Amnesty international a lancé début février à Ouagadougou une campagne contre la mortalité maternelle au Burkina Faso où plus de 2.000 femmes meurent chaque année des complications liées à la grossesse et à l'accouchement faute de soins, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette campagne qui va durer jusqu'au 9 février touche une dizaine de localités de ce pays sahélien, classé parmi les plus pauvres du monde.
Dans un rapport sur la mortalité maternelle au Burkina intitulé "Donner la vie, risquer la mort", Amnesty souligne que des milliers de femmes burkinabè meurent pendant la grossesse ou leur accouchement
"car, la discrimination les empêche d'accéder aux services de santé sexuelle et de reproduction et de prendre des décisions essentielles concernant leur grossesse".
Le rapport indique également que l'accessibilité des soins est aussi limitée par les inégalités d'accès aux infrastructures de santé, en particulier dans les zones rurales, par la pénurie de matériel médical et de personnel formé, et par le comportement "négatif" ou "discriminatoire" de certains membres du personnel de santé.
Le mariage forcé, l'excision, la polygamie, les grossesses et mariages précoces, sont des facteurs de la "forte" mortalité maternelle au Burkina Faso,a déclaré, Gaëtan Mootoo, un responsable d'Amnesty, lors d'une conférence de presse.
"Beaucoup de ces décès auraient pu être évités si les femmes avaient pu bénéficier à temps de soins appropriés", a-t-il indiqué.
Amnesty espère à travers sa campagne sensibiliser les autorités sur la nécessité d'étendre et d'améliorer l'accès aux services de planification familiale et de supprimer les "obstacles financiers" qui limitent l'accès aux services de santé maternelle.
Source AFP
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