samedi 13 juin 2009

Deux bretons se retroussent les manches pour l’accès à l’eau au Sénégal


Deux bretons, Daniel Unvoas et Serge Le Disez vont s'envoler pour la brousse sénégalaise. Leur première mission, là-bas, date de février 2008. Ils avaient passé deux mois dans 3 villages Bassaris. Interpellés par les conditions misérables de cette ethnie, à leur retour en Bretagne, ils avaient créé l'association Maye Ma N'Dokh («Donne moi de l'eau»). En octobre, ils retournaient construire un premier puits. «Le manque d'eau dans cette région isolée est un problème crucial, duquel découle un taux de mortalité infantile élevé», explique Daniel Unvoas.

En mars, «Dan l'Africain» refaisait le voyage. Il lançait des appels d'offres pour le forage de nouveaux puits. Il s'attelait à la délimitation d'un verger et d'un potager. Il suivait aussi les actions de parrainage, menées par l'association qui concernent déjà douze enfants, et négociait leurs futurs frais de scolarité. Dans quelque temps, Serge et Daniel retrousseront de nouveau leurs manches aux côtés des Bassaris. Faute de financements suffisants, seul un second puits verra le jour pendant que le premier sera recreusé plus profondément, afin de s'assurer de la présence d'eau en toute saison. Ils seront équipés d'un système d'irrigation et d'une pompe manuelle. Le verger et le potager, irrigués grâce à un ingénieux système pour économiser l'eau, accueilleront leurs premières graines. Mangues, citrons, bananes, oignons, tomates, courges... diversifieront bientôt l'alimentation des villageois «qui ne connaissent quasiment que le mil pilé et la bouillie de pâte d'arachide», explique Daniel.

Les deux amis ont aussi prévu de dispenser des cours d'hygiène élémentaire, indispensables pour éviter les maladies. «Il y a tout un travail d'éducation à faire qui doit d'abord passer par l'école, d'où l'importance de scolariser les enfants», précisent-ils. Sur place, à côté de la fabrication d'un poulailler grillagé, de l'achat d'un âne et d'une houe pour transporter les matériaux ou de l'installation d'un éclairage solaire, ils entameront ainsi des démarches afin d'installer une école pour les enfants, n'ayant pas encore l'âge d'aller en pension dans la ville la plus proche. L'association, qui vit en quasi-totalité d'autofinancement, continue à avoir un réel besoin des dons. Mais, malgré ces difficultés, à quelque temps du départ, Serge affiche un grand sourire: «On a toujours droit à un accueil incroyable! Les gens là-bas nous ont adoptés». À tel point que trois petits Bassaris portent leur prénom.

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