Le choléra en Afrique australe continue à baisser, mais les autorités internationales et locales de la santé ont souligné la nécessité de rester vigilant, a rapporté jeudi l'agence de presse sud-africaine SAPA, citant les sources de l'ONU. "Dans l'ensemble, la durée et la magnitude de l'épidémie soulignent la nécessité de renforcer la surveillance", indique un communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Du 3 au 17 avril, 4.579 nouveaux cas de la maladie ont été signalés dans neuf pays africains : l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe, contre 6.460 nouveaux cas enregistrés durant les deux semaines précédant le 3 avril, selon l'OCHA.
Les autorités ont mis en garde contre une recrudescence du choléra d'ici trois semaines, lors du retrait des inondations dans la région, où plus de 1,2 million de personnes sont sinistrées. "Ceux qui ont été déplacés à cause du déluge ont du mal à accéder aux abris, à l'eau potable et aux installations sanitaires, s'exposent au risque élevé d'attraper la maladie", a averti l'OCHA.
Depuis août 2008, le nombre de cas du choléra en Afrique australe a atteint 155.692, dont 96.718 cas au Zimbabwe, le pays le plus touché au monde, révèlent les statistiques de l'ONU. Le nombre de cas mortels rapportés s'est élevé à 4.686, dont 4.218 au Zimbabwe, selon la même source.
Les indicateurs semblent donc plutôt encourageants : mais la grippe porcine va détourner les feux de l’actualité sur d’autres drames, et il ne faut pas oublier que le sous-investissement dans des infrastructures d’accès à l’eau et de traitement tue chaque jour des milliers de personnes.
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