dimanche 12 septembre 2010

Cameroun, le retour du choléra

Il s’agit de l’épidémie la plus sévère depuis au moins 10 années. Au moins 94 personnes victimes du choléra dans le nord du Cameroun, en pleine saison des pluies, une saison qui favorise la transmission de cette infection intestinale aiguë due à une bactérie, Vibrio cholerae, qui se transmet par voie directe fécale-orale ou par l’ingestion d’eau et d’aliments contaminés. Il s’agit bien, ici, « la maladie de la pauvreté », seules 30% des populations rurales camerounaises ayant accès à l’eau potable et 15% seulement à des installations sanitaires.
Chaque année, 120.000 personnes sur les 3 à 5 millions de personnes qui contractent le choléra meurent de la maladie dans le monde entier. Pourtant 80% des personnes pourraient être traitées avec succès par l'administration rapide de sels de réhydratation orale (SRO). Une maladie qui peut emporter enfants comme adultes en quelques heures seulement mais aussi qu’un simple accès à de l’eau propre et une éducation des populations en hygiène et en sécurité alimentaire suffiraient à prévenir les épidémies. Depuis 2005, on note une recrudescence du choléra parallèlement à l’accroissement constant des populations vulnérables qui vivent dans de mauvaises conditions d’hygiène.
Environ 1.500 cas recensés au Cameroun où les inondations de cette année ont fait de nombreuses victimes et détruit maisons, bétail et récoltes. La pauvreté est sans doute la cause principale de cette épidémie, les populations n’étant pas en mesure de respecter de simples règles d’hygiène élémentaire, comme le lavage des mains avant de manger, l’accès aux latrines et à l’eau potable.
L’ONU indique que des professionnels de santé sont envoyés dans les villages avec des médicaments, des solutions salines et autres fournitures, dont l’Unicef et la Croix Rouge assurent le ravitaillement, afin d’éviter les déplacements de personnes infectées.
« Le choléra survient dans un contexte difficile marqué par le manque de nourriture : nous sommes en période de soudure ». 

Les flambées de choléra sont courantes dans le nord du Cameroun, mais cette année, non seulement l’épidémie a été plus sévère, mais elle a frappé plus tôt que d’habitude. Selon les responsables sanitaires, la maladie pourrait avoir été importée d’un état voisin puis aurait contaminé une source d’eau puis se serait propagée avec la saison des pluies.

Source : OMS

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