Le premier objectif consiste à réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim : il se divise en deux cibles bien spécifiques.
La première cible
La 1ère cible vise à réduire, entre 1990 et 2015, de la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, ce qui concerne plus d’un milliard de personnes.
Afin de déterminer les progrès accomplis dans le cadre de cette cible, les principaux indicateurs, dont leur estimation relève de la Banque Mondiale, sont :
- la proportion de la population vivant avec moins d’un dollar par jour
- l’indice d’écart de pauvreté : l’écart moyen entre le revenu des personnes disposant de moins d’un dollar par jour et le seuil de pauvreté
- la part du cinquième de la population la plus pauvre dans la consommation nationale
Depuis les années 90, des progrès spectaculaires ont déjà pu être constatés. En Asie, entre 1990 et 2001, ce sont 250 millions de personnes en moins en 10 ans qui vivaient sous le seuil des un dollar par jour.
La deuxième cible
La 2ème cible vise une réduction des populations souffrant de faim entre 1990 et 2015. Elle concerne, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 840 millions de personnes : un chiffre en constante augmentation notamment avec l’explosion démographique mondiale.
Afin de déterminer les progrès accomplis dans le cadre de cette cible, les principaux indicateurs sont :
- la proportion de la population n’atteignant pas le niveau minimal d’apport calorique (estimation : Food & Agriculture Organization-FAO)
- le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans avec une insuffisance pondérale (estimation : UNICEF et OMS)
La faim recule moins vite ce qui annule presque les progrès réalisés jusqu’à présent
Depuis 1990, la faim a été réduite de 25 % dans une trentaine de pays dont la moitié se situe en Afrique subsaharienne. Cependant, ces progrès ont ralenti entre 1997 et 2002. En effet, même si le monde en développement comptait globalement en 2002 moins de victimes souffrant de faim, on comptait plusieurs dizaines de millions de cas supplémentaires dans les zones les plus touchées (Afrique subsaharienne, Asie du Sud) et ce, en raison de l’accroissement démographique et de la faiblesse de la productivité agricole dont dépend la consommation de l’ensemble des populations essentiellement en zones rurales.
La malnutrition touche plus de 25% des enfants du monde en développement
Plus de la moitié des décès d’enfants de moins de 5 ans sont dû à la malnutrition, soit plus de 150 millions d’enfants dont près de la moitié en Asie du Sud. Ce constat s’explique par l’insuffisance des rations alimentaires mais aussi par les effets des maladies et du manque de soins qui en découle. Une stratégie a été mis en place afin d’y remédier : l’allaitement maternel les six premiers mois, des micronutriments d’appoint, une lutte contre les maladies contagieuses et la mise a disposition d’eau potable et d’équipements sanitaires.
La pauvreté et la faim augmentent avec les conflits et les catastrophes
La pauvreté et la faim sont étroitement liées aux conflits et aux catastrophes. En effet, ce sont dans les régions les plus pauvres où les populations sont affamées que les conflits prennent forme plus facilement ce qui rend toute préparation aux catastrophes plus difficile. Réciproquement, tout conflit ou catastrophe est un obstacle à la lutte contre la pauvreté et la faim.
jeudi 10 avril 2008
Le premier Objectif : réduire de moitié l'extrême pauvreté
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Savez vous pourquoi il a été choisi de qualifier la pauvreté d' "extreme" ? ne faudrait-il pas s'attaquer à toutes les formes de pauvreté . etait-ce un moyen d'exclure les pauvres des pays riches ?
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