mardi 3 février 2009

Triple mise en cause de la Banque européenne d’investissement

Trois représentants de la société civile du Tchad, du Nigeria et de la République démocratique du Congo (RDC) viennent de dénoncer, à Paris et Bruxelles, les impacts désastreux des projets financés par la banque dans leurs pays.
Les Amis de la Terre lancent la campagne « Banque européenne d’investissent : L’Europe mine l’Afrique » et demandent à la BEI de « tirer les leçons des échecs et de ne pas s’impliquer dans de nouveaux oléoducs et méga projets miniers. »
Le Prince Kumwamba, défenseur des droits humains de RDC, Thérèse Mékombe, présidente de l’association des femmes juristes du Tchad, et Osayande Omokaro, des Amis de la Terre Nigeria ont rencontré du 26 novembre au 5 décembre derniers des responsables politiques en France et en Europe pour témoigner des conséquences du projet Tenke-Fungurume en RDC (mine de cuivre), de l’oléoduc Tchad-Cameroun et du gazoduc Ouest Africain, tous trois soutenus par la BEI. Ces projets seraient à l’origine de « graves violations des droits humains, de déplacements de communautés, et de pollution des sols, de l’eau et de l’air. S’ajoutent parfois des conflits et des cas de corruption. »
Anne-Sophie Simpere, chargée de la campagne « Responsabilité des acteurs financiers » aux Amis de la Terre, estime que les investissements de la BEI sont en contradiction avec les engagements de la France en matière de lutte contre le changement climatique. « La BEI doit cesser d’investir l’argent public dans les industries extractives et s’impliquer dans des projets contribuant réellement au développement soutenable. »

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