Les équipes de Veolia Force engagée aux côtés de la Croix Rouge sont intervenues dès les premières heures suivant le terrible séisme qui a frappé Haïti pour mettre en place dans les plus courts délais des solutions permettant de fournir de l’eau potable aux populations locales. Frédéric Galano, chef de service à Veolia Arcachon (Gironde) , a passé trois semaines à Haïti, afin de fournir de l'eau potable aux sinistrés.
Frédéric Galano, nouveau chef de service production et distribution d'eau potable, à Veolia Arcachon, pour les quatre communes du Sud-Bassin, n’a pas eu vraiment le temps de poser ses bagages avant d’être mobiliser par la cellule d’intervention d’urgence de Veolia pour aller aider la population haïtienne.
Quatre jours après son arrivée, il s'est envolé pour Haïti, via Saint-Domingue, avec un groupe de volontaires de Veolia Force, sous l'égide de la Croix- Rouge, pour venir en aide aux sinistrés du tremblement de terre qui avait frappé l'île quatre jours plus tôt.
Le lundi 18, il a fêté ses 33 ans au milieu des réfugiés, avec comme cadeau d'anniversaire le bonheur d'apporter de l'eau potable à ceux qui n'avaient plus rien. Originaire de Narbonne, dont il garde un léger accent chantant, employé à Veolia Arcachon depuis 2004, Frédéric Galano a « toujours été attiré par l'humanitaire ».
Il a ainsi rapidement rejoint Veolia Force, qui intervient aussi bien dans des programmes de coopération que des actions humanitaires. En mai 2008, il a ainsi participé à une mission de coopération au Niger.
Le jeudi, Veolia Force l'a appelé : « On a besoin de toi ». Il dit avoir réfléchi un quart d'heure. Trois jours après, il arrivait, en bus, dans Port-au-Prince dévasté :
« Durant deux jours, nous avons évalué les besoins en eau potable dans les camps de sinistrés, puis nous avons déchargé le matériel qui arrivait au compte-gouttes à l'aéroport, avant d'installer des réservoirs souples dans les camps, puis d'y amener de l'eau en camion. J'étais notamment chargé de la chloration de l'eau. On voulait aussi faire de la qualité ».
Frédéric Galano a ainsi participé à l'installation de 50 réservoirs d'une capacité de 400 000 litres, pouvant alimenter 120 000 personnes, à raison de quatre litres d'eau par personne et par jour.
« Très vite, nous avons formé des petites équipes, sur place, pour remplir les réservoirs chaque jour et surveiller la qualité de l'eau. Tour le monde a mis la main à la pâte ».
Frédéric Galano, qui avoue avoir eu la chance « de ne pas voir de morts », s'attendait à voir des gens « anéantis ». Il a trouvé des Haïtiens « combatifs, souriants, s'excusant même de déranger pour demander des couvertures ». Il garde aussi le souvenir de ces Haïtiens se « posant beaucoup de questions sur leur avenir » : « Il était difficile de ne pas pouvoir leur donner de réponse ».
Très vite, aussi, la vie a repris ses droits : « Les boutiques ont rouvert. »
Au terme d'une mission de trois semaines, Frédéric Galano est rentré à Arcachon dimanche dernier et a retrouvé le quotidien d'un chef de service. Finalement, ce n'est pas plus mal : « Comme on est toujours à fond, on n'a pas le temps de trop penser. » Il prend tout de même le temps de répondre aux questions de ses collègues.
Frédéric Galano évoque avec pudeur un « sentiment d'utilité » qui a donné « une nouvelle dimension » à son travail. À Haïti, l'eau c'était vraiment la vie.
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