lundi 6 avril 2009

Sommet de Cotonou sur les maladies tropicales

Le sommet africain sur « les maladies tropicales négligées » s’est déroulé du 30 mars au 3 avril au Centre international de conférence de Cotonou (Bénin). Il était organisé par l'OMS, le gouvernement du Bénin et l'ONG "Water for all children" (Wafac-africa).

A l’issue de cette rencontre, le sommet africain a adopté la Déclaration de Cotonou qui amène les pays à un engagement politique en faveur de la recherche et de la lutte sur les maladies tropicales, notamment sur l'ulcère de Buruli.

L’ulcère de l’ulcère de Buruli est causé par une mycobactérie, Mycobacterium ulcerans (MU), qui provoque des ulcérations cutanées extrêmement profondes, détruit la peau, les tissus sous-cutanés, les muscles, et peut même attaquer l’os », explique le professeur Jacques Grosset, spécialiste de la tuberculose et de la lèpre, encouragé depuis 10 ans par la Fondation Raoul Follereau à travailler sur le Buruli.

Cette terrible maladie, douloureuse et invalidante sévit dans les régions intertropicales humides et elle est en telle expansion en Afrique de l’Ouest depuis les années 80 qu’elle est considérée comme une maladie émergente. Elle doit son nom à la région ougandaise proche du Nil où l’explorateur Sir Albert Cook l’a découverte. C’était en 1897. Aujourd’hui, l’ulcère de Buruli touche 31 pays et, en Afrique, il affecte notamment les populations qui vivent en bordure du golfe de Guinée. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’au moins 100 000 enfants et adultes sont contaminés en Afrique. Cependant, sa prévalence reste difficile à établir de façon précise, notamment car cette maladie touche des populations rurales reculées ayant difficilement accès aux services de santé. Les statistiques les mieux établies proviennent du Ghana, du Bénin, de Guinée, d’Australie, de Guyane Française et de Papouasie Nouvelle-Guinée.

La Déclaration de Cotonou engage les pays endémiques à prendre les mesures nécessaires pour évaluer et sensibiliser l’ulcère de Buruli en vue de promouvoir le dépistage précoce des cas et, dans le cas d’une infection, la réinsertion sociale et économique des malades.

L'ulcère de Buruli, signalé dans 30 pays à travers le monde, est la troisième maladie mycobactérienne chez l'homme, après la lèpre et la tuberculose. Le mode exact de transmission de la maladie n'est toujours pas connu.


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