L'Assemblée générale des Nations unies a assisté à un véritable plaidoyer du Président de la Banque Africaine de Développement pour un commerce équitable.
Comme le rapporte le site Newspress, Donald Kaberuka (photo ci-contre), président de la BAD (Banque Africaine de Développement), estime nécessaire de changer les règles du commerce international afin de les rendre plus équitables pour les pays africains.
Prenant la parole, à New York, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président tanzanien, M. Jakaya Kikwete, également président en exercice de l'Union africaine, M. Kaberuka a souligné les retombées pour les économies africaines d'un commerce mondial plus équitable. L'Afrique pèse actuellement pour moins de 3% dans les échanges commerciaux mondiaux alors qu'elle produit une partie non négligeable des matières premières vendues sur le marché international.
«Il faut changer la donne du commerce mondial pour que les pays africains puissent goûter à leur tour aux fruits de la mondialisation», a insisté Donald Kaberuka.
Le président de la BAD a par ailleurs participé à la rencontre de haut niveau sur «les besoins en développement de l'Afrique : état de mise en oeuvre des différents engagements, défis et perspectives». Le président de la BAD est arrivé à New York à la tête d'une délégation pour réaffirmer l'engagement de la Banque à soutenir les efforts des pays africains pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
« Pour permettre aux pays africains d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les bailleurs de fonds devront mettre l'accent sur le financement des infrastructures », a prévenu M. Kikwete, le Président de la Tanzanie, qui s'exprimait en sa qualité de Président de l'Union africaine. C'est également sur ce point que M. Kaberuka a mis l'accent.
Les deux hommes ont expliqué que, sans des infrastructures appropriées- qu'il s'agisse de routes, de ponts ou d'installations électriques -le continent africain ne serait pas en mesure de réaliser à temps ces Objectifs, en particulier ceux relatifs à l'élimination de la pauvreté, à la santé et à l'éducation, qui sont considérés comme prioritaires.
La plupart des économies africaines connaissent aujourd'hui une croissance plus forte qu'il y a 10 ans, et même plus rapide que celle de nombreuses régions en développement. Cependant, en dépit de ces progrès, l'Afrique n'est toujours pas sur la voie pour atteindre les OMD.
Les pays africains et leurs partenaires internationaux doivent, par conséquent, redoubler d'efforts, non pas en prenant de nouveaux engagements, mais en traduisant leur vision en actes. Or, a fait observer le Président tanzanien, l'assistance a décliné ces dernières années dans tous les domaines où l'Afrique a des besoins.
Parallèlement, le directeur du département de l'eau et de l'assainissement de la BAD, M. A. Rakotobe, a participé à une réunion, à New York, sur l'eau et l'assainissement, intitulé "L'eau et l'assainissement pour tous». Cette rencontre a eu lieu le 24 Septembre, et a été organisée en marge du Sommet des Nations Unies sur les ODM qui a eu lieu le 25 septembre. M. Rakotobé a appelé à agir contre le changement climatique, qui risque d'avoir des conséquences néfastes sur la disponibilité de l'eau. Face à cette menace, l'Initiative pour l'approvisionnement en eau portable et l'assainissement en milieu rural (AEAR), la Facilité africaine de l'eau (FAE) et la BAD aident les pays membres à développer les capacités nécessaires et à accélérer les progrès pour la réalisation des OMD en matière d'eau et d'assainissement. Les résultats de la réunion ont contribué aux discussions du Sommet des Nations Unis sur les ODM, où M. Bai Maas Tal, secrétaire exécutif du Conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW, en anglais), a souligné la nécessité de renforcer la coordination des efforts sur le continent africain, et en partie dans la zone sub-saharienne, qui accuse le plus de retard sur la réalisation des objectifs.
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