaque être humain », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies.
D’après un communiqué des Nations Unies, cet Appel serait le plus coûteux jamais lancé depuis la création des Processus d'appels consolidés en 1991. « Il comprend 12 appels pour la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), l'Iraq et sa région, le Kenya, le Territoire palestinien occupé, la Somalie, le Soudan, l'Ouganda, la région de l'Afrique de l'Ouest, et le Zimbabwe ».

vendredi 5 décembre 2008

Le Maroc sur la bonne voie pour atteindre les OMD à l'horizon 2015

Le Maroc a réalisé, dans le domaine du développement humain, certains des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et atteint un rythme de réalisation "honorable" dans d'autres qui seront totalement réalisés avant l'année 2015, a affirmé le Haut commissaire au Plan (HCP), M Ahmed Lahlimi Alami.
Ainsi, le premier OMD, relatif à la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim, a été atteint au Maroc, a précisé M. Lahlimi, qui présentait les résultats du 3ème rapport national sur les OMD lors d'un séminaire national, organisé à Rabat à l'initiative du HCP.
La pauvreté relative est passée au niveau national de 15,3% en 2001 à 9% en 2007, alors que le taux de vulnérabilité s'est établi à 17,5% en 2007 contre 22,8% en 2001, relève-t-on dans ce rapport.
Ces résultats reflètent le niveau du développement socio-économique au Maroc, a précisé M. Lahlimi, ajoutant que pour consolider ces acquis, le Royaume entreprend des chantiers de réformes sectorielles matérialisés par l'affectation en 2009 de 53% du budget de l'Etat aux secteurs sociaux contre 42% en 1992, le renforcement des actions de l'INDH (12.133 projets lancés en 2007 au profit de 3 millions de bénéficiaires), la mise en œuvre du Régime d'assistance médicale aux populations démunies, dans la région pilote de Tadla Azilal, l'Assurance maladie obligatoire et le renforcement des programmes d'infrastructures (routes, eau et électricité etc).
Le Maroc a réussi également à éradiquer totalement le Paludisme, qui fait partie du 6ème OMD. Des efforts restent toutefois à déployer pour venir à bout du VIH/Sida et d'autres maladies, comme la tuberculose.
Parmi les mesures entreprises par le gouvernement dans ce cadre, figurait notamment la mise en place du programme national de lutte contre la tuberculose et du plan stratégique national de lutte contre le Sida, pour assurer un accès aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH.
Le Maroc est sur la bonne voie également pour la réalisation du 2ème objectif qui concerne l'éducation primaire pour tous. La généralisation de la scolarisation est un objectif qui sera réalisé avant 2015, alors que dans le domaine de l'alphabétisation des jeunes (15-24 ans), le Royaume s'emploie à porter le taux de réalisation de cet objectif à 3,49% au lieu de 2,1% actuellement, a précisé M. Lahlimi.
La même tendance est observée au niveau du 7ème objectif portant sur la réalisation d'un environnement durable, notamment la généralisation de l'accès à l'eau potable, un objectif qui sera atteint avant 2015, selon M. Lahlimi.
La proportion de la population ayant accès à l'eau potable était de 85% en 2007 dans le milieu rural (14% en 1994) contre 100% dans le milieu urbain (74% en 1994), relève-t-on dans le rapport, qui précise que le Maroc doit porter le taux de réalisation annuel moyen de l'objectif concernant l'élimination de l'habitat insalubre à 9% au lieu de 2,64% actuellement.
Le Haut commissaire au plan a exprimé son optimisme quant à la concrétisation des OMD pas encore réalisés, précisant que la comparaison avec d'autres pays est largement en faveur du Maroc, une réalité confirmée par le rapport mondial sur le développement humain 2007/2008, qui classe le Maroc au 28ème rang sur 177 pays en termes de rythme de réalisation dans ce domaine.
Pour sa part, le représentant du programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) au Maroc, M. Mourad Wahba, a salué les réalisations enregistrées par le Maroc dans le domaine du développement humain et du rythme de réalisation des OMD.
M. Wahba a mis l'accent, dans ce cadre, sur la nécessité d'une analyse statistique et d'une méthode analytique dans la lecture des indicateurs du développement humain, ajoutant que l'ouverture d'un débat à ce sujet, entre les acteurs de la société civile et les autorités concernées, permettra une compréhension profonde des stratégies mises en place pour la réalisation des OMD.
La présentation du 3ème rapport national relatif aux OMD, élaboré par le HCP en collaboration avec les départements concernés, la société civile et le PNUD, s'inscrit dans le cadre des engagements pris par le Maroc pour la mise en œuvre du contenu de la déclaration du Millénaire.

mercredi 3 décembre 2008

Le Sénégal développe son réseau hydrographique

L’Assemblée Nationale sénégalaise a adopté « le projet de budget 2009 du ministère de l'Hydraulique rurale et du Réseau hydrographique national arrêté à la somme de 21,9 milliards de francs CFA. »
Les députés ont voté à l’unanimité le budget du ministère de l’Hydraulique rurale qui s’est engagé à élargir le réseau de distribution d’eau pour faire face à la demande des populations.
L’approvisionnement, la maîtrise et la gestion de l’eau étaient au centre des débats. Le principal problème qui a préoccupé la majorité de députés, était la gestion de l’eau à Touba. Selon Adama Kane - député libéral - l’eau de Touba n’est pas bien gérée et les gens en font un usage abusif et la gaspillent : « les gens ouvrent les robinets, ne les referment pas et l’eau coule abondamment. » Elle remarque que cette attitude est liée au fait que l’eau est gratuite dans la ville de Touba.
Les principaux chantiers de ce programme sont « l'amélioration du taux d'accès à l'eau potable, la construction de 244 forages, 89 châteaux d'eau, 1002 km de réseau de distribution d'eau. »
Ces infrastructures devraient contribuer à permettre au Sénégal d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qu’il s’est fixé en matière d’accès à l’eau.

mardi 2 décembre 2008

Greenpeace : ouverture d’un premier bureau en Afrique

L’ONG, qui ouvre son premier bureau en Afrique, prévoit d’y lutter contre le changement climatique, la déforestation ou la surpêche. Le lancement du premier bureau, en Afrique du Sud, a été suivi, le 24 novembre 2008 par l'ouverture d'un bureau à Kinshasa (République Démocratique du Congo - RDC) et d'un troisième bureau, début 2009, à Dakar (Sénégal).
Pour Amadou Kanoute, directeur exécutif de Greenpeace Afrique, « l'Afrique du Sud (14ème émetteur de CO2 au monde) doit jouer un rôle actif pour que les négociations des Nations unies sur le climat débouchent sur la mise à disposition des pays en développement d'un financement conséquent provenant des pays industrialisés et leur permettent de s'adapter et d'atténuer les effets dévastateurs des changements climatiques. » Le directeur exécutif de Greenpeace International, Gerd Leipold, a rappellé qu’«il est fondamental de s'attaquer aux problèmes environnementaux en Afrique, pour les générations futures et le monde entier. L'Afrique ne sera pas uniquement un des continents le plus rapidement et fortement touché par les changements climatiques. L'Afrique peut également faire partie de la solution».

dimanche 30 novembre 2008

Journée mondiale de l’enfance

La Journée mondiale de l’enfance a eu lieu le 20 novembre sous l’égide des Nations Unies. Ce rendez-vous international vise à prendre davantage conscience des nombreuses injustices commises contre les enfants dans le monde et à trouver des solutions pour favoriser leur bien-être.

Une conférence de presse de l’ONU pour marquer cette journée, à laquelle ont pris part la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, l’Ambassadeur Giulio Terzi di Sant’Agata, représentant permanent de l’Italie, Saad Houry, Directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ainsi que d’anciens enfants soldats.

À cette occasion, les participants ont annoncé le lancement d’un nouveau réseau mondial d’enfants anciennement affectés par la guerre.

samedi 29 novembre 2008

Partager les budgets des ministères de la Santé pour plus d’équité

Plutôt que de passer par l’aide au développement « classique » et un quota du PIB global de chaque pays à allouer au développement en général, il serait peut-être plus utile de cibler les quotas et de leur attribuer une destination précise. C’est en tout cas la volonté qu’ont exprimé pas moins de 62 pays réunis à Bamako lors d’un forum mondial de 3 jours sur le thème de la recherche pour la santé.

« Les représentants de ces pays ont invité les gouvernements du monde à allouer 2% du budget de leur ministère de la santé à la recherche pour la santé, le développement et l’équité. »

Cet appel ne concerne pas que les gouvernants, mais aussi la sphère privée, les financeurs, ou encore les agences internationales qui s’occupent de l’aide au développement. Ces 2% correspondent à une utilisation polyvalente pour une réelle politique de santé publique dans les pays en développement, des transferts de technologie à la formation, en passant par la création d’instances de régulations ad hoc dans les pays cibles.

« L’appel à l’action de Bamako », le texte final du forum, précise plus en profondeur 23 points qui résument l’opinion et les débats des 1000 participants du forum

Cette politique, rappelle Bamanet (site de la communauté malienne), avait été lancée à Mexico en 2004 lors d’un forum identique, et on en saura probablement plus sur la réalisation de cet objectif qui participe aux OMD lors de la prochaine session du forum sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité qui aura lieu à Cuba en novembre 2009.


mardi 25 novembre 2008

Examen du budget pour le financement d’un fonds alimentaire par le Parlement européen

Le 21 novembre 2008, le Parlement européen a examiné la proposition de la Commission européenne visant à financer le fonds alimentaire pour aider les agriculteurs des pays en développement. Le fonds alimentaire devrait s’élever à environ un milliard d’euros.
Cette initiative est soutenue par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, a déclaré que ce fond est « destiné à stimuler la production agricole dans les pays en développement en améliorant l’accès des agriculteurs pauvres aux intrants tels que les engrais et les semences. »

samedi 22 novembre 2008

Conférence africaine des ministres de l’Environnement

41 ministres de l’environnement africains se sont réunis à l’hôtel El Aurassi d’Alger pour cette conférence qui s’est déroulé les 19 et 20 novembre 2008.
A l’issu de cette conférence, les ministres ont adoptés « la plateforme d'Alger qui servira de base de négociations pour l'Afrique lors des rencontres internationales sur les changements climatiques dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de Bali (2007-2012) » mais également à Poznan (Pologne) en décembre prochain et à Copenhague (Danemark) en décembre 2009.
Cherif Rahmani, ministre algérien de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a indiqué que « l'Afrique a décidé d'avoir une position commune, ce qui consolide et synthétise l'ensemble des positions des pays africains. »
Cette conférence a également permis de « lancer un appel en faveur de la reforestation en Afrique et de la conjugaison des efforts pour réussir leur politique en matière de lutte contre le réchauffement climatique. » A cette occasion, Hocine Chalal, représentant de la Banque Mondiale, a rappelé que « le continent Africain n'est responsable que de 7,5% des émissions globales, et même 4% pour l'Afrique sub-saharienne. »
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ou pour le développement (PNUD) « ont salué l’initiative prise par les pays africains. » Jean Louis Borloo, ministre français de l'Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire a rappelé par ailleurs, que « l’idée d'un partenariat intercontinental, est en gestation depuis la dernière conférence climat de Bali, en décembre 2007 » et «a fait valoir les atouts de l'Afrique, le continent qui a le plus grand potentiel énergétique du monde en renouvelables. »

6e Forum du Développement durable

Les 19 et 20 décembre 2008, le Forum sera organisé au Sénat-Palais du Luxembourg de Paris autour du thème du financement du développement durable. Créé en 2003 par la revue Passages et son fondateur Emile H. Malet, le Forum Mondial du Développement Durable est le rendez-vous annuel des décideurs et responsables du monde économique, politique, éducatif et associatif francophone, avec des ouvertures internationales vers l’Asie, les Etats-Unis, l’Amérique latine et l’Afrique.

Les sujets traités sont la mondialisation, l’écologie et le développement durable : dans le contexte actuel de crise financière et de mondialisation sous tension financière, le développement durable rend nécessaire une régulation économique et environnementale. La prise en compte d’une dimension « durable » du développement concerne tous les compartiments de l’économie internationale, notamment les énormes investissements à consentir dans l’énergie, les technologies, la recherche, l’éducation, l’habitat, les transports et la santé

Sous le patronage du président de la République Nicolas Sarkozy et sous l’égide du ministère des Affaires étrangères et européennes et du Sénat français, le Forum rassemble plusieurs partenaires institutionnels et économiques engagés pour le développement durable, parmi lesquels EDF, BP, RTE, La Poste, ADOMA, SNCF, TOTAL, SERVIER, ADEME, CEA, IFP,


jeudi 20 novembre 2008

Journée mondiale des toilettes

L’organisation Singapourienne World Toilet Organization (WTO) a organisé la journée mondiale des toilettes, le 19 novembre 2008, pour dénoncer le manque d’installations sanitaires.
40% de la population mondiale, soit 2,5 milliards de personnes, n’aurait pas accès à des toilettes. Selon l’OMS, ce défaut d’installation sanitaire de base cause la mort de 1,8 millions de personnes par an et 5000 enfants meurent chaque jour de maladies diarrhéiques.
Ces mauvaises conditions sanitaires sont liées au niveau de développement et à la pénurie d'eau dans les pays les plus touchés, principalement en Afrique et en Asie.
Le créateur de la WTO, l'entrepreneur singapourien Jack Sim, déclare : « Les toilettes méritent un meilleur statut, ceux qui les entretiennent méritent un meilleur salaire, et des millions de personnes méritent un meilleur endroit pour faire leurs besoins. »

dimanche 16 novembre 2008

Ethiopie : le programme d'accès à l'eau passe par des tablettes purificatrices

De nouveaux comprimés purificateurs d’eau appelés Aquatabs ont été officiellement présentés par les autorités gouvernementales le 16 octobre dernier. Ces comprimés sont des doses de chlore auto-dissolvantes qui servent à détruire les micro-organismes présents dans l’eau pour prévenir tout risque d’épidémie de choléra et autres maladies liées à la contamination de l’eau, telles que la thyphoïde ou la dysentrie. Différentes tailles de comprimés sont disponibles, permettant de traiter de 1 à 2500 litres d'eau, et de s'adapter ainsi à des usages touristiques aussi bien que deomestiques ou humanitaires.
L'utilisation de tablettes de chlore n'est pas nouvelle, puiqu'elles sont employées depuis plus de vingt ans aux Etats-Unis et en Europe ; mais leur diffusion massive dans des régions où le traitement de l'eau connaît de graves déficiences est un levier essentiel en vue de l'atteinte du 7ème objectif du millénaire. En effet, la distribution de ces comprimés s’inscrit dans le Programme universel d’accès à l’eau potable et à des conditions sanitaires correctes voulu par le gouvernement et qui vise à fournir ces services à toute la population d’ici 2012.

vendredi 14 novembre 2008

La déclaration de Québec rappelle l'engagement des chefs d'état francophones au service des objectifs du millénaire

A Québec, a eu lieu du 17 au 19 octobre dernier la 12ème Conférence des chefs d’État et de gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), durant laquelle a été élaborée la « Déclaration de Québec » qui engage les chefs d’Etats à « mobiliser tous les atouts et toute la volonté politique pour la ratification des instruments internationaux relatifs à l’environnement. »
La Déclaration souligne que les chefs d’Etats vont « promouvoir une meilleure gouvernance de l’eau, incluant la gestion transfrontalière des eaux, conformément aux Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) et encourager la mise en œuvre d’initiatives favorisant l’accès durable à l’eau potable et aux services d’assainissement de base. »

mercredi 12 novembre 2008

Coopération décentralisée entre les collectivités locales et les ONG

Le 23 octobre, s’est ouverte à Oujda, au Maroc, la troisième rencontre des opérateurs investis dans le domaine des coopérations décentralisées, dans l’Oriental (région du nord-est du pays), en présence de responsables et d'experts dans le domaine.
Il s’agit d’une initiative de la région de l’Oriental, en partenariat avec l’Agence de développement de l’Oriental, le Conseil de la région de l'Oriental, le conseil de la région Champagne Ardenne, l'Agence régionale de coopération et de développement et l'institut français de l'Oriental visant à initier une dynamique d’action commune durable.
Parmi les thèmes abordés, il a surtout été question de l'eau comme bien commun et lien social ainsi que du développement humain et développement des territoires.

mardi 11 novembre 2008

Le développement durable à l'ordre du jour du Forum mondial du développement

La 6ème édition du Forum mondial du développement s'est tenue du 27 au 30 octobre, à Brazzaville, la capitale congolaise.
L’évènement bénéficiait du partenariat de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), de l’Agence française de développement (AFD), du CNRS, du CEA, du CNAM, de l’Institut Français du Pétrole (IFP) et de plusieurs universités.
Des économistes, des chefs d’entreprises, des juristes, des politiques, des responsables d’institutions internationales se sont penchés sur les questions de l'alimentation, l’eau, l’énergie, le climat, la crise financière.

lundi 10 novembre 2008

L'accès à l'eau et à l'énergie au coeur du 8ème forum de Lyon

Du 21 au 23 octobre, une dizaine de pays africains ont participé au 8ème Forum de Lyon consacré aux problèmes d’accès à l’eau et à l’énergie en Afrique. Les principaux objectifs de cette rencontre étaient de promouvoir les partenariats entre l’Union européenne et les pays africains dans les secteurs de l’eau et de l’énergie pour améliorer la compétitivité des entreprises africaines et réduire la pauvreté.

vendredi 7 novembre 2008

Vers un partenariat mondial pour l'alimentation

A l’occasion de la journée mondiale de l’Alimentation le 16 octobre, qui commémore la date de fondation en 1945 de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Ministère des Affaires Etrangères français (MAE) indique que les récents travaux de la communauté internationales « permettent d’envisager la mise en place d’un partenariat mondial pour l’alimentation et l’agriculture associant une pluralité d’acteurs : Etats du Nord et du Sud, organisations internationales, organisations non-gouvernementales, secteur privé et société civile. »

Cette démarche reposerait sur :
  • Un groupe international sur la sécurité alimentaire constitué de l’ensemble des parties prenantes en matière de sécurité alimentaire (institutions internationales, ONG, organisations professionnelles agricoles, communautés scientifiques et contributeurs financiers). Ce groupe serait le garant de la cohérence globale des décisions et des engagements pris sur les questions relatives à la sécurité alimentaire du monde. La Task Force des Nations unies pour la sécurité alimentaire en assurerait le secrétariat.
  • Un groupe international d’expertise sur la sécurité alimentaire (GIESA), pendant alimentaire du GIEC dédié au climat. Les conclusions de cette plate-forme de synthèse des connaissances scientifiques à la composition multidisciplinaire seront rendues publiques
  • Un fonds mondial pour la sécurité alimentaire, gérée par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). Cet instrument financier permettra l’amélioration de la sécurité alimentaire et de l’état nutritionnel à tous les niveaux (ménages, local, national et régional) par le renforcement des filières agricoles fondées sur les exploitations familiales et des dispositifs de proximité pour la prise en charge des populations vulnérables à la malnutrition. Elle interviendra à deux niveaux, en soutenant des partenariats entre acteurs privés et publics au service de projets innovants ayant un impact de moyen et long termes sur la sécurité alimentaire (complémentaires des aides d’urgence nécessaires pour juguler les tendances actuelles), et en contribuant à l’amélioration de l’environnement institutionnel, politique et du climat d’investissement.

jeudi 6 novembre 2008

Initiative Wash au Cameroun

Le Cameroon Tribune annonce le lancement de l’initiative WASH (Water Supply, Sanitation and Hygiene) qui a pour objectif de relancer le développement du secteur eau, hygiène et assainissement et de réduire les maladies hydriques responsables d’une mortalité infantile.
L'initiative WASH vise également à influencer les programmes et politiques du gouvernement camerounais, ainsi que les bailleurs de fonds et partenaires financiers afin que le secteur hygiène et assainissement soit inscrit dans les agendas comme axe important pour l'atteinte des objectifs du millénaire.

mercredi 5 novembre 2008

Exploitation forestière destructrice au Congo

Suite à la publication des résultats de la révision de la légalité des titres forestiers en République Démocratique du Congo (RDC), processus financé par la Banque Mondial, Greenpeace révèle dans un rapport daté du 9 octobre « de grosses défaillances dans le processus de révision des titres et alerte sur le risques de voir redoubler l’exploitation forestière destructrice ». L’annonce du ministre de l’environnement congolais, José Endundo d’étendre le moratoire actuel sur l'attribution de nouveaux titres forestiers pour trois années supplémentaires est saluée par Greenpeace. Toutefois, Michelle Medeiros, coordinatrice Forêts Africaines pour Greenpeace International, prévient que « sans efforts supplémentaires pour faire appliquer la loi et contrôler ce qui se passe sur le terrain, ce moratoire ne fera pas grand chose pour améliorer la gouvernance forestière, qui est indispensable au regard des pratiques actuelles du secteur forestier et du manque d'envergure du récent processus de conversion des titres forestiers ».

mardi 4 novembre 2008

Biodiversité : Air France s'engage aux côtés de Good planet

Depuis début octobre, l’entreprise Air France et l’ONG Good Planet ce sont associées pour un projet de trois ans en faveur de la conservation et de la restauration des forêts à Madagascar. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre dus à la déforestation et la dégradation des forêts malgaches. La mission « couvre 15 sites sur une zone de 500 000 hectares de forêts humides et épineuses ».
Air France finance entièrement ce projet évalué à 5 millions d’euro ; Good Planet, qui « mène » le projet, « a choisi le WWF comme opérateur de terrain ».

dimanche 26 octobre 2008

Objectif du millénaire n°7 : quelques chiffres


- 1,1 milliard de personnes dans le monde boivent de l'eau insalubre
- 1,8 millions d'enfants meurent chaque année de maladies transmises par l'eau
- 2,6 milliards de personnes manquent d'installations sanitaires de base

Les coûts résultant du manque d'accès à une eau salubre s'élèvent à 20 milliards de dollars par an et les conséquences pèsent lourdement sur le développement économique et social d'un certain nombre de pays. On estime ainsi à 443 millions le nombre de jours de scolarité perdus chaque année à cause de ce problème.

Source : http://www.mediaterre.org/france/actu,20080926162942.html


jeudi 23 octobre 2008

Assemblée générale des Nations unies : Plaidoyer du Président de la Banque Africaine de Développement pour un commerce équitable


L'Assemblée générale des Nations unies a assisté à un véritable plaidoyer du Président de la Banque Africaine de Développement pour un commerce équitable.

Comme le rapporte le site Newspress, Donald Kaberuka (photo ci-contre), président de la BAD (Banque Africaine de Développement), estime nécessaire de changer les règles du commerce international afin de les rendre plus équitables pour les pays africains.

Prenant la parole, à New York, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président tanzanien, M. Jakaya Kikwete, également président en exercice de l'Union africaine, M. Kaberuka a souligné les retombées pour les économies africaines d'un commerce mondial plus équitable. L'Afrique pèse actuellement pour moins de 3% dans les échanges commerciaux mondiaux alors qu'elle produit une partie non négligeable des matières premières vendues sur le marché international.

«Il faut changer la donne du commerce mondial pour que les pays africains puissent goûter à leur tour aux fruits de la mondialisation», a insisté Donald Kaberuka.

Le président de la BAD a par ailleurs participé à la rencontre de haut niveau sur «les besoins en développement de l'Afrique : état de mise en oeuvre des différents engagements, défis et perspectives». Le président de la BAD est arrivé à New York à la tête d'une délégation pour réaffirmer l'engagement de la Banque à soutenir les efforts des pays africains pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

« Pour permettre aux pays africains d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les bailleurs de fonds devront mettre l'accent sur le financement des infrastructures », a prévenu M. Kikwete, le Président de la Tanzanie, qui s'exprimait en sa qualité de Président de l'Union africaine. C'est également sur ce point que M. Kaberuka a mis l'accent.

Les deux hommes ont expliqué que, sans des infrastructures appropriées- qu'il s'agisse de routes, de ponts ou d'installations électriques -le continent africain ne serait pas en mesure de réaliser à temps ces Objectifs, en particulier ceux relatifs à l'élimination de la pauvreté, à la santé et à l'éducation, qui sont considérés comme prioritaires.

La plupart des économies africaines connaissent aujourd'hui une croissance plus forte qu'il y a 10 ans, et même plus rapide que celle de nombreuses régions en développement. Cependant, en dépit de ces progrès, l'Afrique n'est toujours pas sur la voie pour atteindre les OMD.

Les pays africains et leurs partenaires internationaux doivent, par conséquent, redoubler d'efforts, non pas en prenant de nouveaux engagements, mais en traduisant leur vision en actes. Or, a fait observer le Président tanzanien, l'assistance a décliné ces dernières années dans tous les domaines où l'Afrique a des besoins.

Parallèlement, le directeur du département de l'eau et de l'assainissement de la BAD, M. A. Rakotobe, a participé à une réunion, à New York, sur l'eau et l'assainissement, intitulé "L'eau et l'assainissement pour tous». Cette rencontre a eu lieu le 24 Septembre, et a été organisée en marge du Sommet des Nations Unies sur les ODM qui a eu lieu le 25 septembre. M. Rakotobé a appelé à agir contre le changement climatique, qui risque d'avoir des conséquences néfastes sur la disponibilité de l'eau. Face à cette menace, l'Initiative pour l'approvisionnement en eau portable et l'assainissement en milieu rural (AEAR), la Facilité africaine de l'eau (FAE) et la BAD aident les pays membres à développer les capacités nécessaires et à accélérer les progrès pour la réalisation des OMD en matière d'eau et d'assainissement. Les résultats de la réunion ont contribué aux discussions du Sommet des Nations Unis sur les ODM, où M. Bai Maas Tal, secrétaire exécutif du Conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW, en anglais), a souligné la nécessité de renforcer la coordination des efforts sur le continent africain, et en partie dans la zone sub-saharienne, qui accuse le plus de retard sur la réalisation des objectifs.


mardi 21 octobre 2008

Fonte des glaciers : le Kirghizistan inquiet pour ses ressources en eau

L’ONG de défense de l’environnement kirghize « BIOM » s’alarme de la fonte des glaciers au Kirghizistan. « Les principales ressources en eau » du pays proviennent de ces glaciers, selon Anna Kirilenko, de BIOM. Plusieurs organisations non gouvernentales et scientifiques ont d’ailleurs émis des avis et des rapports en ce sens.
Selon l’International Fund for saving the Aral Sea, une organisation intergouvernementale créée par les pays d’Asie centrale pour sauver la mer d’Aral, 4,2 % du territoire kirghize, soit environ 8400 kilomètres carrés, est recouvert de glaciers.
D’après Tobias Bolch, de l’Institut de cartographie de l’Université technique de Dresde en Allemagne, « la fonte des glaces dans cette zone est étroitement liée aux changements de température. »
D’après un rapport publié conjointement par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le World Glacier Monitoring Service (WGMS) le 1er septembre 2008 et intitulé Global Glacier Changes: facts and figures (Évolution mondiale des glaciers : faits et chiffres), au cours du 20e siècle, la zone glaciaire du Tien Shan aurait rétréci d’environ 25 à 35 % (ci-dessous : photo d'Arthus-Bertrand, glacier du Mont It-tish).

Les conséquences seraient déjà ressenties dans le secteur agraire et de la sécurité alimentaire : Ryskul Usubaliev, du Central-Asian Institute for Applied Geosciences (CAIAG), explique que « les régions du pays qui comptent le moins de glaciers et la population la plus importante se trouveront confrontées à des pénuries d’eau pendant la période estivale d’irrigation. Certaines régions, en particulier la région ouest de la vallée de Chuy, souffrent déjà de ces pénuries ».


Murat Koshoev, coordinateur national du programme LIFE et du Programme de micro-financement des Nations Unies, soutient que « c’est la vétusté des systèmes d’irrigation et l’exploitation inefficace des ressources actuelles en eau qui auront le plus de répercussions sur la sécurité alimentaire ».



vendredi 17 octobre 2008

Plan des Nations Unies contre le paludisme

Le 25 septembre, réunis dans le cadre d’un sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement en marge de l’Assemblée générale des Nations-unies, les chefs d’Etats ont approuvé « un plan ambitieux contre le paludisme de près de 3 millions de dollars », visant à sauver plus de 4 millions de vie d’ici 2015, rapporte Le Monde dans son édition du 27 septembre.

    • Les fonds proviennent de divers organismes :

      • 1,62 milliard de dollars sur deux ans du Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ;

      • 1,1 milliard de la Banque mondiale ;

      • 168,7 millions de la Fondation Bill et Melinda Gates ;

      • 40 millions du département britannique du développement international ;

      • 28 millions co-investis par Marathon Oil, la Global Business Coalition sur le sida, la tuberculose et le paludisme et la Guinée-Equatoriale ;

      • le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (UNHCR) ;

      • la Fondation des Nations unies (2 millions) ;

      • l'association Sesame Workshop-Mattel-Malaria No More (2 millions).

    • Les principaux bénéficiaires sont la République démocratique du Congo et le Nigéria qui comptent « de 30 à 40% des décès annuels liés au paludisme dans le monde ». Ces deux pays mènent actuellemet une campagne de « distribution massive de moustiquaires imbibées d’insecticide ».


mardi 14 octobre 2008

Partenariat africain pour l'assainissement

Une centaine d'opérateurs africains se sont réunis pour mettre en œuvre le Partenariat des opérateurs d'eau pour la région africaine - Wop Africa - initié par les Nations Unies, pour permettre aux populations africaines d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.

Le but de ce partenariat est d'assurer l'accès à l'eau et à l’assainissement des populations de tous les pays d'Afrique par le partage d'expériences, d'ici à 2015. Le 7ème Objectif du millénaire pour le développement (OMD) veut réduire de moitié la population qui n'a pas accès à l'eau potable d'ici à cette date.

Une centaine d'opérateurs africains ont pris part à un atelier de partage dans le cadre d'un partenariat entre les différentes sociétés d'eau d'Afrique. La rencontre qui s'est déroulée à Dakar, la capitale sénégalaise, avait pour thème : "Identification des domaines pertinents de partenariat".

L'atelier a validé la nécessité de mettre en place un partenariat des opérateurs d'eau en Afrique et les participants s'étaient accordés sur les principes directeurs du 'WOP Africa' qui consistent à partager les expériences en eau et assainissement avec les autres pays africains, tout en étant ouverts à leurs apports.

Le programme 'Wop Africa', lancé le 25 février 2008 lors du congrès biennal de l'Association africaine de l'eau (AAE) à Cotonou, au Bénin, symbolise également l'union des forces de l'AAE et de l'ESAR/IWA (région-est de 'International Water Association') qui est une organisation des opérateurs de l'eau dans la région orientale de l'Afrique.

Le but de ces associations est d'assurer, par le partenariat, l'accès à l'eau des populations de tous les pays d'Afrique, par le partage d'expériences, d'ici à 2015. Le 7ème Objectif du millénaire pour le développement (OMD) veut réduire de moitié la population qui n'a pas accès à l'eau potable d'ici à cette date.

Organisé conjointement par 'Water Sanitation' -un programme de la Banque mondiale et 'UN Habitat' - en collaboration avec ESAR/IWA, l'atelier a conduit les opérateurs à réfléchir sur leur mise à niveau, puisqu'ils reconnaissent ne pas être tous imprégnés de la même manière en termes de capacités. "L'accès à l'eau potable et à l'assainissement n'est pas équitable dans tous les pays d'Afrique", affirment-ils.

L'atelier a permis également aux professionnels de l'eau -- venus de plus de 30 pays d'Afrique de l'ouest, du nord et du centre -- d'être informés sur les progrès réalisés par les sociétés d'eau en Afrique et de rendre plus performants leurs services en matière d'assainissement et de gestion de la clientèle.

Selon le secrétaire général du 'WOP Global', Faraj Elawar, la rencontre de Dakar s'inscrit dans la continuité du programme 'WOP Africa' lancé à Cotonou. Selon lui, cet atelier a permis de faire une auto-évaluation des sociétés d'eau pour définir des "domaines pertinents de partenariat en vue de renforcer leurs capacités en matières d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, un facteur de lutte contre la pauvreté".

Le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat, de l'Hydraulique urbaine, de l'Hygiène publique et de l'Assainissement du Sénégal, Oumar Sarr, estime que la démarche des opérateurs devrait renforcer les moyens de l'Afrique en lui permettant de relever les défis de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement.

"Pour l'eau potable au Sénégal, un service presque universel est atteint en milieu urbain avec un taux de 98 pour cent en 2007. En milieu rural, il était de 72,4 pour cent en 2006, ce qui fait un accès national à l'eau potable de 83 pour cent", a affirmé le ministre.

Sarr a ajouté que le taux d'accès à l'assainissement urbain au Sénégal est passé de 57 pour cent en 2004 à 64 pour cent à la fin de 2007. "La politique des branchements sociaux à permis de densifier les branchements à l'égout dans les zones urbaines dotées de réseaux collectifs", a-t-il dit à l'agence de presse IPS.

"En associant cette option de l'assainissement semi-collectif et individuel, nous espérons qu'en 2015, au moins 78 pour cent des ménages urbains auront accès à un assainissement adéquat", a indiqué Sarr, tout en reconnaissant qu'il restait des efforts à faire dans les zones rurales et dans les banlieues en matière d'assainissement.

Au cours de l'atelier, le directeur de la communication et de la coopération de la Sénégalaise des eaux (SDE), Cheikh Tidiane Fall, et Dieudonné Sawadogo, secrétaire général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) du Burkina Faso, ont présenté un cas pratique de partenariat entre les sociétés de ces deux pays d'Afrique de l'ouest, dans le but d'améliorer leurs performances et leurs expériences.

"Il y a eu des résultats pratiques et utilisables mis à notre disposition dans le cadre d'une coopération et d'une assistance technique entre les différentes sociétés, en collaboration avec les bailleurs de fonds, et ce, dans le but d'améliorer les performances et les services d'eau potable et d'assainissement destinés aux populations africaines", a déclaré Sawadogo.

Mamadou Dia, directeur général de la SDE, affirme que sa société reçoit des partenaires venus d'ailleurs en Afrique, qui veulent bénéficier de l'expérience du Sénégal en matière d'eau et d'assainissement, et rassure que l'assistance ne se fait pas en échange d'un quelconque profit. "Il n'y aura que les coûts engagés qui sont restitués sans aucune marge au cours de l'assistance. Et, avec l'accord des bailleurs de fonds, il sera défini les critères d'assistance d'une société leader et d'une société qui a des performances à améliorer", dit-il.

Dia reconnaît néanmoins que l'Afrique a beaucoup de retard pour atteindre les OMD, soulignant qu'il est important d'améliorer le service et les performances en matière d'assainissement d'ici à 2015, pour permettre à la majeure partie des populations du continent d'accéder au réseau d'évacuation, qu'il soit collectif, semi-collectif ou individuel.

Les opérateurs ont souhaité trouver des modes de financements innovants des sociétés africaines d'eau en vue d'évaluer l'état de leur préparation vis-à-vis des institutions de financement et leur degré de solvabilité, et de développer la dissémination de l'information. Ils ont également lié toute cette activité à un mécanisme global dont le but est de favoriser un effet d'entraînement par les sociétés d'eau les plus performantes en faveur des moins nanties.

dimanche 12 octobre 2008

Une encyclique sociale en soutien des objectifs du millénaire ?


Plus de 40 ans après l'encyclique Populorum progressio de Paul VI, on attend pour la fin de l'année une encyclique sur la doctrine sociale de l'Eglise catholique, répondant à une forte demande, qui fait suite aux problèmes écologiques rencontrés par l'Italie, à la crise financière, à la mise en avant par le pape du concept d'écologie humaine : « On a bien conscience que le problème est aujourd'hui moins technique qu'éthique, résume le professeur Francesco Maria Sanna, de la faculté de sciences sociales de l'université grégorienne, et que la dégradation sociale est souvent à l'origine de la dégradation écologique. »

Benoît XVI prend régulièrement la parole à ce sujet, par exemple le 21 septembre dernier à l'occasion de la réunion de l'ONU s'intéressant aux OMD : « [les responsables politiques doivent] prendre et mettre en oeuvre avec courage les mesures nécessaires pour éradiquer l'extrême pauvreté, la faim, l'ignorance et le fléau des pandémies, qui touchent surtout les plus vulnérables », a-t-il déclaré lors de l'Angélus à Lourdes.

L'encyclique sociale devrait souligner le lien entre développement durable et développement humain, et donner un nouveau souffle à l'engagement de l'Eglise catholique auprès des plus démunis.


vendredi 10 octobre 2008

La Congo Advocacy Coalition mobilisée pour les droits de l’homme

Human Rights Watch (HRW) publie un communiqué selon lequel la Congo Advocacy Coalition « appelle les signataires de l'accord de paix de Goma, les bailleurs de fonds internationaux, ainsi que les facilitateurs internationaux des États-Unis, de l'Union européenne, de l'Union Africaine et des Nations unies qui ont contribué à la conclusion de l'accord, à redoubler d'efforts afin de mettre en place l'accord de Goma et d'assurer que les Principes directeurs de l'ONU relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays soient respectés dans l'une des situations d'urgence humanitaire les plus graves du monde ». Au Congo, les conflits provoquent de nombreux déplacements de personnes, à l’est du pays notamment. La coalition demande dans ce cadre de :

- faire appliquer les engagements relatifs à la protection des civils et au respect des droits humains énoncés dans l'accord de paix de Goma et le communiqué de Nairobi ;

- accroître et améliorer de toute urgence et de manière significative l'assistance destinée aux personnes déplacées ainsi qu'aux familles et communautés qui les accueillent ;

- punir ceux qui incitent à la violence contre les travailleurs humanitaires et le personnel de l'ONU.

- Informer la population au sujet des rôles et des mandats différents de la MONUC et des agences humanitaires ;

- Veiller à ce que le mandat de protection de la MONUC soit considéré comme une priorité pendant l'allocation des ressources et la gestion des opérations ;

- Veiller à ce que les sujets de l'exploitation illégale des ressources naturelles et des intérêts économiques des parties au conflit soient abordés explicitement dans les dialogues bilatéraux et internationaux.

mercredi 8 octobre 2008

Biodiversité et accès à l'eau menacés en Amazonie


WWF-France constate « la présence de plusieurs chantiers actifs d’orpaillage clandestins (photo ci-contre) fortement impactants pour l’environnement au sein même du Parc Amazonien de Guyane » et « demande au Gouvernement de rendre public un calendrier de mise en place d’actions concrètes visant à rétablir l’Etat de droit sur le territoire du Parc Amazonien de Guyane et sur les zones de vie des populations concernées ». WWF-France justifie sa requête par l’atteinte à la biodiversité, la dégradation de l’état des rivières, la disparition du gibier, entravant d’une part l’alimentation de l’homme et empêchant son accès à l’eau, qui est utilisée par les chantiers sous haute pression et projetée pour décaper les sols. Les boues résiduelles après leur traitement pour récupérer l’or sont déversées sans précaution (absence de bassin de décantation) directement dans les rivières ;

De plus, la chasse pratiquée par les orpailleurs clandestins réduit considérablement les ressources en gibier, et créé un climat d’insécurité restreignant les sorties de chasse des habitants.

dimanche 5 octobre 2008

Après les ouragans aux Gonaïves...


Action contre la faim (ACF) se mobilise aux Gonaïves, commune située à l’ouest d’Haïti, suite au passage de trois ouragans sur l’île, afin de mettre en place des programmes de distribution d’eau potable. 250 000 personnes auraient besoin d’assistance dans un contexte marquée par une désorganisation générale : « les humanitaires font face à un véritable casse-tête logistique ».

Il faut savoir également qu’ACF intervient « dans le nord ouest du pays », notamment à Port de Paix, « sur des projets d’eau, d’assainissement ». Ces programmes d’urgence reposent sur un « plan de contingence » basé sur le stockage de matériel essentiel en matière d’eau et d’assainissement : « motopompes, réservoirs souples, rampes de robinets, stations de traitement, etc. ».

L'efficacité de l’aide au coeur de la campagne Publish what you fund

Le 1er septembre ont été lancées la campagne Publish what you fund (PWYF) et l’International Aid Transparency Initiative (IATI), lors du forum d’Accra sur l’efficacité de l’aide au Ghana pour encourager les bailleurs à diffuser des informations accessibles sur l’affection de leurs fonds. Il a été souligné lors du forum que « le temps pressait pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui prévoient de réduire de moitié la pauvreté mondiale d'ici à 2015 ».

Des organismes de défense de la liberté d’information (Access Info et Tiri) ainsi que des ONG telles que Data/ONE, le UK Aid Network et Actionaid encouragent les bailleurs à communiquer « dans les meilleurs délais, des informations sur les subventions accordées ».

Le Département public britannique pour le développement international (DFID) et 13 autres bailleurs, dont la Banque mondiale et la Commission européenne, ont lancé l’International Aid Transparency Initiative (IATI) [Initiative internationale pour la transparence de l’aide] « en vue de créer, d’ici à la fin de l’année 2009, un système qui permettra aux bailleurs de publier leurs dépenses ».

samedi 4 octobre 2008

Université d'été de l’Institut international de planification de l'éducation

Appels d’offres truqués, détournements de fonds, droits d’inscription illégaux, fraude académique – les témoignages sur la corruption dans l’enseignement sont légion. Des études récentes indiquent que la déperdition de fonds entre les ministères de l’éducation et les établissements scolaires peut atteindre 80% de la totalité des sommes allouées (dépenses non salariales) dans certains pays en développement. Les pots-de-vin et les dessous-de-table dans le recrutement des professeurs tendent à faire baisser la qualité des enseignants ; les frais d’entrée illicites dans les établissements scolaires et autres coûts cachés contribuent à faire diminuer le nombre des inscriptions et à augmenter les taux d’échec scolaire.

Du 22 septembre au 3 octobre 2008 a eu lieu l’université d’été de l’Institut international de planification de l'éducation de l’UNESCO, consacrée à ce thème de la « transparence, responsabilité et mesures d’anti-corruption dans le domaine de l’éducation ». L’évènement était organisé par l’institut international de planification de l'éducation de l’UNESCO,l’organisation de solidarité internationale (OSI),l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), et Transparency International.

vendredi 3 octobre 2008

Les droits de l'homme contre le changement climatique ?

Le 9 septembre, Oxfam a remis au bureau du Haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme un rapport intitulé Les injustices climatiques et les Droits de l’homme, portant sur les rapports entre droits de l’homme internationaux et changements climatiques.

Le document invite les pays riches « à baser leurs politiques en matière de changement climatique sur les principes existants des droits de l’homme » et à « cesser d’invoquer des prétextes économiques pour se dérober à leurs responsabilités ». D’abord traité comme un « problème scientifique puis économique », l’auteur du rapport Kate Raworth estime que les changements climatiques sont aujourd’hui une question de justice internationale.

Le rapport indique que les juristes devraient « faire pression en faveur de la reconnaissance par les tribunaux internationaux du préjudice futur et de la responsabilité commune des dommages-intérêts liés au changement climatique ». Il est souligné que les ressources financières et technologiques attribuées par les pays riches aux pays pauvres, sont « insuffisants » pour que ces derniers réalisent leur « transition vers des systèmes faibles en carbone » et « leur droit au développement ». Les investissements nécessaires s’élèveraient à 176 milliards de dollars d’ici 2030.


jeudi 2 octobre 2008

Une ONG nigériane distinguée pour son action en matière de santé publique

L’ONG ONE, organisation internationale de plaidoyer investie dans la lutte contre la pauvreté extrême dans le monde, en Afrique particulièrement, a remis le premier One Africa Award à l’ONG nigériane Development Communications Network (Devcoms), « pour ses efforts de formation et de sensibilisation des professionnels de la presse afin qu'ils placent les problèmes de santé publique des femmes et des enfants au centre du discours national ». Quatre autres organisations étaient finalistes du prix : Kyakulumbye Development Foundation (KDF) (Ouganda) ; Social Entreprise Development Foundation (SEND) (Ghana) ; Fortify West Africa Project and Friends et du Fonds mondial pour l’Afrique. La création de ce prix s’inscrit comme un moyen de récompenser « les contributions remarquables des Africains à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ».

mardi 30 septembre 2008

Education à Madagascar

A Madagascar, l’USAID qui dresse un bilan positif de la première phase du Programme ATEC (Appui technologique aux éducateurs et communautés) compte poursuivre son financement pour la deuxième phase, axée sur la mise en œuvre de la réforme éducative et l’enseignement de l’anglais dans les écoles primaires, à partir du 1er octobre prochain. Le programme, lancé pour deux ans en 2006 et exécuté par l’ONG américaine Centre pour le développement de l’Education, avait fait l’objet d’un financement de l’USAID de 2 millions de dollars.

Concrètement, dans les six circonscriptions scolaires (CISCO) concernées :
150 émissions interactives « Izaho koa mba te hahay » pour les classes de CP1 (Cours préparatoire) et CP2 ont été réalisées par les pédagogues du ministère et diffusées sur les ondes de la chaîne nationale depuis septembre 2007 ;
Plus de 2.700 enseignants dans les 6 CISCO ont été également formés pour la maîtrise des techniques et stratégies d’enseignement « actives » mises en relief dans cette émission ;
90% des enseignants de CP dans les zones cibles utilisent régulièrement les nouvelles stratégies ;
75 communautés ont élaboré des plans pluriannuels devant améliorer le niveau pédagogique des établissements scolaires ;
Parallèlement, « l’USAID a accordé des subventions d’un montant de 30.000 dollars dont 15.000 dollars aux 28 communautés relevant des 6 CISCO et l’autre moitié pour le financement des projets pédagogiques particuliers. »

lundi 29 septembre 2008

L’Algérie a réalisé dans le domaine de l’eau les objectifs définis dans le cadre du Millénaire des Nations unies pour le développement humain

C’est ce qu’a affirmé le président Abdelaziz Bouteflika qui a ordonné au gouvernement la prise en charge, dans le cadre du prochain programme quinquennal 2009-2014, de trois principaux dossiers dont le plus important est certainement le transfert des eaux de la nappe albienne du Sud de l’Algérie vers les Hauts Plateaux, qualifiés par Bouteflika de « dorsale du développement futur de l’Algérie ».

Bouteflika a ainsi demandé l’accélération des études de réalisation de trois ouvrages de transfert des eaux de la nappe albienne notamment vers les wilayas de Djelfa, Tiaret, Biskra, Saïda, Mila, Batna et Médéa.

« Ces réalisations nous permettront de tirer rationnellement profit des ressources de la nappe albienne au service du développement et de l’aménagement du territoire. Les Hauts Plateaux seront demain un véritable vivier pour l’Algérie grâce aux capacités que cette région recèle au plan agropastoral. Nous avons relevé le défi du dessalement de l’eau de mer. Nous avons déjà engagé avec succès le transfert de l’eau d’Aïn Salah à Tamanrasset. Nous relèverons aussi, avec l’aide de Dieu, le défi des transferts d’eau du Sud vers les Hauts Plateaux », a expliqué M. Bouteflika, selon l’APS qui a rapporté cette information.

A côté de ce grand projet, le Président a également ordonné, en premier lieu, la réalisation de stations supplémentaires pour le dessalement de l’eau de mer en Algérie.

Le troisième grand dossier de l’hydraulique que le chef de l’Etat entend voir pris en charge avec davantage de détermination, dans le cadre du prochain programme quinquennal de développement est celui de l’amélioration de la gestion et de la distribution de l’eau en Algérie. A ce titre, le gouvernement a été chargé de dégager tous les moyens nécessaires pour la poursuite de la création de sociétés de gestion des réseaux des villes ainsi que de la formation de cadres et personnels chargés de la gestion de l’eau et des infrastructures hydrauliques.


Forum Eurafric le 24 octobre à Lyon

La coopération entre l’Europe et l’Afrique pour relever les défis africains de l’énergie devrait trouver un tremplin avec l’organisation le 24 octobre à Lyon, en France, du 8e forum Eurafric sur le thème «Eau et énergie».

Organisé par l’Agence de développement des entreprises en Afrique (ADEA), cette rencontre devrait permettre aux entreprises partenaires des deux continents de renforcer leur coopération en vue de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sur la maîtrise de l’eau et l’énergie.

Ce rendez-vous annuel devrait voir la participation de près de 800 entreprises, notamment PME/PMI, venues de 20 pays d’Europe et d’Afrique. La 8e édition de ce conclave à Lyon, sera consacrée à la maîtrise des techniques d’extractions et de production d’une eau de qualité ainsi que la production de l’électricité pour répondre aux besoins de croissance du développement du continent africain.

L’ADEA entend également promouvoir un partenariat renforcé entre l’Europe et l’Afrique dans les domaines de l’Eau et de l’électricité en améliorant la compétitivité des entreprises africaines, avec des retombées escomptées dans la lutte contre la pauvreté.

Des conférences-débats, des ateliers, des tables rondes et des visites guidées de sites ponctueront l’événement pour une meilleure compréhension des acteurs du secteur des enjeux et des défis énergétiques actuels du continent africain.

Pour le programme : http://www.eurafric.org/

samedi 27 septembre 2008

Le Nigéria, en retard sur ses objectifs de développement


Selon l'Unicef, le Nigeria est en retard dans ses efforts pour remplir les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Le Nigeria n'a pas fait de progrès suffisants dans la réalisation de la plupart des OMD fixés par l'ONU pour éradiquer la pauvreté, réduire la mortalité infantile et maternelle (ci-dessus, image des archives de la FAO - Food and Agriculture Organization of the United Nations), combattre les maladies et assurer la durabilité environnementale d'ici 2015.

Le taux de prévalence d'enfants nigérians en dessous du poids normal, qui était de 29% en 2006, n'a connu une réduction que de 2,2%, précise le rapport.

Bien que le Nigeria ait enregistré une scolarisation record de 68%, cela est toujours insuffisant par rapport aux critères d'éducation fondamentale universelle fixés par les OMD.


jeudi 25 septembre 2008

Menaces sur l'eau de Nairobi


A Nairobi, un internaute rapporte que le quartier de Mathare dispose seulement de « trois robinets gratuits d’eau fraiche pour une population d’à peu près un million d’habitants », depuis que la municipalité en a fermé plusieurs douzaines car « trop peu de personnes payaient pour l’eau », par souci de responsabilisation de la population... Malheureusement, les installations d’assainissement sont en « très mauvais état » et les trois robinets gratuits se trouvent à quelques mètres de fuites d’eaux usées. Un médecin du quartier a déclaré recevoir chaque jour « une quinzaine de patients victimes d’une maladie liée à la contamination par les eaux usées. »

La situation est d'autant plus préoccupante que l'eau se fait rare dans la région : le barrage approvisionnant la capitale Nairobi en eau serait « quasiment asséché », ce qui pousse les habitants à se procurer la ressource à partir de « puits de fortunes » ou par la récupération des eaux de pluies et cela malgré les « risques sanitaires. »

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