Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, l’équivalent du ministre des Affaires Etrangères, s’est exprimée le 26 janvier à Madrid lors d’une réunion de la FAO, l’organisation de l’ONU dédiée à l’agriculture et l’alimentation. Elle s’est dite « engagée » à travailler avec les autres pays pour atteindre l’objectif d’une réduction de moitié des personnes souffrant de la pauvreté et de la faim dans le monde d’ici 2015. Cet objectif est le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Dans son discours, Mme Clinton n’a pas hésité à reconnaitre que les raisons de cet engagement sont également politiques : « les gouvernements et les Etats ont plus de risque d’être déstabilisés quand leur population est en état de sous-nutrition. Nous nous engageons à construire un nouveau partenariat avec les Etats-donneurs, les pays en voie de développement, les agences onusiennes, les ONG et le secteur privé pour mieux coordonner les actions en faveur des Objectifs du Millénaire pour le Développement ».
Il est intéressant de noter le changement de direction politique depuis l’ère Bush. Désormais, l’administration américaine considère, de manière pragmatique, que faire du monde un meilleur endroit pour vivre en fera également un endroit plus sur… quand l’on sait les enjeux politiques liés au terrorisme aux Etats-Unis, cela fait sens. A l’inverse, l’équipe de Bush avait privilégié avant tout la sécurité du seul territoire américain (loi PATRIOT, renforcement des contrôles à l’immigration, érection d’une barrière sur la frontière mexicaines).
Un renversement de paradigme dont on attend les changements réels avec une certaine impatience !
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