L'Union interparlementaire (UIP) et l'Unicef viennent de souligner la nécessité de s'attaquer aux discriminations contre les adolescentes. Theo-Ben Gurirab, président de l'UIP, a lancé cet appel à l'occasion d'une réunion-débat sur thème "Les adolescentes : les filles laissées pour compte?", qui a rassemblé des parlementaires participant à la 120ème Assemblée de l'UIP qui se déroule du 5 au 10 avril à Addis-Abéba.
La réunion-débat était organisée par l'UIP et l'Unicef et présidée par la première dame de l'Ethiopie, Azeb Mesfin, elle- même parlementaire.
"S'attaquer aux discriminations et promouvoir le bien-être et l'autonomisation des adolescentes est non seulement une question de droits de l'homme et d'égalité de genre, c'est également un facteur central pour réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", a-t-il indiqué.
Selon un communiqué conjoint de l'UIP et de l'Unicef publié mercredi à Addis-Abéba, dans beaucoup de régions du monde, les filles continuent de représenter le plus fort pourcentage des enfants non scolarisés, le plus gros pourcentage des victimes de sévices physiques, sexuels et émotionnels, et de l'exploitation économique.
Beaucoup d'adolescentes sont exclues de l'école pour diverses raisons, dit le communiqué. Le risque de violence sexuelle s'accroît en particulier à l'adolescence. Les filles risquent surtout d'être victimes du mariage et de la grossesse précoces, des mutilations génitales, de l'excision, de la traite pour être livrées au commerce sexuel, de l'enlèvement pour faire des esclaves sexuelles aux mains des forces militaires.
Dans son discours prononcé lors de la réunion-débat, Nicolas Alipui, directeur des programmes de l'Unicef, a proposé aux parlementaires trois principales actions visant à améliorer la situation des adolescentes.
Il s'agit d'investir dans l'éducation des adolescentes, de promouvoir l'élimination de la violence contre les filles, et d'établir des partenariats avec le secteur privé et le gouvernement pour s'assurer que les filles ont leurs chances de réussir la transition de l'école à l'emploi.
M. Alipui a rappelé que les filles sont jusqu'à trois fois plus susceptibles que les garçons d'être victimes d'abus sexuel.
En Afrique subsaharienne, la possibilité d'être infectée par le VIH pour les filles (15 à 24 ans) est trois fois plus élevée que pour les garçons, a-t-il dit.
Dans les pays en développement, plus de 50 millions de filles de 17 ans ou moins sont déjà mariées et dans le monde entier, chaque année, 66.000 filles âgées de 15-19 ans meurent de complications liées à la grossesse, a affirmé M. Alipui.
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