jeudi 18 décembre 2008

Haïti : création d’un bureau humanitaire

La Commission européenne a entreprit d’aider au développement de Haïti par le biais de financements importants et l’ouverture d’un bureau humanitaire.

Le Service d'aide Humanitaire de la Commission européenne (ECHOL) a annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau humanitaire en Haïti chargé d’évaluer les besoins alimentaires et d’effectuer le suivi de l’aide apportée par la Commission européenne.

Un plan global sera également mis sur pied, avec pour objectif de donner une réponse humanitaire coordonnée et d’inscrire Haïti comme bénéficiaire prioritaire. Les axes du plan sont l’augmentation de l’accès aux services de bases : d’une part la nutrition et d’autre part le renforcement de la résilience des plus vulnérables, a indiqué Peter Zangl, directeur général du service de l’aide humanitaire de la Commission européenne.

La Commission européenne a décidé d’allouer 6 millions d’euros en plus pour renforcer cette aide ainsi que les moyens de subsistance de la population. Elle a octroyé respectivement 2,7 millions et 2 millions d’euros pour les dégâts causés par le cyclone Gustav, et de l’ouragan Hanna afin de venir en aide à plus de 100 000 victimes dans 8 départements. 6 millions d’euros sont en outre dédiés au renforcement de la protection civile. 1 million d’euros est disponible pour le programme de préparation des catastrophes (DIPECHO) et 8 millions d’euros sont alloués pour réduire le problème de malnutrition et la mortalité infantile par le biais de santé, d’eau potable d’installations sanitaires et de sécurité alimentaire.

Rappelons, si besoin en est, que Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde

mercredi 17 décembre 2008

Photoreportage

Un peu de copinage aujourd’hui pour mettre en valeur vos actions pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Sur le site de Michel Lagarde, vous pouvez tout d’abord voir de belles photos d’associations qui oeuvrent en faveur des ODM, mais aussi le solliciter pour qu’il capture votre action. Quelques belles images choisies, pour le reste, la balle est dans votre camp !
http://www.photoslagarde.com/

mardi 16 décembre 2008

Forum du sud pour une Méditérannée nouvelle

Les MEDays 2008, Forum du Sud pour une méditerranée nouvelle se sont déroulées du 26 au 28 novembre 2008 à Tanger au Maroc. Ce forum a été organisé par l’Institut Amadeus, association visant à promouvoir la coopération Maghreb-Union Européenne dans le cadre du processus de Barcelone. L’objectif principal était de « stimuler une meilleure compréhension des questions relatives aux différents processus politiques, économiques et sociaux en cours dans la région, afin de concrétiser enfin cette nouvelle conception de la méditerranée. »
400 participants se sont réunis incluant des « décideurs gouvernementaux et des administrations publiques, des chefs d’entreprise, des universitaires, des chercheurs, des représentants de la société civile et des experts d’organisations internationales. »
Parmi les intervenants, était présents Taïeb Fassi Fahri, ministre des Affaires étrangères du Maroc, Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Taoufiq Hejira, ministre de l’Habitat. Ils ont adopté la déclaration dite de Tanger, qui se veut une feuille de route pour le développement de la Méditerranée et de ses partenaires a clôturé le forum.
A l’issu du forum, Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition zimbabwéenne, s'est vu décerner le grand prix « MEDays 2008 » du dialogue politique.

lundi 15 décembre 2008

Petit guide des mauvaises pratiques des ONG occidentales en déplacement…

Sans quoi le fossé entre acteurs du Nord et populations du Sud ne cessera de se creuser ! Je vous recommande vivement la lecture de ce long article du Monde Diplomatique qui revient sur une question épineuse, à la limite de l’insoluble. Comment rendre efficace « l’ingérence » humanitaire dans les pays du Sud ? Sans vous réécrire le très bon article de Michel Galy, voici les principales idées qu’il avance au sujet des « professionnels occidentaux » qui cherchent à aider, supposément, les populations dans le besoin (supposément aussi).


- Les « pros » des ONG vivent entre eux dans de riches quartiers réservés aux élites occidentales, ce qui leur donne une mauvaise image

- Ces micro-sociétés régies par leurs lois finissent par dérégler les structures au cœur desquelles elles sont supposées travailler. L’idée d’un « environnement durable » comme précisé dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement, c’est (enfin à mon sens), justement de ne pas imposer un modèle externe ou de dérégler les éco-systèmes locaux par l’arrivée de 4x4 climatisés !

- Il existe une différence entre les micro-ONG très présentes sur le terrain, qui s’adaptent à la vie locale (ne serait-ce que faute de moyens de faire autrement) et les mastodontes de l’aide au développement.

- L’humanitaire se professionnalise, avec la présence d’écoles incontournables dans le milieu. Conséquence : le personnel local est affecté aux tâches de simples exécutants et n’est pas associé à la prise de décision, qui se fait souvent dans les QG occidentaux des ONG.

- Les grandes ONG vivent dans des « sociétés parallèles », au point qu’elles n’utilisent même plus les infrastructures locales. Les voyages en avions, par exemple, sont souvent des vols spéciaux. Ils ne suivent l’actualité que sur les grands « networks » occidentaux, négligeant la vitalité des radios, dans le cas de l’Afrique. Les mafias locales s’enrichissent au passage du train de vie de ces consultants de l’humanitaire.

- Les ONG locales, souvent nombreuses, sont reléguées au rang d’amateurs face à la haute technicité (en termes de moyens, de personnel, de durée) des ONG occidentales. Et pourtant, elles sont beaucoup plus proches des réalités du terrain.

- Les ONG choisissent leur terrain de jeu… et ce n’est pas toujours le plus urgent, il leur est souvent plus facile de rester dans des zones d’accès facile qu’au fin fond des territoires. Sans parler de celles qui vont où elles veulent, sans aucune consultation des pouvoirs et sociétés civiles locales. Ces « choix de zones » peuvent avoir des répercussions sur la composition et/ou les interactions interethniques de ces pays.

Comme le dit l’anthropologue de l’université de Kinshasa, Léon Matangila : « Politique, religion et ONG sont les trois voies congolaises de l’enrichissement rapide ! »


dimanche 14 décembre 2008

Partager les budgets des ministères de la Santé pour plus d’équité

Plutôt que de passer par l’aide au développement « classique » et un quota du PIB global de chaque pays à allouer au développement en général, il serait peut-être plus utile de cibler les quotas et de leur attribuer une destination précise. C’est en tout cas la volonté qu’ont exprimé pas moins de 62 pays réunis à Bamako lors d’un forum mondial portant sur les questions de santé de 3 jours.

« Les représentants de ces pays ont invité les gouvernements du monde à allouer 2% du budget de leur ministère de la santé à la recherche pour la santé, le développement et l’équité. »

Cet appel ne concerne pas que les gouvernants, mais aussi la sphère privée, les financeurs, ou encore les agences internationales qui s’occupent de l’aide au développement. Ces 2% correspondent à une utilisation polyvalente pour une réelle politique de santé publique dans les pays en développement, des transferts de technologie à la formation, en passant par la création d’instances de régulations ad hoc dans les pays cibles.

« L’appel à l’action de Bamako », le texte final du forum, précise plus en profondeur 23 points qui résument l’opinion et les débats des 1000 participants du forum

Cette politique, rappelle Bamanet (site de la communauté malienne), avait été lancée à Mexico en 2004 lors d’un forum identique, et on en saura probablement plus sur la réalisation de cet objectif qui participe aux OMD lors de la prochaine session du forum sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité qui aura lieu à Cuba en novembre 2009.

samedi 13 décembre 2008

7ème sommet de l’énergie du développement durable

Le 7ème sommet de l’énergie du développement durable s’est déroulé du 1er au 3 décembre 2008, à Dakar au Sénégal. Ce sommet s’est penché notamment sur les conséquences du prix de l’énergie en Afrique pour les pays non producteurs de pétrole.
Ce fut l’occasion d’étudier les moyens d’adapter les économies des pays africains à une hausse du prix du pétrole. Les conséquences de la crise financière et économique sur la production et la consommation d’énergie, ainsi que sur la production, l’approvisionnement et la distribution d’électricité furent également discutées, dans une approche très concrète. Revue de quelques problématiques locales :
Le fioul coûte cher en Afrique et les revenus des consommateurs sont très faibles, pour un tarif de l’électricité très élevé. La solution pour atténuer le prix de l’électricité reste les subventions. « On ne peut pas faire autrement pour les populations qui sont dans les zones éloignées, où les coûts de production sont très élevés», avance M. Christophe Jacquin de la société Aggreko. « La seule solution est qu’il y ait un financement qui permet d’éviter le coût de l’investissement et de passer peut-être à la petite production renouvelable. C’est sûrement quelque chose de très efficace, mais le financement coûte cher. Sur les grosses agglomérations comme Dakar par exemple, c’est sûr que le recours à un combustible moins cher est la solution, cela prend du temps. Mais c’est sûrement la solution.» Le gaz est également moins coûteux. La solution pourrait passer par la conversion des unités de production diesel en des systèmes à gaz.
Par ailleurs, le taux de mise en œuvre de la ressource hydraulique sur le continent est le plus faible du monde. L’Europe est à plus de 60% d’exploitation de son potentiel hydroélectrique. L’Amérique du Nord aussi est à 60%, tandis que l’Amérique latine est à 40%. «Mais en Afrique, on est à 7-8% d’exploitation de tout notre potentiel hydroélectrique, qui est quand même considérable. Rien qu’en Guinée, on a un potentiel de 6000 Mw. Plus 1000 Mw pour ce qui est du potentiel du fleuve Sénégal. Sans parler de la RDC (Congo), où nous avons le site le plus puissant au monde», déclare Alioune Fall, l’ancien président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Csre), qui présidait la deuxième journée de la rencontre sur l’énergie. Le site de Inga, au Congo Kinshasa, a la capacité de produire 40 000 Mw, qui pourraient alimenter l’Afrique australe ainsi que l’Egypte, en passant par le Nigeria.
La solution finale reste néanmoins la diversification des ressources énergétiques pour la production de l’électricité. Des réformes doivent aussi être entreprises, en impliquant le secteur privé dans le financement des ouvrages et dans la gestion du secteur.
Lorsque de telles conclusions sont formulées, il est plus aisé de comprendre à quel point les problématiques de l’eau et de l’énergie peuvent finalement se rejoindre. Plus globalement, ne pourrait on pas en déduire qu’en matière de ressources les solutions résident dans la complémentarité des solutions apportées ?

Microsoft mets son poids dans la bataille pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement

On connaît bien le géant du logiciel et de l’informatique Microsoft, ainsi que la volonté affichée de son fondateur et ancien PDG Bill Gates d’investir du temps et de l’argent pour aider l’Afrique à se sortir de ses crises à répétitions, notamment en matière de santé et d’éducation, via La Bill & Melinda Gates Fondation, dotée d’environ 30 milliards de dollars.

Ces thématiques recoupent en partie les Objectifs du Millénaire pour le Développement, mais Microsoft avance un peu plus dans cette direction grâce à la nouvelle édition de son prix « Imagine Cup ». Ce concours, ouverts aux étudiants en informatique, design ou intelligence artificielle, était jusqu’ici basé sur un axe particulier chaque année, comme l’environnement en 2008.

Désormais, l’Imagine Cup sera, pour 2009, 2010 et 2011 au moins, basée sur les OMD ! Une occasion en or de médiatiser un peu plus un sujet qui semble actuellement passer au second plan des préoccupations des grands Etats et de la communauté internationale. Les candidats devront donc réfléchir à des projets répondant à cet objectif afin d’être financés par Microsoft.

Ce concours ne s’adresse pas qu’aux férus d’informatiques, à en croire les différents sujets primés :

  • conception de logiciel

  • développement embarqué

  • systèmes et réseaux

  • jeux vidéo

  • design

  • photographie

  • court métrage

  • etc.

Inscriptions jusqu’au 31/01/2009. Prix à partager : 210 000$, Date de la finale au Caire : juillet 2009.

Plus d’infos sur le site de Microsoft directement.


jeudi 11 décembre 2008

Le Gabon est à mi-chemin des Objectifs du Millénaire

C’est une très bonne nouvelle qui nous vient d’Afrique, à un moment où l’attention de la communauté internationale semble plus se focaliser sur les problèmes des grandes banques que sur ceux du continent noir.

Lors d’un séminaire de trois jours sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui s’est ouvert mercredi 19 novembre à Libreville en présence du ministre de la Planification et de la Programmation du Développement Richard-Auguste Onouviet et de la représentante du PNUD Mme Bintou Djibo, les conférenciers ont pu annoncer les progrès réalisés par le pays.

Sur les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Gabon, qui peut se targuer d’un PIB par habitant de 5 000$ (soit à peine moins que l’Afrique du Sud et tout de même deux fois plus que les pays du Maghreb, voir ici pour les PIB/habitants de l’Afrique), semble être en mesure d’atteindre d’ici 2015 au moins trois d’entre eux :

- une éducation primaire pour tous

- l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes

- un environnement durable

D’autres objectifs seront plus complexes à atteindre, comme la lutte contre la faim et la lutte contre le SIDA.

La représentante du PNUD a insisté sur les réformes à poursuivre dans le pays, notamment dans la promotion d’une « gouvernance économique et financière grâce à la consolidation de la croissance économique par la diversification de ses bases productives nationales, la promotion d’une meilleure insertion des groupes défavorisés dans le circuit de production et de commercialisation, ainsi qu’un meilleur accès au plus grand nombre des citoyens aux services sociaux de base et de qualité ».

Les bons résultats du pays ne doivent pas occulter certaines zones d’ombre, qui ont eu pour conséquence de rétrograder le Gabon dans le classement de l’Indice de Développement Humain (de la 117e à la 124e place). C’est notamment le cas dans le domaine de l’accès à l’eau et à l’électricité, domaine dans lesquels le gouvernement gabonais n’a décidé aucun investissement ces dernières années malgré l’importante augmentation de la demande. Ce défaut d’investissement ayant pour conséquence des faiblesses des infrastructures ne permettant plus de répondre correctement aux besoins toujours croissants des habitants. Enfin, un tiers des Gabonais vivent toujours sous le seuil de pauvreté.


mercredi 10 décembre 2008

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement menacés par la crise

Le Figaro revient sur les Objectifs du Millénaire, un sujet si peu traité dans les grands médias… et évidemment, quand il reparait, c’est rarement signe de bonnes nouvelles. On pouvait s’en douter, la crise va avoir des répercussions négatives sur la poursuite de ces objectifs, qui, je le rappelle, devraient être réalisés pour 2015… autant dire demain !

C’est le président de la Banque Mondiale Robert Zoellick qui dresse le parallèle entre la crise actuelle et les ODM. En raison de l’envolée des prix de l’alimentaire, 100 millions de personnes supplémentaires ont été poussés dans la pauvreté, et c’est sans compter ceux qui ont « franchi » le seuil de la malnutrition .

Si les prix des aliments ont baissé après le pic de cet été, ça n’est pas pour autant signe que la crise est terminée, loin de là. La dévaluation des monnaies, par exemple, renchérit les importations de denrées alimentaires.

La lutte contre la faim figure en haut de la liste des Objectifs du Millénaire pour le Développement, qui visent principalement à diviser par 2 le nombre de personnes frappées par la pauvreté. La question de leur alimentation est « vitale », au sens propre comme au figurée.

lundi 8 décembre 2008

Microsoft mets son poids dans la bataille pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement

On connaît bien le géant du logiciel et de l’informatique Microsoft, ainsi que la volonté affichée de son fondateur et ancien PDG Bill Gates d’investir du temps et de l’argent pour aider l’Afrique à se sortir de ses crises à répétitions, notamment en matière de santé et d’éducation, via La Bill & Melinda Gates Fondation, dotée d’environ 30 milliards de dollars.

Ces thématiques recoupent en partie les Objectifs du Millénaire pour le Développement, mais Microsoft avance un peu plus dans cette direction grâce à la nouvelle édition de son prix « Imagine Cup ». Ce concours, ouverts aux étudiants en informatique, design ou intelligence artificielle, était jusqu’ici basé sur un axe particulier chaque année, comme l’environnement en 2008.

Désormais, l’Imagine Cup sera, pour 2009, 2010 et 2011 au moins, basée sur les OMD ! Une occasion en or de médiatiser un peu plus un sujet qui semble actuellement passer au second plan des préoccupations des grands Etats et de la communauté internationale. Les candidats devront donc réfléchir à des projets répondant à cet objectif afin d’être financés par Microsoft.

Ce concours ne s’adresse pas qu’aux férus d’informatiques, à en croire les différents sujets primés :

  • conception de logiciel

  • développement embarqué

  • systèmes et réseaux

  • jeux vidéo

  • design

  • photographie

  • court métrage

  • etc.

Inscriptions jusqu’au 31/01/2009. Prix à partager : 210 000$, Date de la finale au Caire : juillet 2009.

Plus d’infos sur le site de Microsoft directement.


dimanche 7 décembre 2008

Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement sur le financement du développement

La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement sur le financement du développement s’est déroulé à Doha au Qatar, le 28 novembre.
Cette conférence à l’initiative de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies à réunis plus de 60 chefs d'Etat et de gouvernement, dont 25 venant d'Afrique. Etaient notamment présents les présidents du Zimbabwe, Robert Mugabe, du Soudan, Omar el-Béchir et d'Algérie, Abdelaziz Bouteflika.
A partir du 29 novembre et jusqu'au 2 décembre, s'est déroulée une conférence au niveau ministériel.
Cette conférence s'est penchée sur plusieurs problématiques telles que le financement du développement autour des objectifs du millénaire de l'ONU, les propositions du Qatar relatives à la réforme du système financier international, incluant un instrument de surveillance des trente premières banques mondiales, et un système d'alerte sur les crises financières au sein du Fonds monétaire international (FMI), et le suivi de la mise en œuvre de la déclaration adoptée à Monterrey, au Mexique, en vue du développement social des pays du tiers-monde..
L’organisation Coordination sud attend de cette conférence des « engagements plus ambitieux » : le respect de l’engagement de consacrer 0,7 % du PNB à l’Aide publique au développement (APD) en 2015 et l’amélioration de la qualité de cette APD, l’annulation des dettes insoutenables ou odieuses des pays du Sud, la lutte contre l’évasion fiscale et la fuite des capitaux, le démantèlement des paradis fiscaux et la restauration des fiscalités nationales, la mise sur pied de taxes internationales pour financer les objectifs du millénaire pour le développement et la production de biens publics mondiaux.

samedi 6 décembre 2008

Aide humanitaire : Ban Ki-Moon lance un appel à contribution aux pays développés

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a lancé un appel à contributions aux pays développés à hauteur de 7 milliards de dollars, afin d'apporter une aide humanitaire pour 30 millions de personnes dans le monde en 2009.
« Notre objectif est d'aider les gens les plus vulnérables à survivre l'année qui vient et à leur permettre de commencer à trouver le chemin qui les fasse sortir de la pauvreté et du désespoir vers la dignité, la sécurité et l'autosuffisance auxquels a droit chaque être humain », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies.
D’après un communiqué des Nations Unies, cet Appel serait le plus coûteux jamais lancé depuis la création des Processus d'appels consolidés en 1991. « Il comprend 12 appels pour la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), l'Iraq et sa région, le Kenya, le Territoire palestinien occupé, la Somalie, le Soudan, l'Ouganda, la région de l'Afrique de l'Ouest, et le Zimbabwe ».

vendredi 5 décembre 2008

Le Maroc sur la bonne voie pour atteindre les OMD à l'horizon 2015

Le Maroc a réalisé, dans le domaine du développement humain, certains des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et atteint un rythme de réalisation "honorable" dans d'autres qui seront totalement réalisés avant l'année 2015, a affirmé le Haut commissaire au Plan (HCP), M Ahmed Lahlimi Alami.
Ainsi, le premier OMD, relatif à la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim, a été atteint au Maroc, a précisé M. Lahlimi, qui présentait les résultats du 3ème rapport national sur les OMD lors d'un séminaire national, organisé à Rabat à l'initiative du HCP.
La pauvreté relative est passée au niveau national de 15,3% en 2001 à 9% en 2007, alors que le taux de vulnérabilité s'est établi à 17,5% en 2007 contre 22,8% en 2001, relève-t-on dans ce rapport.
Ces résultats reflètent le niveau du développement socio-économique au Maroc, a précisé M. Lahlimi, ajoutant que pour consolider ces acquis, le Royaume entreprend des chantiers de réformes sectorielles matérialisés par l'affectation en 2009 de 53% du budget de l'Etat aux secteurs sociaux contre 42% en 1992, le renforcement des actions de l'INDH (12.133 projets lancés en 2007 au profit de 3 millions de bénéficiaires), la mise en œuvre du Régime d'assistance médicale aux populations démunies, dans la région pilote de Tadla Azilal, l'Assurance maladie obligatoire et le renforcement des programmes d'infrastructures (routes, eau et électricité etc).
Le Maroc a réussi également à éradiquer totalement le Paludisme, qui fait partie du 6ème OMD. Des efforts restent toutefois à déployer pour venir à bout du VIH/Sida et d'autres maladies, comme la tuberculose.
Parmi les mesures entreprises par le gouvernement dans ce cadre, figurait notamment la mise en place du programme national de lutte contre la tuberculose et du plan stratégique national de lutte contre le Sida, pour assurer un accès aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH.
Le Maroc est sur la bonne voie également pour la réalisation du 2ème objectif qui concerne l'éducation primaire pour tous. La généralisation de la scolarisation est un objectif qui sera réalisé avant 2015, alors que dans le domaine de l'alphabétisation des jeunes (15-24 ans), le Royaume s'emploie à porter le taux de réalisation de cet objectif à 3,49% au lieu de 2,1% actuellement, a précisé M. Lahlimi.
La même tendance est observée au niveau du 7ème objectif portant sur la réalisation d'un environnement durable, notamment la généralisation de l'accès à l'eau potable, un objectif qui sera atteint avant 2015, selon M. Lahlimi.
La proportion de la population ayant accès à l'eau potable était de 85% en 2007 dans le milieu rural (14% en 1994) contre 100% dans le milieu urbain (74% en 1994), relève-t-on dans le rapport, qui précise que le Maroc doit porter le taux de réalisation annuel moyen de l'objectif concernant l'élimination de l'habitat insalubre à 9% au lieu de 2,64% actuellement.
Le Haut commissaire au plan a exprimé son optimisme quant à la concrétisation des OMD pas encore réalisés, précisant que la comparaison avec d'autres pays est largement en faveur du Maroc, une réalité confirmée par le rapport mondial sur le développement humain 2007/2008, qui classe le Maroc au 28ème rang sur 177 pays en termes de rythme de réalisation dans ce domaine.
Pour sa part, le représentant du programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) au Maroc, M. Mourad Wahba, a salué les réalisations enregistrées par le Maroc dans le domaine du développement humain et du rythme de réalisation des OMD.
M. Wahba a mis l'accent, dans ce cadre, sur la nécessité d'une analyse statistique et d'une méthode analytique dans la lecture des indicateurs du développement humain, ajoutant que l'ouverture d'un débat à ce sujet, entre les acteurs de la société civile et les autorités concernées, permettra une compréhension profonde des stratégies mises en place pour la réalisation des OMD.
La présentation du 3ème rapport national relatif aux OMD, élaboré par le HCP en collaboration avec les départements concernés, la société civile et le PNUD, s'inscrit dans le cadre des engagements pris par le Maroc pour la mise en œuvre du contenu de la déclaration du Millénaire.

mercredi 3 décembre 2008

Le Sénégal développe son réseau hydrographique

L’Assemblée Nationale sénégalaise a adopté « le projet de budget 2009 du ministère de l'Hydraulique rurale et du Réseau hydrographique national arrêté à la somme de 21,9 milliards de francs CFA. »
Les députés ont voté à l’unanimité le budget du ministère de l’Hydraulique rurale qui s’est engagé à élargir le réseau de distribution d’eau pour faire face à la demande des populations.
L’approvisionnement, la maîtrise et la gestion de l’eau étaient au centre des débats. Le principal problème qui a préoccupé la majorité de députés, était la gestion de l’eau à Touba. Selon Adama Kane - député libéral - l’eau de Touba n’est pas bien gérée et les gens en font un usage abusif et la gaspillent : « les gens ouvrent les robinets, ne les referment pas et l’eau coule abondamment. » Elle remarque que cette attitude est liée au fait que l’eau est gratuite dans la ville de Touba.
Les principaux chantiers de ce programme sont « l'amélioration du taux d'accès à l'eau potable, la construction de 244 forages, 89 châteaux d'eau, 1002 km de réseau de distribution d'eau. »
Ces infrastructures devraient contribuer à permettre au Sénégal d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qu’il s’est fixé en matière d’accès à l’eau.

mardi 2 décembre 2008

Greenpeace : ouverture d’un premier bureau en Afrique

L’ONG, qui ouvre son premier bureau en Afrique, prévoit d’y lutter contre le changement climatique, la déforestation ou la surpêche. Le lancement du premier bureau, en Afrique du Sud, a été suivi, le 24 novembre 2008 par l'ouverture d'un bureau à Kinshasa (République Démocratique du Congo - RDC) et d'un troisième bureau, début 2009, à Dakar (Sénégal).
Pour Amadou Kanoute, directeur exécutif de Greenpeace Afrique, « l'Afrique du Sud (14ème émetteur de CO2 au monde) doit jouer un rôle actif pour que les négociations des Nations unies sur le climat débouchent sur la mise à disposition des pays en développement d'un financement conséquent provenant des pays industrialisés et leur permettent de s'adapter et d'atténuer les effets dévastateurs des changements climatiques. » Le directeur exécutif de Greenpeace International, Gerd Leipold, a rappellé qu’«il est fondamental de s'attaquer aux problèmes environnementaux en Afrique, pour les générations futures et le monde entier. L'Afrique ne sera pas uniquement un des continents le plus rapidement et fortement touché par les changements climatiques. L'Afrique peut également faire partie de la solution».

Partager cette information

http://www.wikio.fr