L'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), organisation internationale qui a pour vocation de promouvoir la gestion des ressources naturelles dans ces régions, manque de moyens pour financer ses projets, a déclaré récemment à Alger son président, Nadhir Hamada.
L'OSS, qui a son siège à Tunis, regroupe 22 pays africains ainsi que l'Allemagne, le Canada, la France, l'Italie et la Suisse, des organisations sous-régionales représentatives de l'Afrique de l'Ouest, de l'Est et du Nord, la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) ou des organisations des Nations unies et de la société civile.
Les fonds dont dispose actuellement l'OSS "ne lui permettent pas de réaliser les programmes et projets à la mesure des ambitions et des attentes des populations de la région", a dit M. Hamada, également ministre tunisien de l'Environnement, à la 13e réunion du conseil d'administration de l'organisation.
Il a appelé les Etats membres de l'OSS, chargé du suivi et de l'évaluation des ressources naturelles dans la région, "à s'acquitter de leurs contributions" et les bailleurs de fonds à "activer" les leurs.
Depuis sa dernière réunion à Tunis en 2009, l'OSS a entamé l'élaboration d'un projet de plan décennal (2010-2020), et mis notamment au point une banque de projets concernant la lutte contre la désertification en Afrique de l'Ouest, a ajouté M. Hamada.
Un projet vise également au renforcement des systèmes de surveillance et de lutte contre la sécheresse en Tunisie et en Afrique de l'Ouest.
L'OSS a aussi élaboré des projets sur "la gestion du système aquifère profond" commun au Sénégal et à la Mauritanie, la réalisation d'une carte des ressources en eau des pays membres et la mise en place d'une plate-forme de dialogue sur la gestion commune des eaux souterraines en Afrique, selon M. Hamada.
L'observatoire a également mis en place un mécanisme spécifique destiné à assurer une gestion "rationnelle et durable" des systèmes hydriques dans le bassin du Sahara septentrional.
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