vendredi 20 mars 2009

Pic de cholera au Zimbabwe

Depuis le 21 décembre dernier, les équipes de réponse à l’urgence (ERU) se relaient au Zimbabwe pour faire face à l’épidémie de choléra. La 3e équipe est actuellement sur le terrain et poursuit l’action de la Croix-Rouge française. Avec une priorité affichée : la rapidité de l’intervention. Jean-Paul De Passos, coordinateur de la 2e équipe de réponse à l’urgence (ERU) est de retour en France, après plus de trois semaines d’intervention au Zimbabwe. Avec ses coéquipiers, ils ont : monté les stations de traitement de l’eau du quartier de Chikurubi, au centre d’Harare et de Chitungwiza, banlieue de la capitale, assuré le transport de l’eau jusqu’aux bénéficiaires et formé les volontaires de la Croix-Rouge du Zimbabwe à l’utilisation de ce matériel. « Nous avons fait le choix d’intervenir en milieu urbain, parce que ces zones, à forte densité de population, sont propices à la propagation du choléra. » Et le coordinateur de raconter : « Le Zimbabwe dispose d’un réseau de traitement et distribution d’eau comparable au nôtre. Le problème, c’est que ces installations ne sont plus ou mal entretenues. En ville, on voit même les eaux usées qui se déversent dans les rues et tout ça est vecteur de maladies. Même l’eau des nappes phréatiques est de mauvaise qualité, car infiltrées par ces eaux sales… » Dans ce contexte, depuis fin décembre, « l’action de la Croix-Rouge française se déroule selon deux axes : en premier lieu, il s’agit de répondre à l’urgence en traitant l’eau à partir de nos stations puis en l’acheminant vers les centres de traitement du choléra et les communautés environnantes. En second lieu, de préparer une action à plus long terme», explique Jean-Paul De Passos.

La troisième équipe, arrivée sur place début février, s’active maintenant à proposer des solutions plus rapides en terme d’approvisionnement en eau, couvrant aussi une population plus large: « Les stations que nous avons monté jusqu’à présent sont des équipements dont la seule installation nécessite un ou deux jours de travail. Ce que nous voulons faire, c’est aller dans les endroits où l’on recense une poussée de choléra pour monter, en quelques heures, une station à proximité d’un centre de soins. Le choléra n’attend pas, la priorité est la rapidité de l’intervention ! », affirme Jean-Paul De Passos. Et ceci est d’autant plus vrai, qu’avec l’arrivée de la saison des pluies, l’Organisation mondiale de la santé redoute un nouveau pic de la maladie et l’apparition d’autres pathologies comme le paludisme. A plus long terme, et après des évaluations poussées, des programmes sur les forages pourraient être mis en œuvre par la Croix-Rouge française, sous réserve de financement : d’une part en réhabilitant et en sécurisant les forages existants, d’autre part, en créant de nouveaux points d’eau.

Source: Croix Rouge Française

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