mardi 10 novembre 2009

Le Maroc plaide pour la mise en place un «réel partenariat mondial»

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Mohamed Loulichki, a plaidé, fin octobre à New York, pour un «réel partenariat mondial», unique moyen pour aider au développement de l'Afrique, auquel la Communauté internationale dans son ensemble est appelée à s'engager.
«Le Maroc demeure convaincu qu'il est nécessaire de mettre en place un réel partenariat mondial pour le développement de l'Afrique, qui reste l'unique moyen pour aider le Continent à réaliser ses objectifs de développement et donner espoir aux millions de personnes africaines qu'ils peuvent vivre dignement, à l'abri de la pauvreté et des pandémies», a affirmé l'ambassadeur devant l'Assemblée générale de l'Onu.
En effet, a poursuivi l'ambassadeur, qui intervenait à l'occasion d'un débat consacré notamment au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) et aux causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durable en Afrique, «le constat se confirme de plus en plus que la conjonction des crises successives a rendu plus difficile la mise en œuvre des Objectifs du millénaire du développement (OMD) dans le Continent, en ralentissant le rythme de leur réalisation à l'horizon de 2015».
Il en veut pour preuve les estimations sur les projections économiques en Afrique qui, en avançant «un taux de croissance inférieur à 3% pour l'année 2009, restent largement inférieures au taux de 7% annuel, considéré comme nécessaire» pour permettre au continent d'atteindre les OMD à l'échéance fixée.
Pour sa part, a-t-il dit, le Royaume n'a cessé d'œuvrer, d'une manière résolue, conformément à la vision de S.M. le Roi Mohammed VI, pour le renforcement des liens de partenariat avec les pays africains et le développement d'une coopération Sud-Sud fructueuse et mutuellement bénéfique, axée sur le développement humain et le partage des expériences.
Signe de son engagement, en faveur du développement du Continent africain, le Maroc a initié plusieurs programmes de partenariat et de coopération avec les pays africains, touchant à des domaines aussi variés que celui des infrastructures, de l'agriculture, de la santé, de l'éducation, de la formation des cadres, du transport ou des télécommunications afin de promouvoir la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement dans ces pays, a rappelé M. Loulichki.
Le Royaume, a-t-il affirmé, a toujours été convaincu des avantages et mérites de la coopération Sud-Sud dans la promotion du développement économique et social de notre Continent, sans préjudice de l'apport précieux de la coopération Nord-Sud.
Preuve également de sa solidarité avec les pays les moins avancés (PMA) d'Afrique, le Maroc a pris l'initiative d'annuler leur dette bilatérale et leur accorde un accès à son marché sans contingent et en franchise de droits de douane, a rappelé le diplomate.
Dans ce contexte, il a souhaité que «le renouvellement pour le G20 et le G8 des engagements pris à l'égard du Continent africain pour lui permettre d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement soient diligemment et pleinement concrétisé», déplorant que l'aide publique au développement accordée à l'Afrique avant même la survenue de la crise était largement inférieure aux 72 milliards de dollars par an, considérés comme nécessaire pour permettre au continent d'atteindre ses objectifs de développement.
Citant le rapport de la CEA au titre de cette année 2009, il a relevé que l'aide publique au développement destinée à l'Afrique a baissé de presque 11% en 2007 par rapport à son niveau de 2006. De plus, l'Afrique qui a reçu, en 2006, 41% du flux total de l'aide internationale, n'a obtenu que 37% de ce flux en 2007.
C'est ainsi que des millions de personnes, vivant en Afrique, risquent de sombrer dans la pauvreté et le dénuement, a-t-il averti lors de cette séance de l'AG axée également sur la «Décennie pour faire reculer le paludisme dans les pays en développement, particulièrement en Afrique».
De plus, les récentes crises et leurs conséquences sur les économies africaines n'ont fait qu'aggraver leur situation sanitaire et sociale, en diminuant par là même les chances de réalisation des objectifs du millénaire liés à la santé dans le Continent.
En effet, en dépit des avancés enregistrés grâce aux efforts entrepris par les pays africains et leurs partenaires au développement, le VIH/Sida, la malaria et le paludisme continuent de représenter pour le Continent un défi majeur, qui risque de compromettre son processus de développement, a-t-il dit.
Que ce soit pour le Sommet sur la sécurité alimentaire, la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques, la Conférence des Nations unies sur la coopération Sud-Sud, ou le dialogue de haut niveau sur le financement du développement, la Communauté internationale dans son ensemble est appelée à s'engager en faveur du développement de l'Afrique, a souligné M. Loulichki pour qui «cet engagement doit se traduire par des mesures concrètes, particulièrement la mobilisation des moyens de leur mise en œuvre, pour que la réalisation des OMD puisse devenir une réalité en Afrique».

Source : Le Matin

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