vendredi 30 avril 2010

L'assainissement et l'eau ne doivent plus occuper une place secondaire derrière d'autres priorités, selon le GLAAS

Entre 1997 et 2008, les engagements pris en faveur de l'assainissement et de l'eau ont diminué, passant de 8 à 5 pour cent de l'aide globale au développement, c'est-à-dire moins que pour la santé, l'éducation, les transports, l'énergie et l'agriculture, selon le dernier rapport GLAAS (Évaluation annuelle sur l'assainissement et l'eau potable dans le monde, Global Annual Assessment of Sanitation and Drinking-Water,) d'ONU-Eau et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), rendu public le 21 avril.
Ce recul s'est produit malgré des preuves convaincantes qu'en atteignant la cible de l'eau et de l'assainissement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), on parviendrait à faire baisser les coûts des soins de santé, à améliorer la fréquentation scolaire et à stimuler la productivité. En dépit de ces avantages évidents pour le développement humain et économique, de nombreux pays et bailleurs de fonds prêtent encore une attention insuffisante à l'eau et à l'assainissement et n'y allouent pas assez de ressources.
« En négligeant les questions d'assainissement et d'eau potable, on entrave le progrès. Et si l'on ne progresse pas dans ces domaines, les communautés et les pays perdront la bataille contre la pauvreté et les problèmes de santé, » a déclaré le Dr Maria Neira, Directrice de la santé publique et de l'environnement à l'OMS.
Un accès amélioré à l'eau et à l'assainissement engendre des avantages économiques se chiffrant entre 3 et 34 dollars É-U. par dollar investi, ce qui augmente le produit intérieur brut (PIB) d'un pays de 2 à 7 pour cent, selon les estimations.
« La consommation d'eau insalubre, un assainissement inadéquat et le manque d'hygiène sont à l'origine d'un nombre annuel de décès d'enfants de moins de cinq ans estimé à 2,2 millions. Et 1,5 million de ces décès sont dus à la diarrhée, deuxième cause du fardeau mondial de la maladie, » a dit le Dr Neira. « L'impact des maladies diarrhéiques sur les enfants de moins de 15 ans est plus important que celui du VIH et SIDA, du paludisme et de la tuberculose pris ensemble, » a-t-elle ajouté.
Les conclusions du rapport GLAAS de l'ONU-Eau seront présentées à la première Réunion annuelle de haut niveau d'Assainissement et eau pour tous, organisée par l'UNICEF le 23 avril à Washington DC. Cette réunion offrira aux ministres des Finances des pays en développement, accompagnés des ministres responsables de l'Assainissement et de l'eau, ainsi qu'aux représentants des pays donateurs, une occasion de mieux comprendre les liens entre l'eau, l'assainissement et la croissance économique, afin d'y allouer les ressources adéquates et de promouvoir une culture de transparence, de partenariat et de responsabilité partagée.
Lors de cette réunion sans précédent, les gouvernements, les bailleurs de fonds, les organismes multilatéraux et les organisations de la société civile examineront les problèmes, échangeront les meilleures pratiques et s'engageront à fournir de l'eau potable et un assainissement adéquat aux populations mal desservies. Les participants étudieront en particulier les recommandations du rapport GLAAS : priorité politique plus importante en faveur de l'assainissement et de l'eau potable, meilleur ciblage des ressources, renforcement des systèmes, et création de partenariats plus solides à tous les niveaux.
« Cette réunion de haut niveau marque un tournant capital dans notre secteur. En tant que partenariat mondial, Assainissement et eau pour tous fera appel aux personnes qui décident des investissements et qui peuvent influencer l'évolution probable du secteur. Nous sommes fermement convaincus que la priorité accordée à l'assainissement et à l'eau, et la surveillance commune des progrès accomplis, contribueront au développement et donneront un nouvel espoir aux pays qui peinent à offrir ces services essentiels à leurs citoyens les plus pauvres, notamment les enfants vulnérables, » a dit Mme Clarissa Brocklehurst, Chef de la section Eau, assainissement et Hygiène de l'UNICEF (WASH).
« L'UNICEF se réjouit de la réponse enthousiaste des personnes invitées. Nous espérons organiser une première réunion qui fera date, avec la participation de 35 ministres de 20 pays en développement et de 12 importants bailleurs de fonds, » a-t-elle ajouté.
« L'ONU-Eau est fière des changements que le rapport GLAAS contribuera à apporter dans ce secteur, et nos membres sont prêts à soutenir le travail de nos partenaires de développement et des États membres » a déclaré le Dr Zafar Adeel, président de l'ONU-Eau, un groupe de 27 organisations des Nations Unies dont les activités sont consacrées à divers aspects de l'eau.


Source : Onu-Eau

mardi 27 avril 2010

 L’urgence des actions visant l’eau dans l’union pour la Méditerranée

La ministre espagnole de l’Environnement et du Milieu rural et marin, Elena Espinosa, a ouvert en avril à Barcelone, la IVe conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur l’eau. L’objectif de cette journée était d’aboutir à un accord sur une stratégie pour la gestion coordonnée des ressources de la région méditerranéenne.
Selon des données de l’ONU, en 2025, environ 290 millions de personnes auront uniquement accès à l’eau dans leur région, une situation pouvant engendrer conflits sociaux et territoriaux et que l’Union pour la Méditerranée souhaite éviter à l’aide d’un plan qui prévoit d’économiser, au cours des 15 prochaines années, 25 % d’eau par rapport au niveau de consommation de 2005. Pour décider de cette stratégie, les ministres des 43 pays composant l’Union pour la Méditerranée se sont donc réunis à Barcelone, avec des représentants de la Commission européenne et de la Ligue arabe, ainsi que de la société civile et d’organismes financiers.
Pour Elena Espinosa, la Méditerranée est un bassin hydrologique déséquilibré, souffrant de phénomènes extrêmes de sécheresse et d’inondations cycliques, qui obligent les pays formant l’Union à se doter d’une « stratégie commune relative à une ressource peu abondante ». Elle précise par ailleurs que l’Espagne est un pays pionnier en matière de gestion de ressources quand il s’agit de faire face à un « bilan hydrique déficitaire » et que ses investissements en infrastructures ont permis de satisfaire la demande.
De son côté, le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Ahmad Masa’deh, a plaidé en faveur d’actions urgentes garantissant l’accès à l’eau pour tous les habitants des pays méditerranéens, ainsi qu’un développement n’affectant pas les écosystèmes. Ahmad Masa’deh a expliqué qu’environ 50 projets sont déjà en cours de réalisation et a affirmé que le débat sur l’eau ne peut avoir un caractère local et que l’ONU, la Ligue arabe et le Conseil des ministres africain doivent également y participer.
Quant au secrétaire d’État français aux affaires européennes, Pierre Lellouche, il a averti que les tensions sociales entraînées par les ressources hydriques dans la région Méditerranée s’aggraveront avec l’augmentation de la demande liée à l’activité touristique internationale, à laquelle seront associées une baisse du régime des pluies et une augmentation des températures.
La stratégie sera donc le premier grand défi de la récente Union pour la Méditerranée. Elle permettra de fixer le cadre politique, méthodologique et financier en vue de l’implantation de politiques régionales en la matière. Elle vise à promouvoir l’utilisation des innovations scientifiques et technologiques et à garantir que l’eau arrive aux populations de l’ensemble du bassin, dans une période d’expansion démographique et au cours de laquelle les effets du changement climatique seront de plus en plus importants.
Une fois approuvée à Barcelone, cette stratégie a été présentée lors d’une autre conférence euro-méditerranéenne sur l’environnement qui aura lieu à Dubrovnik (Croatie), les 21 et 22 avril, ainsi que lors de la Conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur l’agriculture, qui aura lieu les 15 et 16 juin. Les chefs d’État et de gouvernement de l’UpM traiteront également ce sujet lors du sommet qui les réunira le 7 juin à Barcelone.

Source : enviro2B

dimanche 25 avril 2010

L’Egypte au bord de la crise de l’eau

L’Égypte ne veut absolument pas entendre parler d’un nouveau plan de partage de l’eau avec les autres pays riverains du Nil. Les négociations entre les dix pays de l’Initiative du bassin du Nil (NBI), dont les ministres en charge de l’eau étaient réunis mardi dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, ont mis au jour les profondes divisions qui minent les relations entre les États de l’aval et ceux de l’amont du fleuve.

L’Égypte rejette un accord-cadre qui remet en cause son monopole sur le Nil, et que le NBI avait peaufiné lors de le réunion de mai 2009 à Kinshasa. Le ministre égyptien de l’Eau et de l’Irrigation, Mohammed Nasreddin Allam, a d’ailleurs annoncé la couleur avant même le début des discussions en affirmant que son pays n’entendait rien céder sur son quota de 55,5 milliards de mètres cubes d’eau par an, une part qui représente la moitié du débit du Nil. Le Caire exige entre autres de disposer d’un droit de veto sur tout nouveau projet d’irrigation émanant des autres États ainsi que l’application du principe d’unanimité dans les prises de décision, sinon son « droit historique » sur le Nil se verrait menacé.
L’Egypte s’agrippe en fait à un accord conclu avec la Grande-Bretagne en 1929 au nom de ses colonies d’Afrique de l’Est, et à un autre passé avec le Soudan en 1959 et qui fixe la part de ce dernier à 18 milliards de mètres cubes des eaux du fleuve. Depuis des années, les huit autres pays du NBI réclament sans succès un partage plus équitable. La situation semble vouée à l’impasse. Au terme de 14 heures de discussions houleuses, les représentants du Burundi, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie, du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et de l’Ouganda ont annoncé qu’ils allaient procéder à la signature de l’accord-cadre d’ici le mois de mai, même si l’Égypte et le Soudan refusent d’y adhérer.
Hani Raslan, directeur de la unité Soudan et Bassin du Nil au Centre des études stratégiques d’Al-Ahram, estime, sur la radio hollandaise RNW, que « les pays de l’amont ne devraient pas reprocher à l’Égypte son monopole sur le Nil car le fleuve représente 95% des ressources hydrauliques du pays » alors que les autres régions riveraines « disposent de pluies abondantes qui leur suffisent amplement ». L’Égypte refuse également toute idée d’arbitrage international sur la question. « Nous disposons de cartes diplomatiques, juridiques et beaucoup d’autres moyens pour faire valoir notre droit. Et nous ferons tout ce qui est en notre pourvoir pour défendre nos intérêts ainsi que notre sécurité nationale », menace Hani Raslan. Le Nil est une affaire plus que sérieuse pour l’Égypte. En 1979, le président Anwar Sadate avait déjà prévenu : « l’eau est le seul mobile qui pourrait conduire l’Égypte à entrer de nouveau en guerre. »

Source : Afrik.com

vendredi 23 avril 2010

Journée mondiale conte le paludisme

Des progrès encourageants ont été accomplis dans la lutte contre le paludisme ces dix dernières années mais il reste moins d'un an pour réaliser l'objectif de la couverture universelle fixée par l'ONU en 2000, ont indiqué lundi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le programme partenaire 'Roll back malaria', à l'occasion de la Journée mondiale contre le paludisme et de la publication d'un rapport sur la situation de la maladie en Afrique.

« L'investissement dans le contrôle du paludisme est en train de sauver des vies », a déclaré le Directeur exécutif de programme de partenariat 'Roll back malaria', Dr Coll Seck. « Mais sans un financement planifié et durable, les contributions significatives pour contrôler le paludisme afin de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement peuvent être inversées », a-t-il ajouté.

Selon le rapport, l'Afrique connaît actuellement une augmentation et une accélération des progrès. Ainsi, entre 2004 et 2009, le financement externe de la lutte contre le paludisme a décuplé, pour atteindre 1,8 milliard de dollars en 2009. La production mondiale de moustiquaires imprégnées d'insecticide a été multipliée par cinq, pour atteindre 150 millions, et les 160 millions de traitement médicamenteux (ACT) désormais distribués représentent un chiffre plus de 30 fois supérieur au chiffre de départ.

« Avec une forte collaboration, de grands progrès peuvent être réalisés dans la lutte contre le paludisme », a dit la Directrice exécutive de l'UNICEF Ann Veneman. « Il reste plus à faire pour les enfants et les femmes enceintes qui meurent encore de cette maladie évitable et traitable, spécialement en Afrique », a-t-elle ajouté.

La plupart des fonds sont alloués à l'Afrique où se trouve 90% des personnes qui meurent du paludisme. Entre 2007 et 2009, environ 200 millions de moustiquaires imprégnées d'insecticide ont été distribuées en Afrique.

Le rapport estime qu'il faudrait 350 millions de moustiquaires imprégnées d'insecticide supplémentaires pour parvenir à la couverture universelle.

Source : ONU

mardi 20 avril 2010

Festival Millenium: soutenir les 8 objectif du millénaire au travers de documentaires

Le festival Millenium s'engage à soutenir les huit objectifs pour le développement fixés par les Nations unies à travers l'art introspectif du documentaire, selon un communiqué des organisateurs. A l'aube du nouveau millénaire, les Nations unies ont fixé huit objectifs ambitieux à atteindre d'ici 2015. Ces objectifs pour le développement se traduisent principalement par des actions pour lutter contre l'extrême pauvreté, l'analphabétisme, les maladies endémiques et les changements climatiques. Le but du festival Millenium est "d'inciter à la réflexion et d'aider à prendre conscience que derrière ces actions, se cachent des individus et des communautés avec leur propre histoire et leurs ressentis". La compétition réunira une quinzaine de films documentaires, parmi lesquels seront décernés le prix du meilleur film, le prix du meilleur message de développement, le prix du meilleur message des droits de l'homme, le prix spécial du jury et le prix du public. Le jury sera composé de sept membres et présidé par la réalisatrice belge Marion Hänsel. Tous les réalisateurs des films programmés seront invités au festival afin de présenter leur film et échanger leur point de vue avec le public et les professionnels. La cérémonie d'ouverture aura lieu le samedi 12 juin à Flagey.

Source: Belga

dimanche 18 avril 2010

Semaine du développement international 2010

Coordonnée par le Partenariat: objectifs du Millénaire pour le développement (POMD), la Semaine du développement international, du 7 au 12 février 2010, a marqué l'effort d'une quinzaine d'associations étudiantes québécoises sur le campus de l'Université Laval et du St-Lawrence college.



Réalisation de la vidéo: Canal Vox.

jeudi 15 avril 2010

Un dialogue historique entre acteurs clés du développement ouvre une nouvell

La « Feuille de route de Montpellier » définit les priorités dans la programmation de la recherche agricole pour le développement ; les agriculteurs et les femmes dans la prise de décision au centre des débats.

L'incapacité à accorder à l'agriculture et au développement rural la même priorité qu'à d'autres secteurs tels que la santé et l'éducation a privé de nombreux pays des capacités nécessaires pour répondre à l'objectif du millénaire pour le développement : réduire la faim et la pauvreté. Ces pays ne sont en outre pas préparés pour affronter le rapide changement climatique et l'explosion démographique prévue d'ici 2050, ont déclaré des experts à la fin de la première Conférence Mondiale sur la recherche agricole pour le développement (Global Conference on Agricultural Research for Development - GCARD).

Les pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud - les deux régions regroupant environ 95 pour cent de la population la plus pauvre et la plus mal nourrie dans le monde - ont été identifiés comme des " champs de bataille " pour lutter contre la faim et la pauvreté. L'aide publique au développement (APD) pour l'agriculture a considérablement chuté, passant de 17 % en 1979, pendant l'apogée de la Révolution verte, à 3,5 % en 2004. Elle a également diminué en termes absolus : de 8 milliards de dollars US en 1984, elle est passée à 3,5 milliards de dollars US en 2005.

" Aujourd'hui, des millions de personnes dans le monde vivent dans la misère et la détresse. Nous sommes collectivement et individuellement responsables de cette tragédie, " a déclaré le Dr Monty Jones, lauréat du World Food Prize 2004 et nouvellement nommé à la tête du Forum mondial de la recherche agricole (Global Forum on Agricultural Research - GFAR), lors d'un discours de clôture particulièrement émouvant. " J'ai personnellement honte. "

Jones a reconnu que la recherche agricole avait été extrêmement fructueuse. " Nous pouvons en être très fiers, " a-t-il déclaré. " Mais nous aurions dû faire beaucoup plus. Je suis toutefois convaincu que nous avons initié le processus permettant de mettre en place ici, à la GCARD, les structures, les activités et les programmes qui nous permettront d'éradiquer la pauvreté dans ce monde. "

La conférence GCARD a réuni plus de 1 000 chercheurs, décideurs politiques, agriculteurs, donateurs et membres de la société civile provenant de chaque région du monde pour développer une nouvelle architecture de recherche agricole pour le développement (RAD) tournée vers la réduction de la faim et de la pauvreté. C'était la première fois qu'autant d'acteurs clés, du producteur au donateur, se réunissaient pour élaborer un plan d'action pour la RAD.

" La conférence a permis à toutes les parties de disposer d'une voix et ces voix seront entendues pour tracer l'avenir de la recherche agricole et nous aider à affronter les problèmes que sont devant nous, " a déclaré Adel El-Beltagy, président sortant du Forum mondial de la recherche agricole.

La " Feuille de route de Montpellier " a été présentée à la fin de la conférence pour fournir un cadre permettant à la science et l'innovation de vraiment répondre aux besoins des agriculteurs et des pauvres dans le monde rural.

La place des femmes dans l'agriculture, les partenariats et le développement des capacités des programmes nationaux et régionaux sont les thèmes transversaux majeurs abordés lors de la conférence. Les femmes représentent 80 % de la production agricole en Afrique alors qu'elles ne bénéficient que de cinq % de la formation pour le développement agricole et de dix % du crédit rural. Les femmes ne représentent qu'un quart des agronomes en Afrique et elles n'occupent que quatorze % des postes de direction dans la recherche et le développement.

" Investir dans la l'accroissement du nombre de femmes n'est pas négociable, " a déclaré Mary Njenga, chercheur kenyan. " Cela doit être inclus dans tous les programmes. " Les participants ont souligné la nécessité de déterminer les moyens de donner plus de pouvoir aux chercheuses et agricultrices afin de peser sur la politique et les processus de décision qui les concernent.

Les organisations de la société civile ont plaider pour jouer un 'un rôle fort dans le processus. " Ceux qui produisent la nourriture doivent être au centre et partie intégrante de la gouvernance de la recherche agricole aux niveaux international, régional et national, " a déclaré le Dr Assetou Kanoute, au nom de l'association pour le développement des activités de production et de formation (Association for Development of Production and Training Activities), du Mali. " Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'impliquer de façon sélective les agriculteurs et les ONG dans les discussions sur les programmes thématiques en les excluant totalement de la gouvernance de la recherche agricole. "

" Le GCRAI (Groupe consultatif de la recherche agricole internationale) est venu à la GCARD pour écouter nos " parties prenantes " afin de recueillir des suggestions de tous ceux qui sont concernés par ce que devrait être nos priorités, " a dit le Dr Carlos Peréz del Castillo. " Trois jours de discussions constructives ont apporté les réponses à nos attentes. Nous repartons avec de nouvelles idées qui nous permettront de faire évoluer le cadre de stratégie et de résultats ainsi que les méga programmes."

Un projet de cadre de stratégie et de résultats (Strategy and Results Framework - SRF) a été présenté lors de la GCARD pour permettre une plus grande contribution des " parties prenantes " dans huit domaines de recherche thématiques. Le SRF tient lieu de cadre pour développer d'un agenda de recherche résolument tourné vers les résultats et qui aborde les grands défis internationaux. Ces discussions et informations alimenteront la version finale de la stratégie et permettront l'élaboration d'une première liste de méga programmes répondant à certains de ces domaines thématiques. Il est envisagé que trois des méga programmes soient rapidement constitués pour être prêts à fonctionner avant la fin de 2010.

Les thématiques clés de recherche proposées incluaient : les systèmes agricoles pour les populations pauvres et vulnérables ; garantir des revenus agricoles pour les pauvres ; l'optimisation de la productivité des cultures d'importance mondiale pour la sécurité alimentaire ; nutrition et santé ; eau, sols et écosystèmes; forêts et arbres ; changement climatique, agriculture et biodiversité agricole.

En réponse aux domaines thématiques proposés du GCRAI, les participants ont souligné le besoin de préciser davantage les systèmes d'élevage et d'agriculture dans le programme pour les plus vulnérables. Il a également été demandé au GCRAI d'élargir au-delà des produits de base que sont le riz, le maïs et le blé, le spectre des cultures concernées et de définir un programme sur les systèmes agricoles allant du niveau régional au niveau mondial et non du niveau mondial au niveau régional.

" Il est indispensable de centrer beaucoup plus la recherche sur les agriculteurs pauvres et les groupes vulnérables dans les différentes régions agricoles du monde, " a déclaré Peréz del Castillo. " Les partenariats joueront un rôle déterminant pour obtenir des effets réels sur le terrain en termes de réduction de la pauvreté et de durabilité environnementale. "

Les participants à la conférence ont validé les axes suivants pour construire un système efficace de RAD. Ils constituent les éléments de référence à partir desquels devront être et évalués lors de la prochaine GCARD en 2012 les progrès à réaliser d'ici là.

1. Adopter une approche tournée vers la résolution de problèmes pour établir les priorités en mettant l'accent sur la sélectivité, avec les organisations régionales et régionales pour cibles ;
2. Mettre l'accent sur les technologies éprouvées ou relevant d'une question de recherche et/ou leurs résultats pour répondre aux contraintes des agriculteurs dans l'adoption d'une technologie ;
3. Aborder les contraintes à partir des consultations régionales, par exemple, développement des ressources humaines, incitations pour les chercheurs, responsabilité et efficacité des partenariats multiples.
4. Faciliter la création rapide d'innovations en soutenant la diffusion des connaissances et des technologies auprès des petits producteurs et la fourniture de services à destination des pauvres ;
5. Promouvoir l'utilisation efficace des capacités collectives, notamment les réseaux, en renforçant les relations clés entre les acteurs de la recherche, du développement (extension, fournisseurs de semences, secteur bancaire) et agricoles ;
6. Investir davantage et de manière plus volontariste dans les ressources humaines, institutionnelles et financières ;
7. Promouvoir des liens opérationnels coordonnés entre les donateurs et les partenaires du développement, pour des effets pouvant être suivis en terme de développement ;
8. Accroître la responsabilité mutuelle et identique chez les parties prenantes ;
9. S'engager à agir ;
10. Suivre, évaluer et rendre compte de façon crédible de ce qui a changé.



Les parties prenantes impliquées dans ce système de RAD sont les suivantes :

* Décideurs politiques des pays en développement et développés ;

* Toutes les parties prenantes engagées et/ou soutenant au niveau local, national, sub-régional, régional et international les systèmes d'information et de connaissance dans la recherche agricole, y compris le GCRAI, et les institutions de recherche avancée, de formation et de développement ;

* Donateurs, fondations, agences intergouvernementales, y compris les institutions bilatérales et multilatérales et les banques de développement ;

* Secteur privé, y compris les petites, moyennes et grandes sociétés de services à l'agriculture,, les banques agricoles, les assureurs et le secteur agroalimentaire ;

* Organisations agricoles et OSC/ONG à tous les niveaux ;

* Représentants des pauvres et des femmes ;

* Défenseurs de l'environnement.

" La différence entre cette conférence et les précédentes, c'est que nous sommes impliqués dans, et responsables de cette feuille de route et cela va guider nos activités pour l'année à venir, " a déclaré Jones.

" Je sens que la GCARD a permis de faire émerger de nouvelles idées sur la façon d'avancer, " a déclaré Uma Lele, ancienne conseillère auprès de la Banque Mondiale et auteur principal du rapport mondial diffusé à la GCARD, Transforming Agricultural Research for Development (Transformer la recherche agricole pour le développement). " Mais la preuve viendra de ce que nous ferons entre aujourd'hui et la prochaine GCARD. Nous avons besoin que les donateurs apportent les contributions dont je les sais capables. "

Selon le rapport, pour combler le sous investissement accumulé, il faudra porter les investissements pour la recherche agricole dans les pays en développement à 1,5 % du PIB agricole, ce qui signifie plus que doubler, voire, tripler le niveau actuel des investissements dans les capacités scientifiques et institutionnelles.

" Nous devons agir, agir, agir et éradiquer, et non soulager, la pauvreté, " a-t-elle déclaré.




Les conférences GCARD, organisées au travers du Forum mondial de la recherche (GFAR), seront organisées tous les deux ans. La GCARD remplacera la conférence triennale du GFAR et les assemblées générales annuelles du Groupe consultatif de la recherche agricole internationale. Agropolis International et le GCRAI se sont associés au GFAR pour organiser la GCARD 2010.




Le Forum mondial de la recherche agricole (GFAR) a été créé en 1998 pour regrouper toutes les parties agissant pour modeler et déterminer l'avenir de l'agriculture. Le GFAR mobilise exceptionnellement les partenaires scientifiques et sociaux pour réformer et renforcer les systèmes de recherche et de développement dans le monde, afin d'accroître leur impact en terme de développement. Les secteurs représentés dans le GFAR incluent des agences des NU, le GCRAI, des systèmes de développement et de recherche agricole nationaux et régionaux, des agences de financement du développement et des organisations représentant les agriculteurs ainsi que le secteur privé et la société.

dimanche 11 avril 2010

Nouvelles mesures pour la sécurité alimentaire

L'organisme de coordination humanitaire (IRIN) a examiné le nouveau rapport de stratégie mondiale pour la sécurité alimentaire, présenté le 28 mars dernier en France à la première Conférence mondiale sur le Développement pour la Recherche Agricole.
L'article du IRIN comprend des détails sur l'insécurité alimentaire dans le monde et les nouvelles propositions d'action stratégique pour assurer une alimentation cohérente, saine à l'égard des implications connexes (environnement notamment), et pérenne.
Ce rapport a été demandé par le G8 et est basée sur des interviews avec 2.000 experts. Selon IRIN, «Le but de cette démarche est de parvenir à un accès à l'eau pour tout consommateur, et à la sécurité du revenu pour tout producteurs. Les populations pauvres sont prioritairement visées, et les propositions cherchent à faire usage des ressources disponibles - terre, emploi, durabilité – en prenant acte des contraintes du changement climatique et d'une population en expansion ».
Le rapport «appelle à une approche plus large et s'écarte des méthodes traditionnelles où les scientifiques ont été tenus à l'écart du processus de mise en place des technologies dédiées aux agriculteurs», énonce IRIN. Uma Lele, un conseiller à la Banque mondiale aujourd'hui retraité et auteur principal du rapport, a déclaré: «L'accent est mis sur le développement de technologies adaptées aux conditions locales."
L'article examine également certaines des difficultés qui pourraient empêcher l'expansion de l'agriculture mondiale et se penche sur l'urgence de la situation de sécurité alimentaire.

vendredi 9 avril 2010

La crise économique ferme la porte aux OMD en Afrique

La Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Abdoulie Janneh, a déclaré que la crise économique mondiale empêchera la résolution de réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015, rapporte Reuters.
«La crise financière mondiale a affecté la croissance en Afrique, avec des conséquences désastreuses pour les pays africains en terme de réduction de la pauvreté", déclara Janneh à la réunion conjointe entre CEA et UA (Union africaine) tenue cette semaine à Lilongwe, Malawi.
Janneh a également déclaré qu'un rapport sur les progrès de l'Afrique vers la réalisation des OMD sera discuté lors de la prochaine CEA de l'Union Africaine en vue du sommet de l'ONU sur les OMD qui se déroulera en septembre 2010 à New York.
Les rapports d'avancement sur la réalisation des OMD font apparaître que les pays subsahariens d'Afrique sont toujours en retrait des autres régions, alors même que la date butoir de 2015 se rapproche à grands pas. Bien que les statistiques des Nations Unies révèlent que de nombreux pays en Afrique subsaharienne connaissent aujourd'hui une croissance améliorée, la région accuse toujours un retard sur tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment la réduction de la pauvreté. Certains des facteurs qui ont entravé la réalisation des OMD sont la mauvaise gouvernance, la négligence des rapports statistiques , la mauvaise gestion des infrastructures, et des politiques incohérentes.

jeudi 8 avril 2010

Coopération de quatre grands pays pour la sécurité alimentaire mondiale

Le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, collectivement connus sous l'acronyme BRIC, ont conclu un accord pour promouvoir la sécurité alimentaire mondiale.
Lors d'une réunion vendredi dernier à Moscou, le ministre brésilien du Développement agricole, Guilherme Cassel, la ministre russe de l'Agriculture Elena Skrynnik, le ministre indien de l'Agriculture Sharad Pawar, et le ministre chinois de l'Agriculture Han Changfu se sont déclarés résolus à résoudre le problème de la production alimentaire et la faim dans le monde dans une approche globale, par des actions fermes décidées entre gouvernements et organismes internationaux compétents.
Une déclaration commune des ministres annonce : «En réitérant notre soutien aux initiatives prises au niveau international tels que le Sommet alimentaire mondial à Rome, nous avons l'intention d'élaborer des mesures efficaces et globales pour le développement de l'agriculture dans les pays BRIC grâce à une coopération et une coordination étroites dans le domaine de l'agriculture et les activités connexes »
Le groupe BRIC produit "40 pour cent du blé du monde, la moitié de sa viande de porc et un tiers de ses volailles et viande bovine » rapporte Reuters. Les « produits intérieur brut combinés des quatre pays est égal à 22,4 % du total mondial en 2008"
Quarante-deux pour cent de la population mondiale vit dans les pays BRIC et, ensemble, «ils ont un tiers des terres arables de la planète»
La déclaration publiée par BRIC a énoncé quatre points forts de coopération :
"l'établissement d'un système d'échange d'informations,
le partage d'expériences sur l'agriculture et les réserves alimentaires,
la réduction des impacts du changement climatique sur l'agriculture
et le développement de la technologie agricole et l'innovation. »
En outre, les ministres ont exhorté la communauté internationale, en particulier les pays développés, à soutenir les pays en développement avec des capitaux et des technologies de pointe respectueuses pour l'environnement, afin de les aider à s'orienter vers un développement durable de l'agriculture.
Selon le Moscow Times, le groupe a déclaré : "Afin de promouvoir la sécurité alimentaire, il est nécessaire d'avoir un bon fonctionnement du marché alimentaire dans le monde et un système commercial fondé sur les principes de justice et de liberté, contre toute discrimination. »
La prochaine réunion des ministres de l'agriculture BRIC est prévue pour 2011.

mercredi 7 avril 2010

L'observatoire du Sahara et Sahel manque de moyens financiers

L'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), organisation internationale qui a pour vocation de promouvoir la gestion des ressources naturelles dans ces régions, manque de moyens pour financer ses projets, a déclaré récemment à Alger son président, Nadhir Hamada.
L'OSS, qui a son siège à Tunis, regroupe 22 pays africains ainsi que l'Allemagne, le Canada, la France, l'Italie et la Suisse, des organisations sous-régionales représentatives de l'Afrique de l'Ouest, de l'Est et du Nord, la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) ou des organisations des Nations unies et de la société civile.
Les fonds dont dispose actuellement l'OSS "ne lui permettent pas de réaliser les programmes et projets à la mesure des ambitions et des attentes des populations de la région", a dit M. Hamada, également ministre tunisien de l'Environnement, à la 13e réunion du conseil d'administration de l'organisation.
Il a appelé les Etats membres de l'OSS, chargé du suivi et de l'évaluation des ressources naturelles dans la région, "à s'acquitter de leurs contributions" et les bailleurs de fonds à "activer" les leurs.
Depuis sa dernière réunion à Tunis en 2009, l'OSS a entamé l'élaboration d'un projet de plan décennal (2010-2020), et mis notamment au point une banque de projets concernant la lutte contre la désertification en Afrique de l'Ouest, a ajouté M. Hamada.
Un projet vise également au renforcement des systèmes de surveillance et de lutte contre la sécheresse en Tunisie et en Afrique de l'Ouest.
L'OSS a aussi élaboré des projets sur "la gestion du système aquifère profond" commun au Sénégal et à la Mauritanie, la réalisation d'une carte des ressources en eau des pays membres et la mise en place d'une plate-forme de dialogue sur la gestion commune des eaux souterraines en Afrique, selon M. Hamada.
L'observatoire a également mis en place un mécanisme spécifique destiné à assurer une gestion "rationnelle et durable" des systèmes hydriques dans le bassin du Sahara septentrional.

lundi 5 avril 2010

Macédoine: 7,5 millions d'arbres plantés en un jour

Des milliers de Macédoniens, dont des enfants, des hommes politiques et des diplomates, ont planté, lors d’une journée dédiée, à travers le pays 7,5 millions d'arbres pour sensibiliser la population aux problèmes de l'environnement.
Les Macédoniens se sont rendus en bus dans diverses parties du pays pour participer à cette action intitulée "Journée de l'arbre - plantez pour votre avenir" financée à hauteur de 50 millions de denars (817.400 euros) par le gouvernement macédonien.
C'est la cinquième fois que cette action est organisée, plus de 20 millions d'arbres ayant été plantés lors des quatre opérations précédentes.
Cette année, des arbres ont également été plantés le long de la frontière macédonienne avec l'idée d'inciter les autres pays balkaniques à suivre cette action.
Le Premier ministre Nikola Gruevski a indiqué, en plantant un arbre dans un quartier de Skopje, que cette initiative avait commencé en 2007 avec l'objectif de reconstituer les forêts détruites dans les incendies qui ont ravagé le pays cette année-là. Plus de 35.000 hectares avaient été ravagés en Macédoine par les incendies qui ont fait rage à l'été 2007.
Cette idée "représente actuellement un potentiel sérieux pour notre avenir, notre bonne santé et notre environnement", a-t-il souligné.

vendredi 2 avril 2010

Haïti: le nombre de personnes menacées par les pluies peut baisser à 9.000

Le nombre d'Haïtiens vivant dans des abris de fortune depuis le séisme et devant être relogés d'urgence, avant la saison des pluies, pourrait être abaissé à 9.000 si des mesures sont prises, contre près de 40.000 selon des estimations récentes, a indiqué l'ONU.
Quelque 37.200 personnes sont actuellement menacées par les glissements de terrain ou inondations que pourraient provoquer la saison des pluies, a affirmé mercredi à l'AFP la chef adjointe de la mission en Haïti du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Sarah Muscroft, selon des estimations menées à la mi-mars.
"Si des travaux peuvent être faits, ce nombre peut être réduit à 9.000 personnes", a-t-elle ajouté.
Récemment encore, l'Ocha estimait que quelque 218.000 personnes vivant dans des sites à risque dans la région de Port-au-Prince devaient être relogées.
Le relogement "ne devrait pas poser trop de difficultés, dans la mesure où la communauté internationale a déjà déplacé ces personnes de nombreuses fois, à condition que vous ayez quelque part où les mettre", a dit Mme Muscroft.
Ceux qui devront trouver un autre endroit où se loger auront le choix entre rejoindre une autre famille, changer de camp ou envisager un retour chez eux, dans la mesure du possible. En dernier ressort, des sites d'hébergement provisoires pourraient être installés en dehors de la capitale.
Reste à convaincre les Haïtiens, qui, malgré des conditions d'hébergement souvent précaires, craignent qu'en quittant les camps, ils ne se retrouvent encore plus démunis.
"Il y a un kit incitatif (...) qui comprend trois mois de nourriture, des produits d'hygiène, une bâche permettant d'aider à renforcer les structures qu'ils construisent, mais également une incitation financière d'un mois de salaire", dans le cadre du programme "argent contre travail", a expliqué Mme Muscroft.
Ce dispositif a été lancé à Port-au-Prince et dans d'autres villes touchées par le séisme, comme Jacmel, pour remettre les Haïtiens au travail et nettoyer les débris jonchant les rues.
Mme Muscroft a remarqué qu'il ne restait plus beaucoup de temps pour agir avant les pluies, soulignant que le gouvernement haïtien avait perdu de précieuses semaines en croyant, vainement selon elle, que la communauté internationale achèterait les terrains utilisés pour les nouveaux campements.
"Dans des conditions normales, on aurait préféré faire ceci il y a un mois mais nous n'avons pas pu parce que nous attendions l'aval du gouvernement", a-t-elle dit.
La saison des pluies, qui précède celle des ouragans en juin, commence habituellement vers le mois d'avril en Haïti mais de fortes averses sont déjà tombées sur le pays.
Le séisme de magnitude 7, qui a ravagé Port-au-Prince le 12 janvier a tué au moins 220.000 personnes et fait 1,3 million de sans-abri.

Source : AFP

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