samedi 13 décembre 2008

7ème sommet de l’énergie du développement durable

Le 7ème sommet de l’énergie du développement durable s’est déroulé du 1er au 3 décembre 2008, à Dakar au Sénégal. Ce sommet s’est penché notamment sur les conséquences du prix de l’énergie en Afrique pour les pays non producteurs de pétrole.
Ce fut l’occasion d’étudier les moyens d’adapter les économies des pays africains à une hausse du prix du pétrole. Les conséquences de la crise financière et économique sur la production et la consommation d’énergie, ainsi que sur la production, l’approvisionnement et la distribution d’électricité furent également discutées, dans une approche très concrète. Revue de quelques problématiques locales :
Le fioul coûte cher en Afrique et les revenus des consommateurs sont très faibles, pour un tarif de l’électricité très élevé. La solution pour atténuer le prix de l’électricité reste les subventions. « On ne peut pas faire autrement pour les populations qui sont dans les zones éloignées, où les coûts de production sont très élevés», avance M. Christophe Jacquin de la société Aggreko. « La seule solution est qu’il y ait un financement qui permet d’éviter le coût de l’investissement et de passer peut-être à la petite production renouvelable. C’est sûrement quelque chose de très efficace, mais le financement coûte cher. Sur les grosses agglomérations comme Dakar par exemple, c’est sûr que le recours à un combustible moins cher est la solution, cela prend du temps. Mais c’est sûrement la solution.» Le gaz est également moins coûteux. La solution pourrait passer par la conversion des unités de production diesel en des systèmes à gaz.
Par ailleurs, le taux de mise en œuvre de la ressource hydraulique sur le continent est le plus faible du monde. L’Europe est à plus de 60% d’exploitation de son potentiel hydroélectrique. L’Amérique du Nord aussi est à 60%, tandis que l’Amérique latine est à 40%. «Mais en Afrique, on est à 7-8% d’exploitation de tout notre potentiel hydroélectrique, qui est quand même considérable. Rien qu’en Guinée, on a un potentiel de 6000 Mw. Plus 1000 Mw pour ce qui est du potentiel du fleuve Sénégal. Sans parler de la RDC (Congo), où nous avons le site le plus puissant au monde», déclare Alioune Fall, l’ancien président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Csre), qui présidait la deuxième journée de la rencontre sur l’énergie. Le site de Inga, au Congo Kinshasa, a la capacité de produire 40 000 Mw, qui pourraient alimenter l’Afrique australe ainsi que l’Egypte, en passant par le Nigeria.
La solution finale reste néanmoins la diversification des ressources énergétiques pour la production de l’électricité. Des réformes doivent aussi être entreprises, en impliquant le secteur privé dans le financement des ouvrages et dans la gestion du secteur.
Lorsque de telles conclusions sont formulées, il est plus aisé de comprendre à quel point les problématiques de l’eau et de l’énergie peuvent finalement se rejoindre. Plus globalement, ne pourrait on pas en déduire qu’en matière de ressources les solutions résident dans la complémentarité des solutions apportées ?

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