L’ONG de défense de l’environnement kirghize « BIOM » s’alarme de la fonte des glaciers au Kirghizistan. « Les principales ressources en eau » du pays proviennent de ces glaciers, selon Anna Kirilenko, de BIOM. Plusieurs organisations non gouvernentales et scientifiques ont d’ailleurs émis des avis et des rapports en ce sens.
Selon l’International Fund for saving the Aral Sea, une organisation intergouvernementale créée par les pays d’Asie centrale pour sauver la mer d’Aral, 4,2 % du territoire kirghize, soit environ 8400 kilomètres carrés, est recouvert de glaciers.
D’après Tobias Bolch, de l’Institut de cartographie de l’Université technique de Dresde en Allemagne, « la fonte des glaces dans cette zone est étroitement liée aux changements de température. »
D’après un rapport publié conjointement par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le World Glacier Monitoring Service (WGMS) le 1er septembre 2008 et intitulé Global Glacier Changes: facts and figures (Évolution mondiale des glaciers : faits et chiffres), au cours du 20e siècle, la zone glaciaire du Tien Shan aurait rétréci d’environ 25 à 35 % (ci-dessous : photo d'Arthus-Bertrand, glacier du Mont It-tish).
Les conséquences seraient déjà ressenties dans le secteur agraire et de la sécurité alimentaire : Ryskul Usubaliev, du Central-Asian Institute for Applied Geosciences (CAIAG), explique que « les régions du pays qui comptent le moins de glaciers et la population la plus importante se trouveront confrontées à des pénuries d’eau pendant la période estivale d’irrigation. Certaines régions, en particulier la région ouest de la vallée de Chuy, souffrent déjà de ces pénuries ».
Murat Koshoev, coordinateur national du programme LIFE et du Programme de micro-financement des Nations Unies, soutient que « c’est la vétusté des systèmes d’irrigation et l’exploitation inefficace des ressources actuelles en eau qui auront le plus de répercussions sur la sécurité alimentaire ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire