Le site internet arabianbusiness.com a publié un classement des « 500 personnalités du monde arabe les plus influentes dans le monde ». Aux antipodes des clichés, le classement fait la part belle aux personnalités « responsables », et aux efforts pour le développement économique et social.
Le travail reconnu de la Fondation Al-Waleed
Si le classement compte un nombre important d’hommes d’affaires, la richesse et le poids économique s’effacent en partie derrière des critères plus moraux. L’indéboulonnable n°1,le Prince Alwaleed Bin Talal Al Saud se distingue autant par sa réussite économique que par sa volonté, manifeste depuis plusieurs années, de consacrer sa richesse et son énergie à de nobles causes. La fondation du Prince Alwaleed finance des programmes humanitaires de lutte contre l’extrême pauvreté et de gestion des désastres environnementaux. Du tremblement de terre haïtien aux inondations au Pakistan, les occasions n’auront malheureusement pas manqué cette année de manifester sa générosité. Alwaleed Bin Talal consacre également ses efforts à la promotion d’une meilleure égalité des sexes dans le monde arabe. Témoin de son audience dans le monde arabe, la fondation Al Waleed place plusieurs de ses dirigeants parmi ce classement des « 500 personnalités» : la Vice-Présidente de la fondation, Leila El Solh, dont les efforts en faveur de la tolérance et du dialogue interreligieux dans son pays d’origine, le Liban, se sont vus récompensés par la prestigieuse Médaille Pontificale par Benoît XVI. Figure aussi la Secrétaire Générale de la Fondation Al Waleed, Muna Abu Sulayman.
Une société civile qui s’ouvre aux femmes
Autre figure des milieux d’affaires saoudiens, la députée présidente de la Chambre de Commerce de Jeddah, Lama Sulaiman, première femme à accéder à un tel poste à responsabilité. L’accès de Lama Sulaiman à un tel poste manifeste une certaine rupture entre la ville de Jeddah, jugée plus progressiste, et la capitale économique et politique, Riyad. Autre femme, autre symbole : Houda Nonoo, seule personnalité juive à occuper un poste d’ambassadeur dans le monde arabe, représentant le Bahreïn aux Etats-Unis. Enfin, une des dernières juridictions exclusivement masculine s’est récemment ouverte à une femme : Khuloud Faqih est devenue en 2009 la première femme à intégrer un Tribunal islamique, en Palestine. Parmi les personnalités représentées au sein des grandes organisations internationales, citons Mahmoud Mohieldin, directeur manager à la Banque Mondiale, Haifa Al Kaylani, fondatrice du Forum International des Femmes Arabes, organisation chargée de favoriser l’accès de femmes d’affaires aux postes de direction dans 22 pays arabes.
En France :
Les personnalités françaises n’ont guère l’occasion de s’investir sur les grands enjeux de paix et de développement. Citons tout de même le franco-algérien Yazid Zabeg, désigné Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO en février dernier, et auteur de nombreux ouvrages pour la promotion de l’égalité et de la diversité dans l’entreprise.