A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation placée sous l’égide de la FAO, l’association ALLIES, a convié le 14 octobre, les entreprises, les ONG et les collectivités, désireuses d’agir solidairement dans la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté, à participer à un Forum, dont la vocation est de susciter des projets, de multiplier les synergies et partenariats entre acteurs engagés pour combattre ces fléaux.
ALLIÉS est un réseau associatif d’acteurs français des secteurs publics et privés : ministères, médias, collectivités, entreprises, organisations agricoles, centres de recherche, ONGs, qui mettent en commun leurs compétences et leurs expertises pour optimiser leurs actions au service des plus démunis. ALLIÉS, fait partie de l’Alliance Internationale contre la faim et la pauvreté, placée sous l’égide des agences de l’ONU traitant des questions alimentaires. Première alliance nationale en Europe, créée sous l’impulsion de la FAO, elle contribue comme les 36 autres alliances nationales à accroître les efforts pour atteindre le Premier Objectif du Millénaire pour le Développement : réduire de moitié la malnutrition et la pauvreté d’ici 2015 dans le monde et y compris en France. Ce réseau associatif initie et coordonne des groupes de travail établis en fonction des actions et des expertises complémentaires de chacun. Un Comité d’éthique, veille à la transparence des relations entre ses membres et au respect des règles éthiques établies par l’ONU dans la réalisation des actions au service des populations démunies. ALLIÉS, mène aussi des actions d’information auprès des institutions, et auprès du grand public à travers un groupe de travail réservé au traitement du problème de la faim, la malnutrition et la pauvreté dans les médias.
A cette occasion, Dominique Heron, Directeur des partenariats de Veolia Environnement, a accordé une interview à Afrik.com.
S.T (Salah Taoufik): Dans quelles conditions soutenez-vous les projets de développement proposés par les ONG ?
D.H.(Dominique Héron) : Un projet ne s’improvise pas, il est planifié et doit se dérouler selon un processus rigoureux (objectifs, échéance, réalisation et suivi). Nous devons apporter aussi notre compétence et expérience aux projets sélectionnés. La présence des relais sur place est essentielle pour la réalisation et l’accompagnement de ces projets.
S.T. : Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets concrets financés par Véolia Environnement ?
D.H.: A titre indicatif, nous avons soutenu un projet pour faciliter l’accès à l’eau à Tanger (Maroc) dans des quartiers anciens. Il y avait des querelles de voisinage autour des fontaines publiques, des piratages du réseau et des conflits d’usages. Grâce à une solution de branchement social et la mise en place des bornes fontaines, nous avons pu éliminer le stress généré par l’inquiétude relative à l’approvisionnement en eau. Les situations d’abus de pouvoir ont cédé la place à une meilleure convivialité. Et cela a réduit de manière significative les risques d’échec scolaire chez les enfants- notamment les filles- astreints à la corvée d’eau.
S.T. : Quelles sont donc les conditions de réussite des projets adoptés par votre opérateur ?
D.H: Les solutions proposées doivent surtout être transférables et s’inscrire dans le contexte socioculturel local en tenant compte de la contribution des citoyens. C’est la raison pour laquelle nous menons avec le même succès d’autres projets similaires au Brésil et en Afrique du Sud.
Interview réalisé par pour Afrik.com
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