Faire de Montréal le symbole de la lutte contre la pauvreté. Voilà l'objectif de Daniel Germain, fondateur du Sommet du millénaire, qui se tient au Palais des congrès de Montreal les 15 et 16 avril.
Jamais entendu parler de ce sommet? Pas d'inquiétude. «Avant, les gens n'avaient aucune idée de ce qu'était la conférence de Kyoto, dit M. Germain. Aujourd'hui, quand on parle de Kyoto, on ne fait même plus référence à la ville, mais à l'environnement. C'est ce qu'on veut que Montréal puisse devenir.»
M. Germain a créé le Sommet du millénaire en 2006 pour aider les États membres des Nations unies à atteindre les huit objectifs du millénaire pour le développement. Il permet d'éveiller les consciences. Si le grand public entend qu'un milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable, s'il entend que 4000 femmes meurent chaque jour des suites d'un accouchement, ça peut mener à des changements d'attitude.
L'idée de M. Germain, c'est de «forger un important réseau mondial d'échanges et de coopération» à Montréal. Depuis 2006, plusieurs grands noms ont ainsi participé à l'événement, dont Bill Clinton et Desmond Tutu. Cette année, l'économiste Jeffrey Sachs, le prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi et l'actrice engagée Mia Farrow seront au nombre des invités d'honneur. Tout comme des vedettes hollywoodiennes. Certains critiques ont rebaptisé l'événement le « Sommet des millionnaires».
Le porte-parole du sommet, Patrick Huard, s'emporte dans un langage canadien délicieux contre « ceux qui pensent qu'on est des pelleteux de nuages et qu'à partir du Québec, il est impossible de vouloir changer le monde. Pourquoi cette petitesse d'esprit? N'a-t-on pas assez d'exemples d'événements ayant rayonné à l'international pour se dire qu'on a cette capacité?»
Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, semble y croire. Grâce au sommet, dit-il, «on positionne Montréal comme étant un leader mondial de la lutte contre la pauvreté».
Le Sommet du millénaire se déroulera en deux temps. La première journée sera consacrée à des discussions réservées aux membres de la société civile, aux universitaires et aux décideurs gouvernementaux. Ils échangeront sur les façons d'améliorer les pratiques en matière de développement. Le lendemain, le public est invité à assister à des conférences livrées par des experts et des célébrités parmi lesquelles on retrouve notamment Val Kilmer et Mia Farrow.
Toutes initiatives de ce type est bonne à prendre même s'il y a d'autres intérêts (plus ou moins avoués). Il est clair qu'il n'y aura jamais une grande action qui suffise à résoudre un enjeu majeur donc c'est la somme des actions qui fait la différence !
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