mardi 30 mars 2010

De l'eau propre pour un monde sain

Le 22 mars dernier a eu lieu la Journée mondiale de l’eau. Le thème retenu cette année était : «De l’eau propre pour un monde sain». En choisissant ce thème, ONU-Eau voulait attirer l’attention sur la qualité de l’eau et ses effets sur les écosystèmes et le bien-être de l’humanité.
«Pour que les populations humaines et les écosystèmes puissent se développer, l’eau doit être propre, elle doit rester propre et surtout elle doit être accessible à tous»

, souligne Mme Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, dans un message adressé à l’occasion de cette Journée.

Selon Mme Bokoya, plus de 2,5 milliards de personnes vivent sans installations sanitaires suffisantes. Pire, 884 millions de personnes n’ont pas accès à une eau de boisson salubre, la plupart se trouvant en Afrique. Chaque année, poursuit la responsable de l’UNESCO, environ 1,5 million d’enfants meurent de maladies transmises par l’eau.
«La dégradation de la qualité de l’eau des rivières, des fleuves, des lacs et des nappes souterraines a des répercussions directes sur les écosystèmes et la santé des êtres humains. Une telle situation représente une terrible tragédie humaine, et un obstacle majeur pour le développement»

, affirme-t-elle.
Mme Bokova indique, en outre, qu’
«avec les maladies liées à l’eau et les difficultés financières supplémentaires qu’elles impliquent, les chances qu’ont les familles pauvres de donner une éducation à leurs enfants se réduisent. La génération suivante se trouve ainsi privée de la possibilité d’améliorer ses propres conditions de vie et de briser le cycle de la pauvreté et de la misère dans lequel elle se trouve enfermée»

Un autre point soulevé, certes inquiétant, est que
«la dégradation de la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines exacerbe encore la pénurie d’eau et a des répercussions négatives sur le milieu naturel et sur les services et biens de l’écosystème qu’il produit, compromettant la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance»


«En ces temps de réduction des dépenses, alors que les difficultés économiques remettent en cause l’investissement pour le développement, il faut dire clairement que les bénéfices qui découlent du développement compensent amplement les coûts occasionnés»

, note-t-elle. Et la même source d’ajouter que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) concernant l’accès à l’eau potable et à l’assainissement permettra d’économiser globalement plus de 84 milliards de dollars.

Source : Unesco

mardi 23 mars 2010

En France la mortalité maternelle devrait pouvoir régresser

La France, en tête des pays européens pour la natalité, avec plus de 800.000 naissances annuelles, doit encore progresser pour rejoindre les meilleurs dans la lutte contre la mortalité maternelle, selon un rapport d'experts publié en janvier dernier.
En France, le taux de mortalité maternelle est encore de 9,6 pour 100.000 naissances.

Chaque année, en moyenne, plus de 70 femmes décèdent de leur grossesse ou de ses suites. Si la mortalité maternelle, d'après l'OMS, situe la France dans la moyenne des pays européens, elle reste en-deçà des meilleurs, et très loin de la Suède dont les taux sont deux fois plus faibles.
Or, selon les experts "50% de ces décès sont évitables ou présumés tels car le plus souvent liés à des mesures thérapeutiques inappropriées".
"Ces 40 morts par an sont à l'évidence inacceptables", commente le Pr Gilles Crépin (Académie de médecine), auteur de l'éditorial sur ces morts maternelles évitables.
Le constat porte sur le bilan 2001-2006 présenté dans un rapport du Comité national d'experts sur la mortalité maternelle (CNEMM), publié à l'issue d'un travail avec l'Inserm et l'Institut de veille sanitaire (InVS).

Durant cette période (2001-2006), l'âge moyen des femmes décédées de mort maternelle était de 33,3 ans. Le risque de mort maternelle est trois fois plus élevé à 35-39 ans qu'à 20-24 ans et huit fois plus à 40-44 ans et 30 fois plus au-delà de 45 ans.
Il faudrait donc encourager les femmes à avoir leurs enfants plus jeunes car les risques pour leur santé d'une grossesse tardive augmentent rapidement après 35 ans, soulignent les chercheurs de l'Inserm.
"En 2004, la France était au 16e rang des pays européens en termes de mortalité maternelle",

relève le Pr Crépin.

"On devrait pouvoir mieux faire", dit-il à l'AFP en évoquant l'Ile-de-France (IDF) où "il est absolument nécessaire de pousser les investigations pour trouver des solutions".
Les taux de mortalité maternelle de l'IDF et des départements d'outre-mer (DOM) dépassent en effet la moyenne nationale.
En IDF, cette mortalité maternelle est supérieure de 30% et, dans les DOM, elle est trois fois plus fréquente qu'en métropole.
Ce taux demeure supérieur chez les femmes de nationalité étrangère, notamment originaires d'Afrique subsaharienne qui peuvent avoir des complications obstétricales plus sévères (hypertension et infections). En IDF, le taux de mortalité maternelle chez les Africaines est de 28,9/100.000 naissances et de 10,2 chez les Françaises.
Un quart des morts maternelles survient pendant la grossesse, un tiers dans les premières 24 heures après la naissance et un autre tiers, au-delà de ces 24 heures mais à moins de 42 jours du post-partum.
Les hémorragies restent la principale cause de décès (25%).
"On devrait pouvoir améliorer la situation en appliquant les recommandations du Comité des experts émises en 2004. En particulier, en mesurant la quantité de sang perdu après l'accouchement, plutôt que de se fier à des impressions"

, dit le Pr Crépin. La très grande majorité de ces décès par hémorragies (90%) seraient évitables, d'après le Pr Gérard Levy, président de ce comité (CNEMM).
Parmi les autres causes obstétricales de décès, figurent à part égale (10%) l'hypertension artérielle et les thrombo-embolies veineuses (phlébite avec caillot qui va boucher des artères pulmonaires) ainsi que les embolies amniotiques (12%).
"L'existence de lacunes dans le système national de recueil d'informations (...) laisse supposer un nombre encore plus important de ces décès évitables"

, admettent par ailleurs les experts.

Source : AFP

samedi 20 mars 2010

Près de 5 millions d'euros du Japon pour la sécurité alimentaire mauritanienne

NOUAKCHOTT - Le gouvernement japonais a accordé mardi à la Mauritanie un don de 4,8 millions d'euros pour l'achat de vivres en faveur des populations de ce pays sahélien frappé par une insuffisance de pluies.

L'accord a été signé mardi à Nouakchott par le ministre des Affaires économique mauritanien, Sidi Ould Tah, et l'ambassadeur du Japon à Nouakchott Hiroshi Azuma.
Cet argent va servir à l'achat de riz en faveur des populations nécessiteuses et pour "la prise en charge des effets des changements climatiques responsables de la réduction de la production agricole dans le pays", a affirmé le diplomate japonais.

"Il s'agit également de faire face à l'insécurité alimentaire qui sévit en Mauritanie du fait de la crise économique et financière mondiale et menace la survie des populations"

, a encore ajouté M. Azuma.

Début novembre, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) avait annoncé des baisses de la production céréalière en 2009-2010 dans des pays membres de cette organisation dont la Mauritanie, suite à une insuffisance de pluies.

L'accord signé mardi ouvre la voie à la reprise de la coopération entre Tokyo et Nouakchott après le rétablissement de l'ordre constitutionnel en Mauritanie suite à l'élection présidentielle du 18 juillet qui a porté au pouvoir le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Source : AFP

vendredi 19 mars 2010

Selon les ONG, la lutte contre la mortalité maternelle ne progresse pas…

A cinq ans du rendez-vous fixé par les Nations unies (ONU) pour remplir les Objectifs du millénaire, plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) s'alarment au sujet de la question de la santé maternelle. Si l'ONU s'était engagée, en 2000, à "réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle" en 2015 dans le monde et à "rendre l'accès à la médecine procréative universel", les progrès enregistrés sont proches du néant.

"Une femme dans le monde meurt chaque minute à cause de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement"

, rappelle Oxfam France, porte-drapeau d'une campagne qui doit être lancée, vendredi 12 mars, contre cette "non-assistance à mère en danger" et associe Médecins du monde, Action for Global Health et Avocats pour la santé dans le monde. Sur 530 000 décès annuels de femmes pendant leur grossesse ou à l'accouchement, la moitié a lieu en Afrique subsaharienne et un tiers en Asie du Sud.
Les moyens accordés à la planification familiale ne progressent pas davantage. En Afrique subsaharienne, 20 % des femmes qui le souhaitent n'auraient pas accès à la contraception, un pourcentage sous-estimé selon les experts. La planification familiale peut pourtant agir directement sur le taux de mortalité maternelle dans les pays en développement : selon une étude du ministère de la coopération britannique, "32 % des décès maternels pourraient être évités grâce à l'accès à des moyens de contraception modernes", en évitant les grossesses trop précoces et trop rapprochées par exemple. Un meilleur accès à la contraception permettrait aussi de réduire les avortements non médicalisés, à l'origine de 13 % de la mortalité maternelle.
Comment expliquer que la maîtrise de la fécondité puisse être à ce point négligée ? En 2005, les ONG ont difficilement obtenu que l'objectif sur la santé maternelle soit assorti d'une exigence de planification familiale. Mais la gêne à aborder ces questions est encore palpable dans les institutions et sur le terrain.
La faute en revient en partie aux difficultés de financement. Les pays concernés peinent à consacrer 15 % de leurs dépenses publiques à la santé, comme ils s'y étaient engagés en 2001. Et l'aide est insuffisante.
"Selon l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, il faudrait dégager 36 milliards de dollars pour se donner les moyens d'atteindre les objectifs en matière de santé maternelle, quand l'aide internationale, publique et privée, est de 20 milliards de dollars"

, pointe Julien Potet, d'Oxfam France.
Cette situation est notamment le fruit de réticences d'ordre moral et politique. L'administration Obama, qui a débloqué 12 millions de dollars pour la promotion de la contraception en Afrique et en Asie, a certes rompu avec les années Bush, quand tout financement aux organisations pratiquant ou facilitant l'avortement était interdit. Mais, aujourd'hui encore, le gouvernement canadien de Stephen Harper maintient cette ligne conservatrice.
"L'approche planning familial n'est pas très bien perçue, les politiques coercitives de contraception menées en Inde puis en Chine ayant joué contre le sujet

, explique Catherine Giboin, de Médecins du monde.
Aujourd'hui, on reprend cette question non plus sous l'angle du contrôle de la démographie, mais du point de vue du droit des femmes."

Au Niger, où l'ONG participe à un programme mis en place en 2007 par l'Union européenne, l'accès à la contraception n'est abordé que par le biais de "l'espacement des naissances", une notion acceptée par l'islam, quand celle de la limitation des naissances est proscrite, explique le docteur Joël Le Corre, chargé de mission de Médecins du monde dans ce pays.
Avec 7,1 enfants par femme, le Niger, où 60 % des jeunes femmes ont un enfant avant l'âge de 19 ans, affiche le taux de fécondité le plus élevé au monde. La gratuité des soins aux femmes enceintes et de l'accès à la contraception, décidée par le gouvernement nigérien, et le soutien des imams ont permis au programme auquel contribue Médecins du monde dans la région de Tahaoua d'obtenir des résultats tangibles. "Le taux de prévalence de la contraception est passé de 8 % à 14 %", indique M. Le Corre.

Avec un taux d'accès à la contraception situé entre 5 % et 10 %, quand il oscille entre 60 % et 90 % en Asie et en Amérique latine, l'Afrique noire cependant est loin du compte.
"Une croissance de 2,5 % à 3 % du taux de fécondité, ce qui est aujourd'hui le cas dans une quinzaine de pays d'Afrique subsaharienne, est insoutenable et condamne l'Afrique à l'aide extérieure"

, assure Jean-Pierre Guegan, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), l'un des rares démographes à oser enfourcher le cheval de bataille de la planification familiale en Afrique subsaharienne.
Si la baisse - lente mais réelle - de la fécondité observée ces dernières années dans cette région du monde se poursuit mais ne s'accélère pas,
"l'hypothèse haute des Nations unies d'un nombre moyen de trois enfants par femme en 2050, qui conduit à 2 milliards d'habitants, pourrait se révéler trop basse, et la population de l'Afrique subsaharienne pourrait encore doubler entre 2050 et 2100 et dépasser alors les 4 milliards"

, affirme M. Guegan.
Autant d'arguments qui plaident en faveur de la planification familiale, le plus essentiel étant sans doute que les femmes africaines ont, elles aussi, droit à la maîtrise de leur propre fécondité.

Source : Le Monde

jeudi 18 mars 2010

Six manières de faire avec les OMD

Moins de cinq ans, c'est le délai maintenant imparti pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Des chercheurs, auteurs d'articles publiés dans le dernier numéro intitulé « La pauvreté en perspective » du magazine du CI-CIP (Centre international pour le suivi des politiques pour une croissance inclusive), un organisme du PNUD en partenariat avec le gouvernement brésilien, reviennent sur le bilan de ces dix dernières années et rendent quelques préconisations.

Le chercheur Malcolm Langford, du Centre norvégien des droits de l'homme, lié à l'Université d'Oslo, en Norvège, suggère qu'il y a nécessité pour les gouvernements de rendre compte de leurs actions pour faciliter le contrôle et la responsabilisation dans tous les pays, ainsi que la propagation de l'idée de « citoyenneté mondiale » comme un levier de la lutte contre la pauvreté.

"Les OMD ont le problème de ne pas cibler les« plus pauvres parmi les pauvres ». Dans certains pays par exemple, les pauvres ignorent les encore-plus pauvres, et il y en a beaucoup... »

, écrit Langford.
Il suggère, en ce sens, « l'inclusion d'indicateurs de progrès dans chaque compartiment du pays audité, dans tous les groupes ethniques, chez les deux sexes, et ainsi de suite. » Un autre paradoxe des Objectifs du Millénaire est de ne pas savoir quantifier exactement le progrès socio-économique.
Un autre ajustement est nécessaire : l'Objectif 2, par exemple, sur l'universalisation de l'éducation de base, ne fait aucune mention de la gratuité de l'enseignement. L'adoption d'objectifs quantitatifs est erronée et peuvent même s'avérer contre-productifs.
Au Brésil, par exemple, la proportion de personnes âgées de 7 à 14 ans inscrits dans l'enseignement primaire a augmenté de 81,4% en 1992 à 94,5% en 2005, selon les données citées dans le rapport national sur la surveillance du développement pour le Millénaire en 2007. Mais en parallèle, on constate une diminution de la teneur moyenne des élèves de SAEB (Système d'évaluation de l'éducation de base), tant en public qu'en privé, selon l'étude.
«Il est relativement facile d'augmenter les inscriptions dans les écoles est beaucoup plus difficile d'élever la qualité de l'éducation»

, explique le chercheur.
"Le problème est bien sûr crucial parce que l'éducation de qualité est le facteur numéro un de la croissance économique et la réduction de la pauvreté »

selon le chercheur Yehualashet Mekonen.
Mekonen signale que les OMD pour l'éducation sont limités à l'éducation de base. Cette orientation, dit-il, néglige l'intérêt de l'enseignement secondaire.
«Se concentrer sur des objectifs à court terme, tels que l'inscription dans l'enseignement primaire, peuvent conduire à négliger les besoins des pays à moyen terme»

dit-il.
Il a proposé quatre modifications dans la façon de traiter les Objectifs de Développement du Millénaire et de repenser les objectifs d'ici 2015 :
  1. créer un ensemble d'objectifs variable en fonction des besoins de chaque pays, et non basée sur un ensemble universel;
  2. définir les paramètres qualitatifs du développement;
  3. créer des paramètres qui tiennent compte de la dynamique démographique et de la pauvreté des enfants
  4. mettre l'accent sur les programmes à long terme visant la science et la technologie.
Atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement peut aussi être plus rapide et plus efficace si les programmes comprennent des actions visant à promouvoir l'égalité entre les sexes, indique un autre article du magazine. Le texte, intitulé « L'égalité progresse après 2015 », est signé par les chercheurs Nicola Jones, Rebecca Holmes et Jessica Espey, de l'Overseas Development Institute de Londres.

Ils notent que seuls deux des objectifs sont directement liés à ce thème: le troisième, sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, et le cinquième, qui est d'améliorer la santé maternelle.
Si la perspective de l'égalité entre les sexes est négligée, disent les auteurs, «les efforts pour parvenir à une réduction durable de la pauvreté et pour favoriser une croissance équitable sont compromis." Les chercheurs proposent donc un certain nombre de modalités d'inclusion d'une donnée de type "genre" sur les OMD.

Pour lutter contre la pauvreté, par exemple, ils proposent de faciliter l'accès des femmes aux ressources territoriales et aux équipements - comme dans les zones rurales, première ressource pour la plupart des pauvres du monde et pour beaucoup de responsables de famille. Il en va de même pour réduire la mortalité infantile (quatrième objectif) et pour améliorer la santé maternelle (cinquième objectif).
Les chercheurs soulignent qu'il existe un lien étroit entre «le renforcement du rôle des femmes et l'amélioration de la santé, la nutrition et l'éducation des enfants ».
Nous devons donner aux femmes un meilleur accès au crédit, pour permettre à l'esprit d'entreprise de s'accroître, et durcir les lois contre la violence domestique et conjugale, un problème majeur du 21ème siècle auquel beaucoup de pays sont encore confrontés.

Ils suggèrent également de profiter du huitième objectif - un partenariat mondial pour le développement – pour augmenter l'aide internationale et la coopération sur le renforcement du rôle des femmes.
La variation des indicateurs, disent les chercheurs, pourrait être contrôlée par l'Agence sur l'égalité des sexes, que l'ONU est sur le point de créer.
«Le défi consiste maintenant à s'assurer que l'organisme dispose de ressources suffisantes et demeurera indépendant, capable de contrôle et de surveillance accrue pour la mise en œuvre effective des objectifs de parité et des engagements sur ces développements »

mercredi 17 mars 2010

L’OMS veut renforcer la lutte contre le Paludisme

La lutte contre le paludisme, qui affecte 250 millions de personnes dans le monde par an, passe par le recours automatique à un test pour obtenir des diagnostics justes, a estimé mardi l'Organisation mondiale de la santé en présentant ses nouvelles recommandations.

Dans son guide actualisé sur la lutte contre la maladie due à un parasite transmis par les piqûres de moustique, l'OMS estime urgent d'empêcher une augmentation des résistances aux traitements et notamment au médicament phare, l'artémisinine.
Cette lutte passe en premier lieu par une administration plus ciblée des traitements médicamenteux.

Pour cela, "l'OMS recommande de procéder à un test diagnostique pour tous les cas présumés", a ainsi expliqué son directeur du Programme mondial de lutte antipaludique, Robert Newman lors d'un point de presse.
Un test efficace et facilement utilisable est désormais disponible, fait valoir l'organisation soulignant que les traitements basés sur les seuls symptômes cliniques augmentaient les problèmes de résistances en cas de mauvais diagnostic.
"Le passage à un test universel du paludisme est une étape cruciale dans la lutte contre cette maladie"

, a insisté l'OMS dans un communiqué.
Par ailleurs, l'OMS préconise de "retirer du marché la monothérapie orale à base d'artémisinine" arguant que son utilisation accélère également "le développement de la résistance des parasites".
L'organisation recommande depuis plusieurs années les associations médicamenteuses à base d'artemisinine (ACT). Dans son nouveau guide, elle ajoute un cinquième médicament ACT, la dihydroartémisinine-pipéraquine.

Par ailleurs, l'OMS a publié mardi son premier guide d'achat de médicaments dans lequel elle souligne l'importance de la qualité des antipaludiques.
"Il est essentiel que nous travaillions avec les pays pour leur fournir des médicaments de grande qualité car l'utilisation de médicaments de qualité insuffisante -- contrefait ou monothérapie -- est terriblement dangereuse"

, a insisté le Dr Newman.

La moitié de la population mondiale est exposée au paludisme qui provoque chaque année 860.Justifier000 décès, essentiellement en Afrique, selon l'OMS.
Source : AFP

mardi 16 mars 2010

La téléphonie mobile contre la faim

Le Programme alimentaire mondial (PAM) innove sa méthode pour mieux subvenir aux besoins alimentaires des habitants des deux plus grandes villes du Burkina Faso : Ouagadougou et Boubou DIolasso.

Mieux lutter contre la faim grâce aux téléphones portables
En association avec Vodafone, une compagnie britannique de télécoms, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) entend lancer dans les prochains mois un projet de « bons alimentaires électroniques », en s’appuyant sur la technologie de la téléphonie mobile pour aider des milliers de Burkinabés à Ouagadougou et Boubou Diolasso. Bien mené, le projet pourrait s’étendre à d’autres pays du continent.

La contribution de la téléphonie mobile
Grâce à l’entremise des téléphones portables, le PAM pourra rembourser plus rapidement les bons alimentaires que lui rapportent les vendeurs de produits alimentaires. « Le système présente aussi l’avantage d’éradiquer la fraude », relève Paul McCann, spécialiste des télécommunications, travaille en qualité de consultant pour le PAM à Dakar. « Grâce au portable, les commerçants seront capables d’authentifier les bons sur place », explique-t-il.
Ce concept novateur, déjà lancé en Zambie et en Syrie, devrait bientôt permettre aux propriétaires de magasins à Ouagadougou et Boubou Diolasso de gérer, grâce à un code, ces « bons d’achats virtuels » sur leurs portables, soit par Internet ou par sms. Le PAM serait alors capable de rembourser les vendeurs le lendemain même, soit par virement bancaire ou par chèque. Le PAM travaille actuellement à la mise en route d’une application permettant de faire cela au Burkina Faso.
« Il n’est pas nécessaire que tout le monde ait un portable, seulement les vendeurs », souligne Paul McCann pour minimiser le fait que le taux de pénétration de la téléphonie mobile, bien qu’en période de forte croissance, n’est pas immense dans le pays. Ayant laissé une année de côté son emploi en Angleterre, il travaille ces temps-ci pour le PAM à Dakar et tente d’apporter son savoir en matière de téléphonie mobile au programme humanitaire au Burkina Faso.

Un projet séduisant, à confirmer
Lancés en 2009, les bons alimentaires du PAM sont actuellement reçus par quelque 20 000 personnes dans le pays. Jusqu’à présent, ils étaient distribués aux familles, qui pouvaient les échanger dans certains magasins, ces derniers se faisant rembourser chaque mois par le PAM.
« Nous sommes très désireux, ici, d’essayer cette solution SMS », a déclaré Paul McCann. « Le procédé est assez simple et utilise de la technologie standard », relève-t-il, « L’opérateur téléphonique Vodafone envisage de développer d’autres partenariats en Afrique de l’Ouest ». La compagnie britannique, songerait notamment à fournir aux humanitaires une plate-forme de partage de données et d’informations.

Que la téléphonie mobile s’invite de façon tonitruante et massive en Afrique, cela nous le savions. Mais qu’un portable puisse préserver des milliers de personnes des affres de la faim et de la sous-nutrition, voilà une initiative à la fois nouvelle et encourageante.
Source : Afrik.com

lundi 15 mars 2010

Rationnement alimentaire à Haïti pour une distribution intelligente

Les groupes d'aide alimentaire dans la capitale d'Haïti Port-au-Prince ont commencé à distribuer de lourds sacs de riz à des milliers de sans-abri : l'opération est destinée à alimenter 1,9 million de personnes pendant un mois et est organisée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Le personnel du PAM remet des coupons depuis vendredi dernier, qui peuvent être échangés contre des paniers alimentaires : haricots, farine enrichie, huile et sel...

Le PAM a déclaré via sa porte-parole Silke Buhr qu'il a également lancé un programme pour nourrir les enfants en âge d'être scolarisés à Port-au-Prince; directement dans les cours d'école. L'initiative a commencé à la fin du mois de février pour 72.000 enfants à travers toute la capitale. A terme, l'opération vise à nourrir 800.000 enfants.

samedi 13 mars 2010

L’Afrique Unie dans la lutte contre l’épidémie de Polio

Plus de 85 millions d’enfants de moins de cinq ans seront vaccinés contre la polio dans 19 pays d’Afrique de l’ouest et du centre dans un élan massif de coopération transfrontalière pour mettre un coup d’arrêt à une épidémie de poliomyélite qui dure depuis plus d’une année.

Neuf pays d’Afrique de l’ouest et du centre – Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Guinée, Libéria, Mali, Mauritanie, Sénégal et Sierra Leone – sont considérés ayant des foyers actifs de poliomyélite (c’est-à-dire des cas notifiés au cours des six derniers mois).
Le coup d’envoi de la campagne est donné le 6 mars dans ces pays ainsi qu’au Nigéria, Ghana, Bénin, République centrafricaine, Gambie, Cap vert et Guinée Bissau. La Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo vont commencer plus tard en raison de transitions politiques ou d’élections.

Plus de 400.000 bénévoles et agents de santé se mobilisent sur cette campagne.
Cette opération logistique complexe est en grande partie rendue possible grâce à un financement de 30 millions de dollars US$ venant du Rotary International, un partenaire majeur dans l’effort mondial pour stopper la polio.
Pour le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Luis Gomes Sambo, la campagne synchronisée démontre la détermination de l’Afrique à éradiquer la polio.
"Du plus haut niveau aux administrateurs locaux de districts dans chaque pays",

a-t-il déclaré,
"Nous sommes chacun responsables de l’enfant africain – de vacciner chaque enfant et d’atteindre une couverture élevée."

Une précédente série de campagnes en 2009 n’a pas stoppé complètement l’épidémie, en raison du fait que le nombre d’enfants vaccinés n’était pas suffisant pour arrêter la transmission de la poliomyélite. Après des années sans aucun cas de polio, certains pays n’avaient plus les compétences et l’expérience nécessaires pour répondre de manière adéquate à l’épidémie. De nouvelles approches sont initiées cette année qui prévoient un suivi standardisé indépendant pour déterminer si les enfants ont bien été vaccinés, une meilleure formation des vaccinateurs pour une meilleure planification, ainsi que le déploiement de personnel expérimenté.

Le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’ouest et du centre, le Dr Gianfranco Rotigliano note :
"Avec une meilleure couverture qui ne laisse aucun enfant non vacciné, ces campagnes peuvent réussir à faire de l’Afrique de l’ouest et du centre une région exempte de polio".

Cette opération sera renouvelée le 24 avril dans les mêmes 19 pays. Dans l’intervalle, les enfants de six pays, ayant notifié des cas récemment, recevront une dose supplémentaire le 26 mars dans le cadre d’une nouvelle stratégie dite de la dose supplémentaire dans un intervalle court (SIAD), qui s’est révélée efficace pour construire rapidement l’immunité de la population en cas de besoin. Ces six pays sont le Burkina Faso, la Guinée, le Libéria, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone.
Le Président du Comité régional PolioPlus pour l’Afrique du Rotary, Ambroise Tshimbalanga-Kasongo, a déclaré :
"Nous, au Rotary, sommes fiers d’avoir fourni les fonds nécessaires pour les tours de mars et appelons tous les autres acteurs à jouer leur rôle pour éliminer la polio d’Afrique, en fournissant les fonds nécessaires à l’organisation de campagnes visant une couverture plus élevée. "

Pour mettre fin à cette épidémie, deux gouttes de vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) seront administrées à domicile à tous les enfants dans les 19 pays. Une armée de bénévoles dévoués et agents de santé se mobilisera jusqu’à 12 heures par jour, se déplaçant à pied ou à vélo, en voitures, bateaux ou en motos, dans des conditions souvent difficiles. Chaque équipe transportera le vaccin dans des porte-vaccins, rempli de d’accumulateurs gelés pour assurer que le vaccin reste à la température requise inférieure à 8 ºC.

Les ministères de la santé sont soutenus par, entre autres partenaires opérationnels principaux, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le Coordonnateur santé de la FICR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Anders Naucler, a appelé à un effort tous azimuts :
"Des centaines de volontaires de nos Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se mobilisent pour que les gouttes du vaccin contre la polio immunisent chaque enfant jusqu’au dernier. C’est là notre défi, et ce sera la mesure de notre succès."

vendredi 12 mars 2010

La Namibie lance son programme d'adaptation aux changements climatiques

La Namibie est devenue l'un des premiers pays africains à lancer le programme d'adaptation aux changements climatiques. Soutenu par le Programme des Nations Unies pour le développement-PNUD – le projet namibien a vocation à créer des systèmes pour gérer les risques liés aux changements climatiques et les conditions de maîtrise à long terme. Ce programme sera axé sur la meilleure planification possible pour aider la Namibie à traiter en particulier les aspects « inondations » et « risques de sécheresse ».

Soutenu par le Gouvernement du Japon, la Namibie est l'un des 20 pays africains sélectionnés pour participer à l'ensemble du programme d'adaptation, intitulé «Système intégré d'appui et d'approches intégrées pour l'adaptation au changement climatique en Afrique» : un budget de 92,1 millions dollars.
Le Premier ministre, M. Nahas Angula a remercié le gouvernement japonais d'avoir choisi son pays comme un des destinataires en déclarant:
« Nous pensons que ce programme contribuera substantiellement à la réalisation de nos objectifs à long terme, c'est à dire d'ici à 2030, mais aussi au niveau des Objectifs du Millénaire pour le développement, ainsi que ceux que nous nous sommes fixés à moyen terme dans le troisième Plan de développement national »

Le Premier ministre a souligné la nécessité pour la Namibie d'examiner toutes les options énergétiques afin que la meilleure alternative soit développée en priorité.

Les communautés rurales et les populations pauvres et isolées seront l'objectif premier du programme d'adaptation

Le représentant adjoint du PNUD, M. Lebogang Motlana a, quant à lui, souligné que le lancement du programme est un jalon majeur dans les efforts pour intégrer l'environnement et les préoccupations énergétiques dans l'agenda du développement national.
"En mettant au point des stratégies appropriées vis à vis des effets néfastes des changements climatiques, nous devons prioriser le soutien aux plus vulnérables, à savoir les collectivités rurales et les pauvres de tout le pays. Surtout, nous devrons prendre en compte que le changement climatique n'aura pas qu'une incidence sur ces communautés, les femmes sont plus vulnérables aux effets du changement climatique et cela nous impose donc des recommandations politiques fortes au sein du projet pour ne jamais omettre l'inégalité des sexes »

, a-t-il souligné.
Au cours des deux dernières années, le nord de la Namibie a été confronté aux inondations les plus graves enregistrées depuis plus de quatre décennies. Les prévisions sur les effets du réchauffement à venir alertent les spécialistes de cette situation déjà critique, sans compter la l'incidence de la sécheresse.

M. Kunikazu Shimamoto, ambassadeur du Japon à Pretoria a déclaré que
le gouvernement du Japon espère sincèrement que ce projet permettra d'aider la Namibie à surmonter ses vulnérabilités aux changements climatiques et à l'élaboration de mesures efficaces.


Source : UNDP

jeudi 11 mars 2010

Un programme de lutte contre les inondations en Mauritanie

Le gouvernement mauritanien a décidé de mettre en place des actions pour lutter contre les risques d’inondations. Débloquant 10 millions d’euros, la Mauritanie prévoit la fixation de dunes sur son littoral et la plantation d'arbres.

Selon le ministre, ce programme, qui doit débuter en 2010, vise à «assurer une extension maîtrisée et sécurisée de façon durable de Nouakchott», ville côtière bâtie au milieu des sables.

mercredi 10 mars 2010

Le Burkina lance le projet ECOSAN UE3

Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques, Adama Compaoré, à procédé le 27 février 2010 à Tenkodogo au lancement officiel du projet « Réduction de l'insécurité alimentaire par l'utilisation des excréta humains hygiénisés comme fertilisants dans les régions du Centre Est et du Centre Ouest » dénommé ECOSAN UE 3.

Ce projet d'un coût global de 1 milliard 400 000 F CFA, a été financé par l'Union Européenne à hauteur de 90% et par le Centre régional pour l'eau potable et l'assainissement a faible coût (CREPA) à hauteur de 10%. Il a pour objectif de contribuer à réduire l'insécurité alimentaire par l'utilisation de fèces et d'urines humains hygiénisés dans les régions du Centre -Est et du Centre- Ouest du Burkina.
Il s'étendra sur une période d'exécution de 22 mois et vise à terme la construction de près de 2 000 latrines ECOSAN et Centres d'hygiénisation dans 24 villages cibles (12 villages par région) et devrait toucher au moins 370 000 producteurs. Il devrait permettre augmenter de 30% la production agricole sur l'ensemble des cultures.
Les activités à mener sont l'organisation des sessions d'information et de sensibilisation des groupes cibles et de l'autorité locale sur les vertus des fecès et urine hygiénisés et leurs effets sur les cultures, l'installation et la construction d'urinoirs simples et de latrines ECOSAN pour la collecte et l'hygiénisation des excréta humains pour en faire des engrais, la formation des producteurs, des agents techniques publics, des agents des services de santé ainsi que des agents des ONG travaillant dans le domaine de la sécurité alimentaire de la zone du projet, la maîtrise de l'itinéraire technique de production et d'utilisation des excréta humains hygiénisés comme engrais et conduire de façon participative les tests agronomiques sur les céréales et les cultures maraîchères.

Le secrétaire général de la région du Centre- Est, Ernest Tiendrébéogo représentant le gouverneur a exprimé toute sa satisfaction pour la mise en place du projet qui selon lui, va contribuer à régler durablement la question de l'accès des producteurs à l'engrais particulièrement dans la région.
Pour le directeur général du CREPA, Cheick Tidiane Tandia :
la réussite du programme dépendra de l'engagement de tous les partenaires techniques et financiers qui ont marqué leur intérêt pour l'assainissement écologique et la sécurité alimentaire »

a-t-il dit.
Sa majesté Naba Saaga, roi de Tenkodogo, parrain de la cérémonie a quant à lui dit qu'il ne ménagera aucun effort pour soutenir ce projet à travers la sensibilisation des populations à la base.

Procédant au lancement officiel du projet le secrétaire général du ministère de l'agriculture de l'hydraulique et des Ressources halieutiques, Adama Compaoré , a au nom des populations bénéficiaires remercié l'Union européenne et le CREPA pour leur appui inestimable. Il a ensuite lancé un appel à la population de la région du Centre -Est à soutenir fortement ce projet afin qu'il connaisse une parfaite réussite.
En rappel, le CREPA avec l'appui financière de l'Union européenne avait déjà mis en oeuvre deux programmes. ECOSAN- UE 1 dans quatre secteurs de la périphérie de Ouagadougou et ECOSAN -UE 2 dans trente villages de la province du Kouritenga.

Source : All Africa

mardi 9 mars 2010

Mobilisation de fonds à Congo-Brazzaville pour le développement durable

Le gouvernement congolais a signé lundi 22 février dernier avec le Programme des Nations Unies pour le développement, un accord de financement pour appuyer les activités durables de l'environnement, dans le cadre du plan de travail annuel.
De plus la capitale congolaise accueillait du 22 au 26 février la 17e session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique, et la 1ère semaine africaine des forêts et de la faune sauvage.

D'un coût global de huit cent trente mille dollars américains, ce projet porte sur la mise en œuvre du suivi et de l'évaluation du programme de travail dont les activités seront basées sur les procédures et les engagements respectifs des Nations Unies et du Congo-​Brazzaville, dans le cadre du programme pays 2009-​2013.
« La République du Congo a fourni des efforts très louables en termes de conservation, plus de 10% de la superficie nationale classée sous forme de réserves et parc nationaux »

, a indiqué le représentant du Pnud au Congo, Lamin Maneh, après signature de l'accord.
Le Congo est par ailleurs le fer de lance de la lutte pour le développement en Afrique : lors du 6ème forum mondial du développement durable, et devant plus de cinq cents personnalités et responsables du monde politique, économique, éducatif et associatif de la planète, le président congolais Denis Sassou N’Guesso, y avait défendu l'idée de la création d'un fond africain pour le développement durable :
« Je propose la création, par nous-​mêmes, d’un fond africain pour le développement durable »

, avait annoncé l’hôte du 6ème Forum mondial du développement durable. Une proposition à laquelle les huit autres chefs d’Etat présents ont donné leur accord de principe.

Malgré les efforts consentis dans ce domaine et face à l'exposition de l'Afrique aux changements climatiques auxquels le continent reste de plus en plus exposé, il ressort que plus de détermination s'avère encore de mise pour des actions plus concertées.
Pour favoriser sa mise en œuvre effective, le gouvernement congolais devra apporter une contribution de cinq cent mille dollars. Cet apport servira non seulement à cofinancer les activités programmées, mais aussi à entreprendre des actions de plaidoyer pour le financement d'autres projets en faveur du Congo.
La mobilisation effective du gouvernement congolais en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao), s’illustre notamment par la tenue d’assises axées sur les stratégies nouvelles pour une meilleure implication de la forêt dans la lutte contre la pauvreté.

La capitale congolaise accueillait donc du 22 au 26 février dernier la 17e session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique, et la 1ère semaine africaine des forêts et de la faune sauvage.
Ce colloque est une occasion pour les pays africains, la poursuivre des réflexions pouvant apporter une amélioration dans la contribution des forêts et la faune sauvage pour l'atteinte de l'objectif du millénaire, à savoir la lutte contre la faim et la malnutrition.
Avec pour thème « Les forêts et la faune sauvage de l'Afrique pour l'Afrique : réponse aux défis des systèmes des moyens d'existence durable », ces journées sont une manière, pour les pays africains, d'échanger leurs points de vue sur le rôle que la forêt peut jouer dans l'amélioration des conditions de vie des populations.
Les participants venus de différents pays d'Afrique subsaharienne, ont débattu sur différents aspects, notamment le cadre institutionnel, la coopération internationale, régionale et sous-​régionale, ainsi que le développement des nouveaux outils pour assurer une meilleure gestion durable des ressources forestières et fauniques.

Disposant d'un important réseau d'aires protégées couvrant une superficie d'environ 10%, l'Afrique entend adapter ses stratégies à l'objectif du développement durable.

Source PNUD

jeudi 4 mars 2010

Le recyclage absent dans les pays émergents

L’ONU vient de tirer la sonnette d’alarme sur le surplus des déchets.

Pour cause,

«les ventes de produits électroniques dans les pays comme la Chine et l'Inde et sur les continents africain et sud-américain devraient augmenter fortement dans les dix prochaines années»

, prévoit un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Ce rapport dénonce les dérives et les conséquences que pourrait avoir cette croissance sur les populations :
«Si aucune politique n'est lancée pour collecter et recycler ces équipements, de nombreux pays vont se retrouver avec des montagnes de déchets électroniques dangereux, avec des répercussions graves pour l'environnement et la santé publique»

Pour preuve, la quantité de déchets électroniques (ordinateurs, téléphones portables, télévisions, réfrigérateurs...) devrait continuer d’exploser notamment en Inde, en Chine, en Afrique du Sud ou encore au Brésil.

Ce sont les Etats-Unis qui détiennent le record de déchets d'équipements électriques et électroniques par an avec 3 millions de tonnes, suivie de près par la Chine avec environ 2,3 millions dont une grande quantité n'y est «pas proprement traitée» et incinérée, conclut le PNUE.

mercredi 3 mars 2010

La saison des pluies fait ses premiers morts à Haïti

Une autre catastrophe naturelle menace les Haïtiens après le violent séisme à l'origine de 222.500 décès et de plus d'un million de sans-abri: la saison des pluies, qui a déjà tué plusieurs personnes et entraîné des évacuations.

Treize personnes ont trouvé la mort samedi, victimes d'inondations provoquées par de fortes pluies dans le sud-ouest d'Haïti, selon un bilan provisoire. Au moins trois personnes sont portées disparues et 3.000 autres ont été évacuées.
Plusieurs secteurs ont été inondés dans la ville des Cayes (160 km au sud de Port-au-Prince), qui avait été épargnée par le séisme du 12 janvier.
"Ces inondations nous rappellent (...) que la saison des pluies constitue une menace très sérieuse pour les personnes qui ont été touchées par le séisme et qui vivent dans des abris de fortune"

, a observé un porte-parole de la Croix-Rouge, Alex Wynter.
Le secteur agricole et les routes ont été gravement touchés par les intempéries, ont signalé les autorités, faisant état d'éboulements.
"Nous au moins on a des maisons ici. A Port-au-Prince, ils n'en ont pas, ils sont dans la rue"

, a relevé, aux Cayes, un entrepreneur haïtien, Gilou Saneglin Goin.

Comme tout le monde, il appréhende l'effet de ces pluies torrentielles quand elles s'abattront sur la région de Port-au-Prince d'ici quelques semaines.
"Tous les cadavres coincés dans les ruines, qu'est-ce qu'ils vont en faire? Toutes les odeurs, les maladies. L'eau dans laquelle ils baignent, celle que vous buvez, c'est la même eau"

, a-t-il dit.
"Nous sommes vraiment dans une situation difficile. L'eau est montée jusqu'à la moitié de certaines maisons"

, a précisé le docteur Georges Emanise de l'hôpital Immaculée Conception des Cayes.

Le médecin s'attend à "tous types d'infection" comme des "infections respiratoires, des grippes".
"Les morts sous les décombres risquent d'empoisonner tout le monde dans les régions touchées par le séisme"

, avance-t-il.
"On doit s'attendre à une recrudescence des cas de paludisme"

, ajoute Serge Louissaint, le directeur des affaires sanitaires pour le sud d'Haïti.

La saison des pluies, qui précède celle des ouragans en juin, commence habituellement vers le mois d'avril en Haïti mais de fortes averses tombent déjà sur Port-au-Prince, suscitant l'inquiétude des secours.
Les abris de fortune où sont installés les sinistrés pourraient être emportés par les eaux, a souligné un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Kristen Knutson.
Une partie des sans-abri a déjà reçu des équipements pour construire des refuges plus solides et les distributions se poursuivent, a ajouté M. Knutson, qui a précisé que "604.000 personnes vivent dans 415 camps improvisés de toutes tailles à travers Port-au-Prince".

L'Ocha coordonne également un programme pour permettre aux sans-abri de retourner vers les quartiers où ils habitaient avant le séisme, tandis que le gouvernement haïtien repère des lieux à l'extérieur de la capitale pour installer des campements à plus long terme

, a ajouté M. Knuston.

Haïti était déjà particulièrement vulnérable aux aléas climatiques avant le séisme. En 2008, quatre tempêtes et ouragans avaient fait plus de 800 morts et un million de sinistrés, alors que les météorologues ont averti de la probabilité qu'un ou plusieurs ouragans majeurs frappent les Antilles cette année.

Source : AFP

mardi 2 mars 2010

Des jeunes recrutés pour construire des installations d'assainissement à Haïti

Des centaines de jeunes Haïtiens ont été recrutés par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) pour travailler à un projet de construction de latrines et d'adduction d'eau, alors que le séisme du 12 janvier a largement détruit les infrastructures de Port-au-Prince.

La priorité pour les 1,1 million de personnes déplacées par le séisme est d'avoir accès à des équipements d'eau et d'assainissement, estime l'agence des Nations Unies.
En partenariat avec l'organisation non gouvernementale Initiative pour le développement des jeunes en dehors du milieu scolaire (IDEJEN), l'UNICEF a engagé 1.200 jeunes pour construire 1.000 blocs sanitaires comprenant des latrines, des douches et des lavabos.

« Cette opération est en train de changer la façon dont la population considère les jeunes. Aujourd'hui, nous voulons montrer qu'ils ont la capacité et les connaissances pour faire quelque chose de bien qui peut être utile à la communauté »

, affirme Guerda Previlon, une animatrice d'IDEJEN. Et les jeunes de l'association sont fiers de participer à la reconstruction de leur pays, ajoute-elle.

Les équipes de l'UNICEF comptent installer 10.000 latrines d'ici avril et plus de 20.000 autres dans les six prochains mois. Les infrastructures d'eau et d'assainissement sont primordiales pour limiter les risques de propagations d'épidémies et de maladies infectieuses.
L'eau insalubre favorise la transmission des maladies diarrhéiques, spécifiquement chez les enfants qui sont plus vulnérables. La diarrhée constitue le second facteur de mortalité infantile dans le monde et tue au moins 1,5 million d'enfants chaque année.

On estime que près d'un enfant sur cinq qui meurt avant son cinquième anniversaire décède de déshydratation, d'un affaiblissement de ses défenses immunitaires ou de malnutrition liés à la diarrhée.
Alors que la saison des pluies approche en Haïti, augurant une potentielle flambée des maladies diarrhéiques, la construction d'infrastructures d'eau et d'assainissement est essentielle.

lundi 1 mars 2010

Programme d'expansion de la scolarisation au Kosovo

Près de 600 écoles au cours des six dernières années ont bénéficié au Kosovo d'un programme de subventions financé par la Banque mondiale et l'Agence canadienne de développement international;
Le but est d'accroître la scolarisation, la fréquentation des écoles, et d'améliorer la qualité de l'apprentissage dans les écoles primaires et secondaires;
Les groupes de minorités ethniques et de familles pauvres sont les premières cibles, les filles et les personnes handicapées bénéficieront de projets ciblés dans ce programme de subventions de l'école en cours de développement.

Âgée de 10 ans, Diellza Fetahu aime chanter. Elève de Leke Dukagjini, l'école de langue étrangère dans la ville de Prizren, elle est ravie des nouveaux équipements électroniques qu'elle et ses camarades de classe utilisent pour chanter en anglais. Ce n'est pas la seule amélioration récente : comme le chant qui élargit leur champ de compétences, ces élèves rêvent aussi de diffuser sur la nouvelle station de radio de leur école.
Avdullah Hoxha, directeur de l'école élémentaire Dukagjini Leke, est tout aussi heureux de l'amélioration. «Je n'espère que plus de subventions dans l'avenir - nos besoins sont énormes », dit-il.

A l'école Luciano Motroni Medical High School, les techniciens dentaires se préparent en apprenant les ficelles du métier sur un nouveau matériel dentaire nouvelles. Leur professeur, le docteur Rishan Kransniqi, se félicite que ces équipements haut de gamme préparent au mieux ses élèves pour l'avenir kosovar de l'emploi.

D'importantes améliorations ont été apportées dans quelques 600 écoles - soit environ la moitié des écoles au Kosovo - au cours des six dernières années et grâce à ce programme de la Banque mondiale et de l'agence canadienne pour le développement international.

Dans les livres, nous ne voyons que des photographies de parties du corps, mais ici, nous les voyons pour de vrai

, a déclaré l'un des élèves d'une école du village de Duhla, à quelques 50 kilomètres au sud de la capitale. Dans cette école en effet les élèves de neuvième année sont en mesure de se trouver dans une approche réaliste sur l'anatomie humaine, grâce à des pièces en plastiques achetées avec les subventions.

"Quand vous apprenez la biologie et la chimie sans équipement, la classe est austère et incompréhensible pour les étudiants. Cet équipement nous permet de clarifier, il nous donne les outils

, dit-il.

Les écoles en mauvais état et ceux qui ont une proportion plus élevée de groupes vulnérables comme les minorités ethniques, les jeunes filles pauvres, et les enfants défavorisés ont été placées en priorité pour le programme de Développement de la scolarisation.

A hauteur d'environ 3,4 millions de dollars américains, le programme fonctionne selon le principe des contrats de subvention ciblées : un peu plus de la moitié des 970 écoles primaires en bénéficie, et 110 écoles du secondaire dans les 36 municipalités du Kosovo.

Au total, 300.000 étudiants ont bénéficié du Projet.

Les types de projets financés comprennent l'achat d'ordinateurs, instruments de musique, manuels scolaires et vêtements, formation des enseignants, et les transports. Bon nombre des améliorations pour l'environnement d'apprentissage se destinent aux infrastructures de base et besoins essentiels tels que les installations d'assainissement, l'approvisionnement en eau et la réparation des toits.

Après la guerre, les écoles étaient sommées par la loi d'établir des commissions scolaires fonctionnelles, mais la plupart des écoles ont été incapables de mobiliser les parents et les communautés pour créer de tels conseils scolaires, handicapant fortement leur efficacité à gérer et fournir une éducation de qualité pour les enfants.
L'assistance de la Banque a renforcé les écoles non seulement en termes de fournitures, mais aussi avec des formations sur la planification et la gestion, le renforcement du rôle des commissions scolaires, et la participation des municipalités dans le processus de sélection et ciblage des subventions. Les communautés locales ont aussi participé au programme de subventions par le biais de co-financements et préparations spécifiques.

Les parents étaient tellement satisfaits que, après avoir compris tout le bénéfice qu'il y avait à en tirer, ils ont décidé de contribuer en payant pour la construction d'armoires dans l'école», dit Hamdi Rrafshi, le directeur de l'école dans le village de Duhle.


Les fonctionnaires impliqués dans le projet évaluent qu'environ 60% des écoles qui ont reçu ces subventions sont maintenant capables de produire un plan de développement de l'école par leurs propres moyens.


Source : The World Bank Group (worldbank.org)

Partager cette information

http://www.wikio.fr