mercredi 27 octobre 2010

LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVÉLOPPEMENT NE POURRONT ÊTRE ATTEINTS SANS LUTTER CONTRE LE FLÉAU DES ARMES CLASSIQUES

Les Objectifs du Millénaire pour le développement ne pourront être atteints par de nombreux pays africains si les dangers que représentent les armes classiques ne sont pas pris en compte, ont indiqué en octobre plusieurs délégations au cours du débat général de la Première Commission, chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale.
Rappelant que la corne de l’Afrique était l’une des régions du monde les plus touchées par ce fléau, différents intervenants ont demandé à la communauté internationale de poursuivre la mise en œuvre du Programme d’action de 2001 sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC) et souhaité parvenir à l’adoption d’un instrument contraignant en la matière. Pour la Chine, les négociations concernant un traité sur le commerce des armes doivent procéder étape par étape, de manière consensuelle, ne pas être utilisées pour s’ingérer dans les affaires internes des États et ne pas perturber leur commerce légitime.
Pour l’Éthiopie, comme pour d’autres pays africains, les ALPC sont de véritables armes de destruction massive, a déclaré son représentant. Ces armes entretiennent les conflits armés et entravent lourdement le développement, a rappelé le représentant du Kenya, estimant à 18 milliards de dollars annuels le coût de cette violence pour le continent. Le représentant de la République-Unie de Tanzanie, se déclarant grandement préoccupé par la dégradation de la situation en Somalie, a pour sa part appuyé tous les efforts de l’ONU en faveur du désarmement de ce pays.
Dans la région des Grands Lacs, affligée par deux décennies de conflits armés, plus de 106 000 armes légères et 672 tonnes de munitions ont déjà été détruites en République démocratique du Congo, a souligné son représentant. Outre les ALPC, les mines antipersonnel tuent également un grand nombre d’innocents sur le continent, a estimé le représentant de la République-Unie de Tanzanie, exhortant la communauté internationale à investir davantage dans des opérations de déminage. L’Éthiopie, qui souffre de la présence de ces engins sur son territoire depuis plusieurs décennies, s’est d’ailleurs félicitée du déminage de près de 7 millions de mètres carrés.
De nombreuses délégations ont également insisté sur la mise en œuvre de la résolution de 1995 sur la création d’une zone exempte d’armements nucléaires au Moyen-Orient, appuyant la conférence sur cette question demandée pour 2012 par les États parties du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Pour la représentante d’Israël, quiconque souhaite imposer à la région des initiatives extérieures, qui ne sont pas le fruit d’un dialogue prudent, patient et complet avec l’ensemble des États concernés de la région et qui ne découlent pas des préoccupations aux besoins de sécurité régionale, n’aidera pas à résoudre les problèmes au Moyen-Orient. Répondant à la déclaration d’Israël, l’Égypte a souligné que cette conférence présentait une occasion sans précédent à la fois pour les États arabes et Israël. À l’instar de plusieurs délégations, le Koweït a exhorté Israël à rejoindre le TNP et à soumettre ses installations aux inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Les intervenants ont encore abordé la revitalisation des travaux de la Conférence du désarmement, la Chine estimant qu’elle est le seul forum viable pour la négociation d’un traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles.$

Source AFP

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