lundi 10 août 2009

Les incendies de forêt, fléau pour l'homme et le climat

Comme en attestent les récents événements survenus dans le Sud de la France et la Corse, les incendies, tout particulièrement en cette période de l’année, sont un véritable fléau. Mais la France est loin d’être la seule touchée. D’après la FAO, chaque année, le feu détruit 350 millions d’hectares à travers le monde, hors déboisement, s’attaquant aussi bien aux terres boisées qu’aux friches et aux cultures. Outre la perte d’un couvert végétal qui mettra des années à se reconstituer et une production agricole réduite à néant, ces feux dévastateurs gagnent fréquemment les habitations, provoquant des pertes humaines chez les habitants et au sein des équipes d’intervention. En février 2009, des feux de friche s’étant déclarés dans l’Etat australien de Victoria ont ainsi provoqué la mort de 173 personnes. Ils ont ravagé 450 000 hectares de terres et quelque 2 000 maisons, laissant sans domicile 7 500 personnes. Le coût pris en charge par les assurances pour couvrir ces sinistres s’élèverait à 1,5 milliard de dollars. Depuis le début 2009, les feux de forêt ont entraîné des pertes évaluées à plusieurs millions de dollars dans l’Etat de Victoria et en Californie. Le bilan est tout aussi peu réjouissant pour l’Ouest canadien où 10 000 personnes ont dû être évacuées en raison de feux incontrôlés. En Europe, ce sont la Grèce, l’Espagne, le Sud de la France, la Sardaigne… qui souffrent, les incendies ayant détruit des habitations et provoqué des décès chez les équipes de lutte contre le feu.
Toutefois, les pays en développement restent les plus vulnérables et les moins bien armés pour faire face à cette menace incendiaire. En Ethiopie et au Sud-Soudan, des millions d’hectares de terres brûlent chaque année. Selon la FAO, plus de 200 000 feux ont été signalés au Soudan et plus de 400 000 en Ethiopie entre 2000 et 2008. Pour ces pays à l’économie fragile, cela représente un lourd tribut à payer en terme de pertes de vies humaines, de dégâts matériels et de destruction de ressources naturelles.
Parmi les causes invoquées pour expliquer cette contagion des feux à divers points du globe, l’homme reste, sans surprise, en tête de liste. Mais s’il reste le dénominateur commun, les motivations en amont sont plus diverses. Il peut s’agir d’actes de négligence, de défrichement illégal, « d’utilisation peu judicieuse du feu en agriculture et sur les pâturages » ou encore d’incendies d’origine criminelle. Autre sujet d’inquiétude, la densité croissante de la population est un facteur aggravant de la recrudescence des incendies à travers le monde, intensifiant la pression exercée sur les terres et les ressources naturelles d’une manière générale. Pour soutenir les plus faibles à faire face à ces vagues de feux, lourdes de conséquences en termes de dangers pour les populations locales, de pertes économiques et matérielles, de pollution atmosphérique et de réchauffement climatique, des organisations telles que la FAO développent des campagnes pour sensibiliser les habitants à des programmes de prévention. On y préconise, entre autres, le débroussaillage systématique à proximité des constructions ou le recours à la technique du brûlis contrôlé. Si la prévention reste le domaine d’action à privilégier, un effort doit également être fourni du côté de la réactivité aux feux, avec un système d’alerte précoce et un monitorage par satellites. Plus l’évaluation de la situation est précise, plus les équipes d’intervention peuvent être dirigées efficacement.

Source : FAO

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