C’est une très bonne nouvelle qui nous vient d’Afrique, à un moment où l’attention de la communauté internationale semble plus se focaliser sur les problèmes des grandes banques que sur ceux du continent noir.
Lors d’un séminaire de trois jours sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui s’est ouvert mercredi 19 novembre à Libreville en présence du ministre de la Planification et de la Programmation du Développement Richard-Auguste Onouviet et de la représentante du PNUD Mme Bintou Djibo, les conférenciers ont pu annoncer les progrès réalisés par le pays.
Sur les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Gabon, qui peut se targuer d’un PIB par habitant de 5 000$ (soit à peine moins que l’Afrique du Sud et tout de même deux fois plus que les pays du Maghreb, voir ici pour les PIB/habitants de l’Afrique), semble être en mesure d’atteindre d’ici 2015 au moins trois d’entre eux :
- une éducation primaire pour tous
- l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes
- un environnement durable
D’autres objectifs seront plus complexes à atteindre, comme la lutte contre la faim et la lutte contre le SIDA.
La représentante du PNUD a insisté sur les réformes à poursuivre dans le pays, notamment dans la promotion d’une « gouvernance économique et financière grâce à la consolidation de la croissance économique par la diversification de ses bases productives nationales, la promotion d’une meilleure insertion des groupes défavorisés dans le circuit de production et de commercialisation, ainsi qu’un meilleur accès au plus grand nombre des citoyens aux services sociaux de base et de qualité ».
Les bons résultats du pays ne doivent pas occulter certaines zones d’ombre, qui ont eu pour conséquence de rétrograder le Gabon dans le classement de l’Indice de Développement Humain (de la 117e à la 124e place). C’est notamment le cas dans le domaine de l’accès à l’eau et à l’électricité, domaine dans lesquels le gouvernement gabonais n’a décidé aucun investissement ces dernières années malgré l’importante augmentation de la demande. Ce défaut d’investissement ayant pour conséquence des faiblesses des infrastructures ne permettant plus de répondre correctement aux besoins toujours croissants des habitants. Enfin, un tiers des Gabonais vivent toujours sous le seuil de pauvreté.
Enfin une bonne nouvelle. Cela veut dire d'après vous qu'ils seront atteint à la date prévue ?
RépondreSupprimermalheureusement probablement pas, la crise ne va pas aider, les financements vont subir des coupes. Mais c'est plus la manière dont le Gabon peut servir d'exemple et de locomotive régionale qui est intéressante. Il peut y avoir un effet d'entraînement, et les autres pays de la région ont les même "chances de départ", le Gabon a de meilleurs "statistiques", mais les autres ont de quoi les rattraper.
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