jeudi 30 septembre 2010

L'Année internationale de la Jeunesse, 2010- 2011

L’Année internationale de la Jeunesse a été lancée le 12 août 2010, Journée internationale de la Jeunesse. La proclamation de cette Année internationale par l’Assemblée Générale des Nations Unies marque les aspirations d’une nouvelle génération de jeunes.
A cette occasion, 27 Chefs d’agences des Nations Unies ont signé une déclaration commune pour le lancement de l’Année internationale de la Jeunesse.

Vingt-cinq ans après la première Année internationale de la Jeunesse (1985) et cinq ans avant 2015, horizon d’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, l’Année internationale de la Jeunesse place les jeunes au cœur des débats mondiaux et appelle à des investissements plus importants et des engagements consolidés en faveur de la reconnaissance du rôle clé de la jeunesse dans le développement.

Le thème de l’année est particulièrement pertinent et lié au travail de l’UNESCO dans la mesure où il adopte l’approche de l’Organisation considérant les jeunes comme des agents de la paix et des partenaires vitaux du développement national. Il coïncide avec l’Année internationale du Rapprochement des Cultures menée par l’UNESCO, qui a reconnu un rôle plus important pour la jeunesse dans la promotion du dialogue et de la compréhension mutuelle.

L’UNESCO co-préside actuellement le Réseau Inter-Agences des Nations Unies sur le Développement de la Jeunesse avec le Programme des Nations Unies pour la Jeunesse du Département des Affaires économiques et sociales (DAES). En tant que tel, l’UNESCO coordonnera, avec le Programme des Nations Unies pour la Jeunesse, les initiatives conjointes pour la célébration de l’Année internationale de la Jeunesse, la contribution des Nations Unies aux évènements internationaux clés durant l’Année, en particulier la Conférence mondiale pour la Jeunesse (août 2010, Mexique) et les préparations pour la Conférence mondiale des Nations Unies pour la Jeunesse (juillet 2011, Siège des Nations Unies)., et sera activement impliquée dans les évènements majeurs sur la jeunesse organisés tout au long de l’Année, dès la Conférence mondiale pour la Jeunesse de Mexico (23-27 août 2010).

Marquant l’apogée de l’Année internationale de la Jeunesse, le Forum des Jeunes de l’UNESCO 2011 sera l’opportunité pour les partenaires et agences de rendre compte auprès des jeunes de leurs initiatives pour célébrer l’Année internationale de la Jeunesse et planifier conjointement la marche à suivre. Ce sera aussi une opportunité pour évaluer les liens avec l’Année Internationale du Rapprochement des Cultures, dont les célébrations reconnaissent les jeunes comme des partenaires vitaux.

Source : UNESCO.org

mercredi 29 septembre 2010

La Chine donnée en exemple dans l'accomplissement des OMD

Ajay Chhibber, sous-secrétaire général des Nations Unies et directeur du bureau régional Asie-Pacifique du Programme de l'ONU pour le développement, a qualifié la Chine de meilleur élève dans l'accomplissement des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
"C'est pour quoi j'appelle la Chine championne des OMD", a déclaré M. Chhibber lors d'une interview exclusive accordée récemment à l'agence de presse Xinhua.

"Sur la réduction de la pauvreté, la Chine est le pays le plus rapide au monde", a-t-il déclaré, en faisant référence aux statistiques onusiennes selon lesquelles depuis 1990, la pauvreté, notamment l'extrême pauvreté dans les régions rurales de Chine, a été considérablement réduite et le nombre de pauvres a diminué de moitié, comme le demandent les OMD, par rapport aux 85 millions de pauvres recensés en 1990.

D'ici 2015, le taux de pauvreté en Chine devrait baisser à 5% environ, selon les prévisions de l'ONU.

La Chine a également réussi à accomplir les objectifs dans les domaines de la santé, de l'eau potable et de l'éducation primaire, a indiqué le fonctionnaire onusien.

Le taux de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans en Chine a chuté de 61 à 25 pour 1000 entre 1991 et 2004. Quant au taux de mortalité maternelle, il est passé de 89 à 51,3 pour 100.000 entre 1990 et 2003, indiquent les statistiques onusiennes.

Bien que la Chine n'ait pas encore atteint les OMD concernant l'environnement, elle commence déjà à développer de l'énergie renouvelable, a indiqué M. Chhibber.

"Elle investit maintenant dans l'énergie solaire et les énergies à faible intensité carbonique. Le pays encourage les technologies vertes, qui sont très importantes pour permettre au pays d'atteindre l'objectif environnemental", a-t-il déclaré.


Source : French China.org

mardi 28 septembre 2010

De la nécessité de soutenir la réalisation des OMD en Irak

« Prêter main forte à l'Irak en matière d'OMD est l'une des priorités des Nations Unies", a relevé la Représentante spéciale adjointe de l'ONU pour l'Irak, Christine McNab, dans un communiqué rendu public au siège de l'ONU.

La responsable onusienne a également estimé que la réalisation, d'ici la date butoir de 2015, des huit objectifs pour le développement en Irak permettra d'"offrir une vie meilleure pour des millions d'Irakiens, y compris ceux qui vont bâtir l'Irak de l'avenir, notamment les jeunes et les enfants".

"Les Objectifs du Millénaire pour le développement désignés pour l'Irak contiennent plusieurs jalons importants pour réaliser un avenir meilleur pour le pays et son peuple", a-t-elle poursuivi.

Citant un récent rapport de l'ONU sur la réalisation des OMD en Irak, McNab a fait part de l'engagement de l'ONU à "Œuvrer étroitement avec le gouvernement irakien et ses partenaires pour promouvoir et réaliser OMD" en accord avec "les propriétés nationales" de l'Irak.

Selon le rapport de l'ONU, près de 25 pc des irakiens vivent dans la pauvreté avec moins de 2,20 dollars par jour, alors que la moitié des enfants irakiens ne terminent pas l'école primaire.

Ce rapport fait partie d'une campagne de sensibilisation lancée par l'ONU et le gouvernement irakien pour sensibiliser à l'importance de la réalisation les OMD dans huit secteurs clés dont la promotion de la bonne gouvernance, la protection des droits de l'homme, l'amélioration de l'accès aux services de base et l'autonomisation des femmes, rappelle-t-on.

source Casafree

lundi 27 septembre 2010

Gratuité des césariennes au Congo et de la chirurgie prénatale

Les césariennes et les interventions chirurgicales prénatales seront gratuites au Congo, a annoncé vendredi le président congolais Denis Sassou Nguesso lors de son traditionnel message sur l’Etat de la Nation, prononcé avant la fête de l'indépendance du 15 août.
"La gratuité de la césarienne, de la chirurgie de grossesse extra-utérine et des autres interventions majeures relatives à la grossesse et aux accouchements" est immédiate, a annoncé le président lors de son allocution au Parlement, à l'avant-veille du cinquantenaire de l'indépendance.
Auparavant, le président avait annoncé un déblocage progressif à partir de 2011 des salaires des fonctionnaires gelés depuis 15 ans.
En juin dans un rapport, l'ONU avait demandé aux Etats et bailleurs de fonds de faire une priorité de la mortalité infantile et de la santé maternelle, parents pauvres des objectifs du Millénaire sur le développement (OMD) à réaliser d'ici à 2015.
Depuis 2008, le traitement antipaludique est gratuit chez les enfants de 0 à quinze ans et les femmes enceintes.

Source AFP

jeudi 23 septembre 2010

Objectif n°3 : réduire les inégalités hommes-femmes

L’objectif n°3 de la Campagne du millénaire des Nations unies est tout entier dédié aux femmes. Si tous les êtres humains sont censés être égaux en droit, les disparités entre les sexes restent flagrantes, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, des postes à responsabilité comme dans le monde politique.
L’objectif onusien d’une parité totale des sexes dans les enseignements primaires et secondaires ne sera pas atteint en 2015, mais les chiffres sont prometteurs. En 2008, dans les pays en voie de développement, les taux d’inscription dans le premier et le second cycle comptabilisent plus de 95 filles pour 100 garçons. L’Amérique Latine, les Caraïbes, l’Asie font figure de meilleurs élèves ayant déjà atteint ou dépassé les objectifs fixés. La situation a par contre empiré en Océanie et en Afrique subsaharienne. Les écarts se creusent encore plus pour les études supérieures : 76 filles pour 100 garçons en Asie du Sud et seulement 67 en Afrique subsaharienne.
La pauvreté est un facteur très aggravant : les filles venant des 60% des ménages les plus pauvres ont trois fois plus de chances de ne pas être scolarisées à l’école primaire que celles des ménages les plus riches. Robert Toubon, de l’ONG Equilibres et Populations se veut réaliste : « bien que l’on puisse être critique, notamment sur la qualité des progrès réalisés, ces objectifs ont mobilisé la communauté internationale et nous ont permis, à nous acteurs de la société civile, d’aller demander des comptes aux gouvernements ».
L’égalité des sexes sur le marché du travail est encore plus faible. En Asie du Sud, en Afrique du Nord et en Asie de l’Ouest, les femmes représentent seulement 20% des personnes employées dans les secteurs non-agricoles. Plus globalement, même quand les femmes ont un emploi, elles restent moins bien payées que les hommes, avec des emplois plus précaires. La récente crise financière a multiplié les emplois informels où les femmes sont surreprésentées. Les postes à responsabilités – cadres moyens ou supérieurs- restent réservés aux hommes. En Asie de l’Ouest, en Asie du Sud et en Afrique du Nord, moins de 10% des postes de haut niveau ou de responsabilité politique sont occupés par les femmes.
Robert Toubon préfère relativiser cet indicateur : « s’en tenir aux postes politiques et économiques, c’est avoir une vue des choses un peu étroite. L’égalité hommes-femmes doit exister dans toutes les circonstances de la vie quotidienne ». Et de rappeler que lorsque des femmes ont été nommées chefs d’Etat, en Inde ou au Pakistan par exemple, la condition des femmes n’avait pas foncièrement évolué. Par contre le système des quotas a permis une quasi-parité au Parlement rwandais. Au Mozambique, c’est le droit de la famille qui a été modifié en 2005 : les femmes ont le droit de divorcer, de créer des contrats de mariage ou d’hériter d’un bien. Des lois qui ont données un véritable statut aux femmes de ce pays.

source RFI

mercredi 22 septembre 2010

Objectif n°2 : une éducation primaire pour tous

L’objectif n°2 est sans conteste l’un des OMD (Objectifs du Millénaire pour le développement) des Nations unies qui affichent le plus fort taux de réussite globale avec des résultats déjà atteints dans certains pays, bien avant l’échéance de 2015. Des initiatives nationales ont permis ces succès même si certains groupes de population restent encore marginalisés.
L’OMD2 est simple et précis, il s’agit « d’ici à 2015, (de) donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires ». En 2008, le taux de scolarisation primaire des pays en développement a avoisiné les 89%, avec des progrès remarquables dans beaucoup de régions. Même si le taux de l’Afrique subsaharienne reste le plus bas au monde, il est passé de 56% en 1999 à 76% en 2008 ! L’Asie du Sud et l’Afrique du Nord ont connus également une nette amélioration. Selon l’Unesco, on dénombrait 100 millions d’enfants non scolarisés en 2000 et 72 millions en 2007. Les estimations tablent sur 56 millions en 2015, un chiffre encourageant alors que le nombre d’enfants en âge d’être scolarisés ne cesse d’augmenter.
Tous les pays affichant des taux de scolarisation nettement supérieurs à la moyenne possèdent un point commun : un engagement politique fort dans le secteur éducatif. Certains pays, comme l’Inde, ont modifié leur Constitution pour rendre l’école gratuite et obligatoire pour les filles comme pour les garçons et sans distinction de leur origine sociale. Au Burundi, depuis que des subventions gouvernementales ont remplacé les frais scolaires, le nombre d’enfants scolarisés a été multiplié par trois. La suppression de ces frais de scolarité a permis des progrès au Kenya, en Tanzanie, au Mozambique. En Ethiopie également qui, pour atteindre les populations les plus éloignées, a également construit 85% de ses nouvelles écoles en zones rurales.
Malgré ces progrès, un grand nombre de défis restent d’actualité. Jean-Louis Saux, directeur de la programmation et spécialiste des OMD pour l’UNESCO, le souligne : « malgré ces points positifs, nous restons extrêmement attentifs à la scolarisation des filles, des enfants dans les pays en conflit ou post-conflit, et des marginalisés. Nous réfléchissons à des programmes novateurs pour les milieux d’extrême pauvreté. » Ainsi au Népal, ce sont 384 000 enfants dhalit (soit 73% d’entre eux) qui, étant d’une caste inferieure, ont bénéficié d’une bourse leur permettant d’étudier. La scolarisation de plusieurs dizaines de millions d’enfants supplémentaires dénote un changement des mentalités et une évolution des sociétés extrêmement positive.
Un certain nombre de défis reste à relever avant d’atteindre une véritable éducation universelle et notamment en Afrique subsaharienne. Un quart des enfants en âge scolaire n’y était toujours pas scolarisé en 2008 ; plus de 30% ne finissent pas leur cycle primaire et il faudra doubler le nombre de professeurs d’ici à 2015 pour atteindre les objectifs fixés. Ces efforts sont indispensables, tant aujourd’hui l’éducation est un véritable accélérateur de croissance pour les pays en développement.

source RFI

mardi 21 septembre 2010

L’objectif n°1, « réduire l'extrême pauvreté et la faim »

L’objectif n°1, soit « réduire l'extrême pauvreté et la faim », a le vent en poupe. Véritable figure de proue de cette campagne des Nations unies, ce premier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) est le plus cité, le plus renommé. Même le Sommet consacré au bilan des OMD de septembre prochain a été rebaptisé de façon plus concise Sommet contre la pauvreté.
L’OMD 1 est l’un des objectifs les plus génériques ; le plus vague aussi, accusent les sceptiques. Avec son noble élan altruiste, c’est celui qui prête le plus à sourire car il s’agit, rien de moins, que de réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim dans les pays en voie de développement d’ici à 2015. Les Nations Unies souhaitent également arriver à « assurer le plein-emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif ».
Difficile de ne pas être perplexe voire incrédule ! Fabrice Ferrier, le coordinateur français de la Campagne du Millénaire, s’en défend : « Eradiquer la faim ? Mais c’est un minimum ! Ce n’est pas seulement possible, c’est indispensable. Oui, ces objectifs sont ambitieux mais certainement pas utopiques. »
Possible ? En partie seulement, pour le moment. Certaines données chiffrées sont effectivement encourageantes. Car, autant l’énoncé de l’objectif peut être taxé de simpliste, autant les calculs et la lecture des résultats peuvent se révéler assez complexes.
Pour savoir si l’objectif est atteint, de multiples indicateurs sont utilisés. Par exemple, pour savoir si la population qui souffre de la faim a vraiment été diminuée de moitié, deux statistiques ont été choisies : la prévalence d'enfants de moins de cinq ans en insuffisance pondérale, et la proportion de la population n’atteignant pas le niveau minimal d’apport calorique.
Et pour mesurer la diminution de l’extrême pauvreté, le système onusien a sélectionné trois indicateurs : la proportion de la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour, la part de la population la plus pauvre dans la consommation nationale et l’indice d’écart de pauvreté des personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour.
Des données qui restent irrégulières ou pas toujours disponibles dans certains pays. Et qui, pour certains experts comme Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit a l’alimentation, restent bien trop sommaires pour rendre compte de la complexité de la situation :
« Même si les OMD ont le mérite d’exister et de mobiliser, il ne faut pas s’en satisfaire ! Ces objectifs visent les symptômes et non le mécanisme du sous-développement. Misant sur la production alimentaire et non sur les capacités d’un pays à se nourrir par eux-mêmes, nous nous sommes trompés de cible. »
Un point de vue partagé par Jean-Denis Crola, responsable du programme Agriculture chez Oxfam France. « La problématique de fond n’est pas abordée. Sous la houlette des bailleurs de fond, les politiques agricoles ont été désastreuses et le libre-échange est devenu une fin en soi. Comment est-il possible que le petit producteur d’oignons du Niger se confronte à une production hollandaise qui arrive moins chère sur le marché de Niamey ? Et je ne parle pas des coûts environnementaux ! Malheureusement l’objectif 1 est en déroute. »
Maigre consolation pour les experts du secteur, depuis 2008, la faim et la sécurité alimentaire ont enfin une place dans les agendas et autres sommets de la communauté internationale. Néanmoins, ces derniers rendez-vous ont été plutôt décevants avec des déclarations finales pleines de bonnes intentions mais sans calendrier précis. « Les grands de ce monde, au nord comme au sud, doivent prendre leurs responsabilités, affirme Medhi Drissi, représentant de la FAO en France. Les programmes existent, fonctionnent et ont été mis en place partout où nous avons été sollicités. Si les chiffres sont aussi mauvais, c’est en grande partie parce que les chefs d’Etat n’ont pas tenu leurs engagements. »
Lors du sommet du G8 de l’Aquila en juillet 2009, les pays se sont engagés à investir 22 milliards de dollars pour lutter contre la faim. Aujourd’hui moins de 500 millions auraient été versés. « Il faudrait seulement 44 milliards de dollars pour éradiquer la faim, assure Medhi Drissi, une somme dérisoire comparée aux 365 milliards de soutien à l’agriculture des pays de l’OCDE, ou aux sommes " astronomiques " trouvées pour venir en aide aux banque américaines ».

source RFI

lundi 20 septembre 2010

L'ONU lance la Décennie des déserts et de la lutte contre la désertification

L'ONU a lancé en août la « Décennie des déserts et de la lutte contre la désertification », un effort de dix ans destiné à accroître la sensibilisation et les actions menées par la communauté internationale pour améliorer la protection et la gestion des terres arides de la planète, où un tiers de la population mondiale est confrontée à de graves menaces économiques et environnementales.
« La dégradation continue des terres - qu'elle soit la conséquence de changements climatiques, d'une agriculture non pérenne ou d'une mauvaise gestion des ressources en eau - est une menace pour la sécurité alimentaire. Elle expose les communautés, qui sont déjà parmi les plus affectées, à de nouvelles famines », a déclaré le secrétaire général, Ban Ki-moon, pour le lancement de cette décennie.
« Alors que nous entamons la 'Décennie des déserts et de la lutte contre la désertification', nous nous engageons à intensifier nos efforts pour nourrir la terre dont nous avons besoin pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et garantir le bien-être des hommes », a-t-il ajouté dans un communiqué publié pour l'occasion.
Définie par l'ONU comme étant « la dégradation des terres arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines », la désertification affecte 3,6 milliards d'hectares à l'échelle mondiale. Les terres arides qui recouvrent plus de 40% de la superficie du globe et sont situées principalement en Afrique (37 %), en Asie (33 %) et en Australie ( 14 %), accueillent un habitant de la planète sur trois, soit 2,1 milliards de personnes, et plus de 50% du bétail mondial. A l'heure actuelle, l'ONU estime que la désertification « menace les moyens de subsistance de plus d'un milliard de personnes dans environ 100 pays ».
Face au défi de la désertification, les États membres de l'organisation ont commencé à se pencher sur ce problème au début des années 1990, avec les travaux du deuxième Sommet de la Terre organisé en 1992, à Rio de Janeiro, au Brésil. Ces réflexions ont donné naissance à la Convention de l'ONU sur la lutte contre la désertification (CNUED), entrée en vigueur en 1996, l'unique instrument juridique existant pour avoir une approche globale du problème de la désertification, signé et ratifié aujourd'hui par 191 pays.
En 2007, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) a publié son quatrième rapport. Ce rapport met en évidence une vulnérabilité accrue des écosystèmes fragiles des zones sèches, entraînant une diminution des rendements agricoles et de la fourniture des pâturages. Selon le GIEC, se profile la spirale d'une dégradation régulière et continue des sols arides, qui se traduira par des pertes importantes de terres agricoles, des situations d'insécurité alimentaire pour la population de ces zones et des déplacements forcés appelé « migration climatique ».
Dans ce contexte, l'Assemblée générale de l'ONU a décidé de s'attaquer à la dégradation des terres en adoptant la même année, en 2007, une résolution qui consacre la prochaine décennie à la lutte contre la désertification et à l'amélioration de la protection et de la gestion des terres arides de la planète.
Cette « Décennie des déserts et de la lutte contre la désertification » a été lancée à Fortaleza, au Brésil, dans l'État de Ceara, une région semi-aride, à l'occasion de la deuxième Conférence internationale sur le climat et le développement durable dans les régions semi-arides. Le lancement régional pour l'Afrique s'est tenu lui à Nairobi, au Kenya, au siège du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Des cérémonies se dérouleront aussi à New York, en septembre, en République de Corée, en octobre, pour la région de l'Asie, et en novembre, pour la région européenne.
En dépit des préoccupations grandissantes ces dernières décennies face à l'accroissement du phénomène de la désertification, les perspectives d'avenir ne sont pas pour autant catastrophiques à l'heure actuelle. De nombreux efforts ont déjà été entrepris pour empêcher la poursuite de la dégradation des terres arides. Mais si de nombreuses initiatives ont donné des résultats positifs, les efforts doivent encore être largement intensifiés pour inverser la tendance actuelle dans le monde.
Selon le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Luc Gnacadja, « la communauté internationale est à la croisée des chemins et doit choisir entre deux voies, l'une consistant à faire comme si de rien n'était, ce qui se traduira par des sécheresses sévères et prolongées, des inondations et des pénuries d'eau, l'autre consistant à mettre en commun les actions en faveur d'un développement durable ».
Rappelant que le message central de cette Décennie, c'est que la terre est la source de la vie, Luc Gnacadja a insisté sur l'objectif de cette initiative globale de l'ONU : « forger un partenariat mondial visant à enrayer et prévenir la désertification et la dégradation des terres et à atténuer les effets de la sécheresse dans les zones touchées afin d'appuyer la réduction de la pauvreté et la durabilité environnementale ».

source ONU

vendredi 17 septembre 2010

Les OMD ne seront pas atteints d’ici 2015 au Nigeria

Un rapport des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) indique que le Nigeria ne va certainement pas atteindre les objectifs pour l’éradication de la pauvreté d’ici 2015, soulignant que 5O pour cent des Nigérians vivent encore sous le seuil de la pauvreté.
Le document, remis à la PANA à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, lors de l’atelier de validation du rapport 2010 des OMD et la stratégie de compte à rebours de cinq ans du Nigeria, émet des réserves sur la capacité du pays à atteindre les objectifs en ce qui concerne l’amélioration de la santé maternelle et la protection de l’environnement.
Le rapport n’affiche pas une satisfaction claire quant à la mise en oeuvre des OMD dans le pays, et estime que le progrès est mitigé pour plusieurs objectifs et lent pour d’autres.
Le rapport a ensuite indiqué que sur les huit objectifs, le Nigeria a enregistré une performance moyenne sur les cinq OMD et une performance moins bonne sur les trois autres restants.
En ce qui concerne l’Objectif 1, qui consiste à éradiquer la pauvreté extrême et la famine d’ici 2015, le rapport souligne que « malgré la réduction de la pauvreté depuis 2000, la réalité est que un Nigérian sur 2 vit encore dans la pauvreté. La croissance n’a pas été assez équitable ou n’a pas généré d’emplois ». Le rapport ajoute cependant que la nutrition s’est considérablement améliorée.
Pour l’objectif 5, relatif à l’amélioration de la santé maternelle, le rapport souligne une réduction notable du taux de la mortalité maternelle de 800/100.000 (en 2003) à 157/100.000 (en 2008). La proportion de naissances assistées par un agent de santé qualifié a légèrement augmenté de 36% (en 2003) à 39% (en 2008). Le rapport a également noté une augmentation dans le taux de prévalence de la contraception de 8,0% (en 2003) à 10, 0% (en 2008).
L’objectif 7, considéré comme difficile à atteindre, est celui de la protection d’un environnement durable.
Selon le rapport, l’accès à l’eau potable et aux soins de santé ne s’est pas amélioré de manière significative et les autres problèmes environnementaux tels que l’érosion, les inondations côtières et les changements climatiques persistent.
Pour les autres cinq objectifs, le rapport a souligné que le pays a enregistré un progrès significatif. Les objectifs sont l’éducation primaire universelle, la question de genre, la réduction de la mortalité infantile, la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies et le partenariat international pour le développement.

source AFP

jeudi 16 septembre 2010

L’accès aux traitements médicaux

I Définition et historique
Au cours des 50 dernières années, l’espérance de vie a globalement augmenté : de 9 ans dans les pays développement, de 17 ans dans les pays en développement à forte mortalité, de 26 ans dans les pays en développement à faible mortalité. L’espérance de vie varie aujourd’hui de 78 ans pour les femmes des pays développés à 46 ans pour les hommes d’Afrique subsaharienne. Dans certains pays d’Afrique et de l’ex-Union Soviétique, l’espérance de vie a reculé depuis 1990. L’accès aux soins médicaux est la principale cause de ces écarts.
La couverture médicale est définie par l’OMS comme « le pourcentage de personnes bénéficiant d’une intervention spécifique parmi celles qui en ont besoin ».
Les systèmes de santé et d’assurance maladie apparaissent dans les années 40 et 50. 10 ou 20 ans plus tard, ils se heurtent à des problèmes de financement dans les pays développés et surtout dans les pays en développement, ce qui conduit à des réformes. Dans les années 80, les systèmes de santé des pays en développement suivent un objectif de couverture médical universelle concernant les soins primaires, parfois au détriment de la qualité de ces soins. En 1987, l’Initiative de Bamako, de l’UNICEF, met en place une politique de financement des soins en Afrique.
La croissance démographique, les conflits, la pauvreté, la sous-alimentation, contribuent à la déstabilisation des systèmes de santé existants.

II Situation actuelle
Les dépenses publiques de santé représentent 11% du PIB (3100 dollars par habitant et par an) dans les pays développés, contre 6% (81 dollars) dans les pays en développement. En Afrique, elles représentent 37 dollars par habitant et par an. En Occident, on compte 7,5 lits d’hôpital pour 1000 habitants, et un médecin pour 500 habitants, contre 2,7 lits pour les pays en développement (1,2 en Afrique) et un médecin pour 25000 habitants dans 25 pays en développement (dont une majorité de pays africains). Dans 54 pays en développement, l’insuffisance de couverture est de 43% en moyenne (jusqu’à 70% en Ethiopie et au Tchad). Mais depuis 1990, la couverture a augmenté dans tous les pays disposant de données, sauf au Kénya, au Tchad, en Zambie et au Zimbabwe. Les progrès de la couverture s’expliquent par l’amélioration de la vaccination (le taux de vaccination des enfants a dépassé les 80%), des soins maternels et néonatals, de la planification familiale et du traitement des enfants malades.
L’accès au soin diffère selon le niveau de richesse : en Inde et aux Philippines, les individus les plus riches ont trois fois plus de chance d’être soignés que les individus les plus pauvres.
Les dépenses liées à la santé peuvent avoir des conséquences graves sur les foyers : on estime que chaque année 150 millions de personnes subissent une « catastrophe financière » liée à des soins de santé. Cela découle du fait que dans la plupart des pays en développement, les frais de santé sont pris en charge directement par les individus. Au niveau mondial, on estime la pénurie d’agents de santé à environ 2,4 millions de personnes.
L’accès au soin est très inégalement réparti dans le monde : selon le rapport 2006 de l’OMS, « dans la Région des Amériques, où la charge de morbidité est égale à 10 % de la charge mondiale totale, le personnel sanitaire représente 37 % du total mondial avec des dépenses qui dépassent 50 % des fonds alloués à la santé dans le monde, alors que la Région africaine où la charge de morbidité atteint 24 % de la charge globale ne possède que 3 % du personnel sanitaire mondial avec des dépenses de santé qui représentent moins de 1 % du total mondial. » En particulier, l’Afrique souffre de l’exode des agents de santé qualifiés.

III Les stratégies de développement de la sécurité sanitaire
Du fait du développement de la contagion liée aux échanges internationaux, la sécurité sanitaire passe par la coopération entre tous les pays.
Les Objectifs du Millénaire de l’ONU concernent la lutte contre les grandes maladies liées à la pauvreté (SIDA, paludisme et tuberculose), le développement des soins infantiles et maternels, l’amélioration des infrastructures de santé, le développement de politiques de santé publique, et la prévention des crises sanitaires.
L’OMS a mis en place en 2001 un système international d’évaluation des médicaments permettant de lutter contre le SIDA, le paludisme et la tuberculose. Il est important de mettre en place dans les pays en développement des systèmes de soin pour les maladies chroniques (diabète, cancers…) qui ne sont pas des maladies typiques des pays développés.
L’investissement nécessaire dans l’aide internationale pour la santé est estimé à 27 milliards de dollars par an.

Source : ONU

mardi 14 septembre 2010

«La famine guette plus de 400.000 enfants du Sahel»

Depuis plusieurs mois, les ONG tentent de mobiliser la communauté internationale pour les populations du Sahel. Dix millions d'Africains y sont menacés par la faim, principalement au Niger, au Tchad et au Mali.
Avec le mois de juillet s'ouvre la période la plus difficile, dite de «soudure» : alors que les derniers stocks ont été épuisés et que les prochaines récoltes ne sont pas attendues avant l'automne, la nourriture va cruellement manquer. Pour les ONG présentes sur place, comme la Croix-Rouge, Save The Children, ou encore Médecins sans frontières, l'aide a déjà pris beaucoup trop de retard.
«On va droit dans le mur, lançait la semaine dernière Gilles Marion, directeur d'Oxfam au Mali. La situation, déjà extrêmement alarmante, va forcément devenir désastreuse.» Rien que pour le Tchad, il manque encore 70 millions de dollars (55 millions d'euros) que les bailleurs de fonds ne se décident pas à débloquer, explique Etienne du Vachat, représentant d'Oxfam au Niger :



source : Oxfam

dimanche 12 septembre 2010

Cameroun, le retour du choléra

Il s’agit de l’épidémie la plus sévère depuis au moins 10 années. Au moins 94 personnes victimes du choléra dans le nord du Cameroun, en pleine saison des pluies, une saison qui favorise la transmission de cette infection intestinale aiguë due à une bactérie, Vibrio cholerae, qui se transmet par voie directe fécale-orale ou par l’ingestion d’eau et d’aliments contaminés. Il s’agit bien, ici, « la maladie de la pauvreté », seules 30% des populations rurales camerounaises ayant accès à l’eau potable et 15% seulement à des installations sanitaires.
Chaque année, 120.000 personnes sur les 3 à 5 millions de personnes qui contractent le choléra meurent de la maladie dans le monde entier. Pourtant 80% des personnes pourraient être traitées avec succès par l'administration rapide de sels de réhydratation orale (SRO). Une maladie qui peut emporter enfants comme adultes en quelques heures seulement mais aussi qu’un simple accès à de l’eau propre et une éducation des populations en hygiène et en sécurité alimentaire suffiraient à prévenir les épidémies. Depuis 2005, on note une recrudescence du choléra parallèlement à l’accroissement constant des populations vulnérables qui vivent dans de mauvaises conditions d’hygiène.
Environ 1.500 cas recensés au Cameroun où les inondations de cette année ont fait de nombreuses victimes et détruit maisons, bétail et récoltes. La pauvreté est sans doute la cause principale de cette épidémie, les populations n’étant pas en mesure de respecter de simples règles d’hygiène élémentaire, comme le lavage des mains avant de manger, l’accès aux latrines et à l’eau potable.
L’ONU indique que des professionnels de santé sont envoyés dans les villages avec des médicaments, des solutions salines et autres fournitures, dont l’Unicef et la Croix Rouge assurent le ravitaillement, afin d’éviter les déplacements de personnes infectées.
« Le choléra survient dans un contexte difficile marqué par le manque de nourriture : nous sommes en période de soudure ». 

Les flambées de choléra sont courantes dans le nord du Cameroun, mais cette année, non seulement l’épidémie a été plus sévère, mais elle a frappé plus tôt que d’habitude. Selon les responsables sanitaires, la maladie pourrait avoir été importée d’un état voisin puis aurait contaminé une source d’eau puis se serait propagée avec la saison des pluies.

Source : OMS

samedi 11 septembre 2010

Sommet de haut niveau sur la santé de la mère et de l'enfant en Afrique

Le sommet de haut niveau de l’Union Africaine, qui s’est tenu du 25 au 27 juillet à Kampala, en Ouganda, était axé sur l’investissement dans la santé de la femme et de l’enfant. La réunion, qui a attiré plus de 35 chefs d’État et hauts responsables politiques, a mis en évidence les progrès et les difficultés qui marquent l’avancement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 4 et 5, lesquels appellent à la réduction de la mortalité infantile et à l’amélioration de la santé maternelle.
L’Afrique, qui ne représente que 11 % de la population mondiale, enregistre plus de la moitié des décès maternels et infantiles survenus dans le monde. Malgré les avancées réalisées dans la santé mondiale, le continent africain présente les plus forts taux de mortalité maternelle et infantile au monde. Les progrès réalisés en faveur des OMD 4 et 5 ont été, au mieux, timides, car de nombreux pays ne bénéficient pas de ressources financières suffisantes pour leur secteur de la santé et la gestion de leurs programmes.
« Je crois sincèrement qu’un nouveau dynamisme est possible pour empêcher le décès des mères et sauver leurs bébés d’une infection au VIH », a déclaré le Président sénégalais, M. Wade, lors de son discours inaugural sur le point de l’ordre du jour du sommet consacré à la transmission du VIH de la mère à l’enfant. « Les progrès réalisés dans la santé maternelle et infantile en Afrique – qui sont de véritables progrès pour la santé générale de nos populations – dépendent fortement des avancées accomplies dans la riposte au sida. »
Selon une étude récente publiée par The Lancet, les progrès réalisés dans la réduction de la mortalité maternelle sont freinés par l’épidémie continue de VIH. Selon cette étude, les estimations fixent à 343 000 le nombre de décès maternels en 2008. Les chercheurs ont signalé que 60 000 vies supplémentaires pourraient être sauvées chaque année si les femmes recevaient un diagnostic et un traitement contre le VIH appropriés.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rappelé aux participants du sommet le lien crucial qui relie la riposte au sida et la santé maternelle et infantile. Le sida est la principale cause de mortalité parmi les femmes en âge d’être mères dans le monde. Dans de nombreux pays du continent africain, ce virus est la première cause de mortalité parmi les nourrissons et les jeunes enfants. Chaque année, près de 400 000 enfants naissent avec le VIH en Afrique.
Lors de son séjour à Kampala, M. Sidibé a réitéré son appel en faveur de l’élimination définitive de la transmission du VIH de la mère à l’enfant – un objectif qui, a-t-il rappelé, peut être atteint. Il a cependant fait remarquer que l’émergence d’une génération sans VIH dépendra fortement – à l’instar des OMD 4 et 5 – du renforcement des systèmes de santé.
« La transmission du VIH de la mère à l’enfant a pratiquement disparu dans tous les pays du Nord. Il est inacceptable que les bébés soient aussi nombreux à naître avec le VIH en Afrique », a déclaré M. Sidibé. Des pays comme le Botswana ont déjà atteint l’accès universel en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. De nombreux pays sont sur le point d’y parvenir eux aussi.
Lors de ce sommet, M. Sidibé était aux côtés du Professeur Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lequel a instamment demandé aux dirigeants africains d’accroître leurs ressources destinées à la riposte au sida. « Le Fonds mondial a investi à ce jour plus de 11 milliards de dollars USD en Afrique pour aider les pays à réduire la mortalité maternelle et infantile par des actions ciblées contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lesquels font encore des ravages parmi les femmes et les enfants en Afrique. Cette aide doit être accrue afin de mieux répondre aux attentes des pays », a indiqué le Professeur Kazatchkine.

Source ONUSIDA

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