jeudi 30 avril 2009

Rapport de l’OMS sur la santé en Afrique

En matière de santé, des disparités considérables existent entre riches et pauvres à l'intérieur des pays africains, et parfois au sein d'une même ville, déclare l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son rapport 2008 qu’elle vient de rendre public.

Selon le même rapport et à titre d'illustration, à Nairobi, au Kenya, le taux de mortalité des moins de cinq ans est inférieur à 15 pour mille dans les quartiers à revenu élevé. Dans une zone de taudis de la même ville, ce taux atteint 254 pour mille.

"Une mortalité maternelle, infantile et des moins de cinq ans élevée révèle un manque d'accès à des services de base tels que l'approvisionnement en eau propre et l'assainissement, la vaccination et une nutrition appropriée", souligne la directrice générale du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Ann M. Veneman.

Selon le rapport, les différences d'espérance de vie entre les pays les plus riches et les plus pauvres dépasse désormais 40 ans, et sur les quelque 136 millions de femmes qui accoucheront en 2009, près de 58 millions ne bénéficieront d'aucune assistance médicale ni pendant l'accouchement ni après, ce qui met en jeu leurs vies et celles de leurs nourrissons.

"Sur le plan mondial, les dépenses publiques de santé varient entre 20 dollars par personne et par an et plus de 6.000 dollars. Pour 5,6 milliards d'habitants de pays à revenu faible et intermédiaire, plus de la moitié des dépenses de santé se fait par paiement direct. Avec l'augmentation des coûts de la santé et la désorganisation des systèmes de protection financière, les dépenses personnelles de santé poussent désormais chaque année 100 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, indique le texte.

Ces observations ont amené l'OMS à préconiser le retour aux soins de santé primaires, dans son rapport intitulé: "Les soins de santé primaires : maintenant plus que jamais".

Selon Mme Veneman, des soins de santé primaires incluant des services intégrés au niveau de la collectivité peuvent contribuer à améliorer la santé et à sauver des vies.

D'après le rapport, il est possible de faire des progrès dans tous les pays, car des occasions existent de commencer à convertir les systèmes de santé de tous les pays aux soins de santé primaires. Les problèmes diffèrent en fonction des niveaux de revenu des pays, mais certains sont communs à tous. Les dépenses pour la santé sont plus élevées et les connaissances permettant de relever les défis sanitaires mondiaux plus nombreuses que jamais auparavant, avec notamment une meilleure technologie médicale.

Il s'est également avéré que les menaces et possibilités en matière de santé sont partagées partout dans le monde. L'aide est importante pour certains pays, mais l'immense majorité des dépenses sanitaires ont des sources de financement internes. Même aujourd'hui, en Afrique, 70% des ressources pour la santé proviennent de fonds nationaux, précise le rapport.

Ainsi, la plupart des pays sont en mesure d'aller de l'avant et de profiter des bienfaits des soins de santé primaires (SSP).

Selon le communiqué de presse accompagnant le texte, le rapport évalue, de manière critique, la façon dont les soins de santé sont organisés, financés et dispensés dans les pays riches et dans les pays pauvres de par le monde, pour rendre compte d'un certain nombre d'échecs et d'insuffisances qui ont introduit des déséquilibres dangereux dans l'état de santé de différentes populations, tant à l'intérieur des pays qu'entre eux.

Le rapport révèle notamment, des systèmes de santé peu performants et des soins de santé fragmentés au détriment du monde rural et des zones pauvres, pour indiquer que les SSP sont plus pertinents que jamais, afin d'instaurer l'équité et l'efficacité des services.

Les soins de santé primaires offrent aussi le meilleur moyen de faire face à trois maux du 21e siècle: la mondialisation des modes de vies malsains, l'urbanisation rapide et anarchique, ainsi que le vieillissement de la population, indique le communiqué.

Le Rapport décrit un moyen de venir à bout de l'inégalité et de l'inefficacité des soins de santé et ses recommandations doivent être prises en compte, déclare la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan.

mercredi 29 avril 2009

Des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la dengue


La dissémination de moustiques génétiquement modifiés dans l'environnement pour lutter contre la dengue est en passe d'ouvrir un nouveau front dans la guerre contre les maladies à transmission vectorielle
On estime que 100 millions de personnes contractent la dengue chaque année. Il n'existe ni vaccin ni traitement curatif. Cette infection virale transmise par les moustiques provoque un syndrome de type grippal sévère qui nécessite souvent l'hospitalisation et qui peut évoluer vers la dengue hémorragique, potentiellement mortelle. Les spécialistes s'accordent à penser que le seul moyen efficace de combattre ou de prévenir cette maladie est de lutter contre son vecteur. Mais la tâche est rendue extrêmement difficile par le fait que le moustique du genre Aedes prolifère en milieu urbain et pique durant la journée. Les oeufs peuvent rester en sommeil dans des réservoirs d'où l'eau s'est évaporée, par exemple dans des pneus, ceux-ci étant souvent expédiés dans le monde entier. Heureusement, les résultats de nombreuses années de travaux scientifiques ouvrent un nouveau front dans la bataille contre ce moustique tenace. D'ici un ou deux ans, une nouvelle sorte de moustique pourrait être lâchée dans l'environnement si son utilisation est approuvée sur les plans de la biosécurité, de l'éthique et de la réglementation et si les communautés y consentent. Créés dans les laboratoires de l'Université d'Oxford et d'Oxitec, entreprise de biotechnologie située dans le sud de l'Angleterre, ces moustiques mâles de l'espèce Aedes aegypti seront destinés à s'accoupler mais pas à se reproduire. En réalité, la descendance des femelles sauvages avec lesquelles ils s'accoupleront mourra au stade nymphal, le but étant de ramener l'effectif de la population de moustiques autochtones au-dessous du seuil nécessaire pour que la dengue continue à se transmettre. La suppression de la population d'insectes - selon la technique dite de l'insecte stérile - est une méthode utilisée dans l'agriculture depuis plus de cinquante ans pour lutter contre les ravageurs. Elle consiste à disséminer des insectes élevés en laboratoire et rendus stériles par irradiation. Les femelles autochtones qui s'accouplent avec les mâles stériles ont une descendance non viable, ce qui entraîne un déclin de la population naturelle. Les gouvernements du Guatemala, du Mexique et des États-Unis d'Amérique irradient chaque semaine quelque deux millions de mâles de mouches méditerranéennes des fruits avant de les lâcher dans la nature pour qu'ils s'accouplent. Un autre ravageur, le ver à vis parasite, a ainsi été éradiqué aux États-Unis et dans une grande partie de l'Amérique centrale. Mais cette technique n'a pas donné de bons résultats avec les moustiques parce que les doses de rayonnement stérilisantes les affaiblit et réduit leur aptitude à rivaliser avec les autres mâles, aspect fondamental de la méthode. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. En collaboration avec des collègues de l'Université d'Oxford, Luke Alphey, fondateur d'Oxitec, où il dirige la recherche, a découvert qu'en insérant un seul gène dans l'ADN de Aedes aegypti, on pouvait obtenir des mâles dont la descendance meurt avant l'âge adulte. Les résultats d'Oxitec ont été corroborés par les premiers essais jamais réalisés en conditions semi-naturelles, en collaboration avec l'Institut de recherche médicale (IRM) de Malaisie. Ces essais ont été effectués dans un local fermé reproduisant l'environnement naturel dans le but de tester la capacité des moustiques mâles GM de rivaliser avec les insectes non modifiés. La Malaisie, qui enregistre chaque année près de 50 000 cas de dengue, montre également la voie dans le domaine de l'évaluation des risques que présentent les moustiques GM. L'Académie des sciences de Malaisie a effectué une analyse indépendante de ces essais en conditions semi-naturelles et a recommandé de passer à l'étape suivante une fois que le projet aurait été approuvé au plan de la réglementation et de l'éthique. En décembre 2008, des experts internationaux ont pris part à une réunion organisée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à l'IRM pour traiter de l'évaluation des risques avec des scientifiques et des organismes de réglementation malaisiens et régionaux. La prochaine étape consistera à effectuer des essais dans la nature : les moustiques seront lâchés sur des sites choisis et naturellement clos, par exemple des îles. Selon le Dr Yeya Touré, responsable des interventions innovantes pour la lutte antivectorielle au sein du Programme spécial PNUD/Banque mondiale/OMS de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR), ces essais pourraient avoir lieu dans quelques mois seulement. «Il ne s'agit plus d'une utopie, commente Luke Alphey. Si l'on obtient les fonds nécessaires, on peut envisager l'élimination de la dengue dans certaines régions ou certains groupes de pays grâce à la technique des moustiques GM associée à d'autres méthodes.» C'est une bonne nouvelle pour les 2,5 milliards de personnes actuellement exposées à la maladie. Depuis 1970, les épidémies de dengue se sont multipliées et plus d'une centaine de pays dans le monde sont aujourd'hui sérieusement touchés. L'introduction et la propagation du moustique Aedes dans les Amériques et en Asie du Sud-Est a été imputée à l'essor du transport de marchandises et à l'urbanisation. D'après une étude effectuée par l'Institut indien de gestion à Ahmedabad, les maladies transmises par le moustique Aedes, principalement la dengue et le chikungunya, autre maladie virale, coûtent à l'Inde pas moins de 1,3 milliard de dollars par an, dont 95% sont consacrés à soigner les malades. Mais il n'y a pas que le moustique Aedes et la lutte contre la dengue qui sont visés. D'après Paul Eggleston, de l'Université de Keele, en Angleterre, qui travaille à la mise au point de moustiques génétiquement modifiés depuis 1983, il est maintenant possible de modifier génétiquement tous les grands groupes taxonomiques de moustiques, y compris ceux du genre Anopheles, qui transmettent le paludisme, et ceux du genre Culex, vecteurs de la filariose lymphatique, qui peut entraîner l'éléphantiasis. Les possibilités de mener une offensive concertée contre les maladies transmises par les moustiques sont immenses. Il importe de distinguer la suppression de la population selon la technique de l'insecte stérile - méthode choisie par Oxitec - et la méthode de remplacement de la population, actuellement à l'étude. Plus complexe techniquement, cette dernière consiste à modifier l'insecte pour qu'il ne puisse plus transmettre le parasite à l'origine de la dengue. Elle suppose l'accouplement d'insectes génétiquement modifiés avec la population sauvage et la modification permanente de son patrimoine génétique. Les prototypes de certains des éléments nécessaires ont donné de bons résultats en laboratoire, mais le remplacement de la population ne pourra pas être testé sur le terrain avant plusieurs années. «Il n'est pas encore prévu de lâcher des insectes dans la nature, précise Paul Eggleston. En tant que scientifiques, nous sommes conscients que la prudence s'impose. Nous voulons être aussi certains que possible que l'avantage pour la santé sera sans équivoque.» Le Dr Touré, du Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales, partage le même avis: «Ces moustiques doivent remplacer la population sauvage. Nous devons être sûrs qu'ils ne vont pas créer d'autres problèmes parce qu'ils sont génétiquement modifiés.» Luke Alphey espère que ses moustiques qui ne se propagent pas et ne piquent pas (parce que ce sont mâles), obtiendront «le feu vert», mais il est tout à fait conscient qu'il faudra convaincre les sceptiques pour que la stérilisation par modification génétique devienne une arme de santé publique importante: «Nous devons fournir les informations nécessaires pour que les scientifiques et les conseillers techniques des gouvernements des pays touchés puissent décider si cette méthode convient dans leur pays et dans les conditions qui y prévalent.» Les scientifiques locaux devraient aussi être associés à la mise au point de la technologie afin d'aider leur gouvernement à prendre des décisions éclairées et à peser les avantages et les risques potentiels. Ils devront par ailleurs appliquer les stratégies et travailler dans les laboratoires qui élèveront et distribueront les moustiques génétiquement modifiés dans le milieu local. Comme l'OMS peut donner des éléments d'orientation importants, une consultation technique sera organisée en mai à Genève pour faire le point de la situation et étudier les possibilités d'utiliser les moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la maladie. Co-organisée avec la Foundation for the National Institutes of Health, la consultation rassemblera des spécialistes mondiaux de la biotechnologie, de la sécurité et de la recherche sur les organismes génétiquement modifiés ainsi que des responsables politiques et des organismes de réglementation des États Membres de l'OMS. «Il sera question notamment de l'évaluation de la biosécurité et des aspects réglementaires, éthiques et sociaux de la recherche», explique le Dr Touré. La consultation technique sera suivie d'une plus vaste consultation publique à laquelle participeront des organisations non gouvernementales, des militants et des représentants des médias. 

Malgré tout le bruit fait autour des moustiques génétiquement modifiés, peu y voient une solution miracle contre les maladies transmises par les moustiques. Luke Alphey considère lui-même cette méthode comme faisant partie d'un système global de lutte contre la maladie, opinion dont Anthony James, qui travaille sur la méthode du remplacement de la population à l'Université de Californie, se fait l'écho: «si l'une de ces techniques utilisant des moustiques génétiquement modifiés fonctionne, nous ne comptons pas qu'elle sera la solution à elle seule. Nous allons devoir associer très étroitement les différents éléments de l'éradication [des maladies transmises par les moustiques]: la lutte antivectorielle, les vaccins et les médicaments», préconise-t-il. 

Comme le relève Paul Eggleston: «Le problème ne va pas disparaître. Le réchauffement planétaire a des effets réels et les maladies transmises par les vecteurs gagnent du terrain, y compris dans le sud de l'Europe.»

mardi 28 avril 2009

L’Unicef s’engage pour la formation d’enseignants au Bénin

Le programme "Formation professionnelle des instituteurs communautaires" (FPIC), initié par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), s'inscrit dans la mise en œuvre des objectifs du Plan décennal pour le développement du secteur de l'éducation (PDDSE) du Bénin et contribue aussi bien aux Objectifs du Millénaire pour le Développement qu'à ceux de l'initiative de l'Education Pour Tous (EPT).

Il a pour but de préparer 10.000 enseignants communautaires non-diplômés à passer le Certificat élémentaire d'aptitude pédagogique (CEAP) et à devenir des instituteurs qualifiés. Le programme contribuera entre autres, à renforcer les capacités de gestion, de supervision et de formation des équipes et des individus impliqués dans la mise en œuvre du projet aux niveaux central, déconcentré et scolaire.

Il prend en compte le suivi administratif et pédagogique étroit de la formation des instituteurs, et de leurs activités d'enseignement dans les salles de classe et le renforcement de 10.000 instituteurs non qualifiés de compétences adéquates pour prodiguer un enseignement de qualité et faciliter l'apprentissage des enfants.

Avec ce programme de formation d'une durée de trois ans, les bénéficiaires seront dotés des compétences disciplinaires et pédagogiques qui leur permettront d'opérationnaliser avec succès les nouveaux programmes d'étude et l'approche par compétences qui est leur fondement.

L'Agence américaine pour le développement international (USAID) va fournir au ministère des Enseignements maternel et primaire, à travers l'UNICEF, une subvention d'un montant total de 4,3 millions de dollars américains pour une période de deux ans en vue de permettre la poursuite de la mise en œuvre du programme de formation professionnelle des enseignants communautaires.

 


 

 

 

lundi 27 avril 2009

La mortalité maternelle au Congo est la plus élevée d'Afrique subsaharienne

Le taux de mortalité maternelle au Congo est estimé à 781 décès pour 100.000 naissances et est le plus élevé en Afrique subsaharienne, a indiqué jeudi une responsable du ministère congolais de la Santé.
"Le Congo compte parmi les pays +rouges+ pour les décès dus à l'accouchement. Le nombre des décès maternels au Congo estimé à 781 décès pour 100.000 naissances vivantes est le plus élevé en Afrique subsaharienne", a déclaré la directrice de cabinet du ministère, Marie Céline Tchissambou Bayonne, lors d'une réunion sur les audits des décès maternels.
"Des études ont montré qu'environ 80% des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des soins de santé de qualité ainsi qu'aux soins obstétricaux d'urgence", a-t-elle ajouté.
En 2008, Brazzaville a accordé 12,5 milliards de francs CFCA (plus de 19 millions d'euros) pour l'achat des médicaments (essentiellement des génériques et les antirétroviraux), qui doit bénéficier du même montant en 2009, selon le ministère.
Pays pétrolier, le Congo consacre moins de 10% de son budget à la santé, selon la Banque mondiale. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exhorté en 2001 les Etats africains à consacrer 15% de leur budget à ce secteur.
Malgré la manne pétrolière, 70% de Congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté.

(©AFP / 23 avril 2009 )

samedi 25 avril 2009

Mandela exhorte son parti à éradiquer la pauvreté

L'ex-président sud-africain Nelson Mandela a appelé son parti, le Congrès national africain (ANC), à se rappeler que sa priorité devait être "d'éradiquer la pauvreté", après sa victoire programmée aux élections générales de mercredi 22 avril.
"Alors que nous nous efforçons d'assurer une victoire décisive pour notre organisation lors des prochaines élections, nous devons nous rappeler que notre première tâche est d'éradiquer la pauvreté et d'assurer une meilleure vie à tous", a déclaré Nelson Mandela.
"L'ANC a pour responsabilité historique de mener notre Nation vers la construction d'une société unie et non-raciale", a-t-il ajouté dans un message pré-enregistré et lu lors du dernier meeting de campagne de l'ANC.
Le Nobel de la Paix, 90 ans, assistait au rassemblement, devant plus de 100.000 personnes, mais il est trop fragile pour parler en public.
L'Afrique du Sud a organisé mercredi 22 avril les 4e élections générales depuis l'avènement de la démocratie en 1994. L'ultramajoritaire ANC était donné grand vainqueur du scrutin, avec plus de 60% des intentions de vote.
Plus de 15 ans après la chute de l'apartheid, 43% de la population de la première économie du continent vit toujours en dessous du seuil de pauvreté.

vendredi 24 avril 2009

Ban Ki-Moon dénonce la pauvreté au Laos


Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé Vientiane à redoubler d'efforts pour combattre la pauvreté et sortir du groupe des pays les moins développés d'ici à 2020, au cours d'une visite au Laos début avril.

Ban Ki-moon était présent dans ce pays d'Asie du sud-est pour la publication d'un rapport sur les "objectifs du millénaire" pour le développement.

Les progrès y sont toutefois jugés encore insuffisants dans la lutte contre la pauvreté, notamment en terme de malnutrition, et inégaux en fonction des régions et groupes ethniques.

"Il y a eu de régulières améliorations dans la santé, l'éducation, les niveaux de vie et l'espérance de vie", a souligné Ban Ki-moon, premier secrétaire général de l'ONU à effectuer une visite officielle au Laos depuis 50 ans, dans un discours diffusé par les Nations unies.

"Le taux de mortalité infantile a continué de chuter et les taux d'inscription à l'école et d'alphabétisation grimpent", a poursuivi le responsable, se félicitant cependant d'une "plus grande stabilité macro-économique et une intégration croissante dans l'économie mondiale".

Mais "il y a aussi d'importantes sources d'inquiétude", a-t-il nuancé, dénonçant "une pauvreté (encore) répandue, en particulier à la campagne".

"Trop de gens dans les parties reculées du pays souffrent de la faim" lors des saisons les moins favorables à l'agriculture, a-t-il poursuivi. "Trop de gens sont isolés par les barrières de la langue, de la culture, de l'économie. Les inégalités -- en particulier entre les zones rurales et urbaines -- s'aggravent".

Le Laos, où le Produit intérieur brut (PIB) progresse de 7% ou plus depuis 2004, a vu son taux de pauvreté passer de 46 à 33% entre 1992 et 2002 et est bien parti pour réduire de moitié la pauvreté d'ici à 2015, estime le rapport publié avec le gouvernement laotien.

Mais environ 40% des enfants de moins de 5 ans souffrent encore de malnutrition chronique. Le taux de mortalité en couches est l'un des plus élevés de la région, à 405 décès pour 100.000 naissances en 2005, poursuit le rapport, qui déplore les faibles investissements destinés aux soins maternels.

En matière d'éducation, les inscriptions à l'école primaire ont beaucoup avancé mais les progrès pour retenir les enfants sont lents et d'importantes disparités existent encore entre garçons et filles, habitants des villes et des campagnes ou entre ceux dont la langue maternelle est le lao et les minorités ethniques, poursuit le rapport.

Après le Laos, Ban Ki-moon devait se rendre en Thaïlande pour un sommet asiatique qui a du être annulé en raison de violentes manifestations .

jeudi 23 avril 2009

L’UE va accélérer les versements de son aide au développement

Le versement de l'aide européenne aux pays en développement sera accéléré pour leur permettre de résister à la crise économique mondiale, annonce la Commission européenne.
Bruxelles a indiqué qu'en tout, quelque 4,3 milliards d'euros de fonds déjà destinés à venir en aide aux pays ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique) seraient débloqués de manière anticipée pour oeuvrer à la stabilité de ces régions.
Lors d'une conférence de presse, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé les grands donateurs internationaux à ne pas prendre la crise comme un prétexte pour ne pas remplir leurs engagements en matière d'accroissement des volumes d'aide au développement.
"Nous sommes à mi-chemin de la date de 2015 fixée pour atteindre les objectifs de développement du Millénaire et certains des progrès obtenus jusqu'à maintenant courent le risque d'être effacés et que les pays pauvres se retrouvent dans une situation pire à celle qu'ils connaissaient avant la crise", a-t-il fait valoir.

mardi 21 avril 2009

Dénonciation de la discrimination contre les jeunes filles

L'Union interparlementaire (UIP) et l'Unicef viennent de souligner la nécessité de s'attaquer aux discriminations contre les adolescentes. Theo-Ben Gurirab, président de l'UIP, a lancé cet appel à l'occasion d'une réunion-débat sur thème "Les adolescentes : les filles laissées pour compte?", qui a rassemblé des parlementaires participant à la 120ème Assemblée de l'UIP qui se déroule du 5 au 10 avril à Addis-Abéba. 
La réunion-débat était organisée par l'UIP et l'Unicef et présidée par la première dame de l'Ethiopie, Azeb Mesfin, elle- même parlementaire. 
"S'attaquer aux discriminations et promouvoir le bien-être et l'autonomisation des adolescentes est non seulement une question de droits de l'homme et d'égalité de genre, c'est également un facteur central pour réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", a-t-il indiqué. 
Selon un communiqué conjoint de l'UIP et de l'Unicef publié mercredi à Addis-Abéba, dans beaucoup de régions du monde, les filles continuent de représenter le plus fort pourcentage des enfants non scolarisés, le plus gros pourcentage des victimes de sévices physiques, sexuels et émotionnels, et de l'exploitation économique. 
Beaucoup d'adolescentes sont exclues de l'école pour diverses raisons, dit le communiqué. Le risque de violence sexuelle s'accroît en particulier à l'adolescence. Les filles risquent surtout d'être victimes du mariage et de la grossesse précoces, des mutilations génitales, de l'excision, de la traite pour être livrées au commerce sexuel, de l'enlèvement pour faire des esclaves sexuelles aux mains des forces militaires. 
Dans son discours prononcé lors de la réunion-débat, Nicolas Alipui, directeur des programmes de l'Unicef, a proposé aux parlementaires trois principales actions visant à améliorer la situation des adolescentes. 
Il s'agit d'investir dans l'éducation des adolescentes, de promouvoir l'élimination de la violence contre les filles, et d'établir des partenariats avec le secteur privé et le gouvernement pour s'assurer que les filles ont leurs chances de réussir la transition de l'école à l'emploi. 
M. Alipui a rappelé que les filles sont jusqu'à trois fois plus susceptibles que les garçons d'être victimes d'abus sexuel. 
En Afrique subsaharienne, la possibilité d'être infectée par le VIH pour les filles (15 à 24 ans) est trois fois plus élevée que pour les garçons, a-t-il dit. 
Dans les pays en développement, plus de 50 millions de filles de 17 ans ou moins sont déjà mariées et dans le monde entier, chaque année, 66.000 filles âgées de 15-19 ans meurent de complications liées à la grossesse, a affirmé M. Alipui.

samedi 18 avril 2009

La Gambie atteint l’objectif pour l’accès à l’eau


Une bonne nouvelle : le ministre gambien des Pêches, des Ressources hydrauliques et des Affaires parlementaires, Yankuba Touray (photo), a annoncé que son pays a fait d'énormes progrès en termes de réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en ce qui concerne le secteur de l'eau, avec un accès de 80% et plus à l'eau potable pour les populations dans les zones rurales, a-t-on appris vendredi de sources en provenance de Banjul. 
Dans une émission diffusée jeudi à la radio et télévision gambienne, M. Touray a déclaré que de nombreux pays dans le monde se battaient bec et ongle pour atteindre cet objectif, ajoutant que ce pourcentage signifiait que la Gambie a atteint l'objectif OMD d'accès à l'eau potable. Il a indiqué que le plus gros défi de son ministère était maintenant de réaliser le volet assainissement. D'après lui, l'assainissement est une préoccupation majeure du gouvernement gambien, qui s'efforce de réaliser l'objectif fixé avant 2105. 
Il a également précisé que l'objectif ultime du gouvernement gambien est de réaliser 99% d'accès à l'eau potable dans le pays. 

jeudi 16 avril 2009

Le sort des migrants en Chine


On a peu eu l’occasion d’en parler sur ce blog qui se concentre, par la force des choses, sur l’Afrique où les progrès à faire pour atteindre les OMD sont énormes, mais la Chine, économiquement florissante, est également le théâtre d’une misère dramatique touchant principalement les ruraux migrants vers les villes dans l’espoir d’y trouver du travail, et qui jouent le rôle de variable d’ajustement en ces temps de crise.
Pour avoir une vision claire du nombre des migrants paysans ruraux, le Bureau d’état des Statistiques, dont les chiffres sont à prendre avec précautions, a publié un sondage réalisé, lors de la Fête du printemps (Chunjie), auprès de 68 000 foyers de migrants, dans 7 100 villages et 31 provinces de Chine, ce qui a permis de dresser la carte la plus récente des "nong-mingong", ruraux paysans chinois. 
Au 31 décembre 2008, les migrants étaient recensés 225 millions, dont 140 millions montés à la ville, le reste resté en province. Mais on a vu tomber le couperet de la crise : au Chunjie (festival du printemps), sur les 70 millions de migrants retournés dans leur village, 14 millions n'en sont pas repartis. Et parmi les 56 millions revenus à la ville, 45 millions ont repris le travail, 11 millions en cherchent, souvent dans des conditions de précarité extrêmes. 

Dans ce contexte, et en abordant plusieurs Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), un projet financé par le PNUD-Fonds espagnol pour la réalisation des OMD prévoit de garantir l’accès aux bénéfices du développement par les jeunes migrants de Chine. Le projet a été lancé par le programme jeunesse, emploi et migration, avec un budget de plus de 7 millions de dollars US. Neuf agences des Nations Unies, dont le Bureau international du Travail (BIT), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’UNESCO, travailleront sur ce programme.
Des réformes politiques et de nouvelles lois pour les droits des migrants ont vu le jour dernièrement en Chine, mais le progrès reste lent et irrégulier. Cette initiative cherche à mettre en place une stratégie commune afin d’aborder les besoins des travailleurs migrants les plus vulnérables. Elle envisagera des solutions innovantes et des bonnes pratiques à mettre en œuvre, et cherchera à renforcer les capacités institutionnelles pour développer et exécuter efficacement les lois et les politiques en la matière. 

Les initiatives sur lesquelles se concentrera l’UNESCO incluent :
. Améliorer le rôle existant des centres communautaires dans l'apport d'information, d'opportunités de formation et de services de référence qui prennent en compte la dimension genre. Des activités spéciales seront mises en place pour mieux protéger les femmes migrantes 
. Des activités de sensibilisation pour les jeunes migrants, et un renforcement des capacités des autorités locales afin de mieux satisfaire les besoins des migrants. L’UNESCO concentrera son action sur la promotion des droits des migrants ruraux et l’amélioration de leur accès à une formation professionnelle 
. Une équipe composée de jeunes migrants et d’experts des Nations Unies étudiera les connaissances indispensables aux jeunes en matière d’emploi, d’éducation, de santé et de genre pour préparer du matériel de formation en lien avec leurs conclusions. Ce matériel sera distribué dans les centres communautaires. A travers des activités culturelles, récréatives et de sensibilisation, les centres communautaires tenteront de faciliter l’intégration des migrants dans la société urbaine.

Cinq villes recevant un nombre importants de migrants ont été choisies pour la mise en œuvre initiale du programme: Changsha, Hangzhou, Shenzhen, Tianjin et Xian. Le programme a une durée de trois ans.

mercredi 15 avril 2009

Sommet de lutte contre la pauvreté à Montréal

Faire de Montréal le symbole de la lutte contre la pauvreté. Voilà l'objectif de Daniel Germain, fondateur du Sommet du millénaire, qui se tient au Palais des congrès de Montreal les 15 et 16 avril. 
Jamais entendu parler de ce sommet? Pas d'inquiétude. «Avant, les gens n'avaient aucune idée de ce qu'était la conférence de Kyoto, dit M. Germain. Aujourd'hui, quand on parle de Kyoto, on ne fait même plus référence à la ville, mais à l'environnement. C'est ce qu'on veut que Montréal puisse devenir.»
M. Germain a créé le Sommet du millénaire en 2006 pour aider les États membres des Nations unies à atteindre les huit objectifs du millénaire pour le développement. Il permet d'éveiller les consciences. Si le grand public entend qu'un milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable, s'il entend que 4000 femmes meurent chaque jour des suites d'un accouchement, ça peut mener à des changements d'attitude.
L'idée de M. Germain, c'est de «forger un important réseau mondial d'échanges et de coopération» à Montréal. Depuis 2006, plusieurs grands noms ont ainsi participé à l'événement, dont Bill Clinton et Desmond Tutu. Cette année, l'économiste Jeffrey Sachs, le prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi et l'actrice engagée Mia Farrow seront au nombre des invités d'honneur. Tout comme des vedettes hollywoodiennes. Certains critiques ont rebaptisé l'événement le « Sommet des millionnaires».
Le porte-parole du sommet, Patrick Huard, s'emporte dans un langage canadien délicieux contre « ceux qui pensent qu'on est des pelleteux de nuages et qu'à partir du Québec, il est impossible de vouloir changer le monde. Pourquoi cette petitesse d'esprit? N'a-t-on pas assez d'exemples d'événements ayant rayonné à l'international pour se dire qu'on a cette capacité?»
Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, semble y croire. Grâce au sommet, dit-il, «on positionne Montréal comme étant un leader mondial de la lutte contre la pauvreté».
Le Sommet du millénaire se déroulera en deux temps. La première journée sera consacrée à des discussions réservées aux membres de la société civile, aux universitaires et aux décideurs gouvernementaux. Ils échangeront sur les façons d'améliorer les pratiques en matière de développement. Le lendemain, le public est invité à assister à des conférences livrées par des experts et des célébrités parmi lesquelles on retrouve notamment Val Kilmer et Mia Farrow.

Le rôle des femmes à l’honneur en Afrique


Said Djinnit, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) a salué à Dakar les « efforts des femmes en matière de paix et de sécurité » dans le cadre de la cérémonie d’ouverture du 3ème cours intensif organisé par l'association Femmes Africa Solidarité (FAS) et l'Université pour la paix (UPEACE) sur « le thème « genre, médias et conflits en Afrique ».

Il a fait observer que la résolution d’intégration des femmes à la résolution des conflits « offrent des possibilités pour un réseau mondial en vue de la réalisation d'un développement durable pour la paix et la sécurité ».

Selon le Thelma Awori, membre du conseil de l’association Femmes Africa Solidarité (FAS) « ce cours est une ouverture à l'élaboration d'une perspective académique sur la participation des femmes à la résolution des conflits ».

dimanche 12 avril 2009

A voir : émission Mode d’emploi consacrée à l’humanitaire

Le nouveau numéro de Modes d’emploi, disponible sur le site de TV7 est consacré au thème de l’humanitaire. Il s’ouvre sur une présentation des métiers de l’humanitaire en région : par exemple l’organisme Télécoms Sans Frontières (TSF), basé à Pau et spécialisé dans le développement de systèmes de communication d’urgence. L’association fonctionne par la mise en place de moyens de communication aux victimes de régions isolées « par des catastrophes ou du fait de conflits » afin qu’elles puissent donner des nouvelles à leur familles.

Elle est soutenue par la Région Aquitaine et notamment par l’ONG Pharmaciens sans frontières récemment implantée à Bordeaux, et qui assure la distribution de médicaments dans les pays en reconstruction post conflit.


vendredi 10 avril 2009

Concert de l’Unicef pour le Bénin


L'UNICEF va organiser le 11 avril à Paris un concert pour mobiliser des fonds en faveur de son programme au Bénin.

Le maestro Myung Wung Chung, ambassadeur de l'UNICEF, accompagné de l'orchestre philharmonique de Radio France animera la manifestation.

Le programme de l'UNICEF pour le Bénin concerne, entre autre, la lutte contre le VIH/SIDA, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, la scolarisation des filles et le renforcement du cadre juridique et institutionnel pour la protection des enfants.

Le conseil d'administration de l'UNICEF a approuvé, pour le Bénin, un engagement total en ressources régulières de 23,1 millions de dollars américains pour la période 2009-2013.

jeudi 9 avril 2009

Festival populaire au Sénégal pour prévenir Sida et palu

Dans l’esprit des OMD, la conjonction d’une politique d’envergure internationale à des initiatives locales peut seule être véritablement efficace pour faire progresser les pays en développement de manière autonome. Exemple parmi tant d’autres de manifestations encourageantes allant dans ce sens, du 7 au 10 avril, les associations sportives et culturelles membres de l’organisme national de la coordination des activités de vacances (ONCAV) organisent un festival populaire à Sédhiou, au Sénégal. Ces quatre jours seront l’occasion de sensibiliser la population sur le Sida et le paludisme.

Le Chef d’Etat Me Abdoulaye Wade a lui même encouragé cet événement pour créer une dynamique de cohésion nationale et un rassemblement des différents peuples d’Afrique de l’Ouest.

Boubacar Biaye, le président de l’ONCAV, se félicite que les associations sportives et culturelles soient « au cœur du développement, en rapport avec l’Etat, les collectivités locales, les partenaires au développement, les ONG et le secteur privé ».

Le festival renforcera la sensibilisation des riverains sur le Sida et le paludisme, deux maladies répandues dans la région.

Le festival relancera la GOANA (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance), un programme qui entre dans le cadre de la politique commune agricole du Sénégal. Une offensive sur la politique agricole qui a pour ambition de donner un coup de fouet à l’économie nationale.


lundi 6 avril 2009

Sommet de Cotonou sur les maladies tropicales

Le sommet africain sur « les maladies tropicales négligées » s’est déroulé du 30 mars au 3 avril au Centre international de conférence de Cotonou (Bénin). Il était organisé par l'OMS, le gouvernement du Bénin et l'ONG "Water for all children" (Wafac-africa).

A l’issue de cette rencontre, le sommet africain a adopté la Déclaration de Cotonou qui amène les pays à un engagement politique en faveur de la recherche et de la lutte sur les maladies tropicales, notamment sur l'ulcère de Buruli.

L’ulcère de l’ulcère de Buruli est causé par une mycobactérie, Mycobacterium ulcerans (MU), qui provoque des ulcérations cutanées extrêmement profondes, détruit la peau, les tissus sous-cutanés, les muscles, et peut même attaquer l’os », explique le professeur Jacques Grosset, spécialiste de la tuberculose et de la lèpre, encouragé depuis 10 ans par la Fondation Raoul Follereau à travailler sur le Buruli.

Cette terrible maladie, douloureuse et invalidante sévit dans les régions intertropicales humides et elle est en telle expansion en Afrique de l’Ouest depuis les années 80 qu’elle est considérée comme une maladie émergente. Elle doit son nom à la région ougandaise proche du Nil où l’explorateur Sir Albert Cook l’a découverte. C’était en 1897. Aujourd’hui, l’ulcère de Buruli touche 31 pays et, en Afrique, il affecte notamment les populations qui vivent en bordure du golfe de Guinée. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’au moins 100 000 enfants et adultes sont contaminés en Afrique. Cependant, sa prévalence reste difficile à établir de façon précise, notamment car cette maladie touche des populations rurales reculées ayant difficilement accès aux services de santé. Les statistiques les mieux établies proviennent du Ghana, du Bénin, de Guinée, d’Australie, de Guyane Française et de Papouasie Nouvelle-Guinée.

La Déclaration de Cotonou engage les pays endémiques à prendre les mesures nécessaires pour évaluer et sensibiliser l’ulcère de Buruli en vue de promouvoir le dépistage précoce des cas et, dans le cas d’une infection, la réinsertion sociale et économique des malades.

L'ulcère de Buruli, signalé dans 30 pays à travers le monde, est la troisième maladie mycobactérienne chez l'homme, après la lèpre et la tuberculose. Le mode exact de transmission de la maladie n'est toujours pas connu.


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