Une réunion de haut niveau sur l’efficacité de l’aide au développement se tiendra début septembre au Ghana. En prélude à ces assises, la société civile et le gouvernement camerounais harmonisent leurs propositions. La société civile pose son diagnostic. Le rapport général de la consultation nationale sur la société civile et l’efficacité de l’aide le relève fort opportunément : “La Déclaration de Paris peut être considérée comme une étape importante dans la bonne direction pour accroître l’efficacité de l’aide au développement; mais il faut reconnaître, en même temps, que la Déclaration de Paris seule ne peut permettre l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, encore moins la réalisation effective des droits humains dans nos pays”. Le Groupe de travail, composé d’une dizaine d’organisations parmi lesquelles le Basc Caritas de l’Église catholique, le Cosader ou encore la Plate forme dette, ne se situe pas loin de l’impression générale qui se dégage de l’opinion publique en ce qui concerne l’aide au développement. De l’avis d’un grand nombre, cette aide est, soit détournée, soit orientée vers des secteurs non prioritaires.
Il faut donc harmoniser des vues afin d’adopter une nouvelle approche. La société civile camerounaise prépare déjà sa participation à la réunion sur l’efficacité de l’aide publique au développement; car un décalage existe entre le volume de l’aide et les résultats concrets produits sur le terrain. Cette asymétrie est renforcée par la mauvaise gouvernance, la faible décentralisation et la faible implication des autres acteurs du processus. Mais la volonté d’associer la société civile s’est affichée au mois d’avril dernier. Le ministre de l’économie, de la planification du développement et de l’aménagement du territoire camerounais, a participé à la consultation nationale sur la société civile et l’efficacité de l’aide. Pour Jean Marc Bikoko, syndicaliste et membre du groupe de travail, “c’était la preuve de la volonté du gouvernement de s’associer à la société civile pour chercher des solutions consensuelles, afin que nous puissions parler d’une même voix par rapport à cet épineux problème qui est celui de l’aide publique au développement.”
vendredi 29 août 2008
L'efficacité de l'aide au développement en question
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